+++ to secure your transactions use the Bitcoin Mixer Service +++

 

Le 102�me R�giment d'Infanterie de Ligne

1796-1815

Acc�s � la liste des Officiers, cadres d'Etat major, Sous officiers et soldats du 102e de Ligne

Avertissement et remerciements : La base de cet article nous a �t� aimablement fournie par un de nos coll�gues, Giulio Centanni, que nous remercions vivement ici ! Un tr�s grand merci �galement de la part de Giulio, mais aussi de la notre, � notre ami Sergue�, pour les nombreux documents qu'il a fourni et qui ont permis d'illustrer article. Article compl�t� et enrichi par le duo D. Davin/F. Berjaud

I/ Les origines du 102e

- Cr�ation du 102e sous l'Ancien R�gime

Fusilier d'infanterie de ligneGrenadier d'infanterie de ligne
Fig. 1 et 2 : Fusilier et Grenadier

Le glorieux 102e R�giment d'infanterie de ligne a �t� cr�� durant la monarchie, en m�me temps que les 103e, 104e et 105e R�giments, conform�ment � la Loi du 28 Ao�t 1791, mais son organisation n'a �t� achev�e en fait que le 24 Janvier 1792 seulement, sur le pied de 2 Bataillons � 9 Compagnies dont une de Grenadiers. Le 1er Bataillon est constitu� principalement d'�l�ments de la Garde nationale de Paris, tandis que le 2e Bataillon a �t� aliment� par des lev�es du Haut-Rhin.

Le R�giment est command� par le Colonel Charton

Apr�s une p�riode de formation intensive, le R�giment connait son bapt�me du feu le 20 Septembre 1792, lors de la bataille de Valmy, o� le 1er Bataillon se couvre de gloire en chargeant l'ennemi � la ba�onnette.

Le 2e Bataillon est affect� � l'arm�e du Rhin et participe aux batailles de Mayence, Strasbourg et Landau.

En 1793, le R�giment passe sous le commandement du Colonel Michel Villot

Au cours de la premi�re R�publique, � partir de 1793, suite � la r�organisation de l'arm�e, le R�giment voit son 2e Bataillon int�gr� dans la 180e Demi-brigade de 1�re formation.

- La 102e Demi-brigade de premi�re formation

Lors du premier amalgame, est cr��e la 102e Demi-brigade de premi�re formation, form�e des unit�s suivantes :
- 2e bataillon du 51e r�giment d�infanterie (ci-devant La Sarre) ;
- 3e bataillon du Var ;
- 6e bataillon du Var.

La Demi-brigade est command�e par le Chef de Brigade Claude Louis Lebrun. Puis en 1794, elle passe sous le commandement du Chef de Brigade Barthelemy.

Affect� � l'Arm�e d'Italie, la 102e conquiert en 1794 Oneville, contribue positivement � la prise d'Ormea et participe en 1795 � la bataille de Loano.

Le 10 Avril 1796, le D�cret du Conseil de 18 niv�se an IV ordonne une r�organisation compl�te de toutes les Demi-brigades afin de les fondre et les amalgamer au sein de 100 Demi-brigades d'infanterie de ligne et 30 Demi-brigade d'infanterie l�g�re. La 102�me Demi-brigade de premi�re formation est amalgam�e dans la 69�me Demi-brigade de ligne, future 69e R�giment d'Infanterie de ligne.

- La 102e Demi-brigade de seconde formation

Cachet � sec 102e Demi-brigade de LigneCachet � sec 102e Demi-brigade de Ligne
Fig. 20 Exemples de cachets � sec de la 102e Demi-brigade de Ligne

 

Drapeau 102e Demi-brigade 1796
Drapeau 102e Demi-brigade 1797
Fig. 3 : Drapeau de la 102e Demi-brigade mod�le 1796
Fig. 3bis : Drapeau de la 102e Demi-brigade, 1797

Dans les premiers jours de f�vrier 1796 parait une instruction du Directoire, relative � la r�organisation des Corps d'infanterie et de cavalerie. Chaque Demi-brigade d'infanterie doit d�sormais comprendre trois Bataillons, plus une Compagnie auxiliaire pour recevoir l'exc�dent des hommes et les divers ouvriers. Enfin il n'y aurait plus qu'un seul Conseil d'administration dans chaque Corps. Kleber prescrit aussit�t divers mouvements destin�s � assurer l'ex�cution de ces dispositions nouvelles.

Ainsi, d�s le 1er Mars 1796, est organis�e la 102e Demi-brigade de seconde formation, issue de l'amalgame des :
- 59�me Demi-brigade de 1�re formation : elle m�me form�e le 17 mai 1794, lors du 1er amalgame, du 1er Bataillon du 30e R�giment ci-devant du Perche (cr�� en 1775, du d�doublement de Dauphin); du 4e Bataillon des Volontaires de Paris dit des Sections-R�unies (cr�� le 3 septembre 1792); et du 7e Bataillon de Volontaires du Rh�ne-et-Loire (cr�� le 5 octobre 1792).
- 1er et 2e Bataillon de la 177�me Demi-brigade de 1�re formation (elle m�me form�e, lors du 1er amalgame, du 1er Bataillon du 99�me R�giment d'infanterie ci-devant Royal-Deux-Ponts; du 1er Bataillon de Volontaires du Haut-Rhin; et du 3e Bataillon de Volontaires du Bas-Rhin). Les 1er et 2e Bataillons de la 177e Demi-brigade ont quitt� la Division Championnet, et rejoint celle de Poncet, le 11 f�vrier 1796.

La nouvelle 102e Demi-brigade est sous le commandement du Chef de Brigade Fran�ois Jalras.

En 1796, la Demi-brigade est affect�e � l'Arm�e de Sambre et Meuse et prend part � la campagne en Allemagne, participant � la travers�e du Rhin � Neuwied, aux batailles de Siegburg, Ehrenbreitstein, au si�ge de Cassel, et aux batailles du Limbourg, Altenkirchen et Kreuznach.

La Division Poncet, qui s'installe le 21 septembre 1796 dans les environs de Bonn, se rend, le 22, au camp de Breisig, et le 24, � celui de la Chartreuse, pr�s de Coblenz ; le 25, elle occupe Metternich et les villages situ�s sur la rive gauche du Rhin, de Neuendorf � Sebastian ; le 28, la 99e et la 102e Demi-brigades quittent le camp de la Chartreuse et vont prendre position sur les hauteurs de Damscheid. Le 29, les 99e et 102e Demi-brigades vont camper sur les hauteurs en arri�re de Sch�neberg; l'Artillerie de position fut �tablie en arri�re de Stromberg. Le 30, ces deux m�mes Demi-brigades se portent pr�s de Bingen ; la 99e se place � droite de Weiler, et la 102e, � gauche de ce village; l'Artillerie de position, sur les hauteurs en arri�re de Nieder-logelheim (Pajol (Cte de) : � Pajol, G�n�ral en chef �, Firmin Didot, Paris, 1874, t. 1, p. 370).

Composition des 4 Divisions sous les ordres de Kl�ber le 30 septembre 1796 :
Division PONCET :
Brigade DAURIER :
3 Bataillons de la 73e Demi-brigade d'infanterie, 1,320 hommes.
3 Bataillons de la 99e Demi-brigade d�infanterie, 2,937 hommes.
3 Bataillons de la 102e Demi-brigade d�infanterie, 2,600 hommes (Pajol (Cte de) : � Pajol, G�n�ral en chef �, Firmin Didot, Paris, 1874, t. 1, p. 371).

Le 1er octobre 1796, une partie de la Division Poncet franchit la Nahe; la 99e Demi-brigade vient au camp de Kempten, et la 102e va se poster pr�s de Nieder-lngelheim, pour garder les d�bouch�s et passages de ce village jusqu'au Rhin. Ces deux demi-brigades relevent la 108e, appartenant � la Division Hardy et ayant, jusqu'� ce moment, occup� seule ce poste important (Pajol (Cte de) : � Pajol, G�n�ral en chef �, Firmin Didot, Paris, 1874, t. 1, p. 374).

Dans la matin�e du 5 octobre, de forts d�tachements autrichiens ayant menac� la Selz, le G�n�ral Poncet se retire, conform�ment aux ordres de Kleber, et �tablit sa Division sur la rive gauche de la Nahe : la 99e Demi-brigade � Langen-Lonsheim, la 102e � Bretzenheim et en arri�re de Kreuznach, avec des d�tachements � Staudernheim, Odernheim et Ebernburg; la 73e en arri�re de Bretzenheim, et la 15e L�g�re sur les bords de la Nahe, depuis Kreuznach jusqu'au Rhin, fournissant des postes jusqu'� la Selz. La cavalerie et l'artillerie l�g�re restent sur la rive droite de la Nahe pour �clairer la plaine en avant de Kempten (Pajol (Cte de) : � Pajol, G�n�ral en chef �, Firmin Didot, Paris, 1874, t. 1, p. 375).

A partir de cette �poque (25 octobre), les Deux divisions Daurier et Ligneville et le Corps des Flanqueurs de droite du G�n�ral Poncet, se trouvant � une trop grande distance de Kleber, constituent, en r�alit�, l'aile droite de l'Arm�e de Sambre-et-Meuse, et prennent le nom de Corps du Hundsr�ck. Kleber a toujours la surveillance de ces troupes et la direction de leurs op�rations ; mais le G�n�ral Ligneville en est le v�ritable commandant en chef. Pour remplir efficacement le but qui lui �tait assign�, ce G�n�ral a partag� le Corps � ses ordres en cinq fractions, dont :
Avant-garde (G�n�ral de Brigade Hardy) :
Centre (G�n�ral de Brigade Daurier) :
2 Bataillons de la 5e Demi-brigade l�g�re,
1 Bataillon de la 99e de Ligne,
102e Demi-brigade de Ligne,
2 Escadrons du 19e Chasseurs,
16e R�giment de Chasseurs,
1 Compagnie d'artillerie l�g�re.
Avec ce Corps d'arm�e, et les Flanqueurs de droite que commande le G�n�ral Poncet, Ligneville se dispose, suivant l'ordre qu'il en a re�u de Kleber, � franchir la Nahe et 1'Alsenz, et � se porter vers la Selz (Pajol (Cte de) : � Pajol, G�n�ral en chef �, Firmin Didot, Paris, 1874, t. 1, p. 394).

Le 17 frimaire an 5 (7 d�cembre 1796), le G�n�ral de Division Ligneville, commandant de l�aile droite de l�Arm�e, ordonne, depuis le Quartier g�n�ral de Creutznach : "Ordre particulier pour l�aile droite
Comme il importe infiniment d��tre toujours en mesure vis-�-vis de l�ennemi, et d�assurer par la force, et des positions respectables la conservation des postes que nous lui avons enlev�s et d�y vivre, en m�me temps il importe aussi � mon c�ur de procurer aux soldats un repos honorable pendant cette saison rigoureuse, que me suis arr�t� aux dispositions suivantes qui auront leur effet tr�s incessamment et du jour o� j�en aurais l�ordre.
L�aile droite compos�e de la division Grenier et du corps du Hunsdruck sera form�e sur deux lignes avec avant-garde, et r�serve de cavalerie. L�avant-garde du corps du Hunsdruck command� par le chef de brigade Souham sera compos� de six bataillons d�infanterie l�g�re, le 2e de Hussards et d�un r�giment de chasseurs. Le quartier g�n�ral sera � Esber Budesheim ou � Alsey.
La premi�re ligne sera command�e par le g�n�ral de brigade Daurier, le quartier g�n�ral � Creutznach, sera compos�e des 73e, 102e, 99e Demi-brigades qui pourront �tre en tr�s grande partie cantonn�es tant derri�re Bass Hass ( ?), que derri�re la Basse Glamm ( ?) � partir de l�autree (?) ou Weisenheim avec des signaux tels que les troupes puissent �tre promptement rassembl�s et toujours en mesure ...
" (Papiers du g�n�ral Paul Grenier. NAF 24304. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 20 pages 51-53).

Le 15 mars 1797 (25 Vent�se an 5), le G�n�ral de Division Paul Grenier �crit au G�n�ral Daurier : "Je ne connais rien, mon cher Daurier, � tous ces ordres qui se donnent de droite et de gauche. Je ne suis encore pr�venu de rien et le 1er ordre que j�ai re�u portait que je rel�verais le g�n�ral Championnet dans toutes ses positions ; d�apr�s ce que Championnet te mande, il parait que tout est encore chang� quant au mouvement que Championnet t�engagerait � faire. Je n�y aurais vu aucun inconv�nient si d�j� la 102e n�avait relev� la 37e. Je pr�sume que tu l�as mand� � Championnet en attendant qu�on veuille bien nous adresser des ordres ult�rieurs" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 34 page 82).

Le 18 mai 1797 (29 flor�al an 5), le G�n�ral chef de l�Etat-major g�n�ral de l�Arm�e de Sambre et Meuse �crit, depuis le Quartier-g�n�ral � Friedberg, au G�n�ral Grenier : "Je vous pr�viens, mon cher g�n�ral que le g�n�ral en chef par ses nouvelles dispositions, n�cessit�es par l��loignement de quelques corps de troupes destin�es � agir pour les si�ges, vient d�arr�ter l�organisation de l�arm�e de la mani�re suivante :
... La 4e division sous les ordres du g�n�ral Championnet sera compos�e des :
11e r�giment de Chasseurs � cheval;
24e demi-brigade d�infanterie l�g�re;
78e, 92e, 102e demi-brigades d�infanterie de ligne.
Les g�n�raux Legrand, Soult, Watrin, et l�adjduant g�n�ral Daclon pour les fonctions de l��tat-major, seront attach�s � cette division ...
" (Papiers du g�n�ral Paul Grenier. NAF 24304. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 105 page 222).

L�Arm�e de Sambre-et-Meuse, destin�e � conserver, jusqu'� la signature du trait� de paix, l'immobilit� la plus compl�te, tout en se tenant pr�te � marcher si des difficult�s surgissent, est r�organis�e par Hoche, le 20 mai, de la mani�re suivante :
4e Division. (G�n�ral CHAMPIONNET, commandant. G�n�raux de Brigade : LEGRAND, SOULT, SIMON.)
78e, 92e, 102e Demi-brigades de Ligne ; 6e R�giment de Chasseurs � cheval. Au 29 mai, cette Division appuie sa droite � Laubach, sa gauche � Lauterbach (Pajol (Cte de) : � Pajol, G�n�ral en chef �, Firmin Didot, Paris, 1874, t. 2, p. 27).

Le 25 novembre 1797 (5 Frimaire an 6), le G�n�ral de Division Grenier �crit au G�n�ral Lefebvre : "L�emploi de chef de la 16e demi-brigade de ligne devient vacant, par la d�mission du citoyen Grandjean ; sachant combien vous vous int�ressez au sort des militaires qui, par leur conduite, ont m�rit� l�estime de leurs chefs, je n�h�site pas, mon cher g�n�ral, � vous proposer de le remplacer par le citoyen Beltz, chef de brigade � la suite de la 102e, actuellement commandant la place de Cologne. Vous connaissez sans doute cet officier ; avant le dernier embrigadement, il �tait chef de la 177e demi-brigade ; il a longtemps servi sous mes ordres et ceux du g�n�ral Championnet qui l�estimait infiniment" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 78 page 174).

Le 29 novembre 1797 (9 Frimaire an 6), le G�n�ral de Division Grenier �crit au G�n�ral Lefebvre, commandant l�aile droite : "Je vous ai adress� le 5 de ce mois, mon cher g�n�ral, la d�mission du citoyen Grandjean, chef de la 16e demi-brigade, ainsi qu�une lettre que cet officier vous adressait ...
Veuillez aussi le remplacer dans le commandement de la 16e demi-brigade par le citoyen Beltz, chef de brigade � la suite de la 102e, officier d�un m�rite reconnu, actuellement commandant la place de Cologne
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 78 page 175).

Le 2 septembre 1798, le G�n�ral Ney arrive � l'Arm�e de Mayence; il trouve l'avant-garde compos�e comme il suit :
Commandant : le g�n�ral de division Championnet.
Chef d'�tat-major : l'adjudant g�n�ral Debilly.
Sous-chef : l'adjudant g�n�ral Becker. 1re brigade, g�n�ral Mercier, � Weilburg : 8e chasseurs; 10e demi-brigade d'infanterie l�g�re ; 23e de ligne.
2e brigade, g�n�ral Leval, � Hochst : 5e de hussards; 25e demi-brigade d'infanterie l�g�re; 102e de ligne.
Artillerie, g�n�ral Sorbier : 3e r�giment d'artillerie l�g�re.
Cavalerie, g�n�ral Ney, � Hachenburg : 10e chasseurs � 4 escadrons de 2 compagnies ; 20e chasseurs � 4 escadrons de 2 compagnies; 23e chasseurs � 4 escadrons de 2 compagnies.

Par ordre du 2 septembre 1798, chaque Brigade de l'avant-garde doit constituer en quelques jours, au centre de ses cantonnements, un magasin contenant dix jours de farine, de sel, d'eau-de-vie, de foin ficel� et d'avoine, plus dix jours de viande sur pied. Ces subsistances doivent �tre conserv�es dans les bailliages � la disposition de l'arm�e, ainsi que les voitures avec attelages n�cessaires � leur transport. La pr�caution est excellente pour le cas vraisemblable o� les hostilit�s reprendraient brusquement.

Le g�n�ral en chef Joubert, afin de d�velopper les qualit�s manoeuvri�res de son avant-garde, d�cide, au commencement de septembre, qu'elle sera r�unie pour une dur�e de huit jours dans un camp d'instruction, pr�s de Friedberg. La premi�re grande man�uvre a lieu le 21 septembre. Le lendemain, la Division fait la petite guerre et est ensuite pass�e en revue par le G�n�ral en chef pour f�ter l'anniversaire de la fondation de la R�publique. Ce qu'on appelle � grande man�uvre � r�pond aux �volutions des trois armes en vue du combat, tandis que par � petite guerre � on entend une man�uvre des trois armes, � double action, avec cartouches � poudre. Il y a eu, au camp de Friedberg, en l'espace de huit jours, cinq grandes man�uvres, deux petites guerres et deux jours de repos. Le camp est lev� le 28 septembre, et, ce jour-l�, le G�n�ral en chef Joubert adresse, par la voie de l'ordre, ses f�licitations aux troupes et � leurs chefs (Bonnal H. : � La vie militaire du Mar�chal Ney �, Chapelot, Paris, 1910, tome 1, p. 126).

En 1799, la 102e est affect�e � l'Arm�e du Danube.

Le 20 avril 1799, Mass�na partage l'Arm�e du Danube en aile droite, centre et aile gauche. L'aile droite comprend : - 3� la Division Thareau (1�re, 50e, 46e et 102e Demi-brigades de Ligne, et 6e Chasseurs � cheval), Quartier g�n�ral � Winterthur, la droite � la Toss et la gauche � Kaiserstuhl, en seconde ligne derri�re la Division Vandamme (Pajol (Cte de) : � Pajol, G�n�ral en chef �, Firmin Didot, Paris, 1874, t. 2, p. 73).

Du 9 mai au 20 mai 1799, la Division Thareau (ancienne Vandamme ) fait un mouvement en arri�re et � gauche. Sa 2e Brigade, command�e par le G�n�ral Gazan se porte : la 102e Demi-brigade l�g�re, � Kaiserstuhl ; la 1re L�g�re, � Veyach et Fisibach, envoyant des d�tachements � Coblenz ; et le 4e Hussards , � Rheinfelden (Pajol (Cte de) : � Pajol, G�n�ral en chef �, Firmin Didot, Paris, 1874, t. 2, p. 77).

La 102e participe � la campagne de Suisse et assite � la premi�re bataille de Zurich. Apr�s avoir pris position � Dietikon, o� elle franchit la Limmat, elle se dirige vers Regensdorf et s'installe sur les hauteurs de Zurich. Le 25 juin, en bloquant la route du Winterthur, elle soutient les 10�me et 37�me Demi-brigades dans un combat acharn� contre les forces russes, de 10h � tard dans la nuit.

Le 16 ou 17 ao�t 1799, Ney se porte au camp de Bernau pr�s de l'embouchure de l'Aar, o� il re�oit de l'Adjudant g�n�ral Defrance, Chef d'Etat-major de la 5e Division, le rapport suivant, dat� de Brugg : "D'apr�s ce que me marque le g�n�ral Heudelet, mon g�n�ral, l'ennemi vient d'�tablir deux ponts au petit Dettingen. Je vous informe en grande diligence qu'il est on ne peut plus important de r�unir tous les moyens que vous avez de disponibles pour l'emp�cher d'effectuer ses desseins de puissante diversion sur ce point, o� il cherche � d�boucher.
Les forces du g�n�ral Heudelet (commandant la 5e division par int�rim) pour s'opposer � l'ennemi consistent en neuf compagnies de grenadiers, quatre escadrons de chasseurs � cheval, une compagnie d'artillerie l�g�re, un bataillon de la 102e demi-brigade, quelques restes des bataillons d'�lite helv�tiques.
J'ai pris sur moi de faire venir de Baden une demi-batterie d'artillerie l�g�re, un bataillon de la 46e demi-brigade, la r�serve de la division ayant march�, en entier, � la gauche.
Nous attendons avec la plus vive impatience l'arriv�e du 17e r�giment de dragons et du 3e bataillon de la 102e demi-brigade qui viennent de Frick.
Veuillez, mon g�n�ral, prendre les mesures que vous jugerez les plus promptes et les plus efficaces pour aider le g�n�ral Heudelet qui, dans ce moment, se trouve � B�lstein,
Salut fraternel
" (Bonnal H. : � La vie militaire du Mar�chal Ney �, Chapelot, Paris, 1910, tome 1, p. 180).

Le 11 Vend�miaire an 8 (3 octobre 1799), le Sous-chef de l��tat-major g�n�ral Rheinvald �crit, depuis Zurich, au G�n�ral de Division Soult : "D'apr�s de nouvelles dispositions du g�n�ral en chef, votre division, citoyen g�n�ral, sera compos�e comme suit : 67e demi-brigade, 53e, 102e, 17e r�giments de dragons, 1�re compagnie d'artillerie l�g�re, et chaque demi-brigade ses grenadiers.
Vous aurez sous vos ordres les g�n�raux de brigade Drouet et Brunet, et l'adjudant g�n�ral Saligny.
Vous aurez �galement sous vos ordres le g�n�ral Gazan , dont le quartier g�n�ral est � Schennis. Il commande les corps ci-apr�s : les 84e, 36e, 25e l�g�res, 94e, 44e, deux compagnies d'artillerie l�g�re, 10e r�giment de chasseurs, deux escadrons du 7e de hussards.
Les g�n�raux de brigade de cette division sont : Laval, Molitor, Lapisse, chef de brigade de la 36e, faisant fonctions.
Le g�n�ral Mortier, dont le quartier g�n�ral est � Schwitz, sera encore sous vos ordres. Il commande les corps ci-apr�s : la 108e, un bataillon de la 38e, la 50e, deux escadrons du 1er r�giment de dragons
" (� M�moires du Mar�chal-g�n�ral Soult �, tome 2, p. 319).

L'ann�e 1800 la voit affect�e � l'Arm�e du Rhin. Elle passe ensuite � l'Arm�e d'Italie.

Moreau �crit, de Biberach, au Premier Consul, une lettre que Carnot lui remet, le 14, � Lausanne : "� Le d�tachement que vous nous demandez nous d�range, mais nous ferons de notre mieux. Je t�cherai surtout de le cacher � l'arm�e et � l'ennemi. Je prends, � cet effet, le moins de troupe possible en ligne, d'autant que l'arm�e est trop �loign�e �
Je vais r�unir en Helv�tie, avec la plus grande h�te, 20 bataillons et 20 escadrons, et les pi�ces d'artillerie que le Ministre nous demande. Ces troupes seront � la disposition du g�n�ral Moncey � Je pr�vois avoir une autre affaire demain, par Hiller, vers Memmingen, et c'est de l� que je ferai partir les troupes que j'envoie en Helv�tie. Je tire les autres de Strasbourg et de Brisach �
" ; Carnot apporte aussi la situation suivante :
�tat de situation des troupes qui passent de l'arm�e du Rhin � l'arm�e de r�serve.
102e Demi-brigade de ligne, 2,187 hommes, � Metz (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Arm�e de R�serve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 353).

Le 14 mai 1800 (24 flor�al an 8), Bonaparte fait �crire, depuis son Quartier g�n�ral � Lausanne, au G�n�ral Dupont, Chef d'Etat-major de l'Arm�e de R�serve : "... Pr�venez le g�n�ral Moncey que, d'apr�s l'arr�t� des Consuls de la R�publique, le g�n�ral Moreau d�tache de son arm�e les troupes ci-apr�s, qui seront aux ordres du g�n�ral Moncey, savoir :
Un bataillon de la 102e demi-brigade
Ces ... bataillons, d�j� aux ordres du g�n�ral Moncey, forment un corps de plus de 3,000 hommes ;
Deux bataillons de la 102e, venant de la division Vandamme ;
� Toutes ces troupes formeront une force d'environ 15,000 hommes d'infanterie, qui arriveront successivement et tr�s-promptement ...
" (Correspondance de Napol�on, t.6, lettre 4792; De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Arm�e de R�serve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 361).

Le 28 Flor�al an 8 (18 mai 1800), Moncey, Lieutenant du G�n�ral en chef, commandant l'Helv�tie, �crit, depuis Berne, au G�n�ral Berthier, G�n�ral en chef de l'Arm�e de R�serve : "... le g�n�ral Moreau ne m'a pas encore annonc� la 91e de ligne, les deux bataillons de la 102e, port�s sur l'�tat du Ministre ...
En derni�re analyse, et toujours dans la supposition que j'ai faite, je pourrai avoir au pied du Gothard, le 4 ou le 5 prairial, les troupes dont l'�tat est ci-joint :
Division La Poype ...
1 bataillon de la 1re l�g�re, fort de 800 hommes
1 � de la 102e l�g�re, fort de 700 �
2 � de la 101e - - 700.
Cette force est, en partie au pied du Gothard, et y sera au plus tard au 1er ...
Il reste � m'envoyer encore des corps port�s sur l'�tat du Ministre qui ne me sont point annonc�s :
... 2 bataillons de la 102e ...
Sur ce rapport, je vous prie de me donner des ordres, qui ne pourront n�cessairement �tre que conditionnels, et dont l'ex�cution sera subordonn�e � l'arriv�e des troupes ...
" (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Arm�e de R�serve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 365).

Selon un �tat de la "Force de l'Arm�e de r�serve en Italie au 1er prairial an 8 (21 mai 1800", les 3 Bataillons de la 102e de Ligne, faisant partie de la "Colonne d�tach�e de l'arm�e du Rhin pour renforcer l'arm�e de r�serve", comptent 2182 hommes (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Arm�e de R�serve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.1, p. 679).

Il r�sulte de ces ordres qu'une partie la 102e se trouve sous les ordres du G�n�ral Bethencourt, avec lequel elle va passer le Simplon, l'autre partie faisant partie du Corps de Moncey.

- Passage du Simplon par Bethencourt

Le 6 Prairial an 8 (26 mai 1800), le G�n�ral de Brigade Bethencourt �crit, depuis Davedro, au Premier Consul de la R�publique fran�aise : "Je re�ois, � 8 heures du soir, votre lettre du 4 courant. Je vous ai rendu, dans le temps, compte des motifs qui m'avaient fait tenir � Vi�ge, point o� aboutissent tous les passages propres, pour l'ennemi, � couper le Simplon par le haut Valais. Je disposais alors seulement de 900 hommes pour couvrir une si cons�quente �tendue de pays. Aussit�t l'avis re�u que le troisi�me bataillon de la 44e �tait arriv� � Brieg, je me suis port� sur le Simplon, o�, n'ayant pas trouv� d'accord dans les rapports que je recueillais � l'�gard de la position de l'ennemi, je me suis d�termin� � la reconna�tre par moi-m�me.
Ce matin j'ai donc march� avec 200 hommes jusqu'� Davedro. Des reconnaissances faites d�s l'arriv�e m'ont appris que l'ennemi tient toujours ses anciennes positions ayant ses avant-postes au pont de Crevola. En cons�quence de vos ordres, citoyen Consul, je fixe ici mon quartier g�n�ral o� je fais filer les deux bataillons de la 44e, forts d'environ 1200 hommes, et le premier de la 102e, s'�levant � peu pr�s � 600 hommes.
Je vous observe, citoyen Consul, que depuis le Simplon jusqu'� Davedro des emp�chements impossibles � lever s'opposent au passage, non pas seulement des pi�ces de 4, mais aussi des munitions de guerre � dos de mulets; car, citoyen Consul, il faut �tre combattant sous vos ordres pour oser franchir des obstacles que tout homme, sans manquer � l'honneur, pourrait redouter, vu que l'ennemi avait rompu les ponts et d�truit les chemins sur les bords des pr�cipices, que nous avons d�pass�s au moyen de cordes tendues, ind�pendamment des encombrements caus�s par la chute de quartiers de rochers.
Pour rendre � la troupe le chemin moins impraticable, je suis forc� d'ordonner qu'on travaille � d�tourner la rivi�re. De quelque c�l�rit� que j'use, il y a toute impossibilit� que je me mette, avant le 9, en mesure d'attaquer l'ennemi, et de me faire suivre de la quantit� de cartouches que vous ordonnez. Je ne pr�vois pas pouvoir, sans tourner l'ennemi, le d�busquer des points retranch�s qu'il occupe avec de l'artillerie, lorsque je n'en ai pas de mon c�t�. Ce n'est qu'en l'inqui�tant sur ses derri�res que je puis me promettre d'enlever ses positions. J'envoie, en cons�quence, un officier qui conna�t parfaitement la vall�e de Saas, o� j'ai trois compagnies de la 44e, Il se concertera avec le commandant des 1500 hommes qui doivent se trouver dans la vall�e de Sesia, afin que le 10, � la pointe du jour, l'ennemi soit attaqu� sur tous les points. Les distances et les mauvais chemins produisent ce retard.
Je rends compte au g�n�ral Moncey de ces dispositions. Salut et respect
" (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Arm�e de R�serve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 132).

L'Adjudant g�n�ral Foy �crit, le m�me 16 Prairial an 8 (5 juin 1800), depuis Altdorf, au G�n�ral Moncey : "... Je n'ai pas de nouvelles de la 102e, du bataillon de la 91e, ni du bataillon de la 12e l�g�re. Je laisserai � Lucerne et Altdorf l'ordre pour tous ces corps de se diriger sur Bellinzona et de l� sur Milan. Des 6 compagnies de la 101e que je devais trouver ici, trois ont �t� retenues � Lucerne pour le service de la place" (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Arm�e de R�serve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 160 - Note : Vie militaire du g�n�ral Foy, par Girod de l'Ain, pi�ces justificatives, n� 14, p, 309).

Dans une lettre dat�e de Pavie, le 3 Messidor an 8 (22 juin 1800), Quatrem�re Disjonval, Chef d'Etat-major de l'exp�dition du mont Simplon, �crit � Berthier, G�n�ral en chef de l'Arm�e de R�serve : "... C'est le 6 prairial que vous avez ordonn� au g�n�ral Bethencourt, charg� de conduire l'exp�dition par le Simplon, de commencer � en tenter 1e passage. La nature, pour ainsi dire, aux ordres du Premier Consul, m�me sur les lieux o� elle domine avec le plus d'empire, avait pris soin d'aplanir cette ann�e, deux mois plus t�t que d'ordinaire, un obstacle qui ajoute beaucoup aux difficult�s de ces routes si �troites et si scabreuses, La neige �tait disparue de dessus les chemins, mais sa chute, en avalanches avait rompu les m�mes chemins en plusieurs endroits, et je me h�te de vous faire voir les Fran�ais conduits par un de ces �boulements � l'une des situations les plus extraordinaires qu'on puisse concevoir. Le g�n�ral Bethencourt arrive avec environ 1000 hommes, tant de combat que de suite, � l'un de ces points o� le passage n'est obtenu que par des pi�ces de bois dont une extr�mit� pose dans le rocher creus�, l'autre est support�e par une poutre en travers.
Cette esp�ce de pont avait �t� emport� par un �clat de roche parti de la plus grande �l�vation et qui avait tout entra�n� dans un torrent, roulant au-dessous ses eaux avec le plus horrible fracas. Le g�n�ral Bethencourt avait vos ordres: il d�clara que nul obstacle ne devait arr�ter, et aussit�t il fut r�solu d'employer le moyen suivant.
Il ne restait de tout ce que l'art avait ici tent� pour vaincre la nature, que la rang�e de trous dans lesquels avait �t� engag�e l'une des extr�mit�s de chaque pi�ce de bois. Un des volontaires les plus hardis s'offre � mettre les deux pieds dans les deux premiers trous, puis � tendre une corde � hauteur d'homme en marchant de cavit� en cavit�; et, lorsqu'il est parvenu � fixer la corde jusqu'� l'autre extr�mit� de l'intervalle enti�rement vide au-dessus de l'ab�me, c'est le g�n�ral Bethencourt qui donne l'exemple de passer ainsi suspendu par les bras � une corde m�me tr�s peu forte. Et c'est ainsi que 1000 Fran�ais ont franchi un intervalle d'environ 10 toises, charg�s de leurs armes, charg�s de leurs sacs.
On les avait vus se servir de leurs ba�onnettes, employer des crochets, pour pouvoir gravir des montagnes dont l'escarpement semblait avoir banni � jamais les humains.
Je crois vous les pr�senter ici, citoyen G�n�ral, luttant contre les plus affreux p�rils dans une attitude nouvelle, et je les crois bien dignes de la post�rit� lorsqu'ils sont ainsi suspendus entre le ciel et le plus effroyable ab�me, par l'unique espoir de vaincre, par l'unique envie de vous ob�ir ...
Je reviens � nos combattants. Il est temps de vous rappeler, citoyen G�n�ral, que c'�taient des d�tachements de la 102e et de la 44e demi-brigade, auxquels se joignaient quelques compagnies de l'infanterie helv�tienne. Les noms du g�n�ral, des officiers de son �tat-major tant Fran�ais qu'Helv�tiens, qui ont donn� l'exemple d'une telle audace, sont d�j� grav�s sur le roc qui leur avait refus� le passage. Ils trouveront l�, sans doute, le plus beau temple de m�moire. Mais ils y ont trouv� de plus cette force d'�lan qui leur a fait ensuite renverser, surprendre les postes autrichiens avec tant de bonheur. Ceux-ci dormaient, pour ainsi dire, appuy�s sur cette barri�re. Avec quelle stupeur ils ont vu arriver les Fran�ais sur leur front, sur leur flanc, et descendre le Simplon, lorsqu'ils les croyaient loin de pouvoir m�me le gravir !
... On avait dit que le Simplon, � peine praticable pour des hommes, ne le serait jamais pour des chevaux; et je l'ai pass� la derni�re fois suivi de 15 cavaliers mont�s, sans avoir �t� jamais contraint par une n�cessit� r�elle de descendre de cheval.
On avait dit que le Simplon ne se pr�terait jamais au passage de l'artillerie ainsi que des munitions, et le g�n�ral Bethencourt a r�ussi � se faire suivre de deux pi�ces de 3, de quatre pi�ces de 4, de deux obusiers, et j'ai r�ussi, moi, � me faire suivre de deux pi�ces de 8
" (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Arm�e de R�serve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 134).

- Op�rations de Moncey

Vers le 27 ou 28 mai 1800, le Corps de Moncey (Division Gardanne) comprend la 102e de Ligne, 3 Bataillons non arriv�s (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Arm�e de R�serve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 4).

Le 16 Prairial an 8 (5 juin 1800), Berthier, G�n�ral en chef de l'Arm�e de R�serve, �crit, depuis Milan, au G�n�ral Dupont : "Vous donnerez tous les ordres pour former la division du g�n�ral Gardanne en la composant de tout ce qui arrivera de la 44e, 101e, 102e demi-brigades; elle se r�unira � Milan; les d�tachements de ces corps passeront sous les ordres du g�n�ral Gardanne � mesure qu'ils arriveront.
Donnez les ordres pour qu'il ait un commissaire des guerres, des agents des administrations, son artillerie compos�e de 6 pi�ces
" (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Arm�e de R�serve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 173). Mais au final, la 102e ne rejoint pas Gardanne.

Le 17 Prairial an 8 (6 juin 1800), Berthier, G�n�ral en chef de l'Arm�e de R�serve, �crit, depuis Milan, au Chef de l'Etat-major : "... Le g�n�ral Gardanne partira avec toute la 44e, compris les grenadiers, et toute la 101e pour se rendre � Pavie et passer le P� vis-�-vis Belgiojoso ..." (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Arm�e de R�serve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 190). Mais, le "Journal de la campagne de l'arm�e de r�serve, par l'adjudant-commandant Brossier" raconte : "17 prairial. � Dispositions prises par le g�n�ral en chef. � Le 17, le g�n�ral en chef fit les dispositions suivantes : le g�n�ral Gardanne prit le commandement d'une division qui fut form�e des 44e, 101e et l02e demi-brigades. La division Chambarlhac eut ordre de se rendre de Milan � Lodi et d'�tendre sa ligne jusqu'� Casal, pour donner la main � la division Chabran, et le g�n�ral Lapoype s'empara du blocus du ch�teau de Milan" (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Arm�e de R�serve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 191).

Situation de la R�serve, 1re ligne, au 20 Prairial an 8 (9 juin 1800) :
102e de Bataille, 3 Bataillons, 2000 hommes; 441 hommes sont en Helv�tie (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Arm�e de R�serve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 535; De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Arm�e de R�serve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 543 avec indication : avait ordre de se rendre � Chamb�ry; est en r�serve en Helv�tie).

Autre Situation de la Premi�re ligne de l'arm�e de r�serve au 20 prairial an 8 (9 juin 1800).
Corps de troupes command�es par le Lieutenant g�n�ral Moncey
102e de Ligne, 3 Bataillon, 2332 hommes (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Arm�e de R�serve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 539 - Archives nationales, A. F. IV, registre, 1159).

Un �tat des troupes arriv�es du Rhin sous les ordres du g�n�ral Moncey (non dat�) indique 1500 hommes de la 102e de Ligne (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Arm�e de R�serve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 545).

Une situtation intitul�e "Composition et force de l'arm�e � l'�poque du 22 prairial an 8 (11 juin 1800)" indique que 2 Bataillons de la 102e, fort de 1200 hommes, envoy�s par l'Arm�e du Rhin, n'est par encore arriv� (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Arm�e de R�serve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 309).

Moncey place quelques Bataillons sur le Tessin pour le d�fendre, face � l'ouest, contre une marche de M�las tandis qu'il dirige le G�n�ral Lorge sur l'Oglio pour s'opposer � une offensive venant de l'est. La route du Saint-Gothard qui relie l'Arm�e de R�serve � Moreau est fort inqui�t�e par des partisans ennemis et n'est que tr�s faiblement d�fendue.

Le 25 Prairial an 8 (14 juin 1800), Moncey, Lieutenant du G�n�ral en chef de l'arm�e, �crit, depuis Milan, au G�n�ral en chef Berthier : "L'adjudant g�n�ral Foy me rend compte, le 19 prairial, d'Altdorf, que l'ennemi a un corps de 5,000 hommes, de Feldkirck � Coire ...
Le chef de la 1re ligne �crit, du 18 prairial, de la position d'Andeer, qu'il occupait � cette �poque avec deux de ses bataillons, qu'il a �t� attaqu� le 17; que l'affaire a dur� tout le jour, et qu'enfin il est parvenu � repousser l'ennemi jusqu'� Thusis; il lui a fait quelques prisonniers, bless� et tu� beaucoup de monde. Six de nos grenadiers ont �t� bless�s, un officier tu�.
L'ennemi a occup� Tavanaze avec ses avant-postes; Ilanz avec cinq compagnies; Thusis et Reichenau avec de fortes r�serves. Il occupe, de plus, le Val-San-Pedro et Splongen; il pousse des patrouilles jusqu'au confluent de la Sernt et de la Lenth; de plus, les paysans de ces contr�es sont arm�s.
D'apr�s cet expos�, il est n�cessaire que le Premier Consul prononce si les vall�es de la Reuss, Urseren, Leventine et, par cons�quent, le Gothard doivent �tre gard�s, ou s'il faut, en en retirant les troupes, les abandonner. Dans le premier cas, il faut prononcer encore si c'est l'arm�e de r�serve ou celle du Rhin qui doit �tre charg�e de cette d�fensive; dans le second, il sera n�cessaire de faire refluer sur les derri�res l'immense quantit� de munitions que le Ministre de la guerre fait arriver continuellement � Lucerne.
La position de l'ennemi, sa tentative indiquent assez qu'il est dispos� � prendre la position du Gothard que nous abandonnerons et que d�j� il aurait occup�e, si je n'avais laiss� des troupes en arri�re pour la barrer; au reste, ces troupes sont peu nombreuses; elles se r�duisent � un bataillon de la 29e, � un de la 101e, formant, les deux, une totalit� de 1000 hommes, distribu�s sur tous les d�bouch�s des vall�es de la Reuss et Urseren.
Les deux bataillons de la 1re de ligne, qui, comme je vous l'ai dit, ont eu � soutenir, le 17, un combat, occupent les d�bouch�s qui tombent sur Bellinzona et sont d'une force de 1200 hommes.
D�termin� par vos ordres pressants de pourvoir � la d�fense du Tessin, que l'ennemi mena�ait de passer en jetant des ponts sur le P�; de porter des forces entre Brescia et Cr�mone; d'en envoyer � Pizzighettone et Plaisance; d'en porter de suite de Buffalora; de laisser trois bataillons � Milan pour le blocus du ch�teau (126); ne pouvant remplir toutes vos intentions sans appeler deux bataillons sur quatre de mes derri�res, ces deux bataillons de la 1re de ligne ont re�u l'ordre d'arriver promptement. Je d�sire que l'ennemi ne soit pas tent� de prendre les postes que nous aurons abandonn�s.
Du 3e bataillon de la 91e, du 3e de la 12e l�g�re, des deux de la 102e, annonc�s d�j� depuis longtemps, il n'en est pas question; arriveront-ils ? je l'ignore.
J'attends vos d�cisions avec la plus vive impatience; et dites-moi cat�goriquement: Je veux qu'on garde le Gothard, qui comprend les vall�es de la Reuss, Urseren et Leventine ; ou, je veux qu'on l'abandonne.
P.-S. � J'ai oubli� de vous rappeler, dans le cours de mon rapport, que le g�n�ral Moreau, par sa d�p�che du 8 prairial, me mande qu'effectivement 5 ou 6,000 hommes sont dans les Grisons; que si ce corps s'augmente, alors il fera un d�tachement pour rappeler celui de l'ennemi.
Toutes ces circonstances r�unies, G�n�ral, me font d�sirer un ordre imp�ratif de votre part; car il n'est pas aimable d'�tre charg� de faire arriver de l'artillerie et des munitions de guerre par un pays qui doit �tre couvert et de savoir que le bruit propag� que les troupes que j'ai en arri�re devraient �tre arriv�es, se soutienne toujours
" (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Arm�e de R�serve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 356).

La "Situation de l'arm�e de r�serve, le 25 prairial, avant la bataille de Marengo" indique :
Division Gilly, 1re de Ligne, 1800 hommes; 102e de Ligne, 1500 hommes; total 3300 hommes, devant la citadelle de Milan (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Arm�e de R�serve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 372 - Cette situation existe aux Archives de la Guerre; elle n'est pas sign�e. Elle est reproduite dans le Journal de Brossier (exemplaire de la Biblioth�que du Minist�re de la guerre, A. II, d. 147). Une autre situation parut dans la Relation de la bataille de Marengo, r�dig�e au D�p�t de la guerre et publi�e en 1805. Elle ne diff�re de celle-ci que par la forme et quelques d�tails pour certains effectifs. On l'a reproduite dans les M�moires de Napol�on In Corresp. de Napol�on, t. XXX, p. 386).

La Situation de l'Arm�e de R�serve, le 25 Prairial an 8, indique :
Bonaparte, Premier Consul, commandant en personne.
Alexandre Berthier, G�n�ral en Chef.
Lieutenant g�n�ral Victor, Division Gardanne, 102e de Ligne, 53 hommes.
Devant les places et en position sur les deux rives du P�
Division Bethencourt, 102e de Ligne (Goiffon), 1 Bataillon, 695 hommes (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Arm�e de R�serve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 548 - situation extraite de la Relation de la Bataille de Marengo, r�dig�e en 1805 au Minist�re de la Guerre).

D'apr�s un �tat de situation de l'arm�e de r�serve � l'�poque du 1er messidor an 8 (20 juin 1800), la 102e de Ligne, forte de 3 Bataillons et de 1500 hommes (Brigade Gilly), doit prendre position � Brescia (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Arm�e de R�serve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 531).

Le 4 Messidor an 8 (23 juin 1800), � Milan, Bonaparte, Premier Consul de la R�publique, arr�te : "ART. 1er. � L'arm�e d'Italie sera compos�e des demi-brigades et r�giments ci-apr�s, savoir :
... Infanterie de ligne. � 1re, 2e, 3e, 10e, 11e, 22e, 24e, 26e, 28e, 29e, 30e, 34e, 40e, 41e, 43e, 44e, 58e, 59e, 60e, 67e, 68e, 70e, 71e, 72e, 74e, 78e, 91e, 96e, 97e, 99e, 101e, 105e, 106e, 107e, 102e ...
ART. 3. � Les d�p�ts des demi-brigades d'infanterie l�g�re et de ligne, ainsi que des r�giments des troupes � cheval et autres troupes qui restent � l'arm�e d'Italie, auront ordre de rejoindre l'arm�e.
ART. 4. � L'ordonnateur en chef et tous les agents des administrations qui ne seront pas jug�s n�cessaires pour le service de l'arm�e d'Italie retourneront � l'arm�e de r�serve � Dijon.
ART. 5. � Le Ministre de la guerre est charg� de l'ex�cution du pr�sent arr�t�
" (De Cugnac (Cpt) : Campagne de l'Arm�e de R�serve en 1800, Paris, Chapelot, 1900, t.2, p. 521).

La 102e prend part aux combats de Solferino, Cavriana et Monzambano.

Le 20 vent�se an 11 (11 mars 1803), le G�n�ral Travot �crit au G�n�ral de Division : "� Je ferai partir pour Alexandrie les troupes de la 102e aussit�t que les compagnies de la 97e que vous m�annoncez, me seront arriv�es. Quelque soit la diminution que va op�rer dans les forces de ce d�partement cette disposition militaire, je ferai ce que je pourrai pour n��tre pas forc� d�avoir recours � la garde nationale" (SHD 1 I 52-1 � Correspondance du g�n�ral Travot, 15 f�vr. 1800-13 avril 1805).

Le 21 vent�se an 11 (12 mars 1803), le G�n�ral Travot �crit au Commissaire des Guerres de la S�sia : "Je vous pr�viens qu�il doit arriver demain matin � Cavaglia pour y tenir cantonnement, cinquante hommes de la 97e demi-brigade, venant d�Ivr�e.
150 hommes de la m�me demi-brigade partant du m�me lieu arriveront le 25 du courant � Verceil pour y tenir garnison, en remplacement des troupes de la 102e � qui je donne ordre de partir le 26 pour se rendre � Alexandrie
" (SHD 1 I 52-1 � Correspondance du g�n�ral Travot, 15 f�vr. 1800-13 avril 1805).

Le 24 vent�se an 11 (15 mars 1803), le G�n�ral Travot �crit au Commandant de Verceil : "Vous voudrez bien, conform�ment aux dispositions arr�t�es par le g�n�ral de la division, donner aux troupes de la 102e demi-brigade d�infanterie, l�ordre de partir avec armes et bagages le 26 du courant pour se rendre � Alexandrie, o� elles seront � la disposition du g�n�ral Aubr�e commandant le d�partement de Marengo.
Cette troupes vous sera remplac�e par 150 hommes de la 97e qui arriveront ici demain.
Si par l�effet de cette disposition, vous n�avez pas assez de monde pour le service de la place, tel qu�il est r�gl� aujourd�hui, vous supprimerez les postes qui ne seront pas d�absolue n�cessit� et aurez recours � la garde nationale
" (SHD 1 I 52-1 � Correspondance du g�n�ral Travot, 15 f�vr. 1800-13 avril 1805).

Le m�me 24 vent�se an 11 (15 mars 1803), le G�n�ral Travot �crit au Commandant de Marengo : "J�ai l�honneur de vous pr�venir que conform�ment aux ordres du g�n�ral commandant la division, tout ce que j�ai de la 102e demi-brigade partira d�ici le 26 du courant pour se rendre � Alexandrie" (SHD 1 I 52-1 � Correspondance du g�n�ral Travot, 15 f�vr. 1800-13 avril 1805).

Le 26 vent�se an 11 (17 mars 1803), le G�n�ral Travot �crit au G�n�ral de la Division : "J�ai l�honneur de vous rendre compte que conform�ment � vos ordre, j�ai fait partir ce matin pour Alexandrie le bataillon de la 102e demi-brigade qui �tait en garnison � Verceil et qu�il m�est arriv� hier d�Ivr�e pour le remplacer 149 hommes de la 97e. Ce d�tachement se trouvant insuffisant pour le service de la place, je fais rentrer ici celui qui est � Cavaglia, ce dernier n�est que de 42 hommes au lieu de 50 comme me l�avait annonc� le g�n�ral Pouget" (SHD 1 I 52-1 � Correspondance du g�n�ral Travot, 15 f�vr. 1800-13 avril 1805).

Le 9 mai 1803 (19 flor�al an 11), Bonaparte �crit, depuis Saint-Cloud, au G�n�ral Berthier, Ministre de la Guerre : "Je vous prie, citoyen ministre, de donner ordre qu'� dater du 15 prairial, les garnisons de la 27e division militaire soient dispos�es de la mani�re suivante, savoir : les 16e, 29e, 53e et 102e de ligne seront r�unies � Alexandrie et casern�es, soit dans la ville, soit dans la citadelle. Ces troupes, jointes au bataillon de sapeurs et d'artillerie, doivent pouvoir fournir le nombre de bras n�cessaires pour pousser les fortifications d'Alexandrie avec la plus grande activit� � Le 3e bataillon de sapeurs para�t inutile � Brescia ; on pourrait l'envoyer � Alexandrie pour activer par tous les moyens les travaux de cette place" (Chuquet A. : � Ordres et apostilles de Napol�on, 1799-1815 �, Paris, 1911, t.1, lettre 566 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.4, lettre 7627).

Cachet � sec 102e Demi-brigade de Ligne
Cong� accord� � un Grenadier de la 102e de Ligne le 7 fructidor an 8 (7 septembre 1800)
Cong� 102e de Ligne
Cong� accord� � Pierre Couchet, Fusilier au 2e Bataillon, le 26 pluvi�se an 9 (18 f�vrier 1801)

II/ Le 102e R�giment d'Infanterie de ligne sous l'Empire

Cachet � sec 102e Demi-brigade de LigneCachet � sec 102e Demi-brigade de Ligne
Exemples de cachets � sec du 102e de Ligne

 

Bouton 102e R�giment d'Infanterie de LigneBouton 102e R�giment d'Infanterie de Ligne
Bouton 102e R�giment d'Infanterie de LigneBouton 102e R�giment d'Infanterie de Ligne
Fig. 18 Boutons de troupe
Fig. 19 bouton d'Officier
Bouton 102e de LigneBouton 102e de Ligne
Bouton 102e de Ligne
Boutons du 102e de Ligne; Collection Davide Marino

 

Voltigeur 102e R�giment d'Infanterie de LigneGrenadier 102e R�giment d'Infanterie de Ligne
Fig. 4 et 5: Voltigeur et Grenadier

Avec la proclamation du Consulat, puis de l'Empire, Napol�on commence une vaste r�organisation de l'Etat et des lois de la France, mais aussi de l'arm�e qui subit une nouvelle r�forme militaire ; ainsi, en 1803 toutes les unit�s appel�es Demi-brigades prennent le nom de R�giments (d'infanterie de ligne ou l�g�re), y compris la 102e. De 1803 � 1815, le R�giment sera command� par les Colonels Fran�ois Jalras (1803), Pierre Fran�ois Cattaneo (1805), Pierre Espert de Sibra (1806), Andr Mar�chal (1812) et Fran�ois Susbielle (1815).

L'Etat militaire de l'an XIII indique pour le 102e de Ligne 3 Bataillons � Alexandrie (23e Division Militaire), sous le Colonel Jalras et le Major Roy; Chefs de Bataillon Mouli, Prevost et Lecapitaine; Quartier ma�tre tr�sorier Ortlieb; Adjudant majors Riva, Baume et Remier.

Le 14 Brumaire an 12 (6 novembre 1803), le G�n�ral Travot �crit : "Ecrit au colonel du 102e r�giment d�infanterie � Casal de se rendre � Verceil avec son 1er bataillon sans passer par Trino pour �viter un jour de marche � sa troupe" (SHD 1 I 52-1 � Correspondance du g�n�ral Travot, 15 f�vr. 1800-13 avril 1805).

Le 18 Brumaire an 12 (10 novembre 1803), le G�n�ral Travot �crit au Commandant d�armes de Verceil : "Vous donnerez ordre, citoyen commandant, ordre au chef du 102e r�giment de former demain deux d�tachements de la force de vingt hommes chaque, que vous ferez partir le m�me jour, command�s chacun par un officier, l�un se rendra � Buronzo et l�autre � Saint-Germain, o� ils resteront � la disposition de la douane. Vous aurez la complaisance de leur remettre les instructions n�cessaires pour ce service, et recommanderez surtout � chaque chef de ne pas s��carter de leur d�tachement" (SHD 1 I 52-1 � Correspondance du g�n�ral Travot, 15 f�vr. 1800-13 avril 1805).

Le m�me 18 Brumaire an 12 (10 novembre 1803), le G�n�ral Travot �crit � l�Inspecteur des Douanes : "J�ai l�honneur de vous informer, citoyen, que d�apr�s les ordres que je viens de donner, deux d�tachements de la force de vingt hommes chaque arriveront demain l�un � Buronzo et l�autre � Saint-Germain, o� ils resteront � votre disposition" (SHD 1 I 52-1 � Correspondance du g�n�ral Travot, 15 f�vr. 1800-13 avril 1805).

Le 18 Brumaire an 12 encore (10 novembre 1803), le G�n�ral Travot �crit au G�n�ral commandant la 27e Division : "J�ai l�honneur de vous rendre compte que d�apr�s vos ordres, le 1er bataillon du 102e r�giment est arriv� hier dans cette place, sa force officier compris est de [blanc].
J�ai jug� � propos de faire occuper comme ci-devant les communes de Buronzo et de Saint-Germain par deux d�tachements de vingt hommes chaque pour le service des douanes
" (SHD 1 I 52-1 � Correspondance du g�n�ral Travot, 15 f�vr. 1800-13 avril 1805).

Toujours le 18 Brumaire an 12 (10 novembre 1803), le G�n�ral Travot �crit �galement au Pr�fet de la Sesia : "J�ai l�honneur de vous pr�venir que d�apr�s les ordres que je viens de donner, deux d�tachements de la force de vingt hommes chaque doivent partir demain de cette place pour se rendre l�un � Buronzo et l�autre � Saint-Germain o� ils tiendront garnison" (SHD 1 I 52-1 � Correspondance du g�n�ral Travot, 15 f�vr. 1800-13 avril 1805).

Le 22 Brumaire an 12 (14 novembre 1803), le G�n�ral Travot �crit au G�n�ral commandant la 27e Division : "Le colonel du 102e r�giment m�a rendu compte qu�en quittant le d�partement de Marengo, il a laiss� quatre d�tachements � la disposition des douanes, appartenant au bataillon qui forme cette garnison. Je vous prie, si vous le jugez convenable, d�ordonner qu�ils rentrent � leur corps" (SHD 1 I 52-1 � Correspondance du g�n�ral Travot, 15 f�vr. 1800-13 avril 1805).

Le m�me 22 Brumaire an 12 (14 novembre 1803), le G�n�ral Travot �crit au Colonel du 102e R�giment : "Je vous pr�viens, citoyen, que je viens d��crire au g�n�ral commandant la 27e division pour lui demander la rentr�e des quatre d�tachements que vous avez laiss�s dans le d�partement de Marengo" (SHD 1 I 52-1 � Correspondance du g�n�ral Travot, 15 f�vr. 1800-13 avril 1805).

Le 24 Brumaire an 12 (16 novembre 1803), le G�n�ral Travot �crit au G�n�ral commandant la 27e Division militaire : "Je vous adresse une plainte port�e par le capitaine des grenadiers du 1er bataillon du 102e r�giment, contre le nomm� Pierre Marchaillier grenadier le 17 brumaire ainsi que le certificat des auxiliaires d�sign�s pour l��crouer �" (SHD 1 I 52-1 � Correspondance du g�n�ral Travot, 15 f�vr. 1800-13 avril 1805).

Le 6 Frimaire an 12 (28 novembre 1803), le G�n�ral Travot �crit au G�n�ral commandant la 27e Division militaire : "J�ai l�honneur de vous adresser ci-jointe une lettre du colonel du 102e r�giment et le proc�s-verbal d�arrestation du nomm� Marchaillier, grenadier d�serteur du 102e, dont je vous ai annonc� la d�sertion par ma lettre du 24 du mois pass�, et que l�erreur d�un moment l�aura port� � l�oubli de ses devoirs les plus sacr�s ; je me joins � lui pour vous demander s�il est encore temps de ne pas le livrer � toute la rigueur des lois, et vous prier de le remettre � la discipline du corps.
Je ne me ferai partir pour Turin qu�apr�s en avoir re�u l�ordre de votre part
" (SHD 1 I 52-1 � Correspondance du g�n�ral Travot, 15 f�vr. 1800-13 avril 1805).

Le 20 Frimaire an 12 (12 d�cembre 1803), le G�n�ral Travot �crit au Commandant d�Armes de Verceil : "D�apr�s des nouveaux ordres du ministre, citoyen commandant, le 102e r�giment d�infanterie devant rentrer � Alexandrie, vous voudrez bien donner l�ordre au bataillon qui est dans cette place de partir de Verceil le 22 courant pour aller coucher le m�me jour � Casal et le 23 arriver � Alexandrie.
Vous donnerez aussi les ordres n�cessaires pour que les d�tachements de Buronzo et Saint-Germain arrivent ici dans le jour de demain.
Je dois aussi vous pr�venir qu�il m�arrivera le 22 courant en remplacement de cette troupe deux compagnies du 62e r�giment
" SHD 1 I 52-1 � Correspondance du g�n�ral Travot, 15 f�vr. 1800-13 avril 1805).

Le m�me 20 Frimaire an 12 (12 d�cembre 1803), le G�n�ral Travot �crit au Commissaire des Guerres : "J�ai l�honneur de vous pr�venir, citoyen, qu�en ex�cution des ordres du Ministre, le bataillon du 102e r�giment, en garnison ici, part le 22 pour se rendre � Alexandrie, cette troupe sera remplac�e par deux compagnies du 62e qui arriveront le m�me jour.
Les d�tachements de Buronzo et Saint-Germain rentreront demain � Verceil et ne seront par remplac�s jusqu�� nouvel ordre ...
" (SHD 1 I 52-1 � Correspondance du g�n�ral Travot, 15 f�vr. 1800-13 avril 1805).

Le 21 Frimaire an 12 (13 d�cembre 1803), le G�n�ral Travot �crit au Chef de l�Etat-major g�n�ral : "J�ai re�u, citoyen, vos lettres des 17 et 18 courant, et l�ordre de rejoindre la division du 18. Je ne manquerai pas de faire ex�cuter les dispositions qu�elles contiennent.
Le peu de troupes que vous mettez � ma disposition en remplacement du bataillon du 102e r�giment ne me permettent pas de faire relever les d�tachements de Buronzo et de Saint-Germain, ils resteront sans troupes jusqu�� ce que vous me mettiez � m�me de leur en donner
" (SHD 1 I 52-1 � Correspondance du g�n�ral Travot, 15 f�vr. 1800-13 avril 1805).

Le 22 Frimaire an 12 (14 d�cembre 1803), le G�n�ral Travot �crit au Chef de l�Etat-major g�n�ral : "Je vous pr�viens, citoyen, que le bataillon du 102e r�giment, conform�ment aux ordres que j�ai re�us, est parti ce matin pour Alexandrie ...
P.S. Je n�ai pu ex�cuter aupr�s du conseil d�administration du 102e r�giment les dispositions contenues dans l�ordre du 18 frimaire, � cause du prompt d�part de ce corps. Je vous prie, si vous le jugez � propos, d�en pr�venir le g�n�ral commandant � Alexandrie
" (SHD 1 I 52-1 � Correspondance du g�n�ral Travot, 15 f�vr. 1800-13 avril 1805).

Le 1er f�vrier 1804 (11 Pluvi�se an 12), Murat �crit, depuis Paris, � Bonaparte : "Deux places se trouvent vacantes dans le 2e r�giment de la garde municipale de Paris, savoir : une lieutenance dans le second bataillon et une sous-lieutenance dans le premier. J'ai l'honneur de vous proposer, pour la place de lieutenant le citoyen Borie, lieutenant r�form�, ayant appartenu � la 102e demi-brigade de ligne, et pour celle de sous-lieutenant, le citoyen Toussaint-Olivier, adjudant sous-officier dans le 12e r�giment de chasseurs � cheval. Les renseignements que j'ai pris sur la conduite de ces deux militaires et l'�tat de leurs services, que je joins � mon rapport, m'ont convaincu qu'ils sont dignes de votre bienveillance" (Le Brethon Paul : � Lettres et documents pour servir � l'histoire de Joachim Murat, 1761-1815 �, Plon, 1908-1914, t. 3, p. 16, lettre 1195).

Le 20 pluvi�se an 12 (10 f�vrier 1804), le G�n�ral Travot �crit au G�n�ral commandant la 27e Division : "J�ai l�honneur de vous pr�venir que conform�ment � vos instructions, j�ai donn� ordre au deux capitaines du 102e r�giment qui �taient membres de la commission militaire de rejoindre leur corps � Alexandrie, les trois autres membres partent aujourd�hui pour Ivr�e ..." (SHD 1 I 52-1 � Correspondance du g�n�ral Travot, 15 f�vr. 1800-13 avril 1805).

En 1805, le R�giment fait partie de l'Arm�e d'Italie.

Le 28 janvier 1805 (8 pluvi�se an 13), l'Empereur �crit, depuis Paris, au Vice-Amiral Decr�s : "Faites partir la fr�gate la Canonni�re de Cherbourg, avec 260 hommes du 102e r�giment, pour la Martinique, et charg�e d'autant de poudre qu'il sera possible. Vous ferez aussi embarquer deux mortiers � grande port�e � la Gomer, avec deux crapauds ..." (Correspondance de Napol�on, t.10, lettre 8292 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.5, lettre 9529).

Le 17 f�vrier 1805 (28 pluvi�se an 13), l'Empereur �crit, depuis Paris, au Mar�chal Berthier : "... Les quatre compagnies de grenadiers du 60e seront destin�es � former la garde de l'Empereur � Alexandrie ; et les trois compagnies du 102e se rendront � Asti pour y former la garde de l'Empereur. Il faut que ces compagnies aient leurs bonnets et soient en bon �tat ; elles auront double paye pendant le temps qu'elles feront le service pr�s de l'Empereur ..." (Correspondance de Napol�on, t.10, lettre 8332 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.5, lettre 9567).

Le 6 mars 1805 (15 vent�se an 13), � Paris, "On propose d�accorder � M. Cattaneo, colonel du 102e r�giment, 500 francs par an � pour lui tenir lieu d�indemnit� de repr�sentation pendant le temps qu'il a command� le bataillon des chasseurs corses �"; Napol�on r�pond "Approuv�" (Chuquet A. : � Ordres et apostilles de Napol�on, 1799-1815 �, Paris, 1912, t.3, lettre 3235).

27 mars 1805 (6 germinal an XIII), l'Empereur �crit, depuis Saint-Cloud, au Mar�chal Berthier : "Mon Cousin, vous ferez r�unir, du 1er au 10 flor�al, dans la plaine de Marengo, les corps dont l'�tat est ci-joint :
Les quatre bataillons du 23e de ligne, les quatre du 56e, les quatre du 60e ; trois bataillons du 14e l�ger, quatre du 5e de ligne, trois du 102e (note : la CGN donne 2 Bataillons).
Ils seront partag�s en deux divisions ; une tiendra garnison � Alexandrie, l'autre � Tortone et environs ...
Mon intention n'est point que ces troupes soient camp�es ; elles seront baraqu�es dans les villages.
Comme les troupes du Pi�mont ont un traitement particulier, vous me ferez un rapport sur les gratifications qu'il faudra leur donner �galement ...
Vous recommanderez bien au mar�chal Jourdan que ces mouvements n'aient point l'air de mouvements de guerre ...
" (Correspondance de Napol�on, t.10, lettre 8491 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.5, lettre 9739).

Le 6 mai 1805 (16 flor�al an 13), l'Empereur �crit, depuis Alexandrie, au Mar�chal Berthier, Ministre de la Guerre, Major g�n�ral des camps : "Mon cousin, vous donnerez des ordres pour ... que le 102e se rende � G�nes ... Faites conna�tre au g�n�ral qui commande � G�nes que mon intention est bien positivement que le 102e soit r�uni dans le faubourg de G�nes, et qu'il ne soit mis en mouvement qu'en cas de n�cessit�, afin que ce corps soit toujours en bon �tat, son instruction soign�e, et qu'il soit capable de faire la guerre ..." (Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.5, lettre 9979).

Le 10 mai 1805 (20 flor�al an 13), l'Empereur �crit, depuis Milan, au Mar�chal Berthier, Ministre de la Guerre, Major g�n�ral des Camps : "Mon cousin, vous donnerez ordre que le d�tachement du 14e d'infanterie l�g�re qui est � bord de La Pomone et des bricks qui sont � G�nes soit remplac� par un d�tachement du 102e r�giment compos� du m�me nombre d'hommes. Mon intention est que ce d�tachement soit form� par de bonnes troupes et que les hommes ayant au moins cinq ans de service" (Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.5, lettre 10014).

Drapeau 1804 102e R�giment d'Infanterie de Ligne
Fig. 6 : Drapeau du 102e, mod�le 1804

Le 18 mai 1805 (28 flor�al an 13), l'Empereur �crit, depuis Milan, au Vice-amiral Decr�s : "Mon intention est que M. J�r�me Bonaparte prenne le commandement de la fr�gate la Pomone et des deux bricks qui se trouvent dans le port de G�nes. Il appareillera le plus t�t possible avec sa division et se rendra � Toulon, et croisera devant le port de G�nes pour y exercer ses �quipages, amariner sa fr�gate et s'exercer soi-m�me aux manoeuvres. Autant que possible, il ne perdra pas G�nes de vue, de mani�re que, lorsque j'arriverai � G�nes, cette division soit dans le meilleur �tat.
Le ministre de la guerre fera ex�cuter sur-le-champ ledit ordre, en en instruisant le ministre de la marine. Tant que M. J�r�me Bonaparte commandera la fr�gate, il y aura, ind�pendamment de la garnison, une compagnie de grenadiers du 102e, compl�t�e � 60 hommes, avec tous ses officiers ...
" (Correspondance de Napol�on, t.10, lettre 8753 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.5, lettre 10073).

Le 5 juillet 1805 (16 messidor an 13), l'Empereur �crit, depuis G�nes, � J�r�me Bonaparte : "Mon Fr�re, votre division, compos�e de 3 fr�gates et de 2 bricks, doit �tre approvisionn�e d'au moins trois mois de vivres et de trois ou quatre mois d'eau. Vos �quipages seront compl�t�s en matelots de G�nes. Il sera mis 50 hommes en sus sur chaque fr�gate, afin de les rendre susceptibles d'un plus haut degr� de r�sistance. Ces 50 hommes seront fournis par l'infanterie. A cet effet, la compagnie du 102e que vous avez � bord de la Pomone sera port�e � 100 hommes ...
Du moment que votre division sera en �tat, vous mettrez � la voile. Vous vous pr�senterez devant Bastia ; vous demanderez au g�n�ral qui y commande 100 bons matelots, ayant au moins six ou sept ans de mer, et vous les r�partirez sur votre division.
Vous recueillerez tous les renseignements que vous pourrez avoir sur la situation des Anglais aux �les de la Madeleine.
Apr�s cela, vous naviguerez en c�toyant la Sardaigne, jusqu'aux trois quarts de la c�te, de mani�re � ne point trop approcher de Cagliari. S'il y avait des corvettes, des bricks ou des transports anglais dans la rade de la Madeleine, vous les enl�veriez.
Vous vous rendrez de l� devant Alger. Vous ferez remettre la lettre ci-jointe � mon charg� d'affaires, commissaire des relations commerciales, qui se rendra � votre bord. Le but de votre mission est de retirer tous les esclaves g�nois, italiens et fran�ais qui se trouvent dans les bagnes d'Alger. Si, cependant, cela �prouvait plus de difficult�s que je ne pense, vous ne resterez pas plus de six jours � Alger, et vous op�rerez, selon le temps, votre retour, soit sur Toulon, soit sur G�nes. Vous l'op�rerez sur G�nes, si vous ramenez des esclaves g�nois, et vous les garderez deux jours apr�s votre arriv�e, pour les faire d�barquer en pompe.
A Alger, vous ne d�barquerez point, ni pour voir mon commissaire, ni pour voir le Dey, que vous enverrez complimenter. Ce ne serait que dans le cas o� le Dey viendrait au bord de la mer que vous pourriez vous rendre aupr�s de lui dans votre canot
" (Correspondance de Napol�on, t.11, lettres 8971 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.5, lettre 10382).

Le Tableau des Forces de l'Empire au 16 thermidor an XIII (4 ao�t 1805) indique que le 102e de Ligne a ses 1er, 2e et 3e Bataillons � G�nes, etc., 28e Division militaire, pour 2025 hommes pr�sents, 176 aux h�pitaux, total 2201 hommes (Alombert P. C., Colin J. : � La campagne de 1805 en Allemagne �, Paris, Chapelot, 1902, t. 1 (annexes et Cartes), p. 3 et suivantes).

Le 4 ao�t 1805 (d'apr�s l'Exp�dition) ou le 6 ao�t 1805 (18 thermidor an 13 - date de la minute, Archives nationales, AF IV 867, thermidor an XIII, n�74), l'Empereur �crit, depuis Pont-de-Briques, � Lebrun, Architr�sorier de l'Empire, Gouverneur g�n�ral des d�partements de G�nes, de Montenotte et des Apennins : "Mon cousin, le g�n�ral Montchoisy est sans doute arriv� � G�nes. Recommandez-lui de tenir en haleine le 102e r�giment et le bataillon du 20e, ainsi que le bataillon suisse qui est � La Spezia et de profiter des mois de septembre, d'octobre et de novembre pour faire manoeuvrer ces troupes, en r�unissant 4 bataillons � la fois" (Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.5, lettre 10521).

Le 17 Thermidor an 13 (5 ao�t 1805), l'Empereur �crit, depuis le Camp de Boulogne, � Lebrun, Architr�sorier de l�Empire : "Mon cousin, je vous prie de me faire connaitre l�arriv�e � G�nes du 20e de ligne, du 3e d�infanterie l�g�re et du 67e et le d�part de ces r�giments ainsi que du 102e. Faites-moi connaitre aussi les mesures qu�on pourrait prendre pour avoir � G�nes des vivres en grande abondance. Le Pi�mont en fournit peu, mais l�Italie en fournit. Ne serait-il pas possible avec les fonds de quelques n�gociants de G�nes de faire un approvisionnement de quatre � cinq mille quintaux de bl� qu�on tirerait d�Italie ?" (Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.15, lettre 359. S).

Le 23 ao�t 1805 (5 fructidor an 13), Napol�on �crit depuis Pont-de-Briques au Mar�chal Berthier, Ministre de la Guerre, Major g�n�ral de la Grande Arm�e : "... Donnez ordre ... Au 102e de se rendre � Alexandrie ..." (Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.5, lettre 10637).

Le 6 Fructidor an 13 (24 ao�t 1805), le Mar�chal Berthier, Ministre de la Guerre, adresse, depuis Boulogne, un "Rapport � l'Empereur et Roi.
Sire,
J'ai l'honneur de rendre compte � Votre Majest� que, conform�ment � ses intentions ... :
Le 102e r�giment d'infanterie partira de G�nes du 20 au 22 fructidor, et arrivera du 22 au 21 � Alexandrie ...
" (Alombert P. C., Colin J. : � La campagne de 1805 en Allemagne �, Paris, Chapelot, 1902, t. 1, p. 148).

Le "Bulletin des mouvements de troupes ordonn�s par le Ministre le 5 Fructidor an XIII (Du 27 au 31 ao�t 1805)" indique � la date du 6 Fructidor que le 102e de Ligne (2000 hommes) quitte G�nes les 20-22 Fructidor pour arriver � Alexandrie les 22-24 Fructidor (Alombert P. C., Colin J. : � La campagne de 1805 en Allemagne �, Paris, Chapelot, 1902, t. 1, p. 443).

Le 27 ao�t 1805 (9 fructidor an 13), l'Empereur �crit, depuis le Camp de Boulogne, � M. Lebrun : "� Le 102e r�giment a d� partir ..." (Correspondance de Napol�on, t.11, lettres 9139 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.5, lettre 10676).

Sergent de Grenadier 102e R�giment, 1804Sergent de Grenadiers 102e R�giment d'Infanterie de Ligne Espagne
Fig. 7 : Sergent de Grenadiers en 1804, d'apr�s H. Kn�tel (� gauche); Sergent de Grenadiers en Espagne, d'apr�s H. Feist (� droite) ; Fig. 8 : d�tail de la fourche d'apr�s Margerand

Le 8 septembre 1805 (21 fructidor an XIII), l'Empereur �crit, depuis Saint-Cloud, au Mar�chal Berthier, Ministre de la Guerre, Major g�n�ral de la Grande Arm�e : "Mon cousin, il r�sulte du grand �tat de mouvements que vous m'avez envoy� :
- que le 102e n'a des ordres que pour Alexandrie ; il faut lui donner l'ordre de se rendre � Brescia ...
" (Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.5, lettre 10759).

Le 10 septembre 1805 (23 fructidor an 13), l'Empereur �crit, depuis Saint-Cloud, � M. Lebrun : "� le 102e ne doit plus �tre � G�nes ... Il serait possible que dans le mois prochain les hostilit�s vinssent � commencer ..." (Correspondance de Napol�on, t.11, lettres 9191 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.5, lettre 10774).

Le 20 ao�t 1805 (2 fructidor an 13), � Pont-de-Briques, "On propose de nommer le capitaine Jean Etienne Barr� qui a rang de chef de bataillon au 102e, chef de bataillon au 62e"; l'Empereur r�pond : "J'adopterai cet arr�t�; mais il faut que le ministre me pr�sente en m�me temps un bon capitaine du 62e pour �tre comme chef de bataillon dans un autre corps, afin de donner de l'avancement au 62e qui a beaucoup d'anciens officiers et soldats" (Chuquet A. : � Ordres et apostilles de Napol�on, 1799-1815 �, Paris, 1911, t.1, lettre 651).

A l'ouverture des hostilit�s, vers le milieu du mois d'octobre, l'Arm�e d'Italie a �t� port�e � 65000 hommes, sous le commandement du Mar�chal Massena, commandant en chef. L'aile gauche de cette arm�e comprend la Division d'infanterie Duhesme, Brigades Goulus et Camus, treize Bataillons des 14e d'infanterie l�g�re, 20e, 1er, 102e de ligne, trois escadrons du 25e de chasseurs � cheval, 7000 combattants et six bouches � feu ; la Division d'infanterie Serras, Brigades Gilli, Guillet, Mallet et Schild, seize bataillons des Carabiniers corses, 8e d'infanterie l�g�re, 53e, 81e, 106e, 13e et 9e de ligne, quatre escadrons des Dragons de la Reine, 8000 combattants, six bouches � feu (M�moires du Prince Eug�ne, t.1, page 277).

Le 102e participe au passage de l'Adige, et � la bataille de Caldiero (30 octobre 1805)

Le G�n�ral Hugo, alors Chef de Bataillon du 4e Bataillon du 20e de Ligne, raconte : "... � la bataille de Caldiero, le 8 brumaire ; bataille dans laquelle, forts d'environ 30,000 hommes, nous attaqu�mes 80,000 Autrichiens retranch�s sur la route de Vicence, en arri�re du village que je viens de citer. A quatre heures apr�s midi, notre arm�e �tant repouss�e sur presque tous les points, le 20e r�giment, faisant partie de la brigade Herbin, division Duhesme, fut lanc� dans la seule vue de retarder l'ennemi qui d�bouchait en force par Caldiero. Les 2e et 3e bataillons entrain�s par le 102e r�giment furent culbut�s presque aussit�t qu'ils parurent ..." (� M�moires du G�n�ral Hugo �, Paris, 1823, t. 1, p. 113 et suivantes).

Le 102e est aux combats de Gradisca.

A la fin de d�cembre, et apr�s sa formation, le 8e corps, ayant pour G�n�ral en chef Mass�na comprend la Division Duhemne (9000 hommes des 14e et 25e d'infanterie l�g�re, 1er, 20e, 102e de ligne) dans le cercle de Cilly (M�moires du Prince Eug�ne, t.2, page 2).

De 1806 � 1808, le 102e est affect� � l'Arm�e de Naples.

Le 17 f�vrier 1806, l'Empereur �crit, depuis Paris, � Joseph, Lieutenant de l'Empereur, commandant en chef de l�Arm�e de Naples : "Mon fr�re, dans les �tats que vous m'avez envoy�s vous ne parlez pas du 10e, 20e de ligne et 102e, du 14e d'infanterie l�g�re, du 23e l�g�re, des 7e, 23e, 24e, 29e et 30e de dragons, non plus que des dragons Napol�on et de la Reine, italiens.
Ces corps doivent avoir joint et avoir port� votre arm�e � 40 000 hommes. Faites en faire un �tat en r�gle bataillon par bataillon, compagnie par compagnie, escadron par escadron
" (Du Casse A. : "M�moires et correspondance politique et militaire du roi Joseph", 1853-1854, t. 2, p. 71 ; Du Casse : � Suppl�ment � la correspondance de Napol�on 1er � ; Paris, Dentu, 1887, p. 34 (note : il mentionne par erreur le 12e L�ger, et non le 14e); Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.6, lettre 11489).

Au 1er mai 1806, d'apr�s les �tats de situation envoy�s par le Prince �ug�ne, commandant en chef, la composition et la force des divers corps composant l'Arm�e dite d'Italie, dont le quartier g�n�ral est � Milan, est la suivante :
Division DES D�P�TS DE L�ARM�E DE NAPLES, comptant � l'arm�e d'Italie :
2e Division, G�n�ral de Brigade Valory (Bologne) ; 3e ou 4e Bataillon des 22e L�ger, 20e, 29e, 52e, 62e, 101e, 102e de Ligne, 7,300 pr�sents ; 4e Bataillon du 1er R�giment suisse, 150 hommes (Mantoue) ; 1er Bataillon du 32e L�ger, 40 hommes (Mantoue) - M�moires du Prince Eug�ne, t.2, page 268.

Dans la premi�re quinzaine de juin, l'arm�e du Vice-roi comprend la Division des D�p�ts, G�n�raux Pouchin (Forli), Valory (Bologne), Laplanche-Morti�rcs (Mod�ne), 7500 fantassins des 1er, 14e, 22e et 23e L�gers,�1er, 6e, 10e, 20e, 29e, 42e, 52e, 62e, 101e�et 102e de Ligne, du 4e R�giment suisse et du 32e L�ger (1er Bataillon) (M�moires du Prince Eug�ne, t.2, page 285).

Le 7 juin 1806, l'Empereur �crit, depuis Saint-Cloud, au Roi de Naples : "... Le 14e l�ger, le 1er l�ger, le 23e l�ger, le 1er de ligne, le 20e de ligne, les 29e de ligne, 42e et 102e, les Polonais, les Suisses, les Corses et quelques r�giments de chasseurs et de dragons, seraient charg�s de l'exp�dition de Sicile. Cela formerait 18,000 hommes, en y joignant le bataillon de grenadiers des deux r�giments qui sont � Naples et ceux des quatre r�giments italiens ..." (Du Casse A. : "M�moires et correspondance politique et militaire du roi Joseph", 1853-1854, t. 2, p. 285 ; Correspondance de Napol�on, t.12, lettres 10329 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.6, lettre 12252).

Le 17 juin 1806, Joseph �crit, depuis Naples, � Napol�on : "Sire, je re�ois la lettre de Votre Majest� du 7. Elle porte l'arm�e � quarante-quatre mille hommes pr�sents. Votre Majest� verra, par le r�sum� ci-joint, que le total des pr�sents est de trente-huit mille deux cent trente-six. L'erreur vient de ce que la garnison d'Anc�ne et les r�giments qui, d'apr�s les ordres pr�c�dents de Votre Majest�, ont d� quitter l'arm�e, se trouvent compris dans le premier �tat ..."; voici ce r�sum� : "Dans le gouvernement de Naples, six mille cinq cent quarante-deux hommes et sept cent trente-deux chevaux r�partis dans les 29e, 52e, 102e de ligne, 22e l�ger, 25e de chasseurs, 1re compagnie du 1er d'artillerie � cheval, 3e du 3e bataillon de sapeurs, 4e du 4e bataillon du train, et 3e compagnie du 10e r�giment d'artillerie � cheval ..." (Du Casse A. : "M�moires et correspondance politique et militaire du roi Joseph", 1853-1854, t. 2, p. 302).

Le 28 juin 1806, l'Empereur �crit, depuis Saint-Cloud, au G�n�ral Dejean, Ministre directeur de l'Administration de la Guerre : "Monsieur Dejean, faites-moi conna�tre pourquoi les majors des 23e d'infanterie l�g�re, et des 1er, 20e, 62e et 102e de ligne faisant partie de l'arm�e de Naples ne sont pas � leurs d�p�ts dans le royaume d'ltalie" (Picard E. et Tuetey L. : � Correspondance in�dite de Napol�on 1er conserv�e aux Archives de la Guerre �, Paris, 1913, t. 1, lettre 503 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.6, lettre 12389).

Le 11 juillet 1806, Joseph �crit, depuis Naples, � Napol�on : "� J'ai nomm� au commandement du 1er r�giment de ma garde le colonel du 29e, Monserrat ; lieutenant- colonel, Donat, du 64e ; et le capitaine du 102e, Comp�re, major. Je prie Votre Majest� de me faire conna�tre si elle trouve bon que ces officiers acceptent ..." (Du Casse A. : "M�moires et correspondance politique et militaire du roi Joseph", 1853-1854, t. 2, p. 360).

Le 21 juillet 1806, Joseph �crit, depuis Naples, � Napol�on : "� Je n'ai pas encore de nouvelles du corps du g�n�ral Reynier ; depuis le d�part du colonel Lebrun, il n'a pas pu parvenir � me faire conna�tre sa position ; j'ai d�j� fait partir, pour aller � sa rencontre, le 52e, le 29e, le 102e, un bataillon napolitain, un bataillon corse. Demain, le 22e l�ger partira aussi avec deux r�giments de cavalerie ; le mar�chal Mass�na commandera ce corps d'arm�e �" (Du Casse A. : "M�moires et correspondance politique et militaire du roi Joseph", 1853-1854, t. 2, p. 396).

Le 28 juillet 1806, l'Empereur �crit, depuis Saint-Cloud, � Eug�ne, Vice-Roi d'Italie : "Mon fils ... Donnez l'ordre au g�n�ral Charpentier de se rendre aupr�s des divisions de r�serve des d�p�ts de l'arm�e de Naples ... Il formera un bataillon de six compagnies, de 100 hommes chacune du 22e d�infanterie l�g�re ; un autre bataillon d'�gale force, de six compagnies du 20e de ligne ; un troisi�me bataillon de quatre compagnies du 29e et de deux compagnies du 52e ; et un quatri�me bataillon de trois compagnies du 62e et de trois compagnies du 102e. Ces quatre bataillons seront �galement mis sous les ordres d'un major intelligent et capable, et seront r�unis sans d�lai � Imola ..." (Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.6, lettre 12586).

Le 102e se distingue � Rocca-Gloriosa le 3 ao�t 1806.

Le 6 ao�t 1806, le G�n�ral de Division Mermet �crit, depuis Torre-Orsaya, � Mass�na : "� Je me mis en marche le 3 � trois heures du matin, et je me portai sur Montano en passant par Cuccaro. Arriv� � Montano, o� est l'embranchement entre les roules de Laurino et de Rocca-Gloriosa, je donnai ordre au chef de bataillon Gentile de se porter avec 400 Corses sur ce premier village, o� je savais que se trouvait un parti de r�volt�s sous le commandement de Speranza, l'un des chefs, et qui est dudit pays ; je continuai ma marche sur Rocca- Gloriosa avec le reste de ma troupe.
Le chef de bataillon Gentile avait ordre de s'emparer de Laurino, et d'y mettre le feu s'il y �prouvait de la r�sistance. Il rencontra bient�t l'avant-garde des brigands, qu'il poussa dans le village. L'ennemi se d�fendit avec opini�tret� pendant une heure ; il roulait de grosses pierres sur les assaillants, tirait des maisons, et faisait tout pour se maintenir. Le commandant Gentile le pressait de front, en m�me temps qu'il faisait filer � droite et � gauche deux colonnes pour se r�unir au-del� du village et lui couper la retraite. Cette man�uvre, bien ex�cut�e, for�a les brigands � sortir du village et � se sauver � la d�bandade : il y eut beaucoup de tu�s, tant dans l'action que dans la poursuite. Huit Corses furent tu�s, et trois ou quatre bless�s. Le village fut br�l� en partie ; le commandant Gentile continua sa marche pour se porter sur Torre-Orsaya.
Pendant que cela se passait � Laurino, je m'avan�ais vers Rocca-Gloriosa. Arriv� sur un plateau qui en est � deux milles, et d'o� l'on d�couvre tr�s bien ce village, situ� sur un rocher � pain de sucre, et domin� par un vieux ch�teau fort, je vis flotter le drapeau blanc sur ce ch�teau. D'apr�s des renseignements que j'avais eus auparavant, je savais que Rocca-Stadali devait s'y trouver avec 700 hommes. Je fis aussit�t mes dispositions pour attaquer l'ennemi, � qui je voulais couper la retraite ...
La colonne du centre, compos�e du 102e r�giment, ne fut point arr�t�e par la r�sistance de l'ennemi ; elle s'avan�a toujours en faisant un feu tr�s vif, et for�a les brigands � se retirer. Ils furent bient�t en pleine d�route ; on les poursuivit avec une tr�s-grande ardeur : soit dans le village, soit au fort, soit dans la poursuite, ils ont eu au moins 200 hommes tu�s ; nous avons eu de notre c�t� 20 hommes tu�s ou bless�s. Parmi les morts se trouve le capitaine Regnier, des voltigeurs du 2e bataillon du 102e. Nous avons perdu en lui un officier bien estimable, et qui est bien regrett� de son r�giment.
Le village fut livr� aux flammes. A peine y �tait-il rest� une centaine d'habitants, hommes ou femmes, qui furent respect�s �
Le chef de bataillon Gentile, ayant employ� plus de temps qu'on n'avait calcul� � Laurino, ne put arriver de jour � Torre-Orsaya : il vint se camper � un mille de moi, entre ce pays et Rocca-Gloriosa. Il entra � Torre le 4 au matin, et le trouva �vacu� par les insurg�s. Il devait, apr�s avoir travers� ce pays, continuer sa marche vers Policastro, et se r�unir � moi en route. Notre r�union eut lieu � trois milles de cette ville. Nous nous avan��mes dessus, pr�c�d�s par les carabiniers corses et les voltigeurs du 102e. Arriv�s sous les murs de la ville, que l'avant-garde avait d�j� d�pass�s, nous aper��mes � notre droite, derri�re le promontoire, une escadre compos�e d'un vaisseau de ligne, 2 fr�gates, 3 bricks, et environ 20 chaloupes canonni�res. Aussit�t que l'escadre eut entendu quelques coups de fusil tir�s sur trois ou quatre brigands qui se trouvaient dans Policastro, quatre chaloupes canonni�res man�uvr�rent pour venir tirer sur nous. Il n'y avait pas un habitant dans Policastro, pas un �tre vivant de qui on p�t tirer le moindre renseignement sur la force et les dispositions de l'ennemi.
Dans cet �tat de choses, sachant que les brigands qui s'�taient sauv�s s'�taient r�fugi�s sous la protection de la flotte, n'ayant pas de vivres et ne voyant pas de moyens d'en avoir � Policastro, je ne crus pas prudent de m'engager plus avant, d'autant plus que la route de cette ville � Sapri est sur le bord de la mer, adoss�e � la montagne ; que j'aurais eu � essuyer tout le feu des canonni�res ennemies sans pouvoir y r�pondre, ce qui m'aurait fait perdre du monde ; que la bande de Rocca-Stadali n'aurait pas manqu� de se jeter sur mes derri�res, et que d'ailleurs j'ignorais parfaitement ce qui se passait � Sapri, que je crois bien d�fendue.
Je me d�cidai � venir prendre position � Torre-Orsaya, 1� pour avoir du pain, 2� pour contenir les brigands de la flotte, qui seraient revenus dans ce pays, 3� pour communiquer avec Torraca, et 4� pour faire rendre les armes aux insurg�s dispers�s, et les faire rentrer dans l'ordre. On m'en conduit aujourd'hui 150, des environs de Cuccaro ...
" (Du Casse A. : "M�moires et correspondance politique et militaire du roi Joseph", 1853-1854, t. 3, p. 116).

Le 20 ao�t 1806, l'Empereur �crit, depuis Rambouillet, au Roi de Naples : "... Vous trouverez ci-joint la distribution que je voudrais faire de votre arm�e, afin que vous menaciez la Sicile et que vous soyez en mesure contre tout ..."(Du Casse A. : "M�moires et correspondance politique et militaire du roi Joseph", 1853-1854, t. 3, p. 136 ; Correspondance de Napol�on, t.13, lettres 10673; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.6, lettre 12752).
ANNEXE � LA PI�CE PR�C�DENTE.
PROJET DE PLACEMENT DE L'ARM�E DE NAPLES.
Avant-garde de l'arm�e de Sicile.
1re division. Reynier ... 2e division. Verdier ... 3e division. R�serve. Gardanne, g�n�ral de division. 1er l�ger napolitain, les 101e et 102e, le 14e de chasseurs.
Ces trois divisions seraient sous les ordres d'un mar�chal ... La 3e, � Cassano jusqu'aux confins de la Calabre ...
" (Du Casse A. : "M�moires et correspondance politique et militaire du roi Joseph", 1853-1854, t. 3, p. 138 ; Correspondance de Napol�on, t.13, lettres 10674 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.6, lettre 12759).

Le Colonel Cattaneo d�c�de � Cosenza, en Calabre, le 5 septembre 1806.

Le 12 septembre 1806, Joseph �crit, depuis Capo di Monte, � Napol�on : "� Nous avons toujours beaucoup de malades dans l'arm�e des Calabres. Je viens de recevoir la nouvelle de la mort du g�n�ral Vintimille, du colonel Cataneo du 102e, et d'un de ses chefs de bataillon. Je regrette beaucoup cet officier ..." (Du Casse A. : "M�moires et correspondance politique et militaire du roi Joseph", 1853-1854, t. 3, p. 198).

Le 18 septembre 1806, Joseph �crit, depuis Capo di Monte, � Napol�on : "� Le Cilento est apais�. Le g�n�ral Lamarque a bien servi ; il se loue particuli�rement du lieutenant-colonel Capitaine, du 102e, que j'avais d�sign� pour entrer dans ma garde ; mais comme le 102e se trouve priv� de ses trois chefs par la mort du colonel Catan�o et du lieutenant-colonel Pr�vost, je viens de faire donner l'ordre au lieutenant-colonel Capitaine de rejoindre son r�giment, et d'en prendre le commandement. Si Votre Majest� juge � propos de le nommer colonel de ce corps, elle fera un bon choix ; dans le cas contraire, il entrerait dans ma garde, pour ne pas priver ce bon officier d'un avancement �" (Du Casse A. : "M�moires et correspondance politique et militaire du roi Joseph", 1853-1854, t. 3, p. 209).

Le 21 septembre 1806, l'Empereur �crit, depuis Saint-Cloud, au G�n�ral Dejean, Ministre directeur l�Administration de la Guerre : "Monsieur Dejean, le 102e r�giment de ligne est vacant par la mort du colonel Cattaneo. Pr�sentez-moi quelqu'un pour le remplacer. Prenez parmi les majors qui se trouvent aux d�p�ts de l'arm�e de Naples celui qui est le mieux not� et le plus capable" (Brotonne (L. de) : � Derni�res Lettres in�dites de Napol�on 1er, collationn�es sur les textes et publi�es � ; Paris, 1903, t. 1, lettre 482; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.6, lettre 13044).

Le 22 septembre 1806, Eug�ne �crit � Napol�on : "Sire, Votre Majest�, par sa lettre du 17 septembre que j'ai re�ue ce matin, m'ordonne de lui faire un projet sur le nouvel emplacement des deux divisions de d�pots d'infanterie de l'arm�e de Naples. Je m'empresse, apr�s avoir pris connaissance des localit�s, de lui proposer la r�partition suivante. J'attendrai ses ordres avant d'ordonner les mouvements.
Premi�re division, command�e par le g�n�ral de brigade Pouchin, quartier g�n�ral � Forli, ayant sous ses ordres le g�n�ral de brigade Leguai, � Rimini : 1er et 14e d'infanterie l�g�re � Rimini ; 23e d'infanterie l�g�re, � C�s�na ; 10e d'infanterie de ligne, � Ravenne ; 6e et 42e d�infanterie de ligne � Forli ; 2e d'infanterie de ligne, � Fa�nza. Deuxi�me division, command�e par le g�n�ral de brigade Valori ; quartier g�n�ral � Bologne, ayant sous ses ordres un g�n�ral de brigade qui se tiendra � Ferrare : 20e d'infanterie de ligne, � Imola ; 22e d'infanterie l�g�re, 62e et 102e d'infanterie de ligne, � Bologne ; 20e et 101e d'infanterie de ligne, � Ferrare ; 52e d'infanterie de ligne, � Rovigo.
Votre Majest� remarquera que, d'apr�s son approbation, les mouvements auraient lieu dans le milieu d'octobre, et qu'alors la mauvaise saison est tout � fait pass�e pour Ferrare
" (M�moires du Prince Eug�ne, t.3, page 160).

Le 102e se distingue encore � Capestrenno, Terriolo et Brancaleone en 1806.

Le 12 janvier 1807, � Varsovie, � la "Proposition d'accorder un cong� de six mois � M. Espert, colonel du 102e, arm�e de Naples", l'Empereur r�pond : "Refuser cette permission" (Chuquet A. : � Ordres et apostilles de Napol�on, 1799-1815 �, Paris, 1911, t.1, lettre 711). Il s'agit de Pierre Espert (� ne pas confondre avec Jean-Baptiste) qui sera nomm� Baron de l'Empire le 12 novembre 1809 et G�n�ral de Brigade le 6 ao�t 1811.

Le 24 janvier 1807, le G�n�ral de Division Grenier adresse une circulaire n�4 au 102e de Ligne � Mantoue : "Si dans le d�p�t que vous commandez, monsieur, il existe des hommes invalides et hors d��tat de servir, vous voudrez bien en faire dresser l��tat en vous conformant pour ce travail aux instructions du g�n�ral Schauenburg dont vous devez avoir copie ; vous joindrez � cet �tat les certificats exig�s, et me l�adresserez dans le plus court d�lai ; apr�s examen, je vous indiquerai le jour auquel je pourrai moi-m�me voir ces hommes, les admettre � la r�forme ou les rejeter" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 142 page 300).

Le m�me 24 janvier 1807, le G�n�ral de Division Grenier adresse une circulaire n�5 au 102e de Ligne � Mantoue : "Charg� du commandement des d�p�ts de l�arm�e de Naples, en remplacement du g�n�ral Clausel, vous voudrez bien monsieur, correspondre � l�avenir avec moi pout tout ce qui est relatif � la discipline, l�instruction, armement et l�administration de votre corps. Vous aurez attention de m�adresser r�guli�rement tous les 1er, 8, 16 et 24 de chaque mois l��tat double de votre situation, et ind�pendamment au 1er de chaque mois, un livret d�inspection" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 142 page 301).

Toujours le 24 janvier 1807, le G�n�ral de Division Grenier �crit �galement au G�n�ral de Division Charpentier, Chef de l�Etat-major g�n�ral de l�Arm�e : "Conform�ment � votre lettre du 19 de ce mois, j�ai ordonn�, mon cher g�n�ral, au g�n�ral Pouchin de faire pr�parer le n�cessaire pour op�rer la r�forme des hommes absolument invalides qui pourraient se trouver dans les corps sous ses ordres ; je me chargerai de ce travail pour les corps qui sont � Mantoue et pour le 22e d�infanterie l�g�re qui est � Legnago, et que dans l��tat d�emplacement joint � votre lettre du 16 de ce mois, on a plac� � Peschiera. L�instruction du g�n�ral Schauenburg est copi� sur les instructions minist�rielles du travail de l�inspection" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 142 page 301).

Par ailleurs, le m�me 24 janvier 1807, le G�n�ral de Division Grenier exp�die �galement un suppl�ment � la lettre n�4 relative � la r�forme : "Le g�n�ral de division chef de l��tat-major de l�arm�e devant arriver dans la journ�e du 25, il est � d�sirer que vous puissiez lui pr�senter les hommes susceptibles de la r�forme avec les certificats qui constatent leurs infirmit�s. Veuillez les donc faire pr�parer de suite afin que tout le travail soit pr�t pour demain midi" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 142 page 301).

Puis, encore le 24 janvier 1807, le G�n�ral de Division Grenier �crit au Commandant du d�p�t du 102e � Mantoue : "Vous trouverez ci-joint, monsieur, l�ordre de route pour un d�tachement d�un capitaine, un lieutenant, un sous-lieutenant et de
Pour le 20e 400 hommes sous-officiers compris.
Pour le 101e 500 hommes idem.
Pour le 102e 500 hommes idem.
Devant tous se rendre en vertu des ordres de Sa Majest� dans le royaume de Naples pour rejoindre les bataillons de guerre de votre r�giment. Les sous-officiers et soldats de ce d�tachement devront �tre bien habill�s, �quip�s et arm�s. Il leur sera fait avant leur d�part une distribution de vingt cartouches par homme. Ce d�tachement sera pris et form� sur votre d�p�t sans pr�judice des compagnies de grenadiers et voltigeurs dont l�organisation a �t� pr�c�demment ordonn�e et qui continueront de rester au d�p�t dans leur �tat de formation actuel.
Le g�n�ral de division chef de l��tat-major g�n�ral de l�arm�e devant passer ce d�tachement en revue dans la journ�e du 25, vous vous occuperez de suite de son organisation et le tiendrez pr�t au quartier de mani�re � �tre rassembl� dix minutes apr�s la r�ception de l�ordre.
Vous aurez attention encore, monsieur, de ne laisser partir avec ce d�tachement que le nombre de sous-officiers strictement n�cessaire pour le conduire jusqu�aux bataillons de guerre.
Dans le cas o� les hommes qui doivent composer ce d�tachement manqueraient de fusils, d��quipement ou d�habillement, il leur serait fourni de suite en le prenant sur celui des grenadiers ou voltigeurs, le d�part de ce d�tachement ne devant souffrir aucun retard et devant �tre compl�tement arm� et habill�
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 142 page 301).

Et ensuite, toujours le 24 janvier 1807, le G�n�ral de Division Grenier �crit encore au G�n�ral de Division Commandant d�armes � Mantoue : "J�ai l�honneur de vous pr�venir, mon cher g�n�ral, qu�en vertu des ordres de Sa Majest� que vient de me transmettre le chef de l��tat-major g�n�ral de l�arm�e, il doit partir le 27 de ce mois de Mantoue un d�tachement de chacun des corps d�sign�s ci-apr�s.
Du 20e de ligne, 1 capitaine, 1 lieutenant, 1 sous-lieutenant et 400 sous-officiers et soldats.
Du 101e de ligne, 1 capitaine, 1 lieutenant, 1 sous-lieutenant et 500 sous-officiers et soldats.
Du 102e de ligne, 1 capitaine, 1 lieutenant, 1 sous-lieutenant et 500 sous-officiers et soldats.
Les hommes de ce d�tachement seront munis chacun de 20 cartouches, comme je pr�sume qu�il n�en existe pas aux corps, veuillez donner les ordres n�cessaires pour qu�il leur en soit d�livr� dans le nombre ci-dessus.
Je vous prie �galement de faire pr�venir de ce mouvement les autorit�s civiles et militaires qui sont charg�es de pourvoir � la subsistance et au logement des troupes � Mantoue, San Benedetto, Novi, Carpi et Mod�ne.
Ps. Le chef de l��tat-major g�n�ral de l�arm�e doit arriver demain pour passer la revue de ces troupes ; faites pr�venir aussi le sous-inspecteur aux revues de leur d�p�t afin qu�il en contr�le le nombre et qu�il soit disponible au besoin
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 143 page 302).

Le 26 janvier 1807, le G�n�ral de Division Grenier �crit au Commandant du D�p�t du 102e � Mantoue : "Vous voudrez bien, monsieur, m�envoyer dans le plus court d�lai possible, l��tat double des capotes restantes au corps que vous commandez, et qui proviennent de l�approvisionnement ordonn� l�ann�e derni�re par M. le mar�chal Mass�na. Vous y joindre �galement, l��tat double de celles qui sont n�cessaires au compl�ment de l�approvisionnement de cette ann�e.
Cette mesure �tant ordonn�e par Son Excellence le Ministre directeur de l�Administration de la Guerre, vous veillerez monsieur, � la confection de ces �tats et r�pondrez de leur exactitude
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 144 page 304).

"Paris le 28 janvier 1807.
Le Ministre Directeur de la Guerre � Monsieur le g�n�ral Charpentier, chef d��tat-major de l�Arm�e d�Italie, Milan.
J�ai re�u, g�n�ral, avec votre lettre du 16 janvier, un �tat des quantit�s manquantes pour compl�ter l�approvisionnement des baudriers, de sabres, des d�p�ts de l�arm�e de Naples et des corps d�arm�e de Dalmatie et du Frioul. Vous m�annoncez qu�il n�existe point de ces effets au magasin d�Alexandrie, que les besoins sont urgents et que le pays n�offre point de ressources en ce genre.
Les baudriers et en g�n�ral, les effets de grand �quipement, sont des objets � la charge des corps, et il convient que les achats de cette esp�ce d�effet, soient faits � l�avenir imm�diatement par leurs conseils d�administration. Je les autorise g�n�ralement � faire venir de France les baudriers qui leur manquent. Vous pourrez leur indiquer la maison Aquard � Lyon et la maison Delpont � Paris, comme capables de leur faire cette fourniture, elles sont pr�sum�es des troupes de ce genre, et ont assur� �tre en mesure d�y pourvoir. Je vous salue avec une consid�ration distingu�e. Sign� Dejean.
Pour copie conforme le g�n�ral de division chef de l��tat-major g�n�ral de l�arm�e, sign� charpentier.
Not� en marge : re�u le 9, exp�di� le 11 f�vrier, au g�n�ral Pouchin, aux d�p�ts du 22e l�ger, 20e, 52e, 62e, 101e et 102e de ligne
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 26 page 64).

Le m�me jour, 2 f�vrier 1807, le G�n�ral de Division Grenier �crit au G�n�ral Chef de l�Etat-major g�n�ral : "Je vous adresse ci-inclus, mon cher g�n�ral, les �tats de situations des 20e, 52e, 62e, 101e, 102e r�giments de ligne et 22e r�giment d�infanterie l�g�re, aussit�t que celles des corps sous les ordres de monsieur le g�n�ral Pouchin me seront parvenues, je vous les enverrai.
J�ai remis celles des m�mes corps que je devais vous envoyer les 24 � monsieur le capitaine Delaune ; je pr�sument qu�il vous les aura envoy�s
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 146 page 308).

Le 4 f�vrier 1807, le G�n�ral de Division Grenier �crit au Chef de l�Etat-major g�n�ral : "J�ai l�honneur de vous adresser ci-joint, mon cher g�n�ral, le travail du d�p�t du 102e r�giment pour les hommes de ce corps, que vous avez jug� susceptible de la r�forme pure et simple, et pour ceux admissibles � la solde de retraite" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 146 page 309).

Le m�me 4 f�vrier 1807, le G�n�ral de Division Grenier �crit au Chef de l�Etat-major g�n�ral : "... Les livrets des 22e d�infanterie l�g�re, 52e de ligne, 20e, 62e, 101e et 102e ont �t� remis depuis le 26 du mois pass� � M. Delaune pour �tre rectifi�s ; j�ignore s�il vous les a adress�s" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 146 page 309).

Le 12 f�vrier 1807, le G�n�ral de Division Grenier �crit au G�n�ral de Division Chef de l�Etat-major g�n�ral : "J�ai l�honneur de vous adresser ci-inclus, mon cher g�n�ral, les �tats de situations des 20e, 52e, 62e, 101e, 102e de ligne et 22e l�ger � l��poque du 8 f�vrier ..." (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 149 page 314).

Le 14 f�vrier 1807, le G�n�ral de Division Grenier �crit au chef du 102e de Ligne (lettre type) : "Ci-joint, vous trouverez monsieur, un ordre de route pour la compagnie de carabiniers et celle de voltigeurs du 3e bataillon du 22e r�giment d�infanterie l�g�re ; veuillez je vous prie tout disposer pour que rien ne manque � ces compagnies et qu�elles soient port�es au complet voulu par les ordres de S. A. I. savoir, la compagnie de carabiniers � 100 hommes au moins et celle des voltigeurs � 140. Je vous engage aussi, monsieur, � profiter du peu de temps qui vous reste pour presser l�instruction de ces compagnies, soit en les habituant � la fatigue par des promenades militaires, soit en leur faisant faire l�exercice � feu et tirer � la cible ; il sera bon encore de leur donner une notion du service de campagne en leur faisant, apr�s les exercices et m�me dans les promenades militaires, �tablir des gardes du camp, des grandes gardes, des postes avanc�s, leur faire faire des patrouilles et leur dire enfin ce qu�ils auront � faire dans ces diff�rents cas ; si par le peu de temps qui vous reste, ces jeunes gens ne sont pas parfaitement instruits, ils auront au moins une id�e de ce que l�on exigera d�eux et seront moins embarrass�s" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 149 page 315 - Note en marge : "Pour le d�part des compagnies de grenadiers et de voltigeurs, savoir ... 1 de grenadiers et 1 de voltigeurs pour le 102e ...").

Le m�me 14 f�vrier 1807, le G�n�ral de Division Grenier �crit au G�n�ral de Division Mainoni : "Ci-joint, mon cher g�n�ral, l�itin�raire des troupes partant de Mantoue ou passant dans cette ville et son arrondissement du 18 f�vrier au 4 mars inclus. Veuillez je vous prie, donner les ordres n�cessaires pour leur assurer le logement et les subsistances ..." ; suit l'itin�raire du 102e qui, partant de Mantoue, doit �tre � Castellaro le 25 f�vrier, Legnago le 26, Montagnana le 27 et Monselice le 28 (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 150 page 316).

Le 14 f�vrier 1807, le G�n�ral de Division Grenier �crit �galement au G�n�ral de Division Chef de l�Etat-major g�n�ral : "Conform�ment � votre lettre du 9 de ce mois, re�ue le 13, j�ai adress�, mon cher g�n�ral, les ordres de d�part pour les compagnies de grenadiers et de voltigeurs des 20e, 62e, 101e, 102e de ligne et 22e d�infanterie l�g�re aux chefs de ces corps, avec injonction de porter ces compagnies au complet voulu par S. A. I. et de les fournir de tout ce qui leur est n�cessaire en armements, habillements et �quipements. Ces compagnies partiront aussi instruites qu�elles peuvent l��tre par le peu de temps qu�elles sont organis�es ; j�ai engag� encore les chefs des corps � profiter des dix jours qui leurs restent pour les habituer � la fatigue, en leur faisant faire des promenades militaires, les exercices � feu et tirer � la cible. Apr�s chaque exercice, on leur donnera aussi sur le terrain quelques notions du service en campagne, en leur faisant �tablir des gardes du camp, des grandes gardes, des postes avanc�s, faire des patrouilles et les reconnaitre, en leur apprenant enfin ce qu�ils auront � faire dans ces diff�rents cas. Si par ces parties de d�tails et le peu de temps qui leur reste, ces jeunes gens ne sont pas tr�s instruits, ils auront au moins une id�e de que l�on exigera d�eux et seront moins embarrass�s" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 150 page 317).

Le G�n�ral de Division Grenier �crit le 15 f�vrier 1807, au Chef de l�Etat-major g�n�ral de l�Arm�e : "J�ai l�honneur de vous pr�venir, mon cher g�n�ral, que MM. Thierry et Sixe, le 1er chef de bataillon au 62e r�giment, le 2e au 102e, d�sign�s par Son Altesse Imp�riale pour commander les bataillons d��lite du 4e r�giment de la division Duhesme, sont tous deux � l�arm�e de Naples. Je vous renvoie en cons�quence leurs commissions ..." (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 82 page 179).

Le 19 f�vrier 1807, le G�n�ral de Division Grenier �crit au G�n�ral de Division Charpentier : "Je vous adresse ci-joint, mon cher g�n�ral, les �tats de situation au 16 f�vrier des 1er, 6e, 10e, 20e, 42e, 52e, 62e, 101e, 102e r�giment de ligne, des 14e, 22e et 24e l�gers" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 83 page 181).

Le 20 f�vrier 1807, le G�n�ral de Division Grenier �crit au G�n�ral Mainoni : "Les compagnies de grenadiers et de voltigeurs des d�p�ts des 20e, 62e, 101e et 102e r�giments de ligne, qui devaient partir le 25 courant de cette place, n�en partiront que le 26 pour aller loger � Castel d�Ario le m�me jour, le 27 � Legnago et le 28 � Monselice. C�est par erreur que l�on avait d�sign� un gite entre Legnago et Monselice puisqu�il n�y a qu�une marche de l�une de ces places � l�autre. Veuillez mon cher g�n�ral, en pr�venir les autorit�s charg�es du logement et des subsistances" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 83 page 181).

Le 20 f�vrier 1807 encore, le G�n�ral de Division Grenier �crit au Chef de Bataillon du 20e de ligne Pregnon : "Ci- joint, vous trouverez, M., un ordre par lequel vous �tes d�sign� par S. A. I. pour commander le 2e bataillon du 4e r�giment de grenadiers et de voltigeurs de la division Duhesme.
Je vous pr�viens que ces compagnies qui devaient partir le 25 de ce mois, n�en partiront que le 26 pour aller coucher le m�me jour � Castel d�Ario, le 27 � Legnago et le 28 � Monselice, la journ�e de Montagnana �tant supprim�e.
Comme les compagnies de grenadiers et de voltigeurs qui doivent former votre bataillon sont celles du bataillon de r�serve que vous commandez aujourd�hui et celles du 3e bataillon du 102e r�giment, �galement en garnison � Mantoue, votre bataillon se trouvera tout form� au moment du d�part, qui devra avoir lieu le 26 � 7 heures du matin. Le major du 102e recevra l�ordre d�envoyer ses deux compagnies en avant de Saint-Georges sur la route de Castel d�Ario pour l�heure indiqu�, conduisez celles du 20e pour la m�me heure
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 84 page 182).

Toujours le 20 f�vrier 1807, le G�n�ral de Division Grenier �crit aussi au Major du 102e R�giment : "Je vous pr�viens, monsieur, que les compagnies de grenadiers et de voltigeurs du d�p�t du 102e r�giment que vous commandez, qui devaient partir de Mantoue le 25 de ce mois, n�en partiront que le 26 pour aller coucher le m�me jour � Castel d�Ario, le 27 � Legnago et le 28 � Monselice, la journ�e de Montagnana �tant supprim�e.
Vos deux compagnies devant avec les 4 du 20e former un bataillon et le commandement de ce bataillon ayant �t� confi� � monsieur le chef de bataillon Pregnon du 20e, il doit r�unir ce bataillon le 26 � 7 heures du matin en avant de Saint-Georges sur la route de Castel d�Ario. Veuillez donner des ordres pour que vos compagnies se trouvent sur ce point � l�heure indiqu�e ...
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 84 page 182).

Le 26 f�vrier 1807, le G�n�ral de Division Grenier �crit au G�n�ral de Division Charpentier, chef de l�Etat-major g�n�ral : "J�ai l�honneur de vous adresser, mon cher g�n�ral, la situation des compagnies de grenadiers et de voltigeurs des 20e, 62e, 101e et 102e r�giments de ligne au moment de leur d�part ; il a �t� impossible d�obtenir le nombre d�homme suffisants pour compl�ter ces compagnies. Vous verrez d�ailleurs, qu�il en est not� un assez grand nombre aux h�pitaux qui seront envoy�s � leurs compagnies fur et � mesure de leur sortie ; on a encore incorpor� dans ces compagnies depuis le 20 de ce mois pr�s de deux cents conscrits, au moment m�me de leur arriv�e, ils ont �t� habill�s et arm�s" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 85 page 184).

Le 27 f�vrier 1807, le G�n�ral de Division Grenier �crit au G�n�ral Charpentier chef de l�Etat-major : "J�ai l�honneur de vous adresser ci-inclus, mon cher g�n�ral, les �tats de situation du 24 courant des 20e, 52e, 62e, 101e, 102e de ligne, et 22e r�giment d�infanterie l�g�re, aussit�t que celles des corps aux ordres de monsieur le g�n�ral Pouchin me seront parvenus, je vous les ferai passer" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 85 page 185).

Le 3 mars 1807, le G�n�ral de Division Grenier, Gouverneur de Mantoue, �crit "Aux commandants des D�p�ts des 20e, 62e, 101e, 102e r�giments de ligne : Comme dessus en ajoutant invitation de faire connaitre au gouverneur s�ils ont re�u les effets de grand �quipement annonc�s par sa lettre du 16 f�vrier dernier", faisant r�f�rence � d'autres ordres, adress�s au Major du 9e Chasseurs : "D�apr�s la demande qui en est faite par l�ordre du jour du 23 f�vrier dernier, monsieur le major, vous �tre invit� � mettre au dos de la situation que vous voudrez bien d�sormais adresser en double exp�dition les 1er, 8, 16 et 24 de chaque mois � monsieur le gouverneur de Mantoue, le nombre de conscrits re�us et � renvoyer � l��poque de l�envoi de ces situations" ; et � celui du 4e de Chasseurs : "Veuillez, je vous prie, la faire �tablir en cons�quence et � date du 1er mars, et me les adresser promptement. Les livrets d�inspection du mois ne dispensant point de l�exp�dition de ces �tats de situation par huitaine" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 33 page 78).

Le 5 mars 1807, l'Aide de camp du G�n�ral de Division Grenier, Delcambre, �crit au G�n�ral Charpentier : "J�ai l�honneur de vous adresser ci-joint les �tats de situation au 1er mars des 20e, 52e, 62e, 101e, 102e de ligne, 4e et 9e chasseurs � cheval, toutes rev�tues de l�addition voulue par l�ordre du jour de l�arm�e du 23 f�vrier dernier ..." (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 33 page 79).

Le m�me 5 mars 1807, l'Aide de camp du G�n�ral de Division Grenier, Delcambre, �crit �galement au G�n�ral Charpentier : "J�ai l�honneur de vous adresser ci-joint les livrets d�inspection de f�vrier des 14e, 22e et 23e d�infanterie l�g�re ; 1er, 6e, 10e, 20e, 42e, 62e, 101e, 102e de ligne, 4e et 9e chasseurs � cheval. Celui du 52e de ligne n�a point �t� fourni � cause de son d�placement. J�esp�re avoir l�honneur de vous l�exp�dier par le prochain courrier" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 33 page 79).

Le 5 mars 1807 encore, l'Aide de camp du G�n�ral de Division Grenier, Delcambre, �crit aussi au G�n�ral Charpentier : "J�ai l�honneur de vous adresser, mon cher g�n�ral, l��tat en triple exp�dition de tout ce qui est d� � la 2e compagnie du 1er bataillon de sapeurs, 4e escadron du train d�artillerie, 2e artillerie, 13e compagnie d�ouvriers, 20e, 62e, 101e, 102e r�giments de ligne, 4e et 9e chasseurs � cheval, tous de la garnison" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 33 page 79).

A nouveau le 5 mars 1807, le G�n�ral de Division Grenier �crit �glament au G�n�ral Charpentier : "J�ai l�honneur de vous adresser ci-joint, mon cher g�n�ral, les �tats en triple exp�dition de tout ce qui est du � la 2e compagnie d�artillerie, bataillon de sapeurs, 4e bataillon bis du train d�artillerie, d�p�t du 2e d�artillerie � pied, � la 13e compagnie d�ouvriers, au d�p�t des 20e, 62e, 101e, 102e r�giments de ligne, 4e et 9e chasseurs � cheval, tous de la garnison ; aussit�t que ceux des corps sous les ordres du g�n�ral Pouchin, du 22e d�infanterie l�g�re Legnago et du 52e qui �tait en route me seront parvenus, je vous les enverrai" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 88 page 190).

Par ailleurs, toujours le 5 mars 1807, le G�n�ral de Division Grenier �crit au commandant du d�p�t du 102e de Ligne : "Ci-joint, vous trouverez, M., copie d�un d�cret de Sa Majest� l�Empereur, en ex�cution duquel doivent �tre r�form�s ou incorpor�s dans les pionniers tous les conscrits impropres au service dans la ligne.
Charg� par Son Altesse Imp�riale le vice-roi de donner les ordres n�cessaires pour l�ex�cution de ce d�cret aux conseils d�administration des bataillons et escadrons stationn�s dans mon arrondissement ou sous mes ordres, je joins � la copie du d�cret imp�rial les dispositions que je crois n�cessaires pour son ex�cution et des mod�les des �tats � fournir pour obtenir l�uniformit� dans ce travail.
Avant de remplir ces �tats, il sera bon de me faire conna�tre le nombre d�hommes que vous aurez � r�former ou � incorporer afin que je puisse les classer et les voir avant de terminer le travail
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 88 page 190).

Puis, encore le 5 mars 1807, le G�n�ral de Division Grenier adresse ses instructions au G�n�ral de Brigade Pouchin, "commandant les d�p�ts des 20e, 52e, 62e, 101e, 102e de ligne, 22e et 23e l�gers, 9e et 4e chasseurs � cheval.
Disposition � suivre pour l�ex�cution du d�cret de sa majest� l�empereur relatif � la r�forme des conscrits non valides donn� � Varsovie le 6 janvier 1807.
1e Il sera dress� dans chaque corps un �tat des hommes � r�former � l�appui de cet �tat par l�article 1er du d�cret ; on joindra � l�appui de cet �tat le certificat que le conscrit pourrait avoir apport� de son d�partement et un certificat double des officiers de sant� du corps et des officiers, sous-officiers et soldats de la compagnie s�il y a lieu, constatant l�existence des infirmit�s, vice de conformation ou d�organisation au d�part du conscrit de son d�partement et reconnus � son arriv�e au corps.
2e Un autre �tat des hommes � r�former pour les cas pr�vus par l�article 2 avec le certificat double voulu par l�article 1er mais motiv� pour ceux du remplacement.
3e Un 3e �tat pour les cas pr�vus par l�article 3 du d�cret.
4e Un 4e �tat pour les hommes qui se trouveront dans les cas pr�vus par l�article 4.
5e Et un 5e �tat pour ceux qui se trouveront dans le cas pr�vu par l�article 5.
Chacun de ces �tats, sign� par le conseil d�administration sera fait en quadruple exp�dition sign�e et arr�t�e par le g�n�ral charg� d�op�rer cette r�forme, un restant au corps, deux seront adress�s par lui au g�n�ral chef de l��tat-major g�n�ral de l�arm�e, avec les certificats voulus par les cas pr�vus par les articles 1 et 2, et le 4e restera entre ses mains.
Nota : le d�cret du 6 janvier ne portant pas d�effet r�troactif, le 3e �tat pour l�article 3 portant n�ant, cet �tat sera fait d�apr�s le mod�le num�ro 2 et portera pour intitul� le cas pr�vus par l�article du d�cret
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 88 page 190).

Le 9 mars 1807, le G�n�ral de Division Grenier �crit au G�n�ral de Division chef de l�Etat-major g�n�ral : "J�ai l�honneur de vous adresser ci-joint les �tats de situation au 8 mars des 20e, 52e, 62e, 101e, 102e de ligne, 22e l�ger et 9e r�giment de chasseurs � cheval, celle des corps aux ordres de M. le g�n�ral Pouchin lui ayant �t� retourn�es pour y ajouter les conscrits re�us et a renvoyer ; aussit�t qu�elles me seront parvenues, je m�empresserai de vous les faire parvenir" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 90 page 194).

Le 12 mars 1807, l'Empereur �crit, depuis Osterode, au Prince Eug�ne : "Mon Fils, voici le printemps qui approche ; il est n�cessaire de faire des changements dans vos garnisons, sans quoi toute votre arm�e tombera malade. Mantoue, Ferrare, Porto-Legnago, Palmanova sont des lieux malsains. Il ne faut mettre dans ces garnisons que des Italiens plus accoutum�s au pays. Je vois que les d�p�ts ... du 102e et du 62e sont � Mantoue ; pass� le mois de mai, ils sont l� fort mal.
Il faut pr�parer un nouveau secours pour l'arm�e de Naples, � pouvoir lui envoyer avant la grande chaleur, ind�pendamment des 4,700 hommes que vous avez fait partir derni�rement. Ce secours sera compos� de la mani�re suivante : ... un second bataillon de 960 hommes, qui sera compos� de 120 hommes du 102e de ligne, 120 hommes du 101e, 240 hommes du 62e, 120 hommes du 52e, 120 hommes du 29e, 240 hommes du 20e. Un officier par r�giment sera �galement suffisant ...
Mon intention est ... que le 2e bataillon soit r�uni � Anc�ne le 20 avril, et se dirige �galement sur Naples ...
Il faut avoir soin que ces d�tachements soient bien arm�s, bien habill�s et bien �quip�s ...
" (M�moires du Prince Eug�ne, t.3, page 273 ; Correspondance de Napol�on, t.14, lettre 12013 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.7, lettre 14581).

Encore le 12 mars 1807, le G�n�ral de Division Grenier �crit au Major du 102e de ligne : "L�intention de S. A. I. le prince vice-roi est, M. le Major, qu�il ne soit fait aucun mouvement dans les d�p�ts qu�en vertu d�un ordre de l��tat-major g�n�ral ; MM. les colonels doivent s�occuper de leurs bataillons de guerre et n�ont rien � ordonner � leurs bataillons de d�p�t, je vous invite donc � n�obtemp�rer � aucun ordre s�il ne remplit les intentions de Son Altesse Imp�riale" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 92 page 198).

Le 12 mars 1807 encore, le G�n�ral de Division Grenier �crit au Commandant du D�p�t du 102e de Ligne : "S. A. I. passera la revue des r�giments de grenadiers et voltigeurs r�unis � Padoue, vers le 15 du courant, vous voudrez bien MM. faire compl�ter de suite ce qui manque aux grenadiers et voltigeurs du r�giment que vous commandez ...
102e de ligne : grenadiers, il manque 52 sabres complets ; voltigeurs, il manque 122 sabres complets.
Dans le cas o� vous n�auriez pas d�effets en magasin, vous prendrez ceux qui servent aux hommes qui sont au d�p�t ; vous vous attacherez particuli�rement � l�armement.
Sous aucun pr�texte il ne doit rester de sapeurs au d�p�t ; dans le cas o� il s�en trouverait, ils auront l�ordre de partir sans d�lai pour les grenadiers et carabiniers ...
Pour le 102e, l�ordre pour un chirurgien pour le 4e bataillon de grenadiers
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 92 page 199).

Le 25 mars 1807, l'Empereur �crit, depuis Osterode, au Prince Eug�ne : "Mon Fils ... De tous ces arrangements, la division Duhesme souffrira beaucoup. Voici, je pense, comme vous pouvez la former : le 8e d'infanterie l�g�re peut former un bataillon de six compagnies, les trois autres compagnies au d�p�t ; le 18e peut en former autant, le 81e autant, le 102e autant ..." (Correspondance de Napol�on, t.14, lettre 12174 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.7, lettre 14892).

Le 19 mars 1807, Delcambre �crit au G�n�ral Charpentier : "J�ai l�honneur de vous adresser ci-joint les �tats de situation au 15 mars des 1er, 6e, 10e, 20e, 52e, 62e, 101e, 102e de ligne, 14e, 22e l�ger et 9e de chasseurs � cheval. Je joins le rapport des mouvements de la place de Mantoue du 1er au 16. La situation de la garnison de cette derni�re �poque, le rapport journalier du 1er au 14 de la division aux ordres de monsieur le g�n�ral Pouchin et enfin en double de la situation au 1er mars du 22e r�giment d�infanterie l�g�re, laquelle s�est �gar�e dans le temps" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 35 page 83).

Toujours le 19 mars 1807, le G�n�ral de Division Grenier �crit au Commandant du D�p�t du 102e de Ligne : "L�intention de son altesse �tant, monsieur, que les compagnies de grenadiers et voltigeurs puissent subvenir � leurs plus pressants besoins, vous voudrez bien avancer aux compagnies de votre r�giment r�unies � Padoue le quart et l�exc�dent des fonds de leur masse de linge et chaussure.
Vous ferez rejoindre sans d�lai les sous-officiers et caporaux qui peuvent encore manquer � ces compagnies, et acc�l�rer autant que possible l�envoi des effets qui leur sont n�cessaires en armement, grand et petit �quipement.
Vous adresserez dans le plus court d�lai une note de ce que vous aurez envoy� � ces compagnies pour les compl�ter tant en hommes, qu�en effets et argent.
Vous aurez soin de remplacer aussi � ces compagnies tous les hommes qui seront envoy�s par le g�n�ral Dutruy � votre d�p�t comme incapables de soutenir les fatigues de la guerre
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 93 page 201).

Le 23 mars 1807, le G�n�ral de Division Grenier �crit au G�n�ral Charpentier : "J�ai l�honneur de vous adresser, mon cher g�n�ral, le travail des hommes � r�former et � envoyer dans les pionniers en ex�cution du d�cret de Sa Majest� l�Empereur en date du 6 janvier dernier, pour les corps ci-apr�s : 9e de chasseurs, 22e r�giment d�infanterie l�g�re, 20e, 52e, 62e, 101e et 102e r�giment de ligne ...
le 102e, 5 hommes pour la r�forme et 4 � envoyer dans les pionniers.
Ci-joint pour chacun des hommes r�form�s un certificat de l�officier de sant� du corps, un autre de la compagnie et tous les certificats que ces hommes avaient de leurs communes ; les motifs de leur r�forme sont bien analys�s et vous pouvez �tre assur� de leur v�racit�.
Un seul homme se trouvant rempla�ant est dans le cas de l�article 2 (pour le 9e de chasseurs) ; j�ai �galement joint aux �tats le certificat de l�officier de sant� du corps, quant � ceux envoy�s aux pionniers les certificats deviennent inutiles, je les ai donc gard�s pour y avoir recours au besoin ainsi que les double de ceux d�livr�s pour les hommes r�form�s ...
Vous me manderez ce que vous en pensez lorsque les hommes d�sign�s pour les pionniers seront dans le cas de partir. Il sera n�cessaire de les r�unir pour les faire marcher ensemble sous escorte, sans cela la majeure partie d�serterait ...
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 94 page 203).

Le 26 mars 1807, Delcambre �crit au G�n�ral Charpentier : "J�ai l�honneur de vous adresser ci-joint, les �tats de situations au 24 mars, des 1er, 6e, 10e, 20e, 52e, 62e, 101e, 102e r�giments de ligne, 14e et 22e d�infanterie l�g�re, et 9e chasseurs � cheval" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 34 page 80).

Encore le 26 mars 1807, le G�n�ral de Division Grenier �crit au Chef de l�Etat-major g�n�ral : "J�ai l�honneur de vous adresser ci-joint, mon cher g�n�ral, les �tats d�effets de campements manquant au 20e, 52e, 62e, 101e, 102e ligne, 9e de chasseurs � cheval, et partie du 2e d�artillerie � pied, 13e compagnie d�ouvriers et 2e bataillon de pontonniers, conform�ment � votre lettre du 16 qui ne m�est parvenue que le 21 ..." (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 97 page 208).

Le 27 mars 1807, le G�n�ral de Division Grenier �crit aux Commandants des D�p�ts, dont celui du 102e de Ligne : "Le major du 2e r�giment d�infanterie l�g�re italien d�sire, MM. les commandants, avoir quelques sous-officiers et caporaux instructeurs qui puissent l�aider � instruire le grand nombre de conscrits qui lui arrivent journellement. Comme votre d�p�t n�en re�oit par ou au moins, un tr�s petit nombre cette ann�e, j�ai pens� que vous pourriez lui fournir quelques sujets capables de remplir son but. Son intention est de les gratifier d�une augmentation de paye pareille � celle qu�ils re�oivent � votre corps, pendant tout le temps qu�ils seront employ�s � l�instruction des conscrits de son r�giment.
Cette mesure ayant pour but l�int�r�t g�n�ral, je ne peux que l�approuver et vous inviter � lui fournir quelques sujets, si vous en avez.
Il n�est pas besoin de vous dire de ne choisir que des hommes capables de remplir les fonctions auxquelles ils sont momentan�ment appel�s. Veuillez, je vous prie, me faire conna�tre dans le jour les noms et le nombre de ceux que vous pensez fournir
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 98 page 210).

Le 28 mars 1807, le G�n�ral de Division Grenier �crit au Major du 2e R�giment d�infanterie l�g�re italien : "J�ai, ensuite de vos d�sirs, M. le major, demand� aux commandants des d�p�t des 101e et 102e r�giments de me d�signer un nombre de sous-officiers et caporaux propres � vous servir pendant quelque temps � instruire les conscrits de votre r�giment. Vous trouverez ci-joint les lettres de ces MM. avec la note des sous-officiers et caporaux qu�ils peuvent fournir ; veuillez donc vous entendre avec eux pour le nombre dont vous aurez besoin et pour choisir ceux qui vous conviendront" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 98 page 211).

Le 30 mars 1807, le G�n�ral de Division Grenier �crit au G�n�ral Mainoni : "Je vous prie, mon cher g�n�ral, de donner ordre aux d�p�ts des 20e, 52e, 62e, 101e, et 102e r�giments, de prendre les armes demain � 10 heures du matin et de se rendre sur la place Virgile. Ces corps devront pr�senter � la revue que j�en passerai tous les hommes qui appartiennent � ces d�p�ts, et compris dans la derni�re situation qui m�a �t� remise.
Les chefs me pr�senteront une note des pertes et gains que ces corps ont faits depuis, avec le d�tail des hommes qui, �tant de service, ne seront pas sous les armes. Vous aurez la complaisance de m�envoyer aussi l��tat des hommes qui seront de service du 30 au 31 pour chacun de ces corps, afin que je puisse m�assurer, si les d�tails qu�ils me pr�sentent sont exacts
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 99 page 212).

Le 31 mars 1807, le G�n�ral de Division Grenier �crit au G�n�ral Chef de l�Etat-major g�n�ral : "Pour remplir, mon cher g�n�ral, l�objet de votre lettre du 29, relative au d�tachement � envoyer l�arm�e de Naples, je viens de passer une revue de rigueur des d�p�ts en garnison � Mantoue. Il en r�sulte que les corps en prenant presque tous les ouvriers peuvent fournir le nombre d�hommes ci-apr�s :
20e de ligne, 2 officiers, 4 sergents, 6 caporaux, 2 tambours, 298 fusiliers, total 300. Note : dans les 2 officiers du 20e est compris 1 chef de bataillon.
52e de ligne, 1 officier, 2 sergents, 4 caporaux 74 fusiliers, total 90.
62e de ligne, 2 officiers, 4 sergents, 6 caporaux, 2 tambours, 328 fusiliers, total 340. Note : les 2 officiers du 62e appartiennent � l�arm�e de Naples.
101e de ligne, 1 officier, 2 sergents, 4 caporaux, 1 tambour, 53 fusiliers, total 60.
102e de ligne, 1 officier, 2 sergents, 4 caporaux, 1 tambour, 73 fusiliers, total 80.
Je suppose que le 22e l�g�re peut fournir 1 officier, 2 sergents, 4 caporaux, 1 tambour, 83 hommes, total 90.
Le d�tachement sera compos� de 8 officiers, 16 sergents, 28 caporaux, 7 tambours, 909 fusiliers, total 960.
Vous remarquerez, mon cher g�n�ral, que j�ai laiss� les officiers en dehors et que j�ai compl�t� le nombre de 960 hommes avec les tambours que vous pourrez ensuite d�falquer, si vous le jugez � propos.
J�ai adress� par ordonnance expresse l�ordre au major du 22e d�infanterie l�g�re � Legnago, de tout disposer pour faire partir au 1er avril un d�tachement d�un officier, 2 sergents, 4 caporaux et 113 chasseurs, mais vous ne devez pas compter sur plus de 90 hommes, ce corps �tant pour sa force dans les m�mes proportions que 101e et 102e ; aussi ai-je beaucoup forc� sur les 20e et 62e pour obtenir le nombre d�hommes que vous me demandez. Si la lettre que vous annoncez m�avoir adress�e le � ne m��tait parvenue, j�aurais �t� � m�me de vous envoyer par l�officier d��tat-major le nombre exact des hommes que ce r�giment pourra fournir, mais je ne peux en �tre instruit que cette nuit ou demain matin, n�ayant ant�rieurement � votre derni�re rien re�u qui soit relatif � ce mouvement. Vous pourrez laisser dans l�ordre de d�part du 22e le nombre d�hommes en blanc, je le remplirai apr�s la r�ponse que je recevrai du major, et vous en donnerai avis.
Les d�tachements seront arm�s, habill�s et �quip�s, mais tous ne peuvent �tre coiff�s, ce qui au reste est peu important puisque je suis instruit que les chefs de corps � l�arm�e de Naples peuvent se procurer facilement des coiffures dans le pays moyennant de l�argent qu�on leur envoie du d�p�t.
J�ai d� pour obtenir le nombre d�hommes que je vous pr�sente comprendre presque tous les ouvriers, les chefs de corps se d�solent mais ils doivent ob�ir ; si vous pouvez diminuer pour les 52e, 101e et 102e les d�tachements de 10 � 12 hommes chaque sans augmenter les autres o� j�ai �galement tout pris, ils vous en auront beaucoup d�obligations
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 99 page 213).

Le 1er avril 1807, le G�n�ral de Division Grenier �crit au Commandant des du 62e de Ligne : "Ensuite des dispositions ordonn�es par S. A. I. le prince vice-roi, le d�p�t que vous commandez, M., doit envoyer incessamment un d�tachement � l�arm�e de Naples pour rejoindre vos bataillons de guerre ; ce d�tachement sera compos� comme il suit (chaque corps comme il est port� ci-contre � la lettre au chef de l��tat-major g�n�ral dat� du 31 mars).
Veuillez, M. le �, tout disposer pour que ce d�tachement puisse se mettre en marche au premier avis, que son habillement, �quipement et armement soit au complet, et qu�il ne soit compos� que d�hommes valides, dussiez-vous, en cas exceptionnel, fournir vos ouvriers
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 100 page 214).

Le m�me 1er avril 1807, le G�n�ral de Division Grenier �crit aussi � M. le Major du 102e de Ligne : "Le chef de l��tat-major g�n�ral de l�arm�e me mande, monsieur le major, qu�il manque � la compagnie de grenadiers et � celle de voltigeurs de votre r�giment ensemble 230 sacs � toile dus aux hommes de nouvelle lev�e comme effet de premi�re mise. Veuillez prendre les mesures n�cessaires pour les leur faire parvenir comme aussi les �paulettes et pompons qui peuvent leur manquer" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 100 page 215).

Le 2 avril 1807, le G�n�ral de Division Grenier �crit au Chef de l�Etat-major g�n�ral : "Je vous ai mand�, mon cher g�n�ral, par ma lettre du 31 avoir mis de la rigueur dans la r�partition que j�ai faite aux diff�rents corps pour les 960 hommes qui doivent se rendre � l�arm�e de Naples ; je vous ai dit que j�y avais compris tous les ouvriers et c�est la v�rit�, mais j�ai oubli� de vous dire que j�y avais compris aussi tous les hommes revenus depuis quelque temps de l�arm�e de Naples et des voltigeurs. Les chefs des corps m�observent, avec raison, que si ces hommes avaient �t� propre au service, ils n�eussent pas �t� renvoy�s au d�p�t, que tous entreront aux h�pitaux � la premi�re �tape, et qu�alors le d�tachement �prouverait beaucoup de pertes en route ; il sera donc n�cessaire s�il en est temps encore de r�duire ce d�tachement au nombre ci-apr�s.
22e l�ger : 1 officier, 2 sous-officiers, 4 caporaux, 1 tambour, 73 hommes, total 80. Note : C�est tout ce que peut fournir ce r�giment � la rigueur.
20e de ligne : 2 officiers, 4 sous-officiers, 6 caporaux, 2 tambours, 248 fusiliers, total 260. Note : dont 1 chef de bataillon.
62e de ligne : 2 officiers, 4 sous-officiers, 6 caporaux, 2 tambours, 308 fusiliers, total 320. Note : les officiers appartiennent � l�arm�e de Naples.
52e de ligne : 1 officier, 2 sous-officiers, 4 caporaux, 64 fusiliers, total 70.
101e de ligne : 1 officier, 2 sous-officiers, 4 caporaux, 1 tambour, 47 fusiliers, total 54.
102e de ligne : 1 officier, 2 sous-officiers, 4 caporaux, 1 tambour, 43 fusiliers, total 50.
Totaux : 8 officiers, 16 sous-officiers, 28 caporaux, 7 tambours, 783 fusiliers, total 834.
J�avais encore l�espoir de voir arriver avant l��poque du d�part quelques conscrits, mais les corps ont presque tous re�u, et ont en partie compl�t� les voltigeurs au nombre de 140 hommes.
Ps. Je re�ois � l�instant votre lettre du 28 relative � ce mouvement, elle me vient par Bologne, le d�part du d�tachement �tant fix�e au 12, je pourrai peut-�tre le compl�ter d�ici � cette �poque, comme je vous l�ai mand� par ma premi�re, mais il faudrait pour cela que vous laissassiez le nombre en blanc dans les ordres de d�part pour chaque d�tachement
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 101 page 216).

Le m�me 2 avril 1807, le G�n�ral de Division Grenier �crit encore au Chef de l�Etat-major g�n�ral : "J�ai fait conna�tre, mon cher g�n�ral, aux commandants des d�p�ts des 20e, 62e, 101e et 102e les diff�rents objets qu�ils doivent envoyer aux grenadiers et voltigeurs � Padoue, ensuite de votre lettre du 28 mars. Je vous avoue que je regarde les demandes de MM. les commandants des r�giments de grenadiers et voltigeurs, si souvent r�it�r�es, comme indiscr�tes ; puisqu�ils connaissent mieux que personne la situation des finances des corps, ils devraient se contenter du n�cessaire et ne pas �craser les d�p�ts. Vous verrez par l�un des �tats que je me suis fait remettre, il y a quelques jours, combien les d�p�ts ont d�j� fait pour ces compagnies ; tous sont � peu pr�s dans le m�me cas et toutes ces compagnies redoivent.
Les grenadiers et voltigeurs du 20e ont re�u � leur d�part 48 sacs qui sont suffisants pour les distributions, les autres corps dans les m�mes proportions. La loi en accorde � la v�rit� un � chaque soldat comme effet de premi�re mise, mais jusqu�� pr�sent il en a �t� peu d�livr� et ceux qui l�ont �t� sont en pure perte, les soldats les vendent ou les perdent, et ce serait un surcro�t de d�penses pour les masses g�n�rales qui sont tr�s ob�r�es, vu le peu de fonds que le gouvernement fait passer aux corps qui, comme vous le savez, sont tr�s endett�s et qui n�ont pu habiller leurs soldats qu�en faisant des efforts extraordinaires.
Les 144 bonnets d�oursin que l�on demande au 20e appartiennent aux compagnies de grenadiers des bataillons de guerre ; en les envoyant aux grenadiers � Padoue, on en privera ses premi�res compagnies sans pouvoir compl�ter celle de Padoue puisqu�il leur manquerait encore 46. Il vaut donc mieux que ces compagnies conservent leurs chapeaux jusqu�� ce que l�on puisse leur envoyer les shakos au complet. Si cependant l�intention de S. A. I. est que ces bonnets soient distribu�s et que les sacs � toile pour tous les corps soient fournis au complet, veuillez m�en �crire afin que j�en intime l�ordre obligatoire � tous les corps.
Plusieurs commandants des r�giments de grenadiers ou voltigeurs renvoient aux d�p�ts des hommes qu�ils disent ne pas �tre propres aux compagnies sous leurs ordres ; aucun officier g�n�ral ne signe ces renvois, il en r�sulte des mutations continuelles qui entra�nent des frais et qui exigent des remplacements, et ce pour satisfaire quelquefois les caprices d�un individu ; veuillez, mon cher g�n�ral, leur d�fendre ces sortes de mouvement et les pr�venir que les d�p�ts ont re�u l�ordre de ne remplacer � ces compagnies que les hommes qui leur seraient envoy�s ensuite d�une revue pass�e par un officier g�n�ral, qui devra signer l�ordre du renvoi
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 101 page 217).

Le 3 avril 1807, le G�n�ral Grenier �crit au G�n�ral Chef de l�Etat-major g�n�ral : "J�ai l�honneur de vous adresser ci-joint les livrets d�inspection du mois de mars des 9e chasseurs � cheval, 14e et 22e d�infanterie l�g�re, 1er, 6e, 10e, 20e, 52e, 62e, 101e, 102e r�giments de ligne. J�y joint le rapport journalier du 14 au 28 mars de la division aux ordres de M. le g�n�ral Pouchin, celui des mouvements survenus dans la place de Mantoue du 16 au 31 mars, et enfin ceux de la place de Ferrare" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 34 page 80).

Le 7 avril 1807, Delcambre �crit au Major du 102e R�giment : "J�ai l�honneur de vous adresser ci-joint, M. le Major, un ordre de d�part pour un armurier de votre r�giment qui doit se rendre sans d�lai � Padoue ; veuillez je vous prie le remplir de ses noms et grades et les faire conna�tre � M. le gouverneur ainsi que l��poque de son d�part, afin qu�il puisse en instruire le chef de l��tat-major g�n�ral de l�arm�e" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 34 page 80).

Le m�me 7 avril 1807, le G�n�ral de Division Grenier �crit �galement au G�n�ral Mainoni : "J�ai l�honneur de vous pr�venir, mon cher g�n�ral, qu�il partira le 12 de ce mois un d�tachement de la garnison pour se rendre � l�arm�e de Naples compos� ainsi qu�il suit.
286 du 20e de ligne : 2 officiers compris le chef de bataillon, 2 sergents, 4 caporaux, 2 tambours, 276 fusiliers.
74 du 52e de ligne : 1 officier, 2 sergents, 4 caporaux, 67 fusiliers.
360 du 62e de ligne : 2 officiers, 6 sergents, 8 caporaux, 2 tambours, 342 fusiliers.
61 du 101e de ligne : 1 officier, 2 sergents, 4 caporaux, 1 tambour, 53 fusiliers.
54 du 102e de ligne : 1 officier, 2 sergents, 4 caporaux, 1 tambour, 46 fusiliers.
Le chef de bataillon Maury prendra le commandement de ces d�tachements r�unis pour les conduire � leur destination, chaque homme devra �tre pourvu de 20 cartouches.
Je vous pr�viens aussi qu�un d�tachement du 22e d�infanterie l�g�re fort de 80 hommes arrivera le 10 de ce mois � Mantoue, y s�journera le 11 et en partira le 12, comme faisant partie du d�tachement que doit commander M. Maury. Je vous prie de vouloir bien vous assurer lors de son arriv�e s�il est muni des 20 cartouches par homme et dans le cas contraire de leur en faire d�livrer, comme aussi de pr�venir le commandant de ce d�tachement qu�� dater du 12, il se trouvera sous les ordres de M. le chef de bataillon Maury qui lui fera conna�tre l�heure du d�part et le lieu du rendez-vous.
Veuillez aussi, mon cher g�n�ral, pr�venir de ce mouvement le sous inspecteur aux revues et le commissaire des guerres, et donner les ordres n�cessaires pour le logement et la subsistance de cette troupe � Mantoue, sans Benedetto, Carpi et Mod�ne
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 103 page 221).

Encore le 7 avril 1807, le G�n�ral de Division Grenier �crit par ailleurs au Chef de Bataillon Maury : "J�ai l�honneur de vous adresser ci-joint, monsieur, l�ordre g�n�ral du d�part des diff�rents d�tachement de la garnison que vous �tes charg� de conduire � l�arm�e de Naples. Le d�tachement du 22e d�infanterie l�g�re qui en fait partie arrivera le 10 de ce mois dans cette classe, y s�journera le 11 et se trouvera comme les autres d�tachements � dater du 12 sous vos ordres. Les diff�rents chefs de corps sont pr�venus que vous fixerez l�heure du d�part de cette place et le lieu du rendez-vous. Vous aurez donc � vous entendre avec eux � ce sujet.
Veuillez remettre � votre arriv�e � Anc�ne la lettre ci-incluse au g�n�ral Tisson ; elle est relative � diff�rents changements que j�ai �t� oblig� de faire dans la composition de ces d�tachements, mais le nombre d�hommes fix� par le chef de l��tat-major g�n�ral de l�arm�e, et dont sans doute il aura eu connaissance, existe tel qu�il doit �tre
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 104 page 222).

Puis, toujours le 7 avril 1807, le G�n�ral de Division Grenier �crit ensuite au G�n�ral Tisson � Anc�ne : "Le chef de l��tat-major de l�arm�e vous sera sans doute donn� connaissance, monsieur le g�n�ral, du d�tachement de cette garnison destin�e � se rendre � Anc�ne pour y recevoir de vous des ordres ult�rieurs.
Ce d�tachement se compose avec celui du 22e d�infanterie l�g�re, officiers compris, de 915 hommes. Je ferai partir le 12 ce nombre d�hommes et vous trouverez quelques diff�rences dans sa composition, ayant �t� oblig� d�en prendre un plus grand nombre dans un corps pour compenser ce qu�un autre pouvait fournir en moins ; le r�sultat est le m�me puisque le d�tachement existe en son entier, mais j�ai d� vous en donner avis afin que vous ne soyez pas induit en erreur. J�en pr�viens �galement le chef de l��tat-major g�n�ral de l�arm�e
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 104 page 222).

Le 7 avril 1807 encore, le G�n�ral de Division Grenier �crit �glament au Commandant du 102e de Ligne : "Les d�tachements que doivent fournir le � r�giment pour l�arm�e de Naples est d�cid�ment fix�, monsieur � au nombre ci-apr�s.
20e de ligne : 2 officiers, 2 sergents, 4 caporaux, 2 tambours, 276 fusiliers, total 286.
52e de ligne : 1 officier, 2 sergents, 4 caporaux, 67 fusiliers, total 74.
62e de ligne : 2 officiers, 6 sergents, 8 caporaux, 2 tambours, 342 fusiliers, total 360.
101e de ligne : 1 officier, 2 sergents, 4 caporaux, 1 tambour, 53 fusiliers, total 61.
102e de ligne : 1 officier, 2 sergents, 4 caporaux, 1 tambour, 46 fusiliers, total 54.
Vous voudrez bien donner tous vos soins � ce que ce d�tachement soit bien arm�, habill�, �quip� et pourvu de 20 cartouches par chaque homme, ce d�tachement partira le 12 de ce mois et sera du jour de son d�part sous les ordres de M. Maury, chef de bataillon au 20e r�giment, charg� de conduire ces d�tachements � leur destination ; il recevra en cons�quence l�ordre de route pour tous les d�tachements de la garnison et fixera l�heure de d�part et le lieu de rendez-vous
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 104 page 222).

Enfin, le 7 avril 1807, le G�n�ral de Division Grenier �crit pour finir au Chef de l�Etat-major g�n�ral : "J�ai re�u, mon cher g�n�ral, votre lettre du 2 de ce mois avec l�ordre de d�part pour l�arm�e de Naples des diff�rents d�tachements de la garnison. Ils partiront comme vous l�avez fix� le 12 de ce mois et compl�teront le nombre d�hommes que vous avez demand�s, � quelques changements pr�s que j�ai �t� oblig�s de faire et que l�arriv�e d�un petit d�tachement de conscrits m�a permis ; sans quoi j�aurais �t� fort embarrass�, ayant compris dans mon premier travail beaucoup d�hommes qui revenaient depuis peu de l�arm�e de Naples et que je croyais bien portants et capables de faire route. Le d�tachement sera compos� ainsi qu�il suit.
22e d�infanterie l�g�re : 1 officier, 2 sergents, 4 caporaux, 1 tambour, 72 fusiliers, total 80.
20e de ligne : 2 officiers, 2 sergents, 4 caporaux, 2 tambours, 276 fusiliers, total 286.
52e de ligne : 1 officier, 2 sergents, 4 caporaux, 67 fusiliers, total 74.
62e de ligne : 2 officiers, 6 sergents, 8 caporaux, 2 tambours, 342 fusiliers, total 360.
101e de ligne : 1 officier, 2 sergents, 4 caporaux, 1 tambour, 53 fusiliers, total 61.
102e de ligne : 1 officier, 2 sergents, 4 caporaux, 1 tambour, 46 fusiliers, total 54.
Ce qui donne en officiers, sous-officiers et soldats le nombre total de 915 hommes, port�s dans votre tableau du 2 et dans l�ordre de d�part que j�ai �t� oblig� de changer. J�en donne avis au g�n�ral Tisson � Anc�ne afin que cette diff�rence dans la composition de ces d�tachements ne l�induise pas en erreur puisqu�en r�sultat, le nombre d�hommes est le m�me
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 104 page 223).

Le 9 avril 1807, Delcambre �crit au Commandant du 102e R�giment : "J�ai l�honneur de vous adresser ci-joint, M. un ordre de d�part pour un armurier de votre r�giment qui doit se rendre sans d�lai � Padoue. Veuillez je vous prie le remplir de ses noms et grades et les faire conna�tre � M. le gouverneur, ainsi que l��poque de son d�part, afin qu�il puisse en instruire le chef de l��tat-major g�n�ral de l�arm�e" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 34 page 80).

Le 13 avril 1807, le G�n�ral de Division Grenier �crit au G�n�ral Charpentier : "J�ai l�honneur de vous pr�venir, mon cher g�n�ral, qu�en suite de votre lettre du 2 courant, j�ai ordonn� qu�il soit envoy� � Padoue � la disposition du g�n�ral Duhesme quatre armuriers. Ci-dessous, les noms des hommes d�sign�s ...
102e de ligne, J. B. Gourdon, parti le 9
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 105 page 225).

Le 17 avril 1807, le G�n�ral de Division Grenier �crit au G�n�ral Mainoni : "Je vous pr�viens, mon cher g�n�ral, que les d�p�ts partis le 12 de ce mois pour l�arm�e de Naples rentrent aujourd�hui � Mantoue dans leurs corps respectifs ..." (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 106 page 227).

Le 4 mai 1807, Delcambre �crit au G�n�ral Chef de l�Etat-major g�n�ral : "J�ai l�honneur de vous adresser ci-joint, les livrets d�inspection du mois d�avril des 9e chasseurs � cheval, 14e et 22e d�infanterie l�g�re, 1er, 6e, 10e, 20e, 52e, 62e, 101e et 102e de ligne" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 34 page 81).

Le m�me 4 mai 1807, le G�n�ral de Division Grenier �crit au Chef de l�Etat-major g�n�ral : "J�ai l�honneur de vous adresser ci-joint, mon cher g�n�ral, un �tat des douze caporaux d�sign�s susceptibles de remplir les intentions de S. A. I. Le 20e r�giment n�ayant sujet capable j�en ai d�sign� huit au 62e et 2 � chacun des 101e et 102e de ligne, afin de compl�ter le nombre voulu par votre lettre ..." (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 111 page 236).

Le 18 mai 1807, le G�n�ral de Division Grenier �crit de Mantoue, au G�n�ral Charpentier, chef de l�Etat-major g�n�ral de l�arm�e d�Italie, � Milan : "Le seul cadre des voltigeurs du 3e bataillon du 101e r�giment, mon cher g�n�ral, est rentr� des bataillons de guerre, celui des grenadiers n�a pu rentrer puisque la compagnie est pass�e en totalit� dans la garde de Sa Majest� le roi de Naples. Il n�est rentr� jusqu�� pr�sent des cadres de ces compagnies dans les 52e et 102e ; sans doute que le g�n�ral Pouchin vous fera connaitre ce qui sera dans le 20e, 62e et 22e l�g�re qui �taient d�j� partis de Mantoue lorsque je re�us votre lettre du 8 mai, lui en ayant donn� connaissance afin qu�il puisse les m�mes renseignements pour les corps qui �taient ant�rieurement sous ses ordres ; si ce g�n�ral m�adresse ces renseignements, je m�empresserai de vous les transmettre" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 116 page 247).

Plaque de shako 1806 102e R�giment d'Infanterie de Ligne
Plaque de shako 1806 102e R�giment d'Infanterie de Ligne Plaque de shako 1806 102e R�giment d'Infanterie de Ligne
Fig. 9 : A droite, plaque de shako en cuivre, mod�le 1806, donn�e par C. Blondieau. Dimensions 120 x 110 ; au centre, plaque de shako mod�le 1806 - Site de B. Malvaux. Plaque faisant dsormais partie de la Collection G. Centanni; � droite, plaque vendue en 2009, hauteur 122 mm
shako 1806 102e R�giment d'Infanterie de Ligne
shako 1806 102e R�giment d'Infanterie de Ligne
shako 1806 102e R�giment d'Infanterie de Ligne
Fig. 10 Shakos du 102e de Ligne

Le 29 juillet 1807, l'Empereur �crit, depuis Saint-Cloud, au Prince Eug�ne : "Mon Fils, la division que j'ai � Anc�ne n'est pas suffisante ; mon intention est donc qu'il y ait � Anc�ne, sous les ordres du g�n�ral de brigade qui y commande, un corps de troupes compos� conform�ment � l'�tat ci-joint. Mettez sur-le-champ ces troupes en marche pour s'y rendre ... Je n'ai pas besoin de vous dire que le bataillon provisoire d'Anc�ne doit �tre en bon �tat et bien arm�. Vous le r�unirez � Rimini, o� le g�n�ral Charpentier le passera en revue, et, quand vous serez assur� qu'il est en bon �tat, vous le dirigerez sur Anc�ne, toujours comme s il se rendait � Naples.
ANNEXE
ETAT DE LA DIVISION D'ANC�NE
... 1 bataillon provisoire des d�p�ts compos� de :
... 1 compagnie 102e r�giment de ligne ...
" (M�moires du Prince Eug�ne, t.3, page 372 ; Correspondance de Napol�on, t.15, lettre 12950 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.7, lettre 16065).

En 1807, le 102e prend part �galement au si�ge de Fiume-Freddo.

Le 12 janvier 1808 � Paris, l'Empereur est inform� que "M. Espert, colonel du 102e � l'arm�e de Naples, demande un cong� de six mois"; l'Empereur r�pond : "Refus� cette permission" (Chuquet A. : � Ordres et apostilles de Napol�on, 1799-1815 �, Paris, 1912, t.3, lettre 3781).

Le 24 janvier 1808, l'Empereur �crit, depuis Paris, � Joseph Napol�on, Roi de Naples : "Mon Fr�re � Dans l'�tat de situation de votre arm�e au 15 d�cembre, qui est le dernier �tat que j'aie, je vois que vous avez � Naples les 29e, 52e et 102e, et que ces trois r�giments peuvent vous fournir les 1,400 hommes que je demande ..." (Du Casse A. : "M�moires et correspondance politique et militaire du roi Joseph", 1853-1854, t. 4, p. 106 ; Correspondance de Napol�on, t.16, lettre 13480 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.8, lettre 17062).

Le Vice-Roi ayant re�ut de l�Empereur le 29 mars 1808 l�ordre de pr�senter un projet complet d'organisation de ses troupes par Divisions, lui adresse le 6 avril 1808 un m�moire qui est approuv� dans toutes ses parties. D'apr�s ce projet, suivi presque de point en point, l'arm�e du Vice-Roi en Italie se trouve compos�e de 9 Divisions d'infanterie et de 4 de Cavalerie.
Infanterie ...
8e division (Miollis), g�n�raux de brigade Herbin et Dumoulin, 12 bataillons des 4es bataillons des 14e, 22e et 23e l�ger, 1er, 6e, 10e, 20e, 29e, 52e, 62e, 101e et 102e de ligne, � Rome et � Anc�ne ...
Total pour l'infanterie : 100 bataillons � 800 hommes, dont 92 fran�ais et 8 italiens ; environ 80,000 hommes ... (M�moires du Prince Eug�ne, t.4, page 8).

Le 20 mai 1808, l'Empereur �crit, depuis Bayonne, au G�n�ral Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le g�n�ral Clarke, je re�ois votre lettre du 13 mai relative aux anciens et nouveaux d�p�ts. Je con�ois que les conscrits ont �t� dirig�s sur les nouveaux d�p�ts ... Le 1er re�oit 600 hommes, ... le 102e 600 ...
Les 4 compagnies des d�p�ts probablement incompl�tes seraient insuffisantes pour un aussi grand nombre d'hommes et il faudra qu'elles se h�tent de diriger sur les 4es bataillons en proportion des effets d'habillements de l'ancien d�p�t.
Mais comme je vois qu'une partie de l'armement sera aux anciens d�p�ts, faites-moi conna�tre ce que vous aurez fait l�-dessus.
Ainsi donc les majors laisseront aux anciens d�p�ts d'Italie la quantit� de fusils et d'habillement n�cessaires pour les nouveaux conscrits et tout le reste, les papiers, les cadres des compagnies de d�p�t, etc., ils les dirigeront sur les nouveaux d�p�ts afin de les sortir une fois pour toutes de premiers embarras
" (Picard E. et Tuetey L. : � Correspondance in�dite de Napol�on 1er conserv�e aux Archives de la Guerre �, Paris, 1913, t. 2, lettre 1908 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.8, lettre 18000).

Le m�me jour, 20 mai 1808, l'Empereur �crit, depuis Bayonne, au Prince Camille Borgh�se, Gouverneur g�n�ral des d�partements au-del� des Alpes, � Turin : "Les comptes que vous me rendez, en forme d'�tats, doivent �tre en petits carnets de la grandeur de quatre � six pouces, parce qu'alors je les garde sur ma table. Il faut distinguer sur vos �tats de situation les conscrits de 1809. Faites-moi conna�tre les mouvements qui se sont op�r�s dans vos d�p�ts. Vous devez avoir dans votre gouvernement : ... � Savone, celui du 102e ... Ces d�p�ts sont-ils arriv�s dans votre gouvernement, ou sont-ils annonc�s ? Faites-vous remettre par les majors l'�tat des effets d'habillement qu'ils ont aux anciens d�p�ts, la quantit� de conscrits qu'ils ont � recevoir et celle qu'ils ont d�j� re�ue, le nombre de conscrits de 1899 arriv�s aux nouveaux d�p�ts et ce qui y est attendu. Vous donnerez l'ordre que les corps qui auraient des conscrits � leur nouveau d�p�t et des effets d'habillement � l'ancien fassent marcher des conscrits, en proportion de ces effets d'habillement, sur les anciens d�p�ts, pour y �tre habill�s et incorpor�s dans les 4es bataillons" (Correspondance de Napol�on, t.17, lettre 13942 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.8, lettre 17998).

Enfin, toujours le 20 mai 1808, l'Empereur �crit cette fois-ci, depuis Bayonne, � Eug�ne, Vice-Roi d'Italie : "Mon fils, je ne vois pas dans votre �tat de situation du 1er mai les conscrits que chaque corps doit recevoir sur 1809. Vous ne me parlez point encore de la nouvelle organisation. Vous avez d�j� d� recevoir une grande quantit� de conscrits, mais ils auront �t� dirig�s sur leurs nouveaux d�p�ts ... Le 1er r�giment de ligne a son d�p�t � Marseille, le 5e � Turin, le 10e � Plaisance, le 20e � Verceil, le 29e � Asti, le 52e � G�nes, le 102e � Savonne, le 14e l�ger � Turin, � et le 23e de ligne � Mondovi. Ces 12 r�giments ont trois bataillons � l�arm�e de Naples ; les 4es bataillons restent pour former la division de Rome et dans l'emplacement actuel des d�p�ts, les quatre compagnies de d�p�t de ces r�giments se rendront dans les nouveaux emplacements. Je suppose que l'organisation commence � �tre �tablie en Italie ; alors il faudrait avoir soin de correspondre avec le prince Borgh�se pour que les conscrits au fur et � mesure de leur arriv�e � leurs d�p�ts, se dirigeassent sur les anciens pour �tre habill�s et joindre les 4es bataillons ..." (M�moires du Prince Eug�ne, t.4, page 140 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.8, lettre 18002).

Le 12 juin 1808, l'Empereur �crit, depuis Bayonne, au Prince Camille Borgh�se, Gouverneur g�n�ral des d�partements au-del� des Alpes, � Turin : "Mon cousin, je re�ois l'�tat que vous m'envoyez des conscrits de 1809 arriv�s dans les 27e et 28e divisions militaires, montant � 9500 ... Vous avez envoy� 100 hollandais au 4e bataillon du 52e et vous avez envoy� 200 hommes au 4e bataillon du 101e, autant au 4e bataillon du 102e. Toutes les dispositions que vous avez prises me paraissent tr�s bonnes �" (Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.8, lettre 18285).

Le 23 juin 1808, l'Empereur �crit, depuis Bayonne, au G�n�ral Clarke, Ministre de la Guerre : "... Donnez ordre que les cadres du 3e bataillon de nouvelle formation des 1er, 29e et 52e r�giments de ligne et des 22e et 23e l�g�re rejoignent leurs 4es bataillons dans le royaume d�Italie, en compl�tant les deux premiers bataillons de ces r�giments de tous les hommes disponibles de ces 3es bataillons. Je ne donne pas le m�me ordre pour les 102e, 101e et 10e de ligne, ni pour les 20e et 62e parce que ces r�giments restant � deux bataillons seront port�s, moyennant le versement des hommes disponibles, � pr�s de 1680 hommes, c'est-�-dire au complet de 840 hommes par bataillon, et les r�giments � 3 bataillons seront � plus de 700 hommes par bataillon. Par ce moyen l'arm�e d'Italie sera augment�e de 5 bataillons et l�arm�e de Naples sera affaiblie des cadres de cinq bataillons ..." (Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.8, lettre 18390).

Le 7 septembre 1808 (ou le 8 septembre selon L. de Brotonne et la CGN), l'Empereur �crit, depuis Saint-Cloud, au G�n�ral Dejean, Ministre directeur de l'Administration de la Guerre, � Paris : "Le 52e a encore � son d�p�t, dans la 28e division, 80 hommes habill�s en paysans ; le 67e, 15 hommes ; le 101e, 200 ; le 102e, 240 ... Cela me para�t tr�s-abusif. Faites-moi conna�tre pourquoi ces hommes n'ont pas sur-le-champ des culottes et vestes d'uniforme" (Correspondance de Napol�on, t.17, lettre 14298 ; Brotonne (L. de) : � Derni�res Lettres in�dites de Napol�on 1er, collationn�es sur les textes et publi�es � ; Paris, 1903, t. 1, lettre 772 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.8, lettre 18859).

Plaque de shako 1810 102e R�giment d'Infanterie de Ligne
shako 1810 102e R�giment d'Infanterie de Ligne
Plaque de shako du 102e de Ligne, mod�le 1810
Fig. 11 Plaque de shako du 102e de Ligne, mod�le 1810
Fig 12 : Shako et plaque de shako mod�le 1810
Plaque de shako du 102e de Ligne, mod�le 1810

Le 8 septembre 1808, l'Empereur �crit, depuis Saint-Cloud, au Prince Camille Borgh�se, Gouverneur g�n�ral des d�partements au-del� des Alpes, � Turin : "Mon cousin, je vois avec peine qu'il y ait encore des hommes habill�s en paysans dans vos d�p�ts. Le 101e entre autres en a 200 et le 102e 240. Prenez des mesures sur-le-champ pour que cela cesse" (Brotonne (L. de) : � Derni�res Lettres in�dites de Napol�on 1er, collationn�es sur les textes et publi�es �, Paris, 1903, t. 1, lettre 773 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.8, lettre 18854).

Le 13 septembre 1808, l'Empereur �crit, depuis Saint-Cloud, au G�n�ral Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le g�n�ral Clarke, donnez ordre � au d�p�t du 102e idem qui est � Savone, au d�p�t du 106e idem qui est � Novare, de faire partir tout ce qu�ils ont de disponible pour renforcer leurs 4es bataillons en Italie. Ces d�tachements se mettront �galement en marche au 1er octobre. Vous me ferez conna�tre l'augmentation qu��prouvera l'arm�e d'Italie par ce renfort" (Picard E. et Tuetey L. : � Correspondance in�dite de Napol�on 1er conserv�e aux Archives de la Guerre �, Paris, 1913, t. 2, lettre 2288 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.8, lettre 18898).

Le 18 septembre 1808, l'Empereur �crit, depuis Saint-Cloud, � Murat, Roi de Naples : "Mon fr�re, j'ai re�u la situation de l'arm�e de Naples au 1er septembre. J'eusse d�sir� conna�tre le nombre et le num�ro des bataillons qui se trouvent avec chaque r�giment ainsi que leurs moyens pour �tre au complet effectif de 140 hommes par compagnie.
Je vois aussi que les corps ne sont pas r�unis ... Pourquoi le 102e n'a-t-il pas ses trois bataillons r�unis � Naples ? ...
" (Brotonne (L. de) : � Derni�res Lettres in�dites de Napol�on 1er, collationn�es sur les textes et publi�es �, Paris, 1903, t. 1, lettre 779; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.8, lettre 18954).

Le 1er octobre 1808, l'Empereur �crit, depuis Erfurt, au Prince Camille Borgh�se, Gouverneur g�n�ral des d�partements au-del� des Alpes, � Turin : "Mon cousin, je vois par la note qui �tait jointe � votre lettre du 20 septembre qu'il reste en �tat de partir : au d�p�t du 102e 87 hommes.
Si ces hommes sont habill�s et arm�s, faites-les partir afin que les 4es bataillons soient complets ; et que les cadres retournent aux d�p�ts pour recevoir les nouveaux conscrits qui vont leur arriver
" (Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.8, lettre 19006).

En 1808, le 102e prend part � l'invasion de Capri (4-17 octobre 1808).

Le 3 octobre 1808, Murat adresse ses instructions au G�n�ral Lamarque, commandant l'exp�dition de Capri; il lui �crit : "J'ai r�solu de faire l'exp�dition de Capri et je vous ai d�sign� pour en commander les forces de terre et de mer.
D'apr�s tous les renseignements qui me sont parvenus, l'ile n'est d�fendue que par 600 hommes qui, diss�min�s sur diff�rents points, en rendent les acc�s plus faciles et diminuent les chances de l'exp�dition. Capri est principalement abordable dans trois endroits diff�rents, le cap de Carena, la Grande Marine et la Marine Mulo. Apr�s avoir examin� les obstacles que pr�sente l'attaque sur tous ces points, la possibilit� de les vaincre, raisonn� et r�fl�chi sur le meilleur syst�me d'op�rations, j'ai r�solu d'attaquer s�rieusement le cap de Carena et de diriger sur ce point l'�lite des forces de l'exp�dition, tandis que deux fausses attaques feront voile sur la Grande-Marine et la Marine Mulo. Ces mouvements bien combin�s peuvent faire m�me de ces fausses attaques des attaques r�elles ; puisque, partout, elles offriront � l'ennemi des forces sup�rieures. Je mets � votre disposition une fr�gate, une corvette, seize canonni�res portant du 24 et une bombarde pour celle de la Grande-Marine, et une division de six canonni�res venant de Salerne, pour celle de la Marine Mulo.
Vous aurez sous vos ordres le g�n�ral Destr�s et l'adjudant-commandant Thomas ; vous chargerez ces deux officiers de l'attaque du cap Carena; l'adjudant-commandant Thomas marchera en t�te du convoi avec les voltigeurs du 10e r�giment, ceux du 52e et les grenadiers corses ; le g�n�ral Destr�s soutiendra ces mouvements avec les grenadiers du 10e r�giment, les grenadiers du 52e, 30 canonniers et ouvriers, 20 sapeurs et mineurs munis des outils n�cessaires pour abattre un mur ou �tablir des retranchements, etc., etc.
Vous ferez prot�ger cette exp�dition par la fr�gate, la corvette et seize canonni�res portant du 24. Arriv� � la pointe de Carena vous ferez �tablir votre ligne, embosser la fr�gate, la corvette et les canonni�res, et ferez diriger leurs feux sur le fortin et sur le mur qui se trouve au bas de la rampe qui conduit � Anacapri ; cependant prot�g� par le feu de notre marine, l'adjudant-commandant Thomas d�barquera et marchera sur le mur qu'il escaladera avec les �chelles que vous ferez embarquer � Naples. Le fortin n'a que trois pi�ces de canon, le feu sera plus vraisemblablement dirig� sur la Marine, on n'aura donc que tr�s peu � souffrir de cette batterie ; d 'ailleurs c'est un coup de main � faire et c'est � la course qu'on doit arriver au pied du mur et quelques instants doivent suffire pour le franchir. Ce premier obstacle vaincu, le fortin se trouve tourn� et l'on est ma�tre de la route d'Anacapri. Cependant la r�serve command�e par le g�n�ral Destr�s d�barque et soutient les mouvements de l'avant-garde qui marchera sur Capri et s'emparera de la batterie situ�e au haut de la rampe ; il fera observer la tour d'Orico et s'emparera des signaux de Monte Solaro. Maitre de cette position et de la batterie de la rampe, je regarde Capri comme conquis puisqu'on domine alors les deux ports et que l'on paralyse tous les mouvements de l'ennemi.
Le d�barquement op�r�, le mur franchi, et ma�tre de la route d'Anacapri, le g�n�ral Lamarque devra s�occuper � se maintenir dans cette position et � y �tablir une forte batterie, de mani�re � se conserver dans tous les cas sa communication avec le continent ; il se servira pour cela de ses sapeurs ; il fera transporter l�artillerie qu'il aura d�barqu�e � Anacapri, pour s'en servir suivant les circonstances.
Ma�tre d'Anacapri, de la partie de la rampe et du Monte Solaro, il dirigera ses op�rations ult�rieures d'apr�s les mouvements de l'ennemi et les positions des deux autres exp�ditions.
L'adjudant-g�n�ral Chavard�s commandera l�attaque de la Marine-Grande, il aura sous ses ordres les voltigeurs de la 102e, 100 carabiniers napolitains, les grenadiers italiens, ceux d'Isembourg, 15 canonniers, 15 sapeurs et mineurs auxquels on devra donner des outils. Cette exp�dition sera escort�e par huit canonni�res portant du 24 et destin�es principalement � prot�ger son d�barquement. Le g�n�ral Chavard�s devra chercher � aborder la c�te au nord de San Costanzo, � intercepter toute communication entre Anacapri et Capri et � serrer ce dernier endroit le plus pr�s qu'il pourra et � s'en emparer, s'il est possible. La prise de Capri le rendrait ma�tre de toute l'ile, le ch�teau except�. Cependant son premier soin devra �tre de s'�tablir de mani�re � n'avoir rien � craindre de Capri. Le d�barquement du g�n�ral Chavard�s assurerait n�cessairement celui du g�n�ral Montserrat.
Vous chargerez le g�n�ral Montserrat des troupes de l'exp�dition de la Marine Mulo. Il aura sous ses ordres les grenadiers du 102e ou fusiliers d'�lite, 100 carabiniers napolitains, 120 grenadiers suisses, 10 canonniers, 10 sapeurs et 200 hommes qui partiront de Salerne. Vous lui donnerez un adjoint, un officier du g�nie et un d'artillerie. Six canonni�res prot�geront son d�barquement ; parvenu � prendre terre, il cherchera � s'�tablir � la Chartreuse, � observer et m�me � s�emparer de Capri ; ma�tre de la Chartreuse ou ayant pris terre, Tragar et St-Michel sont oblig�s de se rendre ; de la Chartreuse il devra chercher � communiquer avec l'adjudant-g�n�ral Chavard�s.
Voil�, monsieur le g�n�ral, l'ensemble de l'op�ration pour l'attaque de Capri, ainsi combin�e et mettant autant que possible l�ensemble n�cessaire dans les mouvements des trois attaques, on doit et l'on peut m�me se promettre un r�sultat s�r, puisque la r�ussite de l�une des trois attaques assure le succ�s des deux autres, puisque, comme je l 'ai d�j� observ�, on aura partout la sup�riorit� sur un ennemi d�moralis� et qui ne saurait attendre des braves accoutum�s � vaincre. Je ne vous parlerai point ici d'obstacles, les Fran�ais n'en connaissent point, et je suis persuad� que vous allez en fournir de nouvelles preuves.
Si cependant le mauvais temps vous emp�chait de d�barquer, ou si des forces navales sup�rieures se montraient avant votre d�barquement, vous auriez alors la facult� de prendre la d�termination que votre sagesse vous dictera pour garantir votre exp�dition.
Sur ce, etc.
J. M.
Des ordres de d�tails avaient �t� donn�s pour les vivres et les munitions
" (Le Brethon Paul : � Lettres et documents pour servir � l'histoire de Joachim Murat, 1761-1815 �, Plon, 1908-1914, t. 6, p. 325, lettre 3484).

Le 21 octobre 1808, l'Empereur �crit, depuis Saint-Cloud, au G�n�ral Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le g�n�ral Clarke, les deux bataillons du 52e qui sont � l'arm�e de Naples, les trois bataillons du 102e, qui font �galement partie de cette arm�e, faisant en tout 3 500 hommes, partiront de Naples et se rendront � Rome, o� ils seront � la disposition du vice-roi ..." (Picard E. et Tuetey L. : � Correspondance in�dite de Napol�on 1er conserv�e aux Archives de la Guerre �, Paris, 1913, t. 2, lettre 2389 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.8, lettre 19087).

Le m�me jour, 21 octobre 1808, l'Empereur �crit, depuis Saint-Cloud, � Eug�ne, Vice-Roi d'Italie : "Mon fils, vous ne m'envoyez jamais les �tats de mon arm�e italienne. Je vous ai dit bien des fois qu'il me faut ces �tats tous les dix jours. Envoyez-m'en un sans d�lai. Mon arm�e d�Italie doit �tre pr�te � entrer en campagne au mois de mars. Sa composition sera la suivante : ...
4e division
29e de ligne 4 bataillons
52e idem 4 bataillons
102e idem 4 bataillons
12 bataillons ...
La division compos�e des 102e, 52e et 29e se r�unira � Anc�ne, dans la Romagne et � Bologne. Il ne sera dor�navant fait aucun d�placement des troupes. Tout se pr�parera dans le silence. Les d�p�ts enverront de France, du Pi�mont et d'Italie aux 4es bataillon tout ce qu'ils ont de disponible. On les fera exercer tout l'hiver. Vous ferez passer une revue par le g�n�ral Charpentier au 1er janvier, pour faire conna�tre la situation de l'arm�e, de l'habillement, de l'instruction. Pareille revue sera pass�e au 1er mars
" (M�moires du Prince Eug�ne, t.4, page 163 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.8, lettre 19097).

Le 26 octobre 1808, l'Empereur �crit, depuis Paris, au G�n�ral Lacu�e, Directeur g�n�ral des Revues et de la Conscription : "Les l�gions de r�serve de Metz, Versailles et Grenoble, ont trop de bataillons, d'autant plus qu�elles manquent d'officiers. Je pense que ces 600 hommes pourront leur �tre donn�s des conscrits de 1810 et qu'ils pourraient �tre dirig�s : ... On donnera ... ceux de Grenoble aux 22e et 23e l�gers, et 62e et 102e de ligne" (Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.8, lettre 19142).

Le 28 octobre 1808, Murat �crit, depuis Portici, au G�n�ral Lamarque, Chef de l�Etat-major : "... Donnez l'ordre au 52e et au 102e r�giment de se tenir pr�ts � marcher ..." (Le Brethon Paul : � Lettres et documents pour servir � l'histoire de Joachim Murat, 1761-1815 �, Plon, 1908-1914, t. 6, p. 373, lettre 3551).

Le 29 octobre 1808, Murat �crit au G�n�ral Clarke, Ministre de la Guerre : "� Autoris� par l'Empereur et par les circonstances � croire possible l'exp�dition de la Sicile, et persuad� qu'elle ne pourrait �tre tent�e dans des moments plus favorables, j'ai demand� � S. M. 8 000 hommes, et cependant tous les pr�paratifs se poursuivent ici avec la plus grande activit� et je n'attends que l'arriv�e de ce renfort pour me rendre de ma personne, en Calabre ; je vous prie de solliciter ce secours aupr�s de l'Empereur et de me faire conna�tre son itin�raire, parce que je mettrai d'ici des troupes en mouvement aussit�t que j'aurai la certitude qu'elles y seront remplac�es. La tranquillit� parfaite qui r�gne dans tout mon royaume et le bon esprit de mes peuples me permettent de d�garnir momentan�ment les provinces de Naples et des Terres de Labour.
Une division forte d'environ 8 000 hommes est charg�e de la d�fense de la Calabre, mais cette division est insuffisante pour l'exp�dition de la Sicile. Je suis donc r�solu d'organiser � Cozenza une 2e division que je ferai commander par le g�n�ral Reynier.
Elle sera compos�e des 10e, 52e, 101e, 102e et du bataillon des chasseurs des montagnes ; j'y attacherai le 1er r�giment de chasseurs � cheval napolitains, avec l'artillerie n�cessaire. Les 10e et 101e r�giments vont se mettre en route pour cette destination ; les 52e et 102e, aussit�t que j'aurai re�u l'avis de l'arriv�e des troupes que je demande � S. M. ; en attendant j'ai ordonn� � mon chef d'�tat-major de vous communiquer les autres divers mouvements que je viens d'ordonner ...
Le 3e bataillon du 102e, qui est � Ga�ta, viendra rejoindre son corps � Naples ...
Par ces dispositions je r�unis des corps diss�min�s depuis longtemps et je forme un corps d'arm�e d'environ 18000 hommes pour l'exp�dition de la Sicile ...
" (Le Brethon Paul : � Lettres et documents pour servir � l'histoire de Joachim Murat, 1761-1815 �, Plon, 1908-1914, t. 6, p. 374, lettre 3553).

Le 2 novembre 1808, Murat �crit au Ministre de la Guerre en France : "Monsieur le ministre, je re�ois votre lettre du 24. Les mouvements ordonn�s par l'Empereur seront ex�cut�s pour l'�poque prescrite ; je dois n�anmoins vous observer que je ne pourrai diriger sur Rome que le 102e r�giment d'infanterie l�g�re (sic), parce que le 5e r�giment de ligne ne se trouve pas � cette arm�e. Si vous aviez voulu entendre parler du 52e, veuillez me le faire conna�tre, je pourrais recevoir � temps une nouvelle d�cision de l'Empereur pour l'ex�cution de ses ordres avant le 1er d�cembre ; quant aux 25e et 26e r�giments de cavalerie qui doivent sortir de mon royaume, je fais partir pour la Calabre et pour la Pouille, pour les relever, les 4e et 9e de chasseurs � cheval, et comme ces r�giments ne pourront abandonner leur garnison respective qu'apr�s avoir �t� remplac�s, je crains qu'ils ne puissent �tre arriv�s � leur destination que du 1er au 10 d�cembre, parce qu'ils se trouvent l'un dans le fond de la Calabre et l'autre dans la Pouille et les Abruzzes. Je charge mon chef d'�tat-major de vous adresser l'itin�raire de tous ces mouvements. Je ne dois pas dissimuler � l'Empereur combien je suis contrari� par la perte de ces corps, et vous le croirez facilement, parce que vous savez mon projet sur la Sicile et parce que r�ellement il me reste fort peu de monde dans mon royaume, mais les ordres de l'Empereur seront toujours sacr�s pour moi" (Le Brethon Paul : � Lettres et documents pour servir � l'histoire de Joachim Murat, 1761-1815 �, Plon, 1908-1914, t. 6, p. 384, lettre 3564).

Le 5 novembre 1808, Murat �crit, depuis Portici, au G�n�ral Lamarque : "Monsieur le chef de l'�tat-major, en faisant conna�tre ma satisfaction aux braves qui sous vos ordres ont conquis l'�le de Capri, vous leur annoncerez que j'ai voulu leur en donner une preuve authentique. Vous pr�viendrez le colonel de la Garde royale que je donne six d�corations de chevalier pour les six plus braves grenadiers qui ont fait l'exp�dition de Capri ; j'accorde la m�me r�compense aux grenadiers Corses, aux carabiniers Napolitains, au 3e bataillon du 10e r�giment d'infanterie ; vous les pr�viendrez que sur les six accord�es � chaque d�tachement, la garde except�e, deux sont destin�es � deux officiers. J'en accorde trois aux grenadiers du 102e, trois � ceux du 52e, trois aux grenadiers Suisses, trois aux grenadiers Italiens, trois aux grenadiers du 20e, et 3 au d�tachement de Salerne ; une de ces trois doit �tre donn�e � un officier de chaque d�tachement �" (Le Brethon Paul : � Lettres et documents pour servir � l'histoire de Joachim Murat, 1761-1815 �, Plon, 1908-1914, t. 6, p. 389, lettre 3574).

Le 17 novembre 1808, l'Empereur �crit, depuis Burgos, au G�n�ral Clarke, Ministre de la Guerre : "Ecrivez au roi des Deux-Siciles qu'il continue tous les pr�paratifs de l'exp�dition de Sicile ; que les moyens ne lui manqueront pas ; que le v�ritable moment est la fin de d�cembre ou le commencement de janvier : qu�il vous fasse conna�tre son plan, combien de b�timents il a r�unis, dans quel port il les r�unira ; que cela ne doit pas l'emp�cher de diriger sur Rome, o� je les crois arriv�s, le 52e et le 102e ; s'il en �tait autrement, envoyez-lui un ordre de route pour qu'ils s'y rendent directement ..." (Correspondance de Napol�on, t.18, lettre 14480 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.8, lettre 19294).

Plaque de bonnet de grenadiers 102e R�giment d'Infanterie de Ligne
Plaque de bonnet de grenadiers 1806 102e R�giment d'Infanterie de Ligne
Fig. 13 Plaque de bonnet de Grenadiers du 102e de Ligne, dessin de Grammont, in La Giberne, 1903
Fig. 14 : Plaque de bonnet de Grenadiers, Collection particuli�re

Le 19 novembre 1808, l'Empereur �crit, depuis Burgos, � Eug�ne, Vice-Roi d'Italie : "Mon fils, j'ai re�u votre lettre du 1er novembre. La division Serras et la division Broussier formant chacune 12 bataillons commencent � prendre figure. Les autres divisions me donnent lieu de faire les observations suivantes : pourquoi � la division Grenier, le 3e bataillons du 1er r�giment de ligne n'a-t-il que 75 hommes ? Pourquoi � la division Le Marois, le 3e bataillon du 29e de ligne n'a-t-il que ce m�me nombre de 75 hommes ? Le 1er et le 2e bataillon du 52e, le 1er et 2e et 3e du 102e qui doivent �tre � Rome n�y sont pas port�s ..." (Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.8, lettre 19331).

Le 19 novembre 1808, l'Empereur �crit, depuis Burgos, � Murat, Roi de Naples : "Mon fr�re, j'ai re�u votre lettre du 4. Les choses marchent grand train ici. Fa�tes partir le 52e et le 102e pour Rome" (Le Brethon Paul : � Lettres et documents pour servir � l'histoire de Joachim Murat, 1761-1815 �, Plon, 1908-1914, t. 6, p. 413, lettre 3608; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.8, lettre 19336).

Le 20 novembre 1808, Murat �crit, depuis Portici, � Napol�on : "... J'attends toujours les ordres de votre ministre de la Guerre pour le mouvement des 52e et 102e r�giments d'infanterie. Ces mouvements ne s'accorderont gu�re avec l'ordre que me donne Votre Majest� de menacer la Sicile par toute esp�ce d'op�rations, et je crains surtout que celui de la Calabre n'y produise un tr�s mauvais effet. C'�tait aujourd'hui, sans doute, le moment le plus favorable de chasser les Anglais de la Sicile.
J'ai la certitude que la Cour vient de faire embarquer tous ses effets et qu'il y a beaucoup de fermentation parmi le peuple. La prise de Capri a r�veill� la nation ; on ne parle que de l'exp�dition de la Sicile ; c'est une esp�ce de croisade ; tout le monde veut en �tre. Des bataillons de gardes nationales m'adressent des p�titions pour marcher. Il est f�cheux, peut-�tre, que Votre Majest� ne veuille pas s'expliquer plus positivement � cet �gard. On peut avoir � regretter d'avoir laiss� �chapper une si belle occasion ...
" (Le Brethon Paul : � Lettres et documents pour servir � l'histoire de Joachim Murat, 1761-1815 �, Plon, 1908-1914, t. 6, p. 415, lettre 3611).

Le 26 novembre 1808, l'Empereur �crit, depuis Aranda, au G�n�ral Clarke, Ministre de la Guerre, � Paris : "Monsieur le G�n�ral Clarke, je d�sire que vous ordonniez les dispositions suivantes :
1� Tenez la main � l'ex�cution de l'ordre que j'ai donn� pour que le 52e et le 102e qui �taient � l'arm�e de Naples, rentrassent en Italie et fussent remplac�s par les d�tachements que j'ai prescrits dans mon ordre ...
" (Correspondance de Napol�on, t.18, lettre 14513 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.8, lettre 19392).

Le m�me jour, 26 novembre 1808, l'Empereur �crit, depuis Aranda, � Eug�ne, Vice-Roi D'Italie : "Mon fils, le 52e et le 102e qui sont � l'arm�e de Naples, doivent d�j� �tre rendu � Rome, et les 4es bataillons du 10e et du 62e doivent �tre en marche pour remplacer ces r�giments � l'arm�e de Naples. Si ce mouvement n'avait pas eu lieu, �crivez-en au ministre de la Guerre, car c'est ma volont�. Vous ferez passer la revue de ces r�giments et les pr�parerez � rendre un bon service ..." (M�moires du Prince Eug�ne, t.4, page 245 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.8, lettre 19396).

Le 1er d�cembre 1808, Murat �crit � Saliceti : "... Monsieur le ministre, ne faites pas payer aux 52e et 102e r�giments d'infanterie et au 25e de chasseurs � cheval, les cinq premiers jours de d�cembre. Donnez des ordres en cons�quence ..." (Le Brethon Paul : � Lettres et documents pour servir � l'histoire de Joachim Murat, 1761-1815 �, Plon, 1908-1914, t. 6, p. 430, lettre 3631).

Murat �crit � l'Empereur, depuis Naples, le 1er d�cembre 1808 : "� Nous avons toujours en vue d'Ischia et de Capri un vaisseau, une fr�gate et un brick anglais et deux fr�gates et deux corvettes siciliennes. La tranquillit� continue � �tre parfaite, ainsi que l'esprit public. Je ferai partir dans la huitaine, ainsi que Votre Majest� me l'ordonne, le 52e et le 102e r�giments. Je suis d'autant plus f�ch� de leur d�part qu'il serait possible que j'eusse bient�t les Anglais sur les bras. Les nouvelles re�ues hier au soir et parties hier matin de Ponza nous annoncent une escadre anglaise et des troupes de d�barquement dans la M�diterran�e. Je d�sire de tout mon coeur qu'ils d�barquent, parce que tout le monde para�t tr�s dispos� � bien les recevoir. Il serait bien temps qu'on leur fit perdre une fois pour toutes l'envie de venir troubler encore le continent �" (Le Brethon Paul : � Lettres et documents pour servir � l'histoire de Joachim Murat, 1761-1815 �, Plon, 1908-1914, t. 6, p. 432, lettre 3633).

Le 6 d�cembre 1808, l'Empereur �crit, depuis Madrid, � Murat, Roi de Naples et des Deux-Siciles : "Mon fr�re, je re�ois votre lettre du 10. Je ne con�ois rien � toute ces intrigailleries italiennes ni � ces menaces d'exp�ditions d'Anglais en Italie. Cela est par trop b�te. Mais ce qui m'�tonne, c'est que vous vous croyiez autoris� par ces bruits ridicules pour ne pas ex�cuter mes ordres. Que le 52e et le 102e se rendent sans d�lai � Rome et ne retardez pas plus longtemps l'ex�cution des ordres que j'ai donn�s � mon arm�e" (Brotonne (L. de) � Lettres in�dites de Napol�on Ier �, Paris, 1898, lettre 372; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.8, lettre 19449 - Note : Lettre du 10 novembre ou du 1er d�cembre ?).

Le 7 d�cembre 1808, Murat �crit, depuis Naples, � Napol�on : "� Le 52e r�giment de ligne est d�j� parti depuis le 4 ; le 102e partira dans quelques jours ; le 25e de chasseurs est en route des Calabres et ne tardera pas � arriver, il suivra leurs mouvements. Je ne dois pas dissimuler � Votre Majest� que le d�part de ces troupes produit un tr�s mauvais effet et semble encourager les partisans des Anglais �" (Le Brethon Paul : � Lettres et documents pour servir � l'histoire de Joachim Murat, 1761-1815 �, Plon, 1908-1914, t. 6, p. 439, lettre 3646).

Le 10 d�cembre 1808, Murat �crit au G�n�ral Lamarque, Chef de l�Etat-major g�n�ral : "Monsieur le g�n�ral, ordonnez les mouvements suivants :
... Lundi, je passerai la revue de la Garde, des compagnies d'�lite, du 1er et 2e r�giments d'infanterie l�g�re, de la Tour d'Auvergne, du 20e r�giment des Suisses et du 102e r�giment en entier ...
" (Le Brethon Paul : � Lettres et documents pour servir � l'histoire de Joachim Murat, 1761-1815 �, Plon, 1908-1914, t. 6, p. 443, lettre 3652).

Le 14 d�cembre 1808, Murat �crit au G�n�ral Lamarque : "Monsieur le chef de l'�tat-major g�n�ral, faites partir pour Rome le 102e r�giment. Pr�venez de ce d�part les ministres de la Guerre de France et de Naples, les g�n�raux Miollis et Charpentier et le commissaire g�n�ral" (Le Brethon Paul : � Lettres et documents pour servir � l'histoire de Joachim Murat, 1761-1815 �, Plon, 1908-1914, t. 6, p. 452, lettre 3664).

Le 18 d�cembre 1808, Murat �crit, depuis Naples, � Napol�on : "� Le 102e r�giment de ligne est parti avant-hier pour Rome ; le 25e arrivera ici le 21 et continuera sa route pour les �tats Romains. Les Napolitains voient avec peine le d�part de ces troupes ..." (Le Brethon Paul : � Lettres et documents pour servir � l'histoire de Joachim Murat, 1761-1815 �, Plon, 1908-1914, t. 6, p. 458, lettre 3674).

Le 21 d�cembre 1808, Murat �crit au Colonel Dedon, commandant l�Artillerie : "Monsieur le colonel, j'ai re�u, avec votre lettre sans date, les �tats des armes venant de France et de celles d�livr�es de ma manufacture � l'arm�e fran�aise ; j'ai besoin que vous m'�clairiez sur un article qui m'a le plus frapp� ; vous dites n'avoir donn� au 102e r�giment que 234 fusils neufs ; si je m'en rappelle bien, � la derni�re revue, il m'a �t� rendu compte que ce r�giment �tait tout arm� � neuf et je m'en suis effectivement convaincu en en faisant une inspection. Je d�sire que vous m'adressiez un �tat de toutes les armes fabriqu�es depuis l'entr�e de l'arm�e fran�aise, de celles qui ont �t� distribu�es et de celles qui existent ; un 2e �tat de celles qui existaient, de celles qui ont �t� r�par�es, de celles qui ont �t� remises par les arm�es Fran�aise ou Napolitaine, et de celles r�par�es qui ont �t� distribu�es" (Le Brethon Paul : � Lettres et documents pour servir � l'histoire de Joachim Murat, 1761-1815 �, Plon, 1908-1914, t. 6, p. 462, lettre 3677).

Le 27 d�cembre 1808, Murat �crit, depuis Naples, � Napol�on : "� Les 52e et 102e r�giments, ainsi que j'en ai d�j� rendu compte � Votre Majest�, sont partis depuis longtemps et doivent �tre rendus � Rome ; les ordres de Votre Majest� � cet �gard ont �t� parfaitement remplis, puisqu'ils prescrivaient ces mouvements dans le commencement du mois de d�cembre �" (Le Brethon Paul : � Lettres et documents pour servir � l'histoire de Joachim Murat, 1761-1815 �, Plon, 1908-1914, t. 6, p. 469, lettre 3692).

En 1809, le R�giment r�int�gre donc les rangs de l'Arm�e de l'Italie.

Le 7 janvier 1809, l'Empereur �crit, depuis Valladolid, � Eug�ne, Vice-Roi d'Italie, � Milan : "Mon Fils ... Ecrivez au prince Borghese d'envoyer tout ce qu'il a de disponible du 112e, du 29e, du 52e et du 102e ..." (Correspondance de Napol�on, t.18, lettre 14661 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.8, lettre 19714).

Le 8 janvier 1809, le Ministre de la Guerre du Royaume de Naples �crit au Colonels du 102e R�giment de ligne : "Je vous prie, monsieur le colonel, de m'adresser de suite la liste de tous les hommes qui ont d�sert� de votre r�giment depuis son d�part de Naples.
Plusieurs de ces d�serteurs �tant demeur�s dans le Royaume de Naples, Sa Majest� a ordonn� qu'ils fussent r�unis pour �tre renvoy�s � leur corps. Elle a �galement ordonn� que tous les hommes qui sortiraient des h�pitaux fussent exactement dirig�s sur leur r�giment.
Sa Majest� a vu avec peine que ces d�serteurs avaient c�d� � de fausses id�es et � l'espoir d'�tre re�us dans la garde royale, o� aucun militaire fran�ais ne peut �tre admis sans l'autorisation de l'Empereur. Ils ont commis une faute sans doute, mais il s'en faut qu'ils soient aussi coupables que ceux qui d�sertent pour ne plus servir. Sa Majest� d�sire que vous ne fassiez pas juger les d�serteurs qu'elle vous renverra et que vous ne voyez dans leur d�sertion qu'une erreur et non l'intention d'abandonner les Aigles de l'Empereur. Sa. Majest� esp�re que vous remplirez enti�rement son d�sir
" (Le Brethon Paul : � Lettres et documents pour servir � l'histoire de Joachim Murat, 1761-1815 �, Plon, 1908-1914, t. 6, p. 493, lettre 3732.)

Le 10 janvier 1809, Murat �crit, de Naples, � Napol�on : "Instruit qu'apr�s le d�part des 52e et 102e r�giments, quelques soldats appartenant � ces corps et rest�s dans les h�pitaux avaient con�u l'espoir d'entrer dans ma garde, j'ai pris de suite des mesures pour que ces militaires fussent dirig�s sur leurs corps respectifs. J'adresse � Votre Majest� copie des lettres �crites en cons�quence aux colonels des r�giments dont il s'agit. Votre Majest� doit �tre bien persuad�e qu'il n'entrera jamais dans ma garde aucun militaire fran�ais, sans son autorisation sp�ciale. Je sais que j'ai mal choisi mon temps pour demander � Votre Majest� quatre cents hommes � l'effet de la compl�ter" (Le Brethon Paul : � Lettres et documents pour servir � l'histoire de Joachim Murat, 1761-1815 �, Plon, 1908-1914, t. 6, p. 493, lettre 3732).

Le 15 janvier 1809, l'Empereur �crit, depuis Valladolid, � Eug�ne Napol�on, Vice-Roi d'Italie, � Milan : "Mon Fils, les nouvelles que je re�ois de tout c�t� me disent que l'Autriche remue ... r�unissez � Padoue la division Grenier, que vous composerez de la mani�re suivante : le 1er, le 52e et le 102e de ligne ..." (M�moires du Prince Eug�ne, t.4, page 315 ; Correspondance de Napol�on, t.18, lettre 14715 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.8, lettre 19850).

Le 26 janvier 1809, au palais imp�rial des Tuileries, on soumet � l'Empereur une "Proposition d'autoriser M. Larroque, capitaine adjudant-major au 102e r�giment d'infanterie, � passer au service de S. M. le roi de Naples"; ce dernier r�pond "Accord�" (Picard E. et Tuetey L. : � Correspondance in�dite de Napol�on 1er conserv�e aux Archives de la Guerre �, Paris, 1913, t. 2, lettre 2716 - Non sign�e ; extraite du � Travail du ministre de la guerre avec l'Empereur, du 25 janvier 1809 �).

Dans une note dat�e du 5 avril 1809, le G�n�ral Grenier �crit : "Par lettre du 27 janvier dernier 1809. Le chef de l��tat-major g�n�ral de l�arm�e d�Italie a annonc� au g�n�ral de division grenier que S. A. I. le prince vice-roi lui confiait le commandement d�une division compos�e des 1er, 52e, et 102e r�giments de ligne ..." (Papiers du g�n�ral Paul Grenier. V Papiers relatifs � l'arm�e d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 37. Page 84).

Le 3 f�vrier 1809, on informe l'Empereur que "Le sieur D. Larroque, fourrier au 102e r�giment d'infanterie de ligne, demande l'autorisation de passer dans le r�giment des chasseurs v�lites de la garde du roi des Deux-Siciles. Le colonel Larroque prend un vif int�r�t � cette demande"; "Accord�", r�pond l'Empereur (Picard E. et Tuetey L. : � Correspondance in�dite de Napol�on 1er conserv�e aux Archives de la Guerre �, Paris, 1913, t. 2, lettre 2740 - Non sign�e ; extraite du � Travait du ministre de la guerre avec l'Empereur, du 1er f�vrier 1809 �).

Le 3 f�vrier 1809, le G�n�ral de Division Grenier �crit au G�n�ral Charpentier, Chef de l�Etat-major g�n�ral de l�Arm�e d�Italie, � Milan : "J�ai re�u, mon cher g�n�ral, votre lettre du 27 janvier dernier par laquelle vous m�annoncez que S. A. I. le prince vice-roi a d�ni� me confier le commandement d�une division compos�e des 1er, 52e, et 102e r�giments de quatre bataillons chacun ; j�esp�re si l�occasion s�en pr�sente justifier la confiance que S. A. I. veut bien me t�moigner ...
Si vous avez des exemplaires du d�cret sur l�organisation de l�infanterie en cinq bataillons et de l�instruction minist�rielle qui y est relative, vous m�obligerez de men adresser ; je ne connais cette organisation que par oui dire. J�aurais bien d�sir� que le r�giment (102e) qui va � Ferrare ait pu �tre plus rapproch� de moi, V�rone lui convenait bien mais je pense que cette ville est destin�e � d�autres troupes ...
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 108 page 232).

Le 5 f�vrier 1809, le G�n�ral de Division Grenier �crit au G�n�ral Pouchin, � Bologne : "J�ai re�u mon cher g�n�ral votre lettre du 31 janvier dernier, vous savez combien j�aime � avoir des relations de service avec vous. Annoncez-moi je vous prie le jour de l�arriv�e du 102e � Ferrare. Votre lettre me laisse douter s�il y arrivera le 17 de ce mois ..." (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 109 page 235).

Le 5 f�vrier 1809 justement, l'Empereur �crit, depuis Paris, � Borgh�se, Gouverneur g�n�ral des d�partements au-del� des Alpes : "Mon cousin, aussit�t que les hommes du 14e l�g�re, du 23e, du 20e, du 6e, du 29e, du 52e, du 101e et du 102e seront habill�s et arm�s, faites-les partir pour leurs 4es bataillons. Cela aura l�avantage que vos cadres pourront �tre rentr�s pour recevoir la nouvelle conscription, et que ces hommes seront mieux instruits � leurs 4es bataillons" (Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.9, lettre 19971).

Le 7 f�vrier 1809, le G�n�ral de Division Grenier �crit au Pr�fet du Mincio, � Mantoue : "J�ai l�honneur de vous pr�venir M. Le pr�fet, qu�ensuite des ordres de S. A. I. le prince vice-roi, le 102e r�giment de ligne fort de 2100 hommes arrivera le 20 courant � Casalmaggiore et Bozzolo pour y tenir garnison. Vous m�obligerez en invitant les podestats de ces communes � faire � l�avance les dispositions n�cessaires pour l��tablissement de ce corps qui, �tant � quatre bataillons, doit en avoir deux � Casalmaggiore et les deux autres � Bozzolo" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 111 page 238).

Le m�me 7 f�vrier 1809, le G�n�ral de Division Grenier �crit � l�Adjudant commandant Saint-Ange, � Mantoue : "Monsieur l�Adjudant commandant Saint-Ange pr�viendra le commissaire des guerres que le 102e r�giment d�infanterie fort d�environ 2100 hommes compos� de 4 bataillons, arrivera le 20 du courant � Casalmaggiore et Bozzolo pour rester stationn� jusqu�� nouvel ordre. Il l�invitera � assurer dans ces deux endroits le logement et la subsistance de cette troupe.
2 bataillons � Casalmaggiore.
2 bataillon � Bozzolo
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 111 page 238).

Le 8 f�vrier 1809, le G�n�ral de Division Grenier �crit au G�n�ral Pouchin, � Bologne : "... Comme je ne verrai le 102e r�giment � Casalmaggiore et Bozzolo qu�� mon retour de Bologne, je vous prie mon cher g�n�ral, de faire part au colonel de ce r�giment, lors de son passage dans votre ville, des dispositions ordonn�es par S. A. I. afin qu�il puisse sur-le-champ se mettre en mesure" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 112 page 240).

Le m�me 8 f�vrier 1809, le G�n�ral de Division Grenier �crit �galement au G�n�ral Charpentier, � Milan : "Aussit�t apr�s l�arriv�e du 52e, je passerai, mon cher g�n�ral, la revue de son armement et m�assurerai si tous les hommes sont pourvus de trois paires de souliers et de tous les effets de linge et chaussures exig�s par les ordres de l�arm�e. J�irai voir ensuite le 1er r�giment � Bologne vers le 20, et le 102e du 25 au 26 � Casalmaggiore et Bozzolo. Je ferai en sorte que ces r�giments soient en bonne �tat lorsque S. A. I. daignera les voir. Vous aurez la complaisance de m�avertir de l��poque fix�e afin que je puisse avoir l�honneur d�assister � la revue de S. A. I. Si ces corps doivent encore rester tranquilles quelque temps, je voudrais bien que S. A. I. les fit camper ; un mois r�unis dans le camp de Montechiaro leur ferait plus de bien pour l�instruction et l�ensemble que 6 mois de garnison ; rigueurs de l�hiver sont � peu pr�s pass�es envers le 15 mars, les plaines de Montechiaro sont ordinairement s�ches et la saison belle" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 112 page 240).

Toujours le 8 f�vrier 1809, le G�n�ral de Division Grenier �crit encore au G�n�ral Charpentier, � Milan : "Je pense mon cher g�n�ral qu�il serait essentiel que le sous-inspecteur aux revues qui est � V�rone vint s��tablir � Mantoue afin d�y surveiller les troupes composant ma division ; son �loignement, particuli�rement du 102e, ne peut que nuire au service de ces troupes et confirmer des frais de voyage continuels. Voyez je vous prie s�il est possible d�op�rer ce changement" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 112 page 241).

Le 11 f�vrier 1809, le G�n�ral de Division Grenier �crit au G�n�ral Charpentier, � Milan : "... Par aper�u, le 52e r�giment est dans la m�me position, il lui est d� pr�s de 200000 francs par le royaume de Naples ; il lui manque 3000 paires de souliers, et sans moyens de faire confectionner ; je passerai la revue de ce r�giment le 13 du courant ; je vous enverrai l��tat de ses besoins en vous priant de les faire conna�tre � S. A. I. ; il est plus que probable que le 102e ne se trouvera pas en meilleur �tat" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 112 page 242).

Le 13 f�vrier 1809, l'Empereur �crit, depuis Paris, � Borgh�se, Gouverneur g�n�ral des d�partements au-del� des Alpes : "Mon cousin ... je d�sirerais que vous me fissiez conna�tre quand le d�p�t du 6e d�infanterie de ligne pourra envoyer au 4e bataillon 200 hommes ? Quand le d�p�t du 20e pourra en envoyer 100 ? Quand celui du 29e pourra en envoyer 100 ? Quand celui du 112e pourra en envoyer 400, celui du 14e d�infanterie l�g�re 100, celui du 23e d�infanterie l�g�re 600, celui du 10e d�infanterie l�g�re 100, celui du 52e 300, celui du 100e 400, enfin celui du 102e 300 ? Ce qui fera un total de 2400 hommes qui iraient renforcer les quatri�mes bataillons. Il faudrait que tous ces hommes bien arm�s, bien �quip�s, ayant souliers et capotes, fussent pr�ts � partir avant le commencement de mars. Prenez des renseignements et faites-moi conna�tre si tout cela peut s�ex�cuter avant le 1er mars ..." (Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.9, lettre 20014).

Le 13 f�vrier 1809, l'Empereur donne l'ordre � Clarke de "compl�ter les douze demi-brigades du corps du g�n�ral Oudinot" � l'aide de douze Bataillons de marche tir�s des D�p�ts. Napol�on �crit, depuis Paris, au G�n�ral Clarke, Ministre de la guerre : "Monsieur le g�n�ral Clarke, le corps du g�n�ral Oudinot, au lieu d��tre partag� en trois divisions, ne le sera qu�en deux. � cet effet, la 3e demi-brigade l�g�re et la 4e demi-brigade de ligne feront partie de la 1re division ; la 5e et la 6e demi-brigade de ligne feront partie de la 2e division. Le g�n�ral Clapar�de commandera une de ces deux divisions. Comme il para�t que chaque corps ne pourra fournir que deux compagnies de fusiliers au grand complet, jusqu�� ce que la conscription de 1810 ait compl�t� les cadres, chaque bataillon ne sera que de 560 hommes, chaque demi-brigade de 1 680 hommes, chaque division de 10 000 hommes, et le corps entier de 20 000 hommes. Lorsque les 5e et 6e compagnies de fusiliers pourront �tre envoy�es, je verrai si je dois former une 3e division, ou laisser seulement le corps � deux divisions.
... Le 12e bataillon sera compos� de deux compagnies du 64e, de deux du 102e, et de deux du 103e.
Ces douze bataillons de marche seront r�unis du 1er au 15 mars � Strasbourg.
Vous donnerez ordre que chacune de ces compagnies soient compl�t�es � 140 hommes.
Donnez ordre que les d�p�ts fournissent � chaque homme une capote et 3 paires de souliers, dont deux dans le sac et une aux pieds.
Si les d�p�ts ne pouvaient compl�ter ces compagnies, ils en enverront toujours les cadres, avec tout ce qu�ils ont de disponible, et vous ferez conna�tre ce qui manquerait, afin que je le fasse tirer des conscrits de ma Garde.
Vous donnerez ordre que tous les d�tachements de ma Garde qui doivent partir de Paris, pour porter les compagnies de grenadiers et de voltigeurs au grand complet, soient pr�ts � partir le 15 pour se rendre � Strasbourg. Ils seront form�s en bataillons de marche. Vous prescrirez aux diff�rents commandants de ma Garde d�en passer la revue, de n�envoyer que des hommes qui sachent faire l�exercice � feu, et de les faire habiller de l�uniforme d�infanterie l�g�re, avec les boutons des r�giments o� ils doivent entrer ; on me les pr�sentera � la parade du 16, et ils partiront le 17. J�ai donn� ordre au corps du g�n�ral Oudinot de se r�unir � Augsbourg.
Si le g�n�ral Clapar�de est encore � Paris, donnez-lui l�ordre de se rendre � Strasbourg pour y attendre ces d�tachements, et ex�cuter les ordres qui lui seront donn�s. Il sera charg� de mener cette colonne.
Par ce moyen, il y aura entre Strasbourg et Augsbourg de quoi compl�ter les 12 brigades du corps du g�n�ral Oudinot, � 12 compagnies chacune, c�est-�-dire � 20 000 hommes. Comme il y aura 12 demi-brigades, il faudra 36 chefs de bataillon et adjudants-majors. Pr�sentez-moi la nomination de ceux qui manquent, et vous les dirigerez sur Strasbourg, pour de l� rejoindre le corps. Il faudra 12 majors, le corps en a huit ; c�est quatre � envoyer. Il faut 6 g�n�raux de brigade ; faites-moi conna�tre ceux qu�il faudrait envoyer.
Il faut � chaque division 18 pi�ces de canon, c�est-�-dire 36 pour les 2 divisions. Le corps en a 18 ; faites-moi conna�tre la situation du parc de l�arm�e du Rhin, et s�il peut fournir les 18 autres pi�ces.
Ainsi, � la fin de mars, j�aurai au corps du g�n�ral Oudinot 20 000 hommes, 36 pi�ces de canon avec caissons et double approvisionnement, un g�n�ral de brigade d�artillerie, deux compagnies de sapeurs, une compagnie de pontonniers, un colonel du g�nie, trois officiers du g�nie, 6 000 outils attel�s, 40 caissons d�infanterie, 20 par division, la division de cuirassiers Espagne, et la brigade de cavalerie l�g�re compos�e de 3 r�giments que j�ai attach�s � ce corps. Ce qui fera un corps de pr�s de 30 000 hommes.
Il faut qu�il y ait un commissaire des guerres par division, et deux adjoints, et les chefs de service n�cessaires. L�arm�e du Rhin a en personnel de quoi organiser tout cela ...
" (E. et Tuetey L. : � Correspondance in�dite de Napol�on 1er conserv�e aux Archives de la Guerre �, Paris, 1913, t. 2, lettre 2767 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.9, lettre 20016).

Plaque de giberne de Chasseurs 102e R�giment d'Infanterie de Ligne
Fig. 17 Plaque de giberne de Chasseurs - Site de B. Malvaux

Le m�me jour, 13 f�vrier 1809, l'Empereur �crit, depuis Paris, � Eug�ne Napol�on, Vice-Roi d'Italie, � Milan : "Mon Fils ... Il r�sulte des �tats du prince Borghese, du 15 janvier, que le 6e de ligne peut fournir 300 hommes ; ... le 102e, 300 hommes. Je ne sais pas pourquoi ces hommes ne sont pas mis en marche et ne vont pas renforcer la division Miollis, dont les cadres sont bien faibles ... Je pense que la division Miollis, qui va �tre consid�rablement accrue par les conscrits qui partent de la 27e et de la 28e division militaire, peut d�sormais occuper Anc�ne ..." (M�moires du Prince Eug�ne, t.4, page 331; Correspondance de Napol�on, t.18, lettre 14773 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.9, lettre 20024).

Enfin, toujours le 13 f�vrier 1809, au Palais des Tuileries, "On propose � Sa Majest� de nommer � l'emploi de 3e porte-aigle, au 102e r�giment d'infanterie, le sieur Sellier, fusilier, qui a fait les campagnes et a �t� bless� en l'an X"; "Approuv�", r�pond l'Empereur (E. et Tuetey L. : � Correspondance in�dite de Napol�on 1er conserv�e aux Archives de la Guerre �, Paris, 1913, t. 2, lettre 2773 - Non sign�e; extraite du � Travail du ministre de la guerre avec l'Empereur, du 18 janvier 1809 �).

Le 18 f�vrier 1809, le G�n�ral de Division Grenier �crit � l�Adjudant-major charg� du logement pour le 102e R�giment, � Casalmaggiore : "Le podestat de Casalmaggiore m�ayant repr�sent� monsieur, que cette commune n��tait pas suffisante pour l��tablissement des deux bataillons du 102e qui doivent y loger, je les autoris� tacitement de se concerter avec le colonel du r�giment pour loger un bataillon � Sabbioneta qui, selon le dire du podestat, ne devait �tre �loign� que de 3 milles de Casalmaggiore ; mais d�apr�s les renseignements qui me sont parvenus, Sabbioneta est une commune tr�s pauvre o� le soldat serait mal et de plus �loign�e de quatre � cinq milles de Casalmaggiore. En cons�quence, vous formerez l��tablissements des deux bataillons � Casalmaggiore jusqu�� ce que le colonel ait eu des renseignements positifs sur la commune de Sabbioneta et soit convaincu que quelques compagnies y seraient bien sans �tre trop �loign�es de Casalmaggiore. Vous aurez � r�server � Casalmaggiore le logement de l�officier g�n�ral qui y arrivera incessamment" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 115 page 246).

Le m�me 18 f�vrier 1809, le G�n�ral de Division Grenier �crit au G�n�ral Teste: "Le 102e r�giment d�infanterie faisant monsieur le g�n�ral partie de la brigade sous vos ordres, vous pourrez �tablir votre quartier g�n�ral soit � Bozzolo, soit � Casal Maggiore, afin d��tre � port�e de suivre l�instruction de ce r�giment. J�ai charg� le g�n�ral Pouchin de faire connaitre au colonel du 102e lors de son passage � Bologne les diff�rents ordres que S. A. I. a donn�s pour acc�lerer le compl�ment de toutes les parties de l�habillement, �quipement et armement. Je vous prie de vous assurer de leur ex�cution et de voir si les compagnies lors de l�organisation du r�giment en 5 bataillons ont �t� �galis�es et si elles ont re�u autant que possible un pareil nombre de vieux soldats ; les mauvaises armes que pouvait avoir ce r�giment ont du �tre r�form�es et remplac�es, assurez vous si cette disposition a eu lieu et faites moi connaitre ce qui peut manquer � ce r�giment pour entrer en campagne ; aussit�t que vous aurez eu la complaisance de m�instruire de ces diff�rentes parties, j�irai voir ce r�giment ; je pense que ce sera du 24 au 25 courant. Je d�sire que pour cette revue, le colonel fasse pr�parer un livret dans la forme de ceux d�inspection pr�sentant sommairement la situation du r�giment, l��tat des hommes hors d��tat d�entrer en campagne, le tableau de l�instruction, l��tat des emplois d�officiers vacants et � quel �, la situation de l�habillement armement et �quipement, tant en service qu�en magasin, et enfin la situation des finances en faisant connaitre les sommes dues et par quel gouvernement" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 2 page 15).

Le 19 f�vrier 1809, le G�n�ral de Division Grenier �crit au G�n�ral Charpentier, � Milan : "... Je pars demain matin pour Bologne, j�y resterai le 21 et serai de retour le 22, le 24 ou le 25 ; j�irai � Casal Maggiore voir le 102e r�giment, je vous enverrai pour ce corps les m�mes d�tails comme aussi pour le 1er, quoique le g�n�ral Pouchin m�aie mand� vous avoir fait connaitre la situation �" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 3 page 17).

Dans une note dat�e du 5 avril 1809, le G�n�ral Grenier �crit : "... Le 52e arriva ensuite d�un ordre du chef de l��tat-major g�n�ral le 9 f�vrier � Mantoue, et le 102e le 20 du m�me mois � Casal Maggiore et Bozzolo ..." (Papiers du g�n�ral Paul Grenier. V Papiers relatifs � l'arm�e d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 37. Page 84).

Le 24 f�vrier 1809, le G�n�ral de Division Grenier �crit au Commissaire des Guerres � (illisible) : "J�ai l�honneur de vous pr�venir, M. le commissaire, que je passerai la revue du 102e de ligne stationn� � Bozzolo et Casalmaggiore, dimanche 26 vers 10 heures du matin, cette revue aura lieu entre ces deux cantonnements distants l�un de l�autre de dix milles, ce qui occasionne � la troupe une marche de 5 mille pour se rendre au lieu de rassemblement et 5 autres pour rentrer. Cette consid�ration m�a d�termin� � accorder � ce r�giment une double ration de vin par hommes qui devra �tre distribu�e au lieu de la revue.
Cette double ration comptera comme simple pour le 25 et 26. Ce r�giment est fort de 2200 hommes.
Veuillez donner vos ordres en cons�quence
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 5 page 21).

Le 24 f�vrier 1809, le G�n�ral de Division Grenier �crit au G�n�ral Charpentier, � Milan : "Quoique le g�n�ral Pouchin et moi vous ayons d�j� fait connaitre, mon cher g�n�ral, la situation du r�giment de ligne, je ne vous en envoie pas moins un r�sum� sommaire de la revue que j�en ai pass� le 21 de ce mois, ce mode me paraissant le plus simple et embrassant en m�me temps les diff�rentes parties du service, je l�emploierai �galement pour le 102e que je verrai r�uni le 26 du courant entre Casalmaggiore et Bozzolo. Ne manquez pas au moins de me tenir inform� � l�avance du d�part de S. A. de Milan et de son arriv�e pr�sum�e � Mantoue" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 5 page 21).

Dans une note dat�e du 5 avril 1809, le G�n�ral Grenier �crit : "... Le g�n�ral de division passa la revue du 52e r�giment le 18 f�vrier, celle du 1er de ligne le 21 � Bologne, et celle du 102e le 26 � Rivarolo ..." (Papiers du g�n�ral Paul Grenier. V Papiers relatifs � l'arm�e d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 37. Page 84).

Le 26 f�vrier 1809, le G�n�ral de Division Grenier �crit au G�n�ral Teste, � Bozzolo : "En rentrant chez moi, mon cher g�n�ral, j�ai trouv� une lettre du g�n�ral Charpentier qui m�annonce que Son Altesse Imp�riale partira de Milan mardi soir et sera rendue � Bozzolo mercredi 28 � 9 heures du matin. Elle y passera en revue le 102e r�giment. Veuillez en cons�quence le r�unir dans la journ�e de mardi en doublant les logements de Bozzolo et Saint-Martin. Il serait � d�sirer que Son Altesse Imp�riale puisse voir le r�giment � Bozzolo m�me, attendu que c�est l� que sont les chevaux de poste ; si cependant cela n�est pas possible, on le fera conduire en voiture jusqu�� l�emplacement que vous avez reconnu. Je vous annonce en m�me temps que le 1er de ligne arrivera le 7 du mois prochain � V�rone, ainsi ne formez par d��tablissement trop fixe � Bozzolo puisqu�il y aura n�cessairement quelques changements dans l�organisation des brigades. Je serai mercredi vers 7 heures du matin � Bozzolo" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 6 page 23).

Le 3 mars 1809, l'Empereur �crit, depuis Paris, au G�n�ral Clarke, Comte d'Hunebourg, Ministre de la Guerre, � Paris : "Monsieur le G�n�ral Clarke, je vous envoie le projet de formation d�une r�serve de r�giments provisoires, sur lequel je d�sire que vous me fassiez un rapport. Faites-moi conna�tre si je n'ai rien oubli� et s'il y a des changements qu'il soit convenable de faire pour �pargner des marches aux troupes. Enfin pr�sentez-moi des �tats qui m'apprennent si les 5es bataillons pourront fournir ces quatre, trois ou deux compagnies pour concourir � ladite formation. Les 10,000 hommes de r�serve que forme ma Garde sont destin�s � compl�ter les 5es bataillons et � les mettre � m�me de fournir les hommes n�cessaires. Il faut donc qu'une colonne des �tats que vous ferez dresser indique le nombre d'hommes qui leur manquera, apr�s avoir �puis� tout leur monde ; cette colonne sera la colonne de distribution des 10,000 hommes de la Garde. Il ne vous �chappera pas que, par ce moyen, j'aurai 6,000 hommes � la Rochelle, 3,000 en Bretagne, 9,000 � Paris, 5,000 au camp de Boulogne, 2,500 pour la d�fense de l'Escaut, 2,500 pour garder Wesel, 5,000 � Strasbourg, 2,500 � Metz et 10,000 Fran�ais en Italie; total, 45,500 hommes.
NAPOL�ON
Annexe
PROJET DE FORMATION D'UN CORPS DE R�SERVE
1
Il sera form� une r�serve de seize r�giments provisoires compos�e des compagnies des cinqui�mes bataillons qui seront compl�t�s avec les conscrits de 1810;
2
... 2e r�giment provisoire :
Le 2e r�giment provisoire sera compos� de 4 bataillons des 32e de ligne, 58e, 121e, 122e, chaque bataillon de 4 compagnies, chaque compagnie de 200 hommes, formant un pr�sent sous les armes de 3 200 hommes.
... 14e r�giment provisoire :
Le 14e r�giment sera compos� de 3 bataillons form�s de la mani�re suivante :
1er bataillon : 2 compagnies du 5e bataillon du 52e, 2 compagnies du 5e bataillon du 101e, 2 compagnies du 5e bataillon du 102e.
Ce bataillon se r�unira d�abord � G�nes, et sera pr�t � se rendre � Alexandrie au 1er ordre ...
" (Correspondance de Napol�on, t.18, lettre 14838 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.9, lettre 20195).

Le 4 mars 1809, le G�n�ral de Division Grenier �crit au G�n�ral Charpentier, � Milan : "Mon intention est, mon cher g�n�ral, de diriger le 4e bataillon du 1er d�infanterie l�g�re aussit�t apr�s son arriv�e ici � Legnago pour �tre sous la surveillance du g�n�ral Teste avec le 102e r�giment.
Mandez-moi si S. A. I. autorise ce mouvement qui devient n�cessaire par le peu de facilit� que j�ai � loger ce bataillon ici et qu��tant � Vicence il se trouverait naturellement � sa place
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 9 page 30).

Le m�me 4 mars 1809, Eug�ne �crit, depuis Milan, � Napol�on : "Sire, j�ai l�honneur de rendre compte � Votre Majest� que je suis revenu hier de Mantoue. J�ai pass� en revue les divers r�giments de la division Grenier. J'ai �t� fort content du 102e de ligne, moins content du 1er de ligne, et tr�s-m�content du 52e. Tous ces trois corps, et particuli�rement le 1er et�le 52e, ont besoin de toute la sollicitude de Votre Majest�. Leurs habillement et �quipement sont dans un �tat affreux, si j'en excepte le 102e. Beaucoup de soldats n'ont que deux chemises et deux mauvaises paires de souliers ; des habits, vestes et culottes qui ont d�j� d�pass� leur temps ; mais il n'y a pas d'argent en caisse ni d'�toffes en magasin. J'ai trouv� dans le 52e des habits et des vestes qui, quoique � la moiti� de leur temps, ont d�j� besoin d'�tre remplac�es. Dans ce m�me r�giment, j'ai trouv� des soldats avec plus de 100 francs de masse, ayant besoin de chemises et de souliers, et n'ayant pourtant re�u, depuis six ans qu'ils sont au corps, aucun d�compte en argent. Les officiers g�n�raux qui ont eu ces corps dans leurs divisions sont bien coupables d'avoir souffert de pareils abus. Je promets � Votre Majest� d'y rem�dier promptement, et, dans cinq jours, tous les comptes seront r�gl�s pour ce qui est �criture ; mais il est essentiel, pour le point de finances, que Votre Majest� veuille bien accorder � ces corps des secours extraordinaires, soit en argent, soit en effets. Une des principales causes de l'arri�r� de ces r�giments est l'absence de fonds o� ils sont rest�s pendant leur s�jour � l'arm�e de Naples. Je joins ici le relev� que j'en ai fait faire. Je connaissais leur situation depuis leur arriv�e � Rome, et j'ai, en cons�quence, �crit au ministre-directeur pour lui faire conna�tre que, quand m�me ces corps recevraient demain toutes les sommes qui leur sont dues, ce qui est bien loin d'�tre r�el, avant qu'ils eussent fait des march�s et re�u des �toffes, il se passerait plusieurs mois. J'engageais donc le ministre-directeur � faire � tous ces corps revenant de l'arm�e de Naples (car le 29e a, dit-on, les m�mes besoins) une avance extraordinaire de fonds ou d'�toffes et de fonds pour les confectionner, et je lui proposais de retenir ces sommes � ces corps � mesure qu'il rentrerait des �-compte sur les arri�r�s de Naples. Il est bien instant que Votre Majest� veuille bien donner des ordres � ce sujet, et je lui r�ponds du z�le que je mettrai � les ex�cuter" (M�moires du Prince Eug�ne, t.4, page 359).

Le 5 mars 1809, le G�n�ral de Division Grenier �crit au G�n�ral Charpentier, � Milan : "191 conscrits sont arriv�s au 1er de ligne ; je saurai demain si les 150 que vous m�annoncez pour le 102e sont arriv�s ou s�ils ont �t� oubli�s ..." (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 10 page 32).

Dans une note dat�e du 5 avril 1809, le G�n�ral Grenier �crit : "... Le 102e est parti de Bozzolo le 6 mars a pour se rendre � Vicence o� il est arriv� le 10 ..." (Papiers du g�n�ral Paul Grenier. V Papiers relatifs � l'arm�e d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 37. Page 84).

Le 13 mars 1809, Murat �crit � l'Inspecteur aux revues Ferraud : "Monsieur l'inspecteur, je vous prie de me faire conna�tre ce que m'ont co�t� pour un mois, sur six l'un dans l'autre, les 52e, 102e r�giments de ligne, 28e de dragons, 9e de chasseurs, 3e italien, 25e de chasseurs � cheval ; j'ai besoin de conna�tre cette d�pense, afin de la diminuer du budget g�n�ral du minist�re de la Guerre" (Le Brethon Paul : � Lettres et documents pour servir � l'histoire de Joachim Murat, 1761-1815 �, Plon, 1908-1914, t. 7, p. 83, lettre 3866).

Le 14 mars 1809, le G�n�ral de Division Grenier �crit au G�n�ral Teste, � Vicence : "La lenteur des postes et peut-�tre aussi leur n�gligence me fait apercevoir que notre correspondance s�est enti�rement retard�e. Les circonstances exigent que nous puissions communiquer sans ce d�lai ; il est essentiel d��tablir une correspondance de V�rone � Vicence ; comme nous n�avons pas de cavalerie disponible et que les villages de V�rone � Vicence sont assez multipli�s, je me suis d�termin� � l��tablir au moyen de l�infanterie et j�ai charg� le colonel Saint-Martin de prendre des postes jusqu�� Villanova ou San Bonifacio inclusivement. Vous mon cher g�n�ral, �tablissez les pour le 102e depuis Vicence jusqu�� Parazola inclusivement, de mani�re � ce que chaque poste soit au plus de trois ou 4 milles l�un de l�autre. Ces postes devront avoir des petits livrets dans lesquels seront inscrites les d�p�ches, l�heure de l�arriv�e et celle du d�part ; il sera toujours donn� des re�us d�un poste � l�autre, ils ne devront se charger que d�avoir des d�p�ches consign�es , de celles du colonel du 102e et de celles du commandant de V�rone, et du colonel Saint-Martin, de celles de mon chef d��tat-major, bien entendu toujours contresign�es. Si d�autres d�p�ches leur sont remises, ils ne l�emporteront qu�au moment qu�ils auront re�u des paquets des personnes mentionn�es, � moins de circonstances impr�vues" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 19 page 52).

Le 16 mars 1809, Napol�on �crit, depuis Paris, � Eug�ne Napol�on, Vice-Roi d'Italie, � Milan : "Mon Fils ... le 102e recevra 200 hommes ...
J'ai ordonn� que le briquet f�t supprim� dans la compagnie de grenadiers et de voltigeurs et qu'on y substitu�t des outils ... Mon intention est d'�tendre cette mesure � toute l'arm�e et de supprimer ainsi une arme aussi inutile que le briquet
" (M�moires du Prince Eug�ne, t.4, page 376 ; Correspondance de Napol�on, t.18, lettre 14908 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.9, lettre 20400).

Le m�me jour, 17 mars 1809, l'Empereur �crit, depuis Paris, au G�n�ral Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le g�n�ral Clarke, donnez ordre au prince Borgh�se de faire partir le 25 du mois 100 hommes du 29e de ligne pour Milan d'o� ils rejoindront les bataillons de guerre ; de faire partir 400 hommes du 23e l�ger pour Florence ; de faire partir de G�nes 300 hommes du 52e pour rejoindre les bataillons de guerre � Milan ; et 200 hommes du 102e �galement pour Milan d'o� ils rejoindront les bataillons de guerre" (Picard E. et Tuetey L. : � Correspondance in�dite de Napol�on 1er conserv�e aux Archives de la Guerre �, Paris, 1913, t. 2, lettre 2959; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.9, lettre 20414).

Le 22 mars 1809, le G�n�ral de Division Charpentier, chef de l�Etat-major g�n�ral, �crit, depuis Milan, au G�n�ral de Division Grenier � Vicence : "Il est dans l�intention de son Altesse imp�riale, mon cher g�n�ral, que le 28 du courant, les troupes de votre division commencent l�ex�cution du mouvement ci-apr�s indiqu� :
Le 4e bataillon du 1er r�giment d�infanterie l�g�re, qui est � Feltre, ira s��tablir � Spilimbergo, sur la rive droite du Tagliamento.
Le 102e de ligne qui est � Vicence ira s��tablir � Pordenone.
Le 1er de ligne qui est � V�rone occupera Sacile.
Et le 52e de ligne qui est � Bassano et Cittadella ira prendre cantonnement � Conegliano.
L�artillerie et les sapeurs iront occuper Sacile o� devra pareillement se rendre le 4e escadron des Dragons Napol�on.
S. A. I. vous laisse le soin de r�gler vous-m�me la marche de ces troupes, et de faire pr�venir de leur mouvement et de leur force les autorit�s charg�es de la subsistance et du logement. Le 28 du courant, votre quartier g�n�ral devra �tre �tabli � Sacile.
Comme les troupes du g�n�ral Barbou doivent remplacer les v�tres dans leurs cantonnements de Cittadella, Bassano et Feltre, je vous prie de lui faire conna�tre l��poque � laquelle vous les aurez �vacu�s, aussit�t que vous aurez arr�t� vos itin�raires. Le g�n�ral Barbou est � Tr�vise.
J�ai l�honneur de vous saluer avec amiti�
" (Papiers du g�n�ral Paul Grenier. V Papiers relatifs � l'arm�e d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 32. Page 74).

Cette lettre est suivie de l'annotation suivante : " ... Le 102e r�giment partira de Vicence le 28, logera le m�me jour � Cittadella, le 29 � Cornuda, le 30 � Conegliano, destination".

Le 24 mars 1809, le G�n�ral de Division Grenier �crit, depuis Vicence, au Colonel du 102e R�giment : "Ci-joint, vous trouverez, M. le colonel, l�ordre aux officiers de sant� en chef de l�h�pital militaire de Vicence, de faire la contre visite des hommes port�s � l��tat que vous m�avez adress� ; veuillez leur faire parvenir cet ordre et faire demander l�heure � laquelle ces hommes devront �tre conduits devant eux" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 20 page 54).

"Ordre � MM. les m�decins chefs de l�h�pital de Vicence le 24 mars 1809.
Vu l��tat des hommes du 102e r�giment pr�sent� par le colonel de ce corps sur les certificats du chirurgien major du r�giment comme hors d��tat de pouvoir continuer leurs services, il est ordonn� � MM. les m�decins et chirurgien major en chef de l�h�pital militaire de Vicence de proc�der � une contre visite des blessures et infirmit�s de ces hommes et d�en constater l��tat par des certificats ; cette visite devra avoir lieu dans la journ�e de demain. MM. les officiers de sant� en chef en fixeront l�heure
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 21 page 55).

Toujours le 24 mars 1809, le G�n�ral de Division Grenier �crit �galement au G�n�ral Charpentier, � Milan : "J�ai re�u ce matin vers les 3 heures, mon cher g�n�ral, votre lettre du 22 courant. Le mouvement qui m�est prescrit sera ex�cut� � l��poque fix�e.
... le 102e
[sera] le 30 mars � Conegliano....
les corps sous mes ordres ont environ 20 cartouches par homme ; je viens d�en demander au colonel Pellegrin pour les compl�ter � 50 ; faites en sorte que l�approvisionnement outre celles que porte le soldat, soit au moins d�un caisson de cartouches par bataillon ... Je reviens encore � la charge pour l�ambulance, les mat�riels et le personnel des administrations. S. A. I. doit peu compter au moins dans cette division sur le service du caisson d�ambulance attach� � chaque corps, ces caissons ne sont pas faits et ne le seront pas d�ici � 12 jours. Les r�giments n�ont pas encore de chevaux et n�en trouvent pas et si le mat�riel des �quipages des vivres n�est pas en mesure au moins de marcher, on doit craindre des d�sordres et des vexations m�me dans le royaume d�Italie jusqu�� notre sortie. Attachera-t-on un bureau de poste � la division ? Nous donnera-t-on des fourgons et des chevaux pour les trainer ? R�pondez, je vous prie � ces questions d�une mani�re positive. Vous m�aviez promis aussi un second adjoint � l��tat-major, vous tardez bien � me l�envoyer
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 21 page 56).

Le 25 mars 1809, le G�n�ral Grenier adresse une Circulaire au Colonel du 102e de ligne � Vicence : "S. A. I. voulant donner de l�avancement dans les troupes italiennes � des sous-officiers m�ritants des corps fran�ais, me charge, monsieur le colonel devra donner les noms de 4 sergents majors ou sergents propres � l�emploi de sous-lieutenant ; je vous prie de donner toute votre attention au choix que vous ferez et de ne d�signer que des sous-officiers de bonne volont�" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 22 page 58).

Le 26 mars 1809, le G�n�ral de Division Charpentier, chef de l��tat-major g�n�ral, �crit depuis Milan, au G�n�ral de Division Grenier � Sacile : "Voici, mon cher g�n�ral, la composition et l�emplacement de l�arm�e au 1er avril prochain :
3e division : G�n�ral de division Grenier � Sacile, g�n�raux de brigade Teste, Abb�, colonel Gifflengua ; capitaine du g�nie Tournade.
1er d�infanterie de ligne, 52e idem, 102e idem, 4e bataillon du 1er l�ger, 2e compagnie du 1er bataillon de sapeurs, 13e compagnie du 2e r�giment d�artillerie � pied, 3e compagnie du 4e r�giment d�artillerie � cheval, � Sacile et environs ...
" (Papiers du g�n�ral Paul Grenier. V Papiers relatifs � l'arm�e d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 34. Page 78).

Plaque de giberne de Chasseurs 102e R�giment d'Infanterie de Ligne
Fig. 21 Portrait d'un Chirurgien du 102e de Ligne (Catalogue B. Malvaux de 2009)

Le 27 mars 1809, l'Empereur �crit, depuis Paris, au G�n�ral Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le g�n�ral Clarke ... Il y a en cong� onze officiers des 35e, 53e et 66e ; il y en a onze des 9e de ligne, 84e et 92e ; deux du 1er l�ger et des 52e et 102e ; et sept des 8e et 18e l�gers et des 5e, 11e et 23e de ligne et des 60e, 79e et 81e. Donnez ordre que tous ces officiers en cong� rejoignent leur corps sans d�lai. Cela peut se mettre � l'ordre de la gendarmerie sans en faire un article de journaux" (Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.9, lettre 20563).

Le 27 mars 1809, le G�n�ral de Division Grenier, depuis Vicence, ordonne : "Monsieur Debellocy, sous-lieutenant au 102e, partira de Vicence et se rendra � Thiene, s�assurera dans cet endroit des diff�rents chemins qui conduisent de ce point sur Roveredo et Trente, suivra celui de Schio d�o� il remontera le val Malongo, passera � col pour arriver � Pieve ou Piazza et de l� sur Roveredo ; si de Schio il se trouvait un autre d�bouch� qui conduise sur Trente qui offrit plus de facilit�s il alors prendre cette direction. Son objet est de savoir si les routes qui conduisent de Schio � Trente ou � Roveredo sont praticables dans toutes les saisons et particuli�rement dans ce moment pour l�infanterie et m�me s�il serait possible de faire passer des troupes � cheval. Cet officier aura attention de remarquer tous les passages, de faire des notes de ses observations et de d�terminer les journ�es de marche et les lieux de station pour les troupes qui pourraient �tre dirig�es sur ces points. Arriv� � Roveredo ou � Trente, monsieur Debellocy reviendra par Bassano en descendant la valle de la Brenta ; il se rendra de suite � mon quartier g�n�ral � Sacile et me donnera un rapport par �crit sur le sujet de sa mission" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 22 page 58).

Le 31 mars 1809, le G�n�ral de Division Grenier �crit, depuis Sacile, G�n�ral Charpentier : "Votre lettre du 22 mars, mon cher g�n�ral, par laquelle vous m�invitez au nom de Son Altesse Imp�riale, � envoyer reconnaitre les chemins qui conduisent de Thiene et Schio sur Roveredo ou Trente ne m�est parvenues que par le courrier du 27 � Vicence � 3 heures apr�s-midi ; une demie heure apr�s, j�ai fait partir un officier pour cette mission en lui donnant les renseignements qui pouvaient le diriger ; aussit�t apr�s son retour, je vous enverrai son rapport.
Dites-moi, mon cher g�n�ral, s�il ne convient pas de rembourser � l�officier qui a �t� charg� de cette mission, la d�pense qu�il aura �t� dans le cas de faire en route, il me semble que l�on ne peut pas exiger qu�un officier fasse de pareilles courses � ses d�pens
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 22 page 58).

Le 2 avril 1809, Murat �crit au Commissaire g�n�ral d�Arcambal : "Monsieur le commissaire g�n�ral, je vous prie de me faire conna�tre ce que co�taient par mois les 25e, 102e, 62e et 23e l�g�re, 3e r�giment italien, 28e r�giment de dragons, 9e et 25e r�giments de chasseurs, le d�tachement de chasseurs napolitains, deux bataillons d'infanterie l�g�re napolitaine, une compagnie de cent canonniers fran�ais, un bataillon de la Tour d'Auvergne, en un mot tous les officiers g�n�raux sans troupes, et toutes les troupes sorties du Royaume depuis le mois d'Octobre. Vous comprendrez dans cet �tat g�n�ralement toute esp�ce de d�pense relative � ces corps" (Le Brethon Paul : � Lettres et documents pour servir � l'histoire de Joachim Murat, 1761-1815 �, Plon, 1908-1914, t. 7, p. 130, lettre 3945).

Dans une note dat�e du 5 avril 1809, le G�n�ral Grenier �crit : "... Ensuite des ordres de S. A. I. transmis par le chef de l��tat-major g�n�ral en date du 22 mars, la division a commenc� les 27 et 28 dudit mois les mouvements suivants, savoir :
... Le 102e partie de Vicence le 28 est arriv� � Conegliano le 30 mars ...
" (Papiers du g�n�ral Paul Grenier. V Papiers relatifs � l'arm�e d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 37. Page 84).

Le 1er avril 1809 � Sacile, le G�n�ral de Division Grenier met � l'Ordre du jour de la Division : "Les troupes de la division sont pr�venues que monsieur le g�n�ral Abb� y est employ� dans son grade. Il prendra � dater de ce jour le commandement de la 2e brigade qui se compose provisoirement des 1er et 102e r�giments de ligne et de la 13e compagnie du 2e bataillon d�artillerie � pied. La division �tant encore incompl�te et sa r�serve n��tant pas form�e, la composition des brigades subira sous peu de temps d�autres changements" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 120 page 255).

Le 1er avril 1809, le G�n�ral de Division Grenier �crit au G�n�ral Charpentier : "Le g�n�ral Teste ayant besoin d�un 2e aide de camp a fait choix de M. Bourgeois, lieutenant au 102e r�giment, et vient d�en faire la demande � S. E. le ministre de la Guerre. Je vous prie, mon cher g�n�ral, de demander � S. A. I. l�autorisation d�employer provisoirement cet officier pr�s du g�n�ral Teste, en attendant la r�ponse du ministre" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 24 page 61).

Le m�me 1er avril 1809, le G�n�ral de Division Grenier �crit encore, depuis Sacile, au G�n�ral Charpentier : "L�officier que j�ai envoy� en conformit� de votre lettre du 22 mars, reconnaitre les chemins de Thiene et Schio jusqu�� Trente, vient de rentrer, mon cher g�n�ral, et a rempli sa mission avec autant de diligence que de z�le puisqu�il est parti � Vicence le 27 � 4 heures du soir et arrive ici � l�instant (9 heures du matin) ; il r�sulte de ses observations que dans ce moment la route de Schio n�est pas praticable sur Roveredo mais bien sur Trente o� il a �t� ; ce chemin passe de Schio � San Pietro Valastego, Pediscala et Casotto d�o� il y a encore 18 milles jusqu�� Thiene passant par Lavaron. Le chemin est tr�s mauvais mais cependant praticable � pr�sent et en toute saison pour l�infanterie ; la cavalerie l�g�re �prouverait plus de difficult�s, elle peut n�anmoins passer en mettant souvent pied � terre et conduisant les chevaux en main.
On a remarqu� que l�on pouvait aller de Vicence � Trente par Thiene et Schio en 3 jours sans trop faitguer la troupe savoir : de Vicence � Schio, 15 milles ; de Schio � Pediscala et Casotto, 16 milles ; de Casotto � Trente, 18 milles.
On pourrait obtenir de soldats bon marcheurs d�aller � Trente de Vicence en deux jours, mas alors, il ne faut pas passer par Schio ; les troupes se dirigeraient de Vicence sur Pediscala directement en passant par Thiene, feraient environ 21 � 22 milles tr�s forts et le lendemain autant pour arriver � Trente.
On observe que pour les gites des troupes, on doit employer les �glises et emporter des vivres depuis Vicence jusqu�� Trente. Tout ce pays parait fort tranquille ; les autrichiens se sont rapproch�s dans le Tyrol des fronti�res de la Bavi�re et s�amusent � dire des sottises
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 24 page 61).

Dans une troisime lettre, elle aussi dat�e de Sacile le 1er avril 1809, le G�n�ral de Division Grenier �critaussi au G�n�ral Charpentier : "Les hommes arriv�s au 1er, 52e et 102e r�giments dans les derniers jours de mars, sont tellement infect�s de la gale, que les chefs de ces corps on d�, � leur arriv�e les faire entrer de suite � l�infirmerie afin de ne pas empoisonner les compagnies ; il en r�sulte que ceux du 1er de ligne sont rest�s � V�rone au nombre de 340, environ 200 du 102e � Vicence, et 150 du 52e � Mantoue ; ces derniers rentreront � leur r�giment le 4 avril, leur d�part de Mantoue m�est annonc� ; ceux du 102e rejoindront le corps le 11 et ceux du 1er de ligne du 12 au 14. Si le traitement de ces hommes n�avais pas �t� commenc�, je ne l�eus pas permis dans ce moment, mais une fois dans les rem�des il faut le laisser finir" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 24 page 62).

Le 4 avril 1809, le G�n�ral de Division Grenier �crit, depuis Sacile, au G�n�ral Charpentier : "J�ai l�honneur de vous adresser ci-joint mon cher g�n�ral, le travail que j�ai fait pour les hommes du 1er de ligne incapables d�entrer en campagne ...
Je m�occupe en ce moment du travail du 52e et de celui du 102e ; aussit�t qu�il sera termin�, je vous l�enverrai
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 25 page 63).

Le m�me 4 avril 1809, le G�n�ral de Division Grenier �crit encore, depuis Sacile, au G�n�ral Charpentier : "Comme je vous l�ai annonc�, mon cher g�n�ral, aucun des corps de ma division n�est en mesure pour les caissons qu�ils ont du se procurer ...
Le caisson du 102e est fait, mais on ne peut trouver de chevaux, m�me en payant au-dessus des prix allou�s ...
Je vais presser autant qu�il d�pendra de moi la confection des caissons et l�achat des chevaux ; il faut convenir que les sommes allou�es sont bien faibles, surtout dans un moment o� tous les corps doivent se pourvoir de cet attirail ; et les chefs des corps craignent que le Ministre directeur ne voudra pas leur passer ce que les caissons et les chevaux couteront en plus que le prix allou� ...
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 25 page 64).

Toujours le 4 avril 1809, le G�n�ral de Division Grenier �crit, depuis Sacile, au G�n�ral Abb� : "Je suis inform�, monsieur le g�n�ral, que les 1er et 102e r�giments de ligne ne sont pas encore pourvus des caissons qu�ils doivent se procurer ensuite des ordres de Son Altesse Imp�riale qui leur ont �t� transmis le 15 du mois dernier, les retards que l�on a apport� dans l�ex�cution de ces ordres peuvent devenir tr�s pr�judiciables au service de ces r�giments. Je vous prie en cons�quence d�ordonner � messieurs les colonels de ces r�giments de se pourvoir d�aujourd�hui au 17 de ce mois du caisson et des chevaux et de tout l�attirail voulu par la lettre minist�rielle ; ce terme est de rigueur, voulant voir moi-m�me ces caissons le 18" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 25 page 64).

Le m�me 4 avril 1809, le G�n�ral de Division Grenier �crit enfin, depuis Sacile, � S. A. I. le Prince Vice-Roi : "J�ai l�honneur de mettre sous les yeux de Votre Altesse Imp�riale la situation des 1er, 52e et 102e de ligne � l��poque du 1er de ce mois ..." (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 26 page 65).

Le 4 avril 1809, Murat �crit au G�n�ral Clarke : "Monsieur le ministre, je vous prie de mettre sous les yeux de l'Empereur la demande que fait madame Grandfils de recevoir � mon service son mari, sous-lieutenant au 102e r�giment d'infanterie de ligne. Ayant le plus grand besoin d'officiers, je vous serai oblig� d'en obtenir l'autorisation de l'Empereur" (Le Brethon Paul : � Lettres et documents pour servir � l'histoire de Joachim Murat, 1761-1815 �, Plon, 1908-1914, t. 7, p. 132, lettre 3948).

Le 5 avril 1809, le G�n�ral de Division Grenier �crit, depuis Sacile, au G�n�ral Charpentier : "Vous avez du voir, mon cher g�n�ral, par les �tats de situations qui vous ont �t� adress�s que le 1er, 52e et 102e qui composent ma division ont encore des hommes �parpill�s dans le royaume de Naples et m�me en Espagne ; que les 52e et 102e comprennent toujours comme absents sans cong�s les hommes rest�s dans le royaume de Naples ou d�sert�s du corps au moment de leur d�part de ce royaume ; ne conviendrait-il pas de faire cesser ces abus et d�ordonner que tous ces hommes soient ray�s des contr�les. Je vous prie d�en faire la demande � Son Altesse Imp�riale" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 26 page 65).

Le 6 avril 1809, le G�n�ral de Division Grenier �crit, depuis Sacile, au Colonel du 102e R�giment : "Je vous prie, monsieur le colonel, de r�unir le 7 � Conegliano tous les hommes de votre r�giment reconnus par les certificats de contre visite hors d��tat d�entrer en campagne ; je les verrai le 8 vers les 10 heures du matin et les classerait, soit pour la v�t�rance, soit pour la retraite ou la r�forme" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 26 page 66).

Le 7 avril 1809, le G�n�ral de Division Grenier �crit, depuis Sacile, au G�n�ral Charpentier : "J�ai l�honneur de vous adresser ci-joint, mon cher g�n�ral, l��tat de 12 sous-officiers m�ritants et susceptibles d��tre promus au grade de sous-lieutenant dans les troupes italiennes.
Vous verrez que conform�ment � votre d�sir, j�ai fait placer au nombre de ceux du 102e le sieur Bertrand Raoul
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 27 page 67).

Le 11 avril 1809, le G�n�ral de Division Grenier �crit, depuis Codroipo, au G�n�ral Abb� : "Mon cher g�n�ral, vous voudrez bien attendre � Valvasone le 102e r�giment et aussit�t son arriv�e, le diriger sur la t�te de pont du Tagliamento o� vous lui ferez prendre les positions les plus avantageuses. Vous placerez �galement les 6 pi�ces d�artillerie de position qui font partie de votre brigade et vous r�unirez � la compagnie d�artillerie celle de sapeur qui dans cette circonstance ne vous sera pas inutile.
L�objet que vous avez � remplir dans cet emplacement est de prot�ger les mouvements des divisions qui seront et agiront en avant de vous et d�assurer un mouvement r�trograde, s�il devient n�cessaire. Vous donnerez des ordres s�v�res pour que la route en avant et en arri�re et sur le pont soit toujours parfaitement libre, que rien n�embarrasse les passages, et que surtout on ne laisse passer le Tagliamento pour aller vers Valvasone � aucun soldat des divisions agissantes � moins qu�il ne soit bless�, et dans ce cas, il trouvera des secours dans la t�te de pont m�me, car je vais ordonner qu�il y soit plac� un fourgon pour les 1ers appareils avec quelques voitures, autant sur la rive droite et enfin l�ambulance � Valvasone.
Je vais �galement donner ordre aux �quipages de la division de se replier sur Pordenone afin de ne pas avoir d�embarras, je vous prie en cons�quence de laisser un officier intelligent pour faire d�bloquer tout ce qui ne devra pas rester � Valvasone ce qui doit y sont : les �quipages des vivres s�ils ont du pain, l�ambulance, les �quipages du quartier g�n�ral et la r�serve d�artillerie ou caissons d�infanterie (cartouches), tous les �quipages des corps seront renvoy�s � Pordenone et devront se parquer en arri�re de cette ville sans obstruer la route ; l� ils attendrons de nouveaux ordres ; le 102e arriv� � la t�te de pont devra y faire la soupe, je donne ordre au commissaire des guerres d�y faire conduire du vin
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 27 page 68).

Le 13 avril 1809, le G�n�ral de Division Charpentier, chef d��tat-major g�n�ral, �crit, depuis Valvasone, au G�n�ral de Division Grenier : "Je vous pr�viens, mon cher g�n�ral, que S. A. I. vient d�ordonner que l�arm�e prendrait position sur de ligne et en arri�re de la Livenza ... La division Grenier � Sacile ... Pour ex�cuter ce mouvement en ce qui vous concerne, mon cher g�n�ral, vous partirez � une heure du matin ..." (Papiers du g�n�ral Paul Grenier. V Papiers relatifs � l'arm�e d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 39. Page 88).

Le m�me 13 avril 1809, le G�n�ral de Division Grenier, depuis Valvasone, �tablit l�ordre de marche suivant : "La division prendra les armes � minuit pr�cis, on n�augmentera ni ne diminuera les deux ; la division faisant une marche en arri�re marchera par sa gauche, savoir un bataillon du 102e, l�artillerie � pied, les sapeurs, le 102e, les 2 bataillons du 52e ; cette brigade command�e par le g�n�ral Abb� partira de son camp � minuit � et se dirigera par les chemins qui sont en arri�re de la brigade sur la route de Pordenone, sans traverser Valvasone ; lorsqu�elle sera arriv�e, elle attendra la brigade du g�n�ral Teste qui la suivra imm�diatement en marchant �galement par la gauche et traversant la ville.
La division ainsi r�unie sera mise en mouvement et dirig�e sur Sacile, il sera fait une halte avant d�arriver � Pordenone afin de traverser la ville sans s�y arr�ter.
La brigade aux ordres du g�n�ral Pag�s partira de ses cantonnements � minuit �, se dirigera par le plus court chemin sur la route qui conduit � Pordenone, y attendra la division et la suivra imm�diatement.
Le g�n�ral de division indiquera � MM. les g�n�raux de brigade Pag�s, Teste et Abb�, avant qu�ils n�arrivent � Sacile, les positions que leurs brigades devront occuper.
Les caissons de cartouches d�infanterie suivront le mouvement de la compagnie d�artillerie � pied, le g�n�ral Abb� est pri� de s�assurer s�ils sont r�unis
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 27 page 69).

Le 14 avril 1809, le G�n�ral de Division Grenier �tablit l�ordre d�emplacement et composition de division pour le jour m�me : "La division se composera aujourd�hui des troupes ci-apr�s et sera partag�e en trois brigades, savoir : ... La compagnie de sapeurs, l�artillerie � pied, 2 bataillons du 18e d�infanterie l�g�re, 102e en entier, g�n�ral Abb�.
La brigade du g�n�ral Teste prendra position en arri�re de San Giovanni del Tempio, appuyant sa gauche � la grande route de Sacile, et prolongeant sa droite dans la direction qui lui sera indiqu�e par un officier d�ordonnance du g�n�ral de division ; cette brigade aura son escadron de dragons Napol�on et 2 bataillons en avant du ch�teau ou maison ruin�e du village de San Giovanni del Tempio avec deux pi�ces d�artillerie l�g�re, ce d�tachement aura � se garder sur Vigonovo, et par sa droite sur Tamai, entre Fontana Fredda et Brugnera, la seconde ligne de la brigade se gardera par sa droite sur Caserra, hameau que le g�n�ral Teste peut faire occuper avec une compagnie de voltigeurs et quelques dragons pour communiquer avec la division Seras qui prendra position � Brugnera ; il placera le restant de son artillerie de mani�re � d�fendre San Giovanni del Tempio.
La brigade du g�n�ral abb� s��tablira �galement en arri�re de San Giovanni del Tempio, appuyant sa droite � la route de Sacile � la m�me hauteur que la premi�re brigade et prolongeant sa gauche dans la direction d�une maison de campagne qui se trouve � mi-c�te entre Polcenigo et Ronche que l�on nomme Longon, on voit � c�t� de cette maison un grand arbuste.
Cette brigade aura deux bataillons en premi�re ligne avec deux pi�ces d�artillerie, elle communiquera avec les troupes qui sont � Talmasson et occupera, si Vigonovo n�est pas trop loin, ce point par une ou deux compagnies de voltigeurs ; cette premi�re ligne se liera parfaitement avec la premi�re ligne de la premi�re brigade.
Le g�n�ral Abb� placera � la gauche de sa seconde ligne les quatre autres pi�ces qui lui restent et fera parquer ses munitions et recharges en arri�re de la chapelle qui se trouve derri�re sa brigade ; en pla�ant son artillerie � cette gauche, on a pour but de d�fendre la route qui vient de Vigonovo � Sacile ; le g�n�ral Abb� s��clairera par sa gauche et communiquera avec la division Broussier dont la t�te et � Polcenigo.
La compagnie de sapeurs, apr�s avoir fait les ouvertures n�cessaires pour les communications des brigades et r�par� le petit pont qui conduit de San Giovanni del Tempio, viendra bivouaquer � la t�te du faubourg de Sacile, pouvant d�un moment � l�autre �tre appel�e � des travaux
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 27 page 69).

La situation de la 3e Division de l�Arm�e d�Italie, sous le G�n�ral de Division Grenier, � Sacile, le 15 avril 1809, et plus sp�cifiquement celle du 102e de Ligne, sign�e par le Colonel Gifflenga, est la suivante : "... 102e r�giment d�infanterie de ligne, colonel Espert, au camp devant Sacile :
Etat major : 13 Officiers, 15 hommes pr�sents ; 4 Officiers et 1 homme, d�tach�s dans l�arrondissement de l�arm�e � Vicence ; 1 Officier d�tach� hors de l�Arm�e � Naples, 2 hommes � l�h�pital. Total 36 hommes et Officiers
1er Bataillon Tronquoy : 16 Officiers, 642 hommes pr�sents, 7 hommes d�tach�s dans l�arrondissement de l�arm�e � Civit�-Vecchia, 1 homme d�tach� hors de l�Arm�e ; 1 Officier et 56 hommes aux h�pitaux ; 21 manquants � l�appel ; 5 hommes d�tach�s sans solde. Total 749 hommes et Officiers (y compris un enfant de troupe).
2e Bataillon Collard : 13 Officiers, 627 hommes pr�sents, 2 Officiers et 14 hommes d�tach�s dans l�arrondissement de l�arm�e � Naples � Tr�vise, 69 hommes aux h�pitaux, 26 hommes manquant � l�appel ; 5 hommes d�tach�s sans solde. Total : 756 hommes et Officiers.
3e Bataillon Louis : 14 Officiers, 601 hommes pr�sents, 2 Officiers et 7 hommes d�tach�s � l�Etat-major, 1 Officier et 54 hommes aux h�pitaux ; 49 hommes manquant � l�appel ; 1 homme d�tach� hors de l�Arm�e ; 2 hommes d�tach�s, absents sans solde. Total : 731 hommes et Officiers (y compris un enfant de troupe).
4e Bataillon Sicre : 17 Officiers, 682 hommes pr�sents, 6 hommes d�tach�s dans l�arrondissement de l�arm�e � Vicence, 47 hommes aux h�pitaux, hommes manquant � l�appel. Total : 752 hommes et Officiers. A la suite : 2 hommes aux h�pitaux ; 1 homme d�tach� sans solde. Total : 3
Observation : Il y a une erreur dans la situation du R�giment ...
" (Papiers du g�n�ral Paul Grenier. V Papiers relatifs � l'arm�e d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 42. Page 93).

Le 15 avril 1809 � 9 heures � du soir, le G�n�ral de Division Grenier �tablit, depuis Sacile, l�ordre de bataille : "La division se mettra en mouvement demain � la pointe du jour pour marcher � l�ennemi, avant le jour, le g�n�ral Teste r�unira sa brigade en avant du d�fil� de San Giovanni del Tempio et la portera en trois colonnes en arri�re du ruisseau de Fontana Fredda ; sa brigade du bataillon du 11e de ligne, d�un bataillon du 1er r�giment de ligne et du 52e d�infanterie avec l�escadron napol�on. Le g�n�ral Teste enverra apr�s avoir organis� sa brigade, le bataillon du 8e d�infanterie l�g�re � Sacile o� il sera employ� � la disposition du colonel d�artillerie Faure.
La brigade aux ordres du g�n�ral Abb� qui se compose de deux bataillons du 18e d�infanterie l�g�re et du 102e r�giment avec les quatre pi�ces de l�artillerie � pied seulement se formera en avant du village de San Giovanni del Tempio aussit�t que celle du g�n�ral Teste lui aura fait de la place, elle formera la deuxi�me ligne et suivra tous les mouvements de la premi�re. Un d�tachement de 40 sapeurs avec 4 officiers marchera avec cette brigade. Les deux pi�ces de 12 de cette brigade seront envoy�es � Sacile pour �tre d�plac�es, elles seront la disposition du colonel d�artillerie Faure.
Les trois autres bataillons du 1er de ligne formeront demain la r�serve de la division ; ils seront employ�s par le g�n�ral de division o� il les croira n�cessaires ; ils resteront provisoirement dans leur emplacement actuel. MM. les g�n�raux de brigade Abb� et Teste donneront tous les ordres n�cessaires pour l�ex�cution de celui-ci. Le g�n�ral de division leur recommande encore que leurs brigades soient form�es et pr�tes � donner � la pointe du jour, attendu que l�ennemi n�est pas loin. Les ordres subs�quents seront donn�s par le g�n�ral de division sur le terrain. Il conviendra que MM. les g�n�raux de brigade se pourvoient de guides qui connaissent bien tous les d�bouch�s qui de Talmasson et Fontana Fredda conduisent � la plaine de Roveredo.
L�ambulance sera plac�e � Sacile, le commissaire des guerres se pourvoira de tous les moyens de transport qui seront n�cessaires.
La r�serve d�artillerie et des voitures utiles partiront � la pointe du jour pour se porter en arri�re de Sacile et fournira de l� les munitions dont on aura besoin ; le restant de la compagnie de sapeurs viendra � Sacile et sera aux ordres de M. le colonel Faure
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 29 page 71).

Le 102e prend part � la bataille de Sacile. Dans son rapport dat� de Neustadt le 3 juin 1809, et adress� au G�n�ral Grenier, le Colonel du 102e, Pierre Espert de Sibra (fr�re de Jean-Baptiste Espert de Latour, rappelons le) raconte : "L�arm�e ennemie, ayant envahi sans d�claration de guerre, une partie des provinces d�Italie, nos troupes, qui se trouvaient encore dispers�es dans leurs cantonnements, se r�unirent � la h�te et se port�rent sur les bords du Tagliamento. Nous s�journ�mes jusqu�au 15 avril, et nous all�mes ensuite prendre position sous les murs de Sacile, o� notre prince, g�n�ral en chef, prit alors des dispositions pour attaquer l�ennemi, qui venait sur nous, enorgueillit de quelques succ�s qu�il avait obtenus le 15 sur le 35e r�giment formant l�arri�re-garde. Le 16, nos dispositions prises, la droite de notre arm�e fit un mouvement, et l�affaire s�engagea jusqu�� la gauche de notre ligne. Nous e�mes d�abord quelques avantages, qu�ils reprirent ensuite, et que nous repr�mes de nouveau. Enfin, sur les quatre heures apr�s midi, nous semblions triompher ; l�ennemi cependant tr�s sup�rieur en force, et particuli�rement en cavalerie, pouvait rafra�chir ses troupes en les faisant remplacer successivement par ses r�giments qui n�avaient pas encore donn�, obtint alors des succ�s assez rapides ; nos divisions, qui pour occuper le terrain n�cessaire pour faire face � l�ennemi, se trouvaient � une trop grande distance les unes des autres, et ne purent apercevoir facilement leurs mouvements respectifs.
Ce fut une des causes principales de notre d�savantage ; nous f�mes tourn�s sur notre gauche par la cavalerie ennemie, qui coupa notre retraite sur le petit village de Porcia en avant duquel nous �tions aux prises avec l�infanterie, notre division y faisait des prodiges de valeur ; soutenus par l�artillerie, nous allions enfoncer quelques bataillons hongrois ; d�j� m�me leurs tirailleurs se retiraient en d�sordre ; tout � coup le mouvement de la cavalerie est aper�u ; il fallait se retirer, ou courir les risques de se voir envelopper totalement. Notre premi�re brigade se trouvait d�j� fort engag�e, le 102e r�giment �tait � la gauche, et dut soutenir tout l�effort de l�infanterie et de la cavalerie ennemies pour prot�ger la retraite des 1er et 52e r�giments, qui se battaient depuis le matin, le 3e bataillon duquel je pris le commandement, � la mort de son braves commandant, se trouva envelopp� par la cavalerie, et fit de grands efforts pour se d�gager, et joindre les deux autres dans la prairie o� ils attendaient en bataille la rentr�e des tirailleurs. La cavalerie ennemie, n�osa pas s�engager dans les chemins qui conduisent du village de Ronco aux plaines de Sacile. Nous op�r�mes notre retraite dans le plus grand ordre, et en colonne serr�e jusque sous les murs de la ville, que l�ennemi occupait, ce qui nous obligea de faire un mouvement sur notre gauche ; afin de gagner le pont �tabli sur la Livenza, et ensuite San-Fiori di Sopra, o� nous pr�mes quelque repos ; apr�s avoir rafra�chi � Conegliano, nous pr�mes une position derri�re la Piave.
Messieurs les officiers du r�giment ont tous fait leur devoir dans cette affaire, comme l�a tr�s bien remarqu� M. le g�n�ral de brigade Abb�.
MM. Collard, chef de bataillon, Deslandes adjudant major capitaine, Roberjot, Delaisses, Hommes ( ?), capitaines, Tarelle, Lagros, Grandfils, Michel�e, lieutenants, se sont particuli�rement distingu�s.
Les sieurs Olivier, Vigneron, sergents, est les nomm�s Gillet Luc, Londet, Langlois, Toquet, voltigeurs et Lambert grenadier, se sont faits remarquer par bravoure dans cette affaire et j�ai l�honneur de demander la croix d�officiers pour MM. Collard et Roberjot, et celle de l�gionnaire pour tous les autres militaires.
Le r�giment a perdu aussi dans l�affaire du 16 et dans celles qui ont eu lieu ensuite 7 officiers, dont le chef de bataillon, 14 ont �t� bless�s et trois faits prisonniers, total 24.
128 sous-officiers et soldats ont �t� bless�s et 45 tu�s, et 221 ont �t� faits prisonniers de guerre sur le champ de bataille et dans la retraite du 17.
Le r�giment a donc perdu dans diff�rentes affaires 632 hommes
" (Papiers du g�n�ral Paul Grenier. V Papiers relatifs � l'arm�e d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 120. Page 249).

De son c�t�, le G�n�ral Grenier �crit, dans son rapport sur la bataille de Sacile (non dat�) : "La division aux ordres du g�n�ral Grenier se composait le 15 avril des 1er, 52e et 102e r�giment d�infanterie de ligne, des 3e et 4e bataillons du 18e d�infanterie l�g�re et du 4e bataillon du 11e, du 4e escadron des Dragons Napol�on, de la 5e compagnie du 4e r�giment d�artillerie � cheval, d�une compagnie d�artillerie � pied (13e du 2e) et d�une compagnie de sapeurs (2e compagnie du 1er bataillon). Les deux compagnies d�artillerie servirent 12 bouches � feu.
Cette division occupait le 15 les points ci-apr�s :
Le 1er r�giment d�infanterie de ligne, d�tach� momentan�ment sous les ordres du g�n�ral Pag�s, �tait � Fontanafredda en avant et en arri�re de ce village, pour soutenir au besoin l�avant-garde qui �tait � Pordenone, et faciliter les communications par se droite entre la division Seras qui �tait � Tamai et par sa gauche avec la division Broussier qui �tait � Vigonovo.
La brigade du g�n�ral Teste, qui � cause de l�absence du 1er r�giment, se trouvait compos�e du 4e bataillon du 11e et des 4 bataillons du 52e avec l�escadron Napol�on et la compagnie d�artillerie l�g�re, �tait plac�e en avant de Sacile, appuyant sa gauche � la grande route et couvrant par sa droite la route qui de Fontanafredda arrivait � Sacile par le pont de vois, ayant en avant de San Giovanni del Tempio le bataillon 11e, l�escadron Napol�on et 2 pi�ces d�artillerie.
La brigade aux ordres du g�n�ral Abb� se composait des 3e et 4e bataillons du 18e d�infanterie l�g�re, du 102e r�giment et de la compagnie d�artillerie � pied, appuyait sa droite � la grande route et prolongeant sa gauche vers les montagnes, se trouvant par cette position m�me en 2e ligne de la division Broussier qui �tait � Vigonovo ; le g�n�ral Abb� avait aussi port� en avant de San Giovanni del Tempio un bataillon du 18e d�infanterie l�g�re � la gauche du bataillon du 11e, la compagnie d�artillerie � pied �tait � la gauche de sa brigade.
Dans cette position, la division re�ut l�ordre le 15 au soir de se r�unir et de se porter sur les hauteurs entre Fontanafredda et Vigonovo, et de se pr�parer � combattre ; le g�n�ral Grenier fut pr�venu que la droite command�e par le g�n�ral S�ras soutenu par la division italienne command�e par le g�n�ral Severoli, devait se porter de Tomai sur Porcia en m�me temps que la division Barbou viendrait s��tablir � Fontanafredda pour servir de de 2e ligne. Il fut encore recommand� au g�n�ral Grenier de ne faire hors de la position indiqu�e ci-dessus aucun mouvement offensif avant que la division S�ras ne se soit empar�e de Porcia et ne se trouv�t pr�te � d�boucher dans la plaine de Roveredo ou de marcher sur Pordenone.
Les troupes de la division se mirent en mouvement de leurs positions respectives � 3 heures du matin, et � 5 heures au lever du soleil, occup�rent celles indiqu�es par S. A. I. Les dispositions d�attaques furent faites mais subordonn�es aux mouvements de la division S�ras, elles ne commenc�rent � avoir d�ex�cution que vers les 11 heures du matin, o� la fusillade commen�a � se faire entendre ; encore durent elles �tre chang�es puisqu�au lieu d�attendre comme l�ordre le portait que cette division d�boucha de Porcia, la division Grenier re�ut l�ordre d�attaquer Porcia par la gauche, cet ordre fut ex�cut� � l�instant la t�te de la colonne compos�e du 1er de ligne se porta en �chelons par bataillons sur Porcia et soutenues par la brigade du g�n�ral Teste chassa 3 fois l�ennemi de ses positions et fit un tr�s grand nombre de prisonniers. L�ennemi multipliant ses efforts pour rester maitre de sa position pr�senta bient�t huit bouches � feu et plusieurs escadrons de cavalerie et la majeure partie de l�infanterie qui jusqu�alors avait combattu la division du g�n�ral S�ras, cette division ayant commenc� un mouvement r�trograde ; il fall�t donc renforcer la 1�re ligne de toute la brigade du g�n�ral Teste, ayant en 3e ligne les 2 bataillons du 18e d�infanterie l�g�re et 2 bataillons du 102e sous les ordres du g�n�ral Abb�. Alors commen�a un combat extr�mement vif et malgr� la sup�riorit� des forces ennemies, malgr� sa cavalerie nombreuse, harcel�e de tous les points la division ne fit pas un pas r�trograde. C�est dans cette circonstance que le g�n�ral Teste fut bless�. Notre infanterie fit des prodiges de valeur puisque non seulement elle re�ut plusieurs charges de cavalerie sans s��branler, mais la chargea elle-m�me � plusieurs reprises avec le plus grand succ�s ; les efforts de l�ennemi se dirigeaient presque enti�rement sur le 1er de ligne, et ce r�giment, malgr� sa bravoure exemplaire, la bonne conduite et les talents qu�a d�ploy� le colonel Saint-Martin, le courage de tous les officiers, sous-officiers et soldats, e�t fini par succomber au grand nombre s�il n�e�t �t� soutenu par le 52e de ligne qui, form� en carr� par le chef de bataillon Grosbon commandant ce r�giment, fit un tel mal � l�ennemi que plus de 80 chevaux furent compt�s sur le champ de bataille ; cette man�uvre donna le temps au 1er de ligne et au bataillon du 11e qui aussi �tait fortement engag� de se reformer pour faire face.
Pendant toute cette action, la seule compagnie d�artillerie l�g�re donne ; son feu e�t un succ�s prodigieux et fit � l�ennemi beaucoup de mal ; le capitaine se conduisit avec sa valeur ordinaire et fut parfaitement second� par le lieutenant Baudin. Cette compagnie usa presque toutes ses munitions et singuli�rement prot�g�e par notre infanterie, elle ne fit aucune perte, �v�nement d�autant plus extraordinaire qu�elle avait � combattre une artillerie au moins double en nombre.
Les efforts de l�ennemi constamment r�p�t�s par des troupes fra�ches avaient �t� jusqu�alors impuissants et quoique la division se trouva pour ainsi dire d�bord�e de toute part et que l�ennemi inqui�tait d�j� la 3e ligne sur ses flancs, elle n�en combattait pas moins avec beaucoup de valeurs, lorsque le g�n�ral de division re�ut l�ordre r�it�r� de faire sa retraite ; d�j� il avait observ� qu�elle deviendrait extr�mement difficile, si ce mouvement �tait trop pr�cipit�e, et il ordonna qu�il se ferait par �chelons, la deuxi�me et troisi�me ligne faisant face et combattant constamment l�ennemi ; le mouvement de l�artillerie suivit celui de l�infanterie soutenu par le quatri�me escadron des dragons napol�on qui pendant tout le combat avait montr� autant d'audace que de valeur et charg� l�ennemi � plusieurs reprises.
La retraite s�ex�cuta ainsi jusqu�� Fontanafredda dans le meilleur ordre et se fut probablement continu� de m�me, si notre cavalerie ramen�e par celle de l�ennemi ne se fut jet�e sur Fontanafredda et obstru�e tous les passages ; jusque-l�, la division n�avait �prouv� de perte que celle occasionn�e par le feu de l�ennemi ; elle avait � regretter pr�s de 300 morts et environ 800 bless�s ; le colonel Saint-Martin, quatre officiers et environ quatre-vingt sous-officiers et soldats des diff�rents corps �taient seuls au pouvoir de l�ennemi. Cette faute ( ?) fit commettre mais ce mouvement de cavalerie pr�cipit�e sur Fontanafredda coupa toutes les colonnes, et y mit le d�sordre, la brigade Abb� s�par�e du restant de la division, m�me quelques d�tachements de la 1�re ligne furent oblig�s de gagner la droite de Fontanafredda, partie vint sur Sacile par le pont de bois, l�autre se dirigea sur Brugnera en suivant la division Barbou et celle de S�ras. La 1�re brigade dirig�e par le colonel Gifflengua depuis le moment o� le g�n�ral Teste avait �t� bless� vint reprendre position en avant de Sacile et San Giovanni del Tempio ; le g�n�ral de division esp�rait se maintenir la nuit dans cette position, lorsque l�ennemi qui poursuivait une partie de la division Broussier par Vigonovo d�boucha en m�me temps qu�elle sur Sacile. Ces troupes ne pouvant plus faire face entra�n�rent la 1�re brigade de la division ; la confusion se mit dans les rangs, une terreur panique s�empara des esprits et d�s ce moment il ne fut pas plus possible d�arr�ter ce mouvement d�sordonn� qu�il serait possible d�arr�ter un torrent dans son cours. Les troupes travers�rent Sacile p�le-m�le, et arriv�rent dans cette confusion jusqu�� San Cassano, elle se repos�rent quelques heures en arri�re de ce village et d�bouch�rent le lendemain vers les 8 heures du matin sur la Piave ; l� les divisions furent reform�es, et celle du g�n�ral Grenier eut l�ordre de se porter sur la ville en arri�re de Tr�vise. C�est dans ce mouvement r�trograde dans Sacile et sur Brugnera qu�environ 600 hommes de la division sont tomb�s au pouvoir de l�ennemi, seul fruit de sa victoire puisque de son aveu il a perdu devant la division plus de 3000 hommes.
Cette bataille quoique perdue a donn� � l�ennemi une nouvelle preuve de la valeur des soldats fran�ais, les actions d��clat se sont multipli�es et m�ritent d��tre cit�es. Le g�n�ral de division a � se louer particuli�rement de Mrs les g�n�raux de brigade Reste et Abb�, du colonel chef d��tat-major Gifflengua, qui par leurs bonnes dispositions, leur calme et leur talent ont souvent d�jou� les man�uvres de l�ennemi ; du capitaine du g�nie Tournadre, de MM. Delcambre et Descrujirch ses aides de camp. Le g�n�ral de division croit aussi devoir rendre justice au z�le et � l�activit� de M. le commissaire des guerres Astruc qui pendant toute la journ�e a donn� ses soins aux bless�s. Les officiers de sant� de la division n�ont rien laiss� � d�sirer, tous les bless�s ont �t� pens�s et sont rest�s avec ceux tomb�s au pouvoir de l�ennemi faute de transports
" (Papiers du g�n�ral Paul Grenier. V Papiers relatifs � l'arm�e d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 141. Page 294).

Le 21 avril 1809, le G�n�ral de Division Charpentier, chef de l��tat-major g�n�ral �crit, depuis le Quartier g�n�ral � Vicence, au G�n�ral de Division Grenier � Vicence : "Au lieu de vous rendre � San Bonifacio et Villanova, ainsi que vous en avez re�u l�ordre, mon cher g�n�ral, vous �tablirez votre division � Caldiero et cantonnements voisins ..." (Papiers du g�n�ral Paul Grenier. V Papiers relatifs � l'arm�e d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 54. Page 117).

Le 22 avril 1809, au Quartier g�n�ral � Vicence est �tabli l'ordre de l�Arm�e : "A compter de ce jour, l�arm�e d�Italie divis�e en trois corps d�arm�e organis�s de la mani�re suivante par S. A. I. le prince Eug�ne, g�n�ral en chef ...
Centre :
Le corps du centre aux ordres du g�n�ral Grenier, se compose des :
... 2e division Seras : 52e r�giment de ligne, 102e idem ...
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 125 page 265)

Le 22 avril 1809, le G�n�ral de Division Grenier, ordonne, depuis Caldiero : "La division se mettra en mouvement demain � 6h00 du matin et sera dirig�e sur V�rone, marchant par sa gauche dans l�ordre suivant: 52e
L�artillerie � pied
1er de ligne trois bataillons
Artillerie l�g�re quatre pi�ces
Sapeurs
Un bataillon du 1er de ligne
102e
11e
Artillerie l�g�re deux pi�ces
Dragons
8e l�ger.
La division sera form�e sur la grande route et marchera apr�s dans le plus grand ordre ; l�artillerie et les sapeurs se tiendront pr�ts � Saint-Martin et prendront le rang qui leur est indiqu�, lorsque la division passera.
Le g�n�ral de division a remarqu� aujourd�hui dans plusieurs corps qu�il n�avait pas �t� port� un �gal soin des armes, plusieurs sont couvertes de rouille et n�ont m�me pas �t� essuy�e, les ba�onnettes sont enduites de sang et de graisse parce qu�au lieu de servir � combattre l�ennemi, on s�en sert pour porter la viande, les baguettes de fusils re�oivent la m�me destination ou servent � porter le pain ; ainsi se d�gradent les armes et ceux qui les portent pour cet usage.
Le soldat n�a rien fait pour sa propret� et il s�en trouve qui ne se sont pas lav�s depuis 8 jours. Il est temps de r�tablir l�ordre dans toutes les parties et il en rend les chefs personnellement responsables
" (Papiers du g�n�ral Paul Grenier. V Papiers relatifs � l'arm�e d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 55. Page 119; Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 35 page 83).

Le 23 avril 1809, le G�n�ral de Division Grenier �crit, depuis V�rone, � S. A. I. : "Je viens de recevoir l�ordre de l�arm�e N� en date de ce jour, il est particuli�rement relatif au commissaire de la guerre employ� dans la division que j�ai l�honneur de commander, et j�ai vu avec peine que ce fonctionnaire y �tait mal trait� sans l�avoir m�rit�. Si j�avais �t� interpel� avant la r�daction de cet ordre du jour, il m�eut �t� facile de prouver que le commissaire des guerres n�a fait que son devoir en demandant � la municipalit� de Vicence douze mille rations de pain pour les troupes sous mes ordres puisque cette demande n�a �t� faite que sous mes observations sur le nombre de troupes � nourrir � Vicence et qui alors faisaient partie de mon commandement. V. A. I. me permettra seulement de les nombrer et alors seulement je la prie de payer des torts du commissaire des guerres.
3e division ...
4 bataillons du 102e de ligne ...
La division faisait alors partie de mon commandement, son commissaire des guerres �tait absent, j�ai cr� devoir charger mon commissaire des guerres de s�en occuper.
Je crois par cette explication disculper mon commissaire des guerres des torts que l�on lui reproche, et si quelqu�un en a, c�est � moi sans contredit. J�ajouterai � pr�sent que dans le cas o� il aurait command� 12000 rations pour le service de ma division seulement, il eut �t� bien loin d��tre r�pr�hensible puisque la municipalit� distribuait sur des bons vis�s de lui peut prouver les consommations et que s�il a �t� demand� des rations en plus, bien loin de laisser le service en souffrance, les rations qui restaient se trouvaient d�j� en avance pour les autres divisions, ce qui est bien diff�rent et le serait davantage encore si les 12000 rations demand�es avaient �t� vers�es dans les mains des pr�pos�s de ma division et qu�ils en eussent faits eux-m�mes la distribution
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 36 page 85).

Le 26 avril 1809, le G�n�ral de Division Grenier ordonne, depuis Caldiero : "... Lors de l�arriv�e du 6e r�giment de hussards, le colonel chef de l��tat-major lui indiquera l�emplacement qu�il devra occuper. La cavalerie du g�n�ral Abb� pourra �tre provisoirement port�e en avant du 102e � hauteur du 8e d�infanterie l�g�re ; ce g�n�ral est pr�venu que la division de cavalerie l�g�re sera plac�e � sa droite et en arri�re pour �tre port�e o� besoins sera �" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 38 page 89).

Le 28 avril, toutes les forces dont le Prince Vice-Roi a le commandement en chef se trouvent concentr�es sur l'Adige; le G�n�ral Macdonald est arriv� la veille. Eug�ne met alors � ex�cution le projet d'organisation en trois Corps et une r�serve, projet adopt� d�j� en principe depuis le 23 avril et que nous donnons ci-dessous :
2� - Centre, g�n�ral Grenier commandant. Division Abb�e, les Bataillons des 1er, 52e, 102e de Ligne et 8e L�ger ; Division S�ras, 10 Bataillons des 35e, 53e, 106e, 79e de Ligne, 4 Escadrons du 6e de Hussards (M�moires du Prince Eug�ne, t.5, page 45).

Cette arm�e, reconstitu�e et pr�te ou � tenir t�te � l'ennemi sur l'Adige ou � reprendre l'offensive, occupe le 28 avril les positions suivantes :
Centre : le 6e de Hussards et la Division S�ras, � Caldiero, ayant un R�giment sous le g�n�ral Bonfanti � Illasi ; la Division Abb�e, un R�giment en avant de Caldiero, un autre en arri�re et un troisi�me � Saint-Martin (M�moires du Prince Eug�ne, t.5, page 45).

Bataille de Caldiero / Soave (27 au 30 avril 1809).

"Ordre de mouvement pour le 29 avril.
Le corps du centre fera � midi pr�cise le mouvement ci-apr�s. La division Seras portera une brigade en avant de sa position pour attaquer Soave et se dirigera par le chemin qui conduit � ce village au bas et � la droit du mont Bisson, pour d�boucher sur les routes qui viennent de Soave aboutir � la grande route, il aura � cette brigade un escadron du 6e de hussards et un du 6e de chasseurs, 2e pi�ces d�artillerie l�g�re �
Le g�n�ral Abb� attaquera � Soave de front par la gauche et d�bouchera par les chemins qui conduisent de San Vittore � ce village ; le g�n�ral Abb� laissera deux bataillons du 102e � la position de San Vittore pour observer l�ennemi dans la vall�e de Cassano et l�emp�cher de se porter sur Soave ...
Le g�n�ral Abb� est pr�venu que la division italienne attaquera � la m�me heure l�ennemi � San Cassano et qu�alors il cherche � se retirer sur Soave, il faut donc que les 2 bataillons du 102e qui seront plac�s sur les hauteurs de San Vittore leur coupent toute retraite et fassent des prisonniers
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 39 page 91).

Le 10 mai 1809, on informe l'Empereur que "Le lieutenant Grandfils, du 102e r�giment d'infanterie, demande l'autorisation de passer au service de S. M. le roi de Naples" ; "Accord�", r�pond l'Empereur (Picard E. et Tuetey L. : � Correspondance in�dite de Napol�on 1er conserv�e aux Archives de la Guerre �, Paris, 1913, t. 3, lettre 3158 - Sans date ; extraite du � Travail du ministre directeur de l'administration de la guerre avec S. M. l'Empereur et Roi, dat� du 10 mai 1809 �).

Le 102e combat ensuite � Malborghetto o� il contribue � prendre l'une des principale tour du fort et seconde le 62e de Ligne dans cette action (M�moires du Prince Eug�ne, t.5, page 107).

Le 17 mai 1809, Eug�ne �crit, depuis Malborghetto, � Napol�on : "� le g�n�ral Grenier, commandant des deux divisions, qui a tout dirig� sous mes ordres, a montr� un sang-froid et un z�le qui ont d� contribuer beaucoup au succ�s de cette entreprise. Voyant dans un endroit un moment d'ind�cision, il s'y lan�a avec deux compagnies de grenadiers, et tout fut entra�n�. Les compagnies de grenadiers et de voltigeurs du 62e, du 52e, du 102e et du 1er de ligne se sont particuli�rement distingu�s. Parmi les officiers qui ont montr� le plus d'intr�pidit�, je dois citer le chef de bataillon Colas, du 102e, le lieutenant Bourgeois, du 102e, le capitaine des grenadiers du 102e, et plusieurs autres dont je ferai conna�tre successivement les noms �" (M�moires du Prince Eug�ne, t.5, page 207).

Dans son rapport dat� de Tarvis le 18 mai 1809, le G�n�ral Durutte �crit, au sujet de la journ�e du 17 mai, au G�n�ral Grenier, commandant le centre de l�Arm�e d�Italie : "... G�n�ralement toutes les troupes se sont conduites avec une bravoure et une �nergie peu commune. La difficult� de cette attaque ne peut �tre bien con�ue que par ceux qui comme vous M. le G�n�ral y ont �t� pr�sents. Vous l�avez soutenue � la t�te du 52e r�giment. Ce corps s�est aussi fort bien conduit ; j�ai vu beaucoup de soldats arriver aux retranchements ennemis aussi vite que ceux du 62e et 102e r�giment ..." (Papiers du g�n�ral Paul Grenier. V Papiers relatifs � l'arm�e d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 86. Page 181).

De son c�t�, toujours au sujet de la journ�e du le G�n�ral de Division Pacthod, commandant la 2e Division du Corps du centre, �crit, de son quartier g�n�ral � Arnoldstein le 18 mai 1809, au G�n�ral Grenier : "... Je demande ... la d�coration pour Mrs ... Roustand lieutenant au 102e ... officiers qui se sont distingu�s dans cette journ�e ..." (Papiers du g�n�ral Paul Grenier. V Papiers relatifs � l'arm�e d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 88. Page 185).

Le 20 mai 1809, depuis le Quartier g�n�ral � Villach, le G�n�ral de Division Charpentier, chef de l��tat-major g�n�ral, exp�die un "Ordre des mouvements pour demain 21 mai.
� le g�n�ral Grouchy prendra demain le commandement de la division d�infanterie Pacthod, qui laissera jusqu�� nouvel ordre, le 102e r�giment � Klagenfurt ...
" (Papiers du g�n�ral Paul Grenier. V Papiers relatifs � l'arm�e d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 93. Page 195; Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 53 page 120).

"Ordre de mouvement pour le 22 mai 1809.
� La division Durutte partira demain � 10 heures pr�cises de Klagenfurt, prendra la route de St-Viet et ira prendre position sur le Gark � 2 lieues en avant de St-Viet. Le g�n�ral Durutte comprendra dans sa division le 102e r�giment. Avant le d�part, le g�n�ral Durutte s�assurera que ses troupes soeint pourvues de vivres pour jusqu�au 23 inclus ...
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 54 page 122).

Le 25 mai 1809, le 102e R�giment est plac� en r�serve avec le G�n�ral Dessaix (M�moires du Prince Eug�ne, t.5, page 128). Il se distingue � Saint-Michel.

Le 25 mai, Eug�ne �crit, depuis Villach, � Napol�on : "... le lieutenant Bourgeois, du 102e, qui, avec 4 chasseurs � cheval et 7 � 8 hommes � pied, a fait mettre bas les armes � 600 hommes ..." (M�moires du Prince Eug�ne, t.5, page 228).

"Kaisberg le 25 mai 1809. Mouvement pour le 26 mai.
� Le g�n�ral Durutte est pr�venu que le 102e r�giment ne pourra partir des positions qu�il occuper que longtemps apr�s la division, que le colonel de ce r�giment re�oit l�ordre direct de suivre la division, et qu�il s��tablira demain � Leoben o� il restera jusqu�� ce qu�il soit relev� par la division Baraguey d�Hilliers ou par la garde royale ; il est pr�venu cependant qu�il pourra rejoindre la division le soir m�me ...
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 58 page 129).

L'Ordre de l�Arm�e r�dig� au Quartier g�n�ral � Leoben le 26 mai 1809, indique, concernant la journ�e du 25 mai 1809 : "S. A. I. a fait connaitre � l�empereur les officiers et soldats qui se sont particuli�rement distingu�s dans cette journ�e ; elle cite notamment les g�n�raux Seras, Roussel, Valentin, les colonels Trieve et Lacroix, l�adjudant commandant Forestier, le capitaine Aim� adjudant major du 9e de chasseurs, le lieutenant Bourgeois du 102e, le lieutenant Frant du 62e et le mar�chal des logis Rigonaille du 6e de chasseurs �" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 135 page 285).

Le 28 mai 1809 � dix-heures du matin, l'Empereur �crit, depuis Ebersdorf, � Eug�ne Napol�on, vice-roi d'Italie, � Bruck : "Mon Fils, je vous renvoie votre aide de camp. Je d�sirerais avoir l'�tat de situation de votre corps d'arm�e.
Je suppose que la division Durutte est compos�e de deux bataillons du 22e, de quatre bataillons du 23e, et de quatre bataillons du 62e. Je suppose que ces dix bataillons forment au moins 6,000 hommes pr�sents sous les armes. Je suppose que la division Seras est compos�e d'un bataillon du 35e, de trois bataillons du 53e, de quatre bataillons du 106e et de deux bataillons du 79e; je la suppose �galement de 6,000 hommes. Je ne sais ce que c'est que la 3e division; je suppose que c'est une division italienne qui est avec le 112e, et qu'elle est �galement de 6,000 hommes. Je suppose que la division Pacthod vous a rejoint avec la division Grouchy. La division Pacthod doit �tre compos�e de deux bataillons du 8e l�ger, de quatre bataillons du 52e, de quatre bataillons du 102e et de quatre bataillons du 1er de ligne, que je suppose former 6,000 hommes. Sans comprendre le corps d�tach� du g�n�ral Macdonald, vous devriez avoir aujourd'hui � Bruck 24,000 hommes d'infanterie, 4,000 hommes de cavalerie et 2,000 hommes de la garde; ce qui ferait 80,000 hommes et soixante pi�ces de canon. Le g�n�ral Macdonald, que je suppose sur le point d'arriver � Graz, vous renforcera de 15,000 hommes. Ainsi votre arriv�e me renforce de 45,000 hommes, non compris le corps du g�n�ral Marmont
" (M�moires du Prince Eug�ne, t.5, page 240 ; Correspondance de Napol�on, t.19, lettre 15266 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.9, lettre 21083).

Le 2 juin 1809, le G�n�ral de Division Charpentier, chef de l��tat-major g�n�ral, �crit, depuis le quartier g�n�ral � Neustadt, au G�n�ral de Division Grenier, commandant le centre de l�arm�e : "Je vous adresse ci-joint mon cher g�n�ral 25 lettres d�avis de membres de la l�gion d�honneur pour les nomm�s ci-dessous ...
Roustand lieutenant au 102e r�giment de ligne membre de la l�gion ...
" (Papiers du g�n�ral Paul Grenier. V Papiers relatifs � l'arm�e d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 117. Page 243).

Le 10 juin 1809, l'Empereur, qui vient de d�cider d'une importante lev�e de Conscrits, sur la classe 1810, mais aussi sur les classes 1806 � 1809, afin de compenser les pertes du d�but de la campagne, et renforcer l'Arm�e, �crit depuis Sch�nbrunn au G�n�ral Clarke pour lui donner le d�tail de cette op�ration particuli�rement complexe; lettre accompagn�e de 3 Etats diff�rents tr�s d�taill�s. Par ailleurs, une annexe intitul�e "R�partition des 40 000 conscrits de l'appel suppl�mentaire de 1810" donne la composition de la 15e Demi-brigade provisoire : 52e de ligne; 101e id. qui re�oit 120 hommes; 102e id. qui en re�oit 70; 22e l�ger; 3e id.; 29e de ligne qui re�oit 90 hommes; 14e l�ger qui en re�oit 150; 6e de ligne; 10e id.; 20e id.; au total donc, 430 hommes. Il est par ailleurs pr�cis� que l'on doit porter "les 20 compagnies � 2800 hommes" (Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.9, lettre 21182).

Le 102e prend part ensuite � la bataille de Raab. Le G�n�ral Durutte appelle pour le soutenir le 102e, laiss� en r�serve au bas de la position. Ce R�giment, ayant d�j� pass� le ruisseau, est bient�t en mesure de le seconder. L'artillerie de cette Division attend avec calme les masses que l'ennemi dirige contre elle, et fait une d�charge � mitraille si � propos, qu'elles paraissent chanceler un instant ; mais elles reprennnent leur audace et se jettent avec imp�tuosit� sur la Division Durutte, qu'elles parviennent � culbuter. Cette Division abandonne la droite de Szabadhegy au m�me moment o� le G�n�ral S�v�roli se voit aussi repouss�. Le Colonel du 102e, Expert, a �t� bless� (M�moires du Prince Eug�ne, t.5, page 274).

Le 15 juin 1809, Eug�ne, depuis le camp sous Raab, �crit au Ministre : "� Nous avons eu plus de 2,000 hommes hors de combat, parmi lesquels nous avons � regretter ... le colonel Espert, du 102e, qui a �t� gri�vement bless� �" (M�moires du Prince Eug�ne, t.5, page 380).

Dans son rapport dat� de Sabatheds (sic) le 15 juin 1809, et adress� au G�n�ral de Division Grenier, commandant le centre de l�arm�e d�Italie, le G�n�ral de Division Durutte raconte au sujet de la bataille du 14 juin : "Je vous parlerai peu des dispositions qui ont �t� faites hier au commencement de la bataille de Raab ; je vous rappellerai seulement que ma division marchait sur deux colonnes et sur deux lignes vers l�ennemi qui occupait une position � gauche de Kesmagar ainsi que ce village et celui de Sabathiye.
Aussit�t que nous f�mes arriv�s � port�e de fusil de l�ennemi, j�ordonnai conform�ment � vos ordres aux g�n�raux Valentin et Dessaix, d�attaquer l�ennemi avec la premi�re ligne et de conserver l�autre en en r�serve. La premi�re ligne du g�n�ral Valentin �tait le 23e r�giment d�infanterie l�g�re, celle du g�n�ral Dessaix �tait compos�e de deux bataillons du 60e r�giment et le premier bataillon du 62e ; quatre pi�ces d�artillerie faisant faisaient feu devant elles. Ces deux attaques furent dirig�es avec vigueur, mais l�ennemi envoyant sans cesse des bataillons frais on eut beaucoup � souffrir ; cependant il fut repouss� jusqu�� Sabathegs, ce village d�fendu par un ruisseau et des bocages fut pris et repris trois fois. La seconde ligne du g�n�ral Dessaix compos�e seulement du 2e et 3e bataillon du 62e r�giment et de la compagnie de grenadiers et des voltigeurs du 4e marche au secours de la premi�re ligne. Malgr� ce renfort l�ennemi repoussait nos troupes lorsque je marchai avec le 2e et 3e bataillon du 102e r�giment sur ce village ; nous le repr�mes une quatri�me fois et l�ennemi fut en d�route. J�ose vous assurer que si dans ce moment j�avais eu un r�giment de cavalerie � mes ordres la division aurait indubitablement pris 3 � 4000 prisonniers ; ce d�faut de cavalerie ne nous a pas permis de tirer tous les avantages que nous aurions d� avoir de cette victoire.
Le village de Kesmagar a tenu pendant toute la journ�e ; les ennemis �taient fortifi�s dans l�abbaye qui s�y trouve ; je l�ai fait attaquer par un bataillon du 23e r�giment que j�avais ralli� � la fin du combat ; on n�a pu s�en rendre enti�rement maitre que quand j�ai envoy� la 7e compagnie du 3e bataillon de sapeurs qui abattit une muraille, et entrant dans cette abbaye for�a l�ennemi � se rendre. On a fait dans ce village beaucoup de prisonniers, mais comme la division S�ras y avait aussi beaucoup de monde, je ne m�occupais pas de ce point, et j�en retirai m�me de suite les troupes pour les porter sur Sabathegs o� le combat paraissait encore douteux ; je sais cependant que mes troupes y ont pris 4 � 500 prisonniers, et dans la m�l�e M. le sous-lieutenant Bertrand du 62e r�giment a pris un drapeau. Le caporal D�ram� du 102e r�giment dit avoir tu� celui qui portait ce drapeau ; il para�t qu�il se trompe puisque M. Bertrand a encore le sabre d�un officier qui cherchait � d�fendre ce drapeau et qu�il a bless� et d�sarm�. Je crois que le drapeau dont parle le brave caporal D�ram� est un drapeau qui a �t� pris et repris dans la m�l�e de Sabathegs.
Le Fourier Mougin du 4e bataillon du 62e r�giment a pris aussi une pi�ce de trois. Je ne puis dire la quantit� de prisonniers qu�on a pu faire, on �tait trop occup� pour y faire grande attention ; on les dirigeait sur les derri�res sans y faire grande attention.
Je n�ai g�n�ralement qu�� me louer de tous les officiers de ma division, on peut dire qu�ils se sont prodigu�s pour soutenir le courage des troupes. Les pertes que j�ai faites le prouveront plus que tout ce que je pourrais dire.
Le g�n�ral Valentin a �t� touch� d�une balle morte et son cheval a �t� tu�. Ce g�n�ral se loue beaucoup de son aide de camp M. Francoul ; j�avais demand� pour lui la d�coration apr�s l�affaire de Saint-Michel, et j�ai l�honneur de vous prier de faire de nouveau la m�me demande. Dans le cours de cette journ�e, le g�n�ral Valentin a montr� beaucoup de bravoure et de sang-froid.
Le g�n�ral Dessaix a eu un cheval tu� ainsi que son aide de camp, on demande pour lui le grade de chef de bataillon. Deux officiers de mon �tat-major ont eu leurs chevaux tu�s � mes c�t�s, M. Bertrand et M. Franc.
J�ai �t� extr�mement satisfait du z�le de tous les officiers de mon �tat-major : je vous prie de demander la d�coration pour M. l�adjudant commandant contamines. Cet officier a re�u un coup de biscayen au genou qui ne lui a fait qu�une contusion. Je vous prie aussi de demander le grade de capitaine pour monsieur Gauglet, mon aide de camp.
M. Franck pour qui j�ai d�j� demand� le grade de capitaine apr�s l�affaire de Malborghette et de Saint-Michel, a re�u � la v�rit� la croix ; mais il y a 12 ann�es qu�il est officier et il me semble qu�il est temps de le faire capitaine ; vous avez pu juger plusieurs fois de ses moyens.
Voici la note des pertes que ma division � faites et des officiers et soldats qui se sont distingu�s ...
102e r�giment de ligne
Ce r�giment formait la seconde ligne de la brigade Valentin, lorsque l�ennemi repoussai pour la seconde fois le 23e r�giment qui s��tait empar� de Sabathegs. Je fis marcher en avant le 1er bataillon ; le colonel Espert le conduisit lui-m�me et fut bless� au bras. Ce bataillon se joignit au 23e r�giment ; les deux autres bataillons furent plac�s tr�s pr�s de ce village en r�serve, et lorsque l�ennemi repoussa de nouveaux nos troupes, ces deux bataillons march�rent en avant et mirent l�ennemi en d�route qui d�s lors ne fit que fuir devant nous.
Deux chefs de bataillon ont �t� bless�s, savoir MM. Gauche et Fi�re, de plus l�adjudant major Deslandes ; deux capitaine, savoir MM. Hemmes et Remier ; trois lieutenants savoir MM. Grandfils, Keller et Garnier ; deux sous-lieutenants savoir MM. Gaudet et Roustan.
10 morts, de ce nombre est un adjudant.
168 sous-officiers et soldats bless�s.
Le colonel Espert et le chef de bataillon Fiere se sont distingu�s ...
Le r�sultat de cette journ�e pour la division du g�n�ral Durutte est : Un drapeau de pris, et deux pi�ces de canon.
Environ 400 hommes fait prisonniers dans les environs de Kesmagar. On ne peut appr�cier le nombre des prisonniers fait � Sabathegs, ils ont �t� envoy�s � fur et � mesure sur les derri�res et dirig�s sur le quartier g�n�ral.
Les pertes sont : 6 officiers tu�s et 102 sous-officiers ou soldats.
34 officiers bless�s et 889 sous-officiers et soldats.
50 hommes dont on ignore le sort et un prisonnier
" (Papiers du g�n�ral Paul Grenier. V Papiers relatifs � l'arm�e d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 138. Page 287).

Le 16 juin 1809, le G�n�ral de Division Durutte �crit, depuis son Quartier g�n�ral � Saabaadhegy, � Son Altesse Imp�riale le Prince Eug�ne napol�on de France, Lieutenant de l�Empereur pour le commandement de ses arm�es d�Italie : "� le g�n�ral S�ras se maintenant sur le plateau de l��glise, la 1�re ligne de la division Durutte fut encore port�e en avant et serait d�s ce moment rest�e ma�tre de la position de Saabaadhegy si la division du g�n�ral Baraguey d�Hilliers ne s��tait repli�e jusque dans la plaine ; ce mouvement donna encore les moyens � l�ennemi de faire de nouveaux efforts sur mon front, il y porta ses derni�res troupes fra�ches et l�attaqua avec une ardeur telle que je ne l�avais remarqu� depuis longtemps parmi ses troupes ; je n�avais jusqu�alors engag� comme je l�ai dit d�autre part qu�une partie de la seconde ligne de la division Durutte, r�servant bien pr�cieusement deux bataillons du 102e et un bataillon du 62e pour faire le dernier effort et aussit�t que je vis notre premi�re ligne plier pour la 3e fois je lan�ais ma derni�re r�serve qui fut parfaitement second�e par un bataillon du 112e (division Severoli) en m�me temps que j�avais ordonn� au g�n�ral S�ras de porter sur la droite de ce mouvement un bataillon du 106e. Ce dernier effort fut couronn� de tout le succ�s possible ; nous rest�mes maitre de la position et l�ennemi enfonc� de toute part n�osa plus revenir � la charge, d�autant plus que V. A. I. faisait marcher dans le m�me moment une partie de sa r�serve, qui vint se mettre en bataille sur les hauteurs de Saabaadhegy � la gauche de mes troupes ; le corps du centre a fait dans cette journ�e des prodiges de valeur, trois fois ramen� par des troupes deux fois plus nombreuses que lui, il les culbuta la 4e fois d�une mani�re si vigoureuse qu�elles furent bient�t dans une d�route compl�te et que si j�avais eu � ma disposition 5 � 600 chevaux, je pouvais esp�rer pr�senter � V. A. I. de 3 � 4000 prisonniers. Cependant le corps du centre a fait dans l�action 1500 prisonniers, pris trois pi�ces de canons et deux drapeaux ; votre altesse imp�riale a �t� t�moin des efforts que ce corps a d� faire puisqu�elle-m�me a �t� trop longtemps expos�e au feu de l�ennemi ; elle a vu le d�vouement des officiers g�n�raux, des officiers sup�rieurs et particuliers, enfin elle a pu juger de la valeur des soldats, puisque le corps du centre compos� de 18 bataillons avec une division du corps du g�n�ral Baraguey d�Hilliers de 10 bataillons ont enfonc�, battu et dispers� aux cris de vive l�empereur les troupes autrichiennes fortes d�apr�s tous les rapports de 35 � 40000 hommes.
Cette bataille a co�t� cher au corps du centre, nous avons � regretter beaucoup de braves gens, 23 officiers sont rest�s sur le champ d�honneur ... 103 ont �t� bless�es, 377 sous-officiers ou soldats tu�s et 2015 bless�s, 176 hommes sont �gar�s, mais j�esp�re qu�ils rentreront encore, pr�sumant que ce sont de ceux qui se sont jet�s en arri�re au commencement de la bataille. L�ennemi ne nous a fait que trois prisonniers.
Parmi les officiers sup�rieurs bless�s sont ...
Dans le 102e, M. le colonel Espert, gri�vement ; les chef de bataillon Gauch�e et Sicker ...
" (Papiers du g�n�ral Paul Grenier. V Papiers relatifs � l'arm�e d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 146 et 228. Page 303 et page 465).

La Division S�ras et le Colonel Espert de Sibra sont cit�s dans le 19e bulletin dat� de Vienne le 16 Juin 1809 : "L'anniversaire de la bataille de Marengo a �t� c�l�br� par la victoire de Raab que la droite de l'arm�e, command�e par le vice-roi, a remport�e sur les corps r�unis de l'archiduc Jean et de l'archiduc Palatin.
Depuis la bataille de la Piave, le vice-roi a poursuivi l'archiduc Jean l'�p�e dans les reins.
L'arm�e autrichienne esp�rait se cantonner aux sources de la Raab, entre Saint-Gothard et Cormond.
Le 5 Juin, le vice-roi partit de Neustadt et porta son quartier-g�n�ral � oedenbourg, en Hongrie.
Le 7, il continua son mouvement et arriva � Guns. Le g�n�ral Lauriston avec son corps d'observation, le rejoignit sur sa gauche.
Le 8, le g�n�ral Montbrun, avec sa division de cavalerie l�g�re, for�a le passage de la Raabnitz aupr�s de Sovenyhaga, culbuta trois cents cavaliers de l'insurrection hongroise et les rejeta sur Raab.
Le 9, le vice-roi se posta sur Sarvar. La cavalerie du g�n�ral Grouchy rencontra l'arri�re-garde ennemie � Vasvar et fit quelques prisonniers.
Le 10, le g�n�ral Macdonald, venant de Gratz, arriva � Cormond.
Le 11, le g�n�ral de division Grenier rencontra � Karako une colonne de flanqueurs ennemis qui d�fendaient le pont, et passa la rivi�re de vive force. Le g�n�ral Debroc, avec le 9e de hussards, a fait, une belle charge sur un bataillon de quatre cents hommes, dont trois cents ont �t� faits prisonniers.
Le 12, l'arm�e d�boucha par le pont de Merse sur Papa. Le vice-roi aper�ut d'une hauteur toute l'arm�e ennemie en bataille. Le g�n�ral de division Montbrun, g�n�ral de cavalerie et officier d'une grande esp�rance, d�boucha dans la plaine, attaqua et culbuta la cavalerie ennemie, apr�s avoir fait plusieurs manoeuvres pr�cises et vigoureuses.
L'ennemi avait d�j� commen�� sa retraite.
Le vice-roi passa la nuit � Papa.
Le 13, � cinq heures du matin, l'arm�e se mit en marche pour se porter sur la Raab. Notre cavalerie et la cavalerie autrichienne se montr�rent au village de Szanak. L'ennemi fut culbut� et on lui fit quatre cents prisonniers.
L'archiduc Jean ayant fait sa jonction avec l'archiduc Palatin pr�s de Raab, prit position sur de belles hauteurs, la droite appuy�e � Raab, ville fortifi�e, et la gauche couvrant le chemin de Comorn, autre place forte de la Hongrie.
Le 14, � onze heures du matin, le vice-roi range son arm�e en bataille, et avec trente-cinq mille hommes en attaque cinquante mille. L'ardeur de nos troupes est encore augment�e par le souvenir de la victoire m�morable qui a consacr� cette journ�e. Tous les soldats poussent des cris de joie � la vue de l'arm�e ennemie, qui �tait sur trois lignes et compos�e de vingt � vingt-cinq mille hommes, restes de cette superbe arm�e d'Italie, qui nagu�res se croyait d�j� ma�tresse de toute l'Italie; de dix mille hommes command�s par le g�n�ral Haddick, et form�s des r�serves des places fortes de Hongrie; de cinq � six mille hommes compos�s des d�bris r�unis du corps de Jellachich et des autres colonnes du Tyrol, �chapp�es aux mouvements de l'arm�e par les gorges de la Carinthie; enfin de douze � quinze mille hommes de l'insurrection hongroise, cavalerie et infanterie.
Le vice-roi pla�a son arm�e, la cavalerie du g�n�ral Montbrun, la brigade du g�n�ral Colbert et la cavalerie du g�n�ral Grouchy sur sa droite; le corps du g�n�ral Grenier, formant deux �chelons, dont la division du g�n�ral S�ras formait l'�chelon de droite en avant; une division italienne, command�e par le g�n�ral Baraguay-d'Hilliers, formant le troisi�me �chelon, et la division du g�n�ral Puthod en r�serve. Le g�n�ral Lauriston avec son corps d'observation, soutenu par le g�n�ral Sahuc, formait l'extr�me gauche, et observait la place de Raab.
A deux heures apr�s-midi, la canonnade s'engagea. A trois heures, le premier, le second et le troisi�me �chelons en vinrent aux mains. La fusillade devint vive; la premi�re ligne de l'ennemi fut culbut�e, mais la seconde ligne arr�ta un instant l'imp�tuosit� de notre premier �chelon qui fut aussit�t renforc� et la culbuta.
Alors la r�serve de l'ennemi se pr�senta. Le vice-roi qui suivait tous les mouvements de l'ennemi, marcha, de son c�t� avec sa r�serve : la belle position des Autrichiens fut enlev�e, et � quatre heures, la victoire �tait d�cid�e. L'ennemi en pleine d�route, se serait difficilement ralli�, si un d�fil� ne s'�tait oppos� aux mouvements de notre cavalerie. Trois mille hommes faits prisonniers, six pi�ces de canon et quatre drapeaux sont les troph�es de cette journ�e. L'ennemi a laiss� sur le champ de bataille trois mille morts, parmi lesquels on a trouv� un g�n�ral-major. Notre perte s'est �lev�e � neuf cents tu�s ou bless�s. Au nombre des premiers, se trouve le colonel Thierry du 23e r�giment d'infanterie l�g�re, et parmi les derniers, le g�n�ral de brigade Valentin et le colonel Espert
.
Le vice-roi fait une mention particuli�re des g�n�raux Grenier, Montbrun, S�rac et Danthouars. La division italienne Sevaroli a montr� beaucoup de pr�cision et de sang-froid. Plusieurs g�n�raux ont eu leurs chevaux tu�s; quatre aides-de-camp du vice-roi ont �t� l�g�rement atteints. Ce prince a �t� constamment au milieu de la plus grande m�l�e. L'artillerie command�e par le g�n�ral Sorbier a soutenu sa r�putation.
Le champ de bataille de Raab avait �t� d�s longtemps reconnu par l'ennemi, car il annon�ait fort � l'avance qu'il tiendrait dans cette belle position.
Le 15, il a �t� vivement poursuivi sur la route de Comorn et de Pest.
Les habitants du pays sont tranquilles et ne prennent aucune part � la guerre. La proclamation de l'empereur a mis de l'agitation dans les esprits. On sait que la nation hongroise a toujours d�sir� son ind�pendance. La partie de l'insurrection qui se trouve � l'arm�e avait d�j� �t� lev�e par la derni�re di�te; elle est sous les armes et elle ob�it
".

La "Situation des troupes composant le corps du centre au 1er juillet 1809" indique : "... 2e division M. le g�n�ral Durutte ...
1�re brigade M. le g�n�ral Valentin ...
102e de ligne � Zamohy : 43 officiers et 1627 hommes pr�sents, 9 chevaux d�officiers ; 15 officiers, 166 hommes et 14 chevaux d�tach�s � Klagenfurt et Raab ; 17 officiers et 74 hommes aux h�pitaux ; 2 officiers et 212 hommes prisonniers de guerre, 81 hommes en jugement ou �gar�s ; total : 2937 hommes et 23 chevaux ...
" (Papiers du g�n�ral Paul Grenier. V Papiers relatifs � l'arm�e d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 177. Page 364).

Le 102e est ensuite de la grande bataille de Wagram.

Le 14 juillet 1809, l'Empereur �crit, depuis Schoenbrunn, � Alexandre, Prince de Neuch�tel, Major g�n�ral de l'Arm�e d'Allemagne, � Sch�nbrunn: "Mon Cousin, l'arm�e d'Italie sera organis�e de la mani�re suivante :
1re division, command�e par le g�n�ral Broussier, les 9e, 84e et 92e.
2e division, command�e par le g�n�ral Lamarque, les 13e, 29e, 32e et 53e.
3e division, command�e par le g�n�ral Durutte, les 23e l�ger, 62e et 102e.
4e division, command�e par le g�n�ral Pacthod, les 1er de ligne, 52e, 106e et 112e ;
Division Severoli, tous les Italiens.
Les 4es bataillons du 1er l�ger et du 42e, avec le parc, au quartier g�n�ral.
Deux brigades de cavalerie l�g�re, compos�es chacune de deux r�giments ; un des cinq r�giments continuera � rester avec la brigade Thiry.
Enfin, les deux divisions de dragons des g�n�raux Grouchy et Pully.
Les 3es et 4es bataillons des r�giments de l'arm�e de Dalmatie rejoindront le mar�chal Marmont.
Vous donnerez ordre que le mar�chal Macdonald, avec deux divisions et une brigade de cavalerie l�g�re, se porte sur Graetz ; que la division Severoli se porte sur Klagenfurt. Vous donnerez ordre que les deux autres divisions, une brigade de cavalerie l�g�re et les deux divisions de dragons restent jusqu'� nouvel ordre sur la March
" (Correspondance de Napol�on, t.19, lettre 15522 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.9, lettre 21494).

Le 15 juillet 1809, l'Empereur �crit, depuis Schoenbrunn, au Prince Camille Borgh�se, Gouverneur g�n�ral des d�partements au del� des Alpes, � Turin : "Mon Cousin, faites partir pour Vienne un bataillon de marche, qui portera le titre de Bataillon de marche de la 27e division militaire, qui sera compos� de 140 hommes du 5e bataillon du 2e de ligne, de 140 hommes du 5e bataillon du 29e, de 140 hommes du 5e bataillon du 37e, de 140 hommes du 5e bataillon du 93e, de 140 hommes du 5e bataillon du 112e et de 140 hommes du 5e bataillon du 23e ; ce qui formera un bataillon de marche de 840 hommes. Faites partir �galement pour Vienne la 5e et la 3e compagnie de pionniers ; ce qui fera 500 pionniers. Faites partir un second bataillon de marche, qui portera le titre de Bataillon de marche de la 28e division militaire, qui sera compos� de tout ce que le 3e l�ger, les 52e, 67e et 102e peuvent fournir. Faites partir les pontonniers qui sont � Valence et � Plaisance. Vous dirigerez d'abord tout cela sur Osoppo. Que cela forme une seule colonne et marche ensemble" (Correspondance de Napol�on, t.19, lettre 15536 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.9, lettre 21509).

Le 16 juillet 1809, au Quartier g�n�ral � Presbourg, "Son Altesse Imp�riale le prince vice-roi d�Italie, g�n�ral en chef, donne l�ordre du jour de l�organisation de l�arm�e d�Italie, arr�t�e par S. M. l�Empereur le 15 courant, savoir.
... 3e division, g�n�ral Durutte, 23e l�ger, 62e, 102e de ligne ...
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 137 page 290).

Le 14 septembre 1809, � Sch�nbrunn, on informe l'Empereur que "Le prince Eug�ne sollicite de l'Empereur un secours extraordinaire de 30.000 francs, pour les r�giments de l'arm�e d'Italie"; Napol�on r�pond : "Il sera accord� aux 52e, 29e, 1er de ligne, 102e, 62e, qui viennent de l'arm�e de Naples, 30000 francs � compte sur leurs masses de ce que leur doit le roi de Naples, Cette somme sera employ�e � mettre dans le meilleur �tat l'administration de ces corps" (Picard E. et Tuetey L. : � Correspondance in�dite de Napol�on 1er conserv�e aux Archives de la Guerre �, Paris, 1913, t. 3, lettre 3569).

Le 16 septembre 1809, Murat �crit � Berthier, Prince de Neufch�tel : "Mon Cousin, le sieur Grandfils, lieutenant au 102e r�giment de ligne, m'a demand� plusieurs fois de passer � mon service. C'est un militaire auquel j'ai toujours port� de l'int�r�t et que je verrais avec plaisir parmi mes troupes. Je vous serai donc tr�s oblig� d'en faire la demande � l'Empereur, et d'en obtenir l'autorisation dont cet officier a besoin pour prendre du service dans mes �tats" (Le Brethon Paul : � Lettres et documents pour servir � l'histoire de Joachim Murat, 1761-1815 �, Plon, 1908-1914, t. 9, p. 14, lettre 4503).

Le 25 septembre 1809, l'Empereur �crit, depuis Sch�nbrunn, au G�n�ral Lacu�e, Directeur g�n�ral des Revue et de la Conscription : "J�ai jug� � propos d�appeler 36 000 conscrits des cinq classes ant�rieures � 1810 au lieu de 30 000. Je trouve qu�en g�n�ral, au lieu de 80 000 hommes par conscription, nous aurions d� en appeler 120 000. Vous trouverez dans le rapport de Clarke des notes de la nouvelle lev�e des 36 000. Vous avez toujours oubli� un principe que nous ne devons jamais perdre de vue. Ainsi, il faut envoyer ... au 26e, au 82e et au 102e des hommes du Poitou et du limousin ..." (Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.9, lettre 22179).

Le 27 septembre 1809, le G�n�ral de Division Grenier �crit, depuis Oedembourg, au G�n�ral Vignolle � Eisenstadt : "Au re�u de votre lettre du 26, mon cher g�n�ral, relative aux boulangeries existant dans les corps des divisions Durutte et Pacthod, j�en ai demand� l��tat aux g�n�raux de division ; je m�empresserai de vous le transmettre aussit�t qu�il me sera parvenu. J�ai re�u l�avis de votre circulaire aux colonels, relativement au mauvais �tat dans lequel se trouve l�habillement des corps ; malheureusement, les 1er, 52e, 106e, 102e r�giments et le 4e bataillon du 1er d�infanterie l�g�re sont dans le nombre de ceux qui n�ont que des pantalons de toiles et ils n�auront de culottes ou pantalons de drap que sur les fournitures que leur fera faire S. A. I., attendu que l��loignement des d�p�ts renvoie ce qu�ils en attendent � des termes tr�s �loign�s" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 67 page 148).

Le 30 septembre 1809, le G�n�ral de Division Grenier �crit, depuis Oedembourg, � S. A. I. le Prince Vice-Roi, G�n�ral en chef � Vienne : "Monseigneur, j�ai l�honneur d�adresser � V. A. I. les lettres cachet�es de MM. les colonels et officier sup�rieurs des divisions sous mes ordres, pour la pr�sentation des militaires jug�s dignes d�obtenir les d�corations de la Toison d�or, comme commandants et chevaliers des r�giments.
Ces lettres sont au nombre de ...
Division Durutte : 1 pour le 4e bataillon du 1er d�infanterie l�g�re, 5 pour le 23e l�ger, 5 pour le 62e, 4 pour le 102e ...
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 70 page 154).

Le 4 octobre 1809, Murat �crit, depuis Portici, � Daure : "Monsieur le ministre, je vous envoie les papiers du sieur Grandfils, lieutenant au 102e r�giment d'infanterie de ligne fran�aise et qui a obtenu de l'Empereur l'autorisation de passer � mon service. Vous lui ferez connaitre que je l'ai nomm� capitaine dans le r�giment de la garde de Naples ..." (Le Brethon Paul : � Lettres et documents pour servir � l'histoire de Joachim Murat, 1761-1815 �, Plon, 1908-1914, t. 9, p. 43, lettre 4552).

Suite � une r�quisition de draps ordonn�e le 17 septembre 1809 par le Prince Eug�ne, Vice-Roi d�Italie, G�n�ral en chef, l�Adjudant commandant chef de l��tat-major, le Baron Forestier, en adresse le 21 octobre 1809, depuis Adembourg, au G�n�ral de Division Comte Grenier le proc�s verbal suivant : "Moi soussign� adjudant commandant, baron de l�empire, chef de l��tat-major du corps d�arm�e command� par M. le g�n�ral de division comte Grenier, certifie que le comitat d�Adembourg a fait verser entre les mains de M. Frank capitaine du 62e r�giment d�infanterie, charg� par le g�n�ral Grenier de la surveillance du magasin, � compte de la r�quisition de 7160 aunes de drap, faite par le g�n�ral comte Vignolle, chef de l��tat-major g�n�ral de l�arm�e d�Italie, en vertu des ordres de son altesse imp�riale le prince vice-roi g�n�ral en chef, la quantit� de 5191 aunes de drap de diverses couleurs, pour laquelle quantit� le pr�sent servira de d�charge, et annule par suite tous les r�c�piss�s provisoires du capitaine Frank qui devront m��tre remis.
Le comitat demeurant n�anmoins charg� de remplir la r�quisition enti�re des 7160 aunes, il fera verser de suite dans les magasins de l�intendance g�n�rale � Oedenbourg le compl�ment de cette r�quisition, montant � 1969 aunes ; laquelle quantit� servira de remplacement d�une autre pareille quantit� prise en vertu des ordres du g�n�ral comte Vignolle, chef de l��tat-major g�n�ral de l�arm�e d�Italie, dans les magasins de l�intendant g�n�ral, savoir : 1431 aunes de drap de capotes pour le 102e r�giment et 538 de drap blanc pour le 52e r�giment
" (Papiers du g�n�ral Paul Grenier. V Papiers relatifs � l'arm�e d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 198. Page 405).

Quatre jours plus tard, le 25 octobre 1809, l�Adjudant commandant Baron Forestier, chef d��tat-major du Corps du G�n�ral Grenier, adresse depuis Oedembourg un "Etat pour servir � constater la recette des draps de r�quisition du 17 septembre 1809, faite par Son Altesse Imp�riale le prince Eug�ne Napol�on de France, Vice-Roi d�Italie, g�n�ral en chef, et l�emploi des dits draps.
Recettes.
Du comitat d�Oedembourg 5191 aunes
De Wisselbourg 3710
De G�nz 1600
Total 10501
La copie du r�c�piss� de 5191 aunes que j�ai faite au comitat d�Oedembourg et que j�ai envoy�e au chef de l��tat-major g�n�ral indique que ce comitat reste charg� de verser 1969 aunes dans le magasin de l�intendance g�n�rale.
Distributions
... Au 102e r�giment d�infanterie de ligne 779 aunes, 1 pi�ce justificative ... Total �gal 10501 aunes, 22 pi�ces justificatives
Certifi� le pr�sent �tat de distribution des draps conforme aux pi�ces justificatives qui m�ont �t� remises par M. Frank officier au 62e et M. Bernard chef de l��tat-major de la division Pacthod, lesquelles pi�ces justificatives au nombre de 22 ont �t� envoy�es � M. le g�n�ral comte Vignolle chef de l��tat-major g�n�ral
" (Papiers du g�n�ral Paul Grenier. V Papiers relatifs � l'arm�e d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 199. Page 407).

Le 27 octobre 1809, le G�n�ral de Division Grenier �crit au Prince Eug�ne, � Villach : "V. A. I. a fait frapper le 17 septembre dernier une r�quisition de draps montant � la quantit� de 7160 aunes pour le comitat d�Oedembourg, 3710 aunes pour celui de Visselbourg, 1600 aunes pour celui de Guntz formant ensemble le total de 12470. La rentr�e de ces draps a eu lieu � l�exception de 1969 aunes que le comitat d�Oedembourg devait en d�duction de la quantit� qui a �t� demand�e verser dans les magasins de l�intendant g�n�ral en remplacement d�un pareille quantit� enlev�e par les ordres de V. A. savoir 1431 aunes pour le 102e r�giment, et 538 pour le 52e ; ce qui r�duit la quantit� de draps re�us du comitat d�Oedembourg � 5191 aunes, et la totalit� des trois r�quisitions � 10501 aunes qui ont �t� distribu�es selon les r�partitions que m�a adress�es le g�n�ral Vignolle. J�ai charg� mon chef d��tat-major de lui en adresser les r�c�piss�s de tous les corps avec le bordereau pour V. A. I. ; elle remarquera que le bataillon des transports italien n�est point venu prendre les 100 aunes qui lui �taient destin�es ; j�ai du le faire verser dans les magasins de M. l�ordonnateur Boinod. L�intendant g�n�ral Daru a fait demander copie des r�c�piss�s des corps, j�ai cru devoir m�y refuser puisque les r�quisitions n��manaient pas de lui et qu�il appartient � V. A. I. de d�terminer si le Ministre directeur de l�Administration de la Guerre doit connaitre les quantit�s que les corps ont re�u" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 78 page 169).

Le 4 novembre 1809, le G�n�ral Durutte �crit, depuis Gleisdorf, au G�n�ral Grenier : "J�arriverai demain matin � Gratz avec mon artillerie l�g�re, mon artillerie de ligne, le 23e r�giment et le 102e ..." (Papiers du g�n�ral Paul Grenier. V Papiers relatifs � l'arm�e d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 205. Page 419).

Le 10 d�cembre 1809, le G�n�ral Grenier �crit, depuis Graz, au Mar�chal Macdonald, � Graz : "J�ai l�honneur de pr�venir votre excellence qu�en conformit� de ses ordres, le mouvement des deux divisions d�infanterie de mon commandement commencera le 15 de ce mois ainsi qu�il suit :
Division Durutte.
... Le 102e partant de Marbourg le 15 arrivera � Villach le 21 en passant par Mehrenberg, Volkermarkt et Clagenfurt ...
Demain matin, je ferai conna�tre au g�n�ral Vignolle le mouvement des deux divisions avec l�itin�raire d�taill�, je prie V. E. de faire donner les ordres n�cessaires pour que les troupes soit fournies de logement en logement des voitures de troupes, je pense qu�il en faudra par bataillon
" (Papiers du g�n�ral Paul Grenier. V Papiers relatifs � l'arm�e d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 207. Page 423).

Entre le 11 d�cembre et le 27 d�cembre, le G�n�ral Durutte �crit au G�n�ral de Division Grenier : "... Gangler est dans la vall�e de la Gail avec le 1er bataillon du 102e ..." (Papiers du g�n�ral Paul Grenier. V Papiers relatifs � l'arm�e d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 213. Page 435).

Le 22 d�cembre 1809, l'Empereur �crit, depuis Trianon, au G�n�ral Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, le 1er d�infanterie l�g�re et le 42e ont leurs d�p�ts en Italie et leurs r�giments en Catalogne. Il faut les recruter. Faites-moi conna�tre ce qu�on pourrait faire partir de ces 2 r�giments. Ces d�tachements se r�uniraient aux 3e l�ger, 7e de ligne, 93e, 2e, 56e, 37e et 102e. Les d�tachements de ces 9 r�giments formeraient un r�giment de marche qui serait dirig� sur Perpignan ..." (Picard E. et Tuetey L. : � Correspondance in�dite de Napol�on 1er conserv�e aux Archives de la Guerre �, Paris, 1913, t. 3, lettre 3844 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.9, lettre 22695).

Le 2 janvier 1810, le g�n�ral Durutte �crit, depuis Villach, au G�n�ral Grenier : "J�ai l�honneur de vous envoyer copie d�une lettre que j�ai re�ue hier au soir du g�n�ral Vignolle par laquelle il me prescrit d�envoyer deux bataillons � Lientz et un � Sachsenbourg ...
Le d�sarmement est ordonn� dans la vall�e de la Drau et dans le Gailtal et environs. Les habitants doivent porter leurs fusils chez leur bailli respectif d�o� ils seront ensuite transf�r�s � Villach. J�ai fait d�clarer dans toutes les communes que s�ils n�ex�cutaient cette mesure de bonne volont�, je pourrais les y forcer. Je ne puis encore savoir � quoi ils se d�terminerons. Je fais agir les cur�s et les principaux propri�taires. Si les marques de douceur et de persuasion ne rendissent pas, il faudra absolument leur tenir parole, mais dans ce cas, je n�ai peut-�tre pas assez de troupes. Au lieu de faire venir le 102e, je pr�f�rerais que vous m�envoyiez le 42e. Ma division serait alors rassembl�e � mon artillerie pr�s que je ne pourrais nourrir ici, car la disette des fourrages est extr�me.
Je vais envoyer le g�n�ral Gareau � Mautern, pour acc�l�rer le d�sarmement de cette contr�e ; aussit�t que cela sera fait, je ferai rentrer les deux bataillons du 102e qui sont dans le Gailtal dans les environs de Villach, et j�en enverrai un � Spital ...
" (Papiers du g�n�ral Paul Grenier. V Papiers relatifs � l'arm�e d'Italie. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 219. Page 447).

Le 2 mars 1810, l'Empereur �crit, depuis Paris, � Borgh�se, Gouverneur g�n�ral des d�partements au-del� des Alpes : "Mon cousin, quand on a dirig� le 23e l�ger sur Mondovi, le 102e sur Savone, le 52e � G�nes, c'est pour les envoyer o� sont leurs d�p�ts ; mais vous pouvez placer les bataillons selon que vous le jugerez le plus convenable pour le bien du service, surtout pour bien garder les c�tes et maintenir la tranquillit� dans le pays" (Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.10, lettre 23234).

Les positions du 102e de Ligne en septembre 1810 dans la 28e Division Militaire sont les suivantes : Colonel Espert; Quartier-ma�tre Ortlieb; Major Mar�chal; 1er Bataillon Muller � G�nes; 2e Batailllon Rennier � Oneille; 3e Bataillon Schielle � Acquiet Savone; 4e Bataillon Sicre � Savone; 5e Bataillon, D�p�t � Savone.

Le 27 septembre 1810, l'Empereur �crit, depuis Fontainebleau, au G�n�ral Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, � Paris "Monsieur le Duc de Feltre, mon intention est de former � Avignon une division de l'arm�e de Catalogne, compos�e de deux bataillons du 67e, de deux bataillons du 16e de ligne et de deux bataillons du 3e l�ger.
Donnez ordre au 102e de former son 2e et son 3e bataillon � 840 hommes chacun, et de les mettre en marche de Savone et de Port-Maurice, command�s par le colonel, pour se rendre � Avignon.
Ces huit bataillons, compl�t�s � 840 hommes, feront pr�s de 7,000 hommes ...
Remettez-moi un �tat qui me fasse conna�tre la situation ... des huit bataillons actuellement en marche, afin que je voie la quantit� de troupes qui vont renforcer l'arm�e de Catalogne. Si le r�giment de marche destin� � cette arm�e est assez fort, il faut en former deux r�giments
" (Correspondance de Napol�on, t.21, lettre 16943 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.10, lettre 24670).

Encrier de campagne 102e de Ligne
Encrier de campagne du 102e de Ligne

Le 6 octobre 1810, l'Empereur adresse, depuis Fontainebleau, au G�n�ral Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, � Paris, une Note sur l'organisation des arm�es; concernant l'Arm�e d'Italie, il �crit : "� Cette arm�e se composerait de 10 divisions, dont 7 fran�aises et 3 italiennes, et compos�es, savoir :
... 7e division fran�aise, 13e de ligne ayant quatre bataillons ; 84e, quatre ; 102e, quatre ; trois bataillons suisses � Naples : 15 bataillons ...
" (Correspondance de Napol�on, t.21, lettre 17000 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.10, lettre 24816).

Le 10 Octobre 1810, l'Empereur �crit, depuis Fontainebleau, au G�n�ral Clarke, Ministre de la Guerre � Paris :"Monsieur le Duc de Feltre, le 16e de ligne arrive � Avignon le 25 octobre. Mon intention est que le 3e bataillon de ce r�giment fasse partie de la division. Les deux premiers bataillons forment 1,700 hommes pr�sents sous les armes. Vous donnerez ordre que le d�tachement de ce r�giment qui vient de Toulon s'y r�unisse ; ce qui fera 2,000 hommes, c'est-�-dire trois beaux bataillons. Vous donnerez le m�me ordre pour le d�tachement du 67e qui fait partie du 3e bataillon du r�giment de marche de l�arm�e de Catalogne ; ce d�tachement se r�unira au 67e, qui par ce moyen gardera aussi ses trois bataillons. Le 3e l�ger gardera �galement ses trois bataillons et recevra le d�tachement qui fait partie du 3e bataillon du r�giment de marche de l'arm�e de Catalogne. Prenez des mesures pour que ces trois d�tachements du 3e l�ger, du 67e et du 16e de ligne, qui font partie du r�giment de marche de l'arm�e de Catalogne, se r�unissent � Avignon ou � N�mes � leurs bataillons ; de sorte que la division qui se r�unit � Avignon sera compos�e de trois bataillons du 16e de ligne, de trois bataillons du 67e, de trois bataillons du 3e d'infanterie l�g�re et de deux bataillons du 102e.
Nommez un g�n�ral de brigade, de ceux qui sont � Perpignan, pour prendre le commandement de cette division, qui sera sous les ordres directs du g�n�ral Baraguey d'Hilliers. Aussit�t que les 67e, 16e et 3e l�ger seront arriv�s en Catalogne, ils seront rejoints par leurs 4es bataillons. Donnez ordre que les bataillons du 3e l�ger s'embarquent sur la Sa�ne � Ch�lons ; ce sera une d�pense de plus, mais on gagnera huit jours ; et, moyennant leur embarquement sur la Sa�ne et le Rh�ne, ces bataillons pourront arriver � Perpignan en m�me temps que le r�giment de marche de Catalogne. Ainsi-toutes ces troupes, formant une masse de 15,000 hommes, pourront entrer � la fois sur Gerona. Il serait bon qu'il y e�t � Perpignan quelques paires de souliers � leur donner � leur passage. Il faudrait aussi qu'on leur pr�par�t quelques pi�ces de canon des d�p�ts du train et de l'artillerie de l'arm�e de Catalogne. On doit pouvoir organiser une petite division d'artillerie pour cette division. Quant au r�giment de marche de l'arm�e de Catalogne, je n'ai pas besoin de vous dire qu'aussit�t qu'il sera arriv� en Catalogne il doit �tre dissous, et que chaque d�tachement doit rejoindre son r�giment
" (Correspondance de Napol�on, t.21, lettre 17024 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.10, lettre 24867).

Le 21 novembre 1810, l'Empereur �crit, depuis Paris, au G�n�ral Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, envoyez des officiers et prenez des mesures pour que le duc de Tarente ne fasse pas ce qu'il a d�j� fait, c'est-�-dire ne d�garnisse pas toutes nos fronti�res et ne les livre pas sans d�fense au brigandage. Mettez sp�cialement sous les ordres du g�n�ral Baraguey d'Hilliers les seize bataillons compos�s du 3e r�giment d'infanterie l�g�re, du 16e de ligne, du 67e, du 102e, etc., afin que les sc�nes qui ont eu lieu il y a un mois ne se renouvellent plus" (Correspondance de Napol�on, t.21, lettre 17147 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.10, lettre 25293).

Vers le 15 d�cembre 1810, "Le g�n�ral Grenier, chef de l'�tat-major de l'arm�e de Naples, appuie la demande faite par le sieur d'Esplan, sous-officier au 102e r�giment, d'�tre autoris� � passer au service de Naples"; "Accord�", r�pond l'Empereur (Picard E. et Tuetey L. : � Correspondance in�dite de Napol�on 1er conserv�e aux Archives de la Guerre �, Paris, 1913, t. 3, lettre 4914 - Sans signature ni date ; renvoy�es aux bureaux le 15 d�cembre ; extraites du � Travail du ministre de la guerre avec l'Empereur et Roi, du 12 d�cembre 1810 �).

- 1811

- Italie

Le 2 janvier 1811, l'Empereur �crit, depuis Paris, au Prince Camille Borgh�se, Gouverneur g�n�ral des d�partements au del� des Alpes, � Turin : "Mon Cousin ... Il est convenable que la compagnie d'artillerie du 102e qui est � G�nes se rende � Savone" (Correspondance de Napol�on, t.21, lettre 17262).

Le 7 mars 1811, l'Empereur �crit, depuis Paris, au G�n�ral Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre ... Tous les hommes en cong� appartenant aux 2 bataillons du 102e qui sont en Catalogne doivent rejoindre les 1er et 4e bataillons qui sont � Savone ..." (Picard E. et Tuetey L. : � Correspondance in�dite de Napol�on 1er conserv�e aux Archives de la Guerre �, Paris, 1913, t. 4, lettre 5136 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.10, lettre 26122).

Le 26 avril 1811, � Saint-Cloud, "Sa Majest� est pri�e de faire conna�tre ses intentions sur la demande que fait le sieur Desplan, sous-officier au 102e r�giment de ligne, de quitter ce corps pour passer au service de Naples" ; "Approuv�", r�pond l'Empereur (Picard E. et Tuetey L. : � Correspondance in�dite de Napol�on 1er conserv�e aux Archives de la Guerre �, Paris, 1913, t. 4, lettre 5396 - Non sign�e ; extraite du � Travail du ministre de la guerre avec S. M. l�Empereur et Roi, dat� du 24 avril 1811 �).

Le 2 ao�t 1811, le G�n�ral de Division Grenier �crit au Comte Dumas, � Paris : "D�apr�s votre lettre du 3 juin dernier relative au nomm� Louis Herkeins, natif de Saint-Trond (Meuse inf�rieure) d�serteur du 102e r�giment d�infanterie de ligne, j�ai fait la r�clamation de cet individu.
Le Ministre de la Guerre du Royaume de Naples m�a r�pondu le 20 du mois dernier que plusieurs fois, il a �t� inutilement �crit au colonel du 2e de ligne napolitain, lequel lui a toujours r�pondu qu�il a fait faire les recherches les plus scrupuleuses sans pouvoir d�couvrir le d�serteur ci-dessus, et que s�il existe dans son r�giment, c�est sous un autre nom
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XIX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 33 page 80).

Le 11 septembre 1811, l'Empereur �crit, depuis Compi�gne, au Prince Camille Borgh�se, Gouverneur G�n�ral des d�partements fran�ais au del� des Alpes, � Turin : "Le 4e bataillon du 102e r�giment �tant arriv� � Savone, vous pouvez ordonner au d�tachement du 52e r�giment qui se trouve dans cette place de retourner � G�nes ..." (Brotonne (L. de) : � Lettres in�dites de Napol�on 1er �, Paris, 1898, lettre 914 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.11, lettre 28584).

Le 13 septembre 1811, l'Empereur �crit, depuis Compi�gne, au G�n�ral Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre ... Le 1er bataillon du 102e se plaint de ses hommes, qu'il pr�tend faibles et hors d'�tat de faire la guerre. Donnez ordre qu'il en soit pass� une revue et qu'on s'assure si ces plaintes sont fond�es. C'est un bataillon qu'il faut soigner, tant pour l'habillement que pour les officiers ; car il pourrait faire partie d'une r�serve pour la Catalogne ..." (Picard E. et Tuetey L. : � Correspondance in�dite de Napol�on 1er conserv�e aux Archives de la Guerre �, Paris, 1913, t. 4, lettre 6169 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.11, lettre 28639).

Le 16 d�cembre 1811, l'Empereur �crit, depuis Paris, � Eug�ne Napol�on, Vice-Roi d'Italie, � Milan : "Mon Fils, voici l'organisation que je d�sirerais donner au corps d'observation d'Italie ...
On laisserait en Italie les r�giments suivants :
R�GIMENTS FRAN�AIS. � 22e d'infanterie l�g�re, six bataillons ; 6e de ligne, trois ; 14e l�ger, trois ; 112e de ligne, cinq ; 13e, cinq ; 23e, deux ; les 5es bataillons des six r�giments fran�ais composant les 13e et 14e divisions, six bataillons ; 10e de ligne, deux bataillons ; 20e, deux ; 7e, un ; 12e, un ; 1er l�ger, deux ; 3e, un ; 67e de ligne, un ; r�giment illyrien, un ; 52e de ligne, cinq ; 102e, deux ; ce qui ferait en de�� des Alpes quarante-huit bataillons fran�ais, formant 30,000 hommes d'infanterie, lesquels seront compl�t�s par la lev�e de la conscription qui va �tre faite, celle de 1812 ...
" (M�moires du Prince Eug�ne, t. 7, p. 233 ; Correspondance de Napol�on, t.23, lettre 18340; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.11, lettre 29370).

- Espagne

Le 9 mars 1811, Napol�on �crit, depuis Paris, � Clarke : "� La garnison de Barcelone sera augment�e du 102e r�giment de ligne, et de tous les d�tachements appartenant au 93e et aux autres r�giments qui sont � Barcelone, et port�e ainsi � 8 mille hommes �" (Du Casse A. : "M�moires et correspondance politique et militaire du roi Joseph", 1853-1854, t. 7, p. 472).

Le 10 mars 1811, l'Empereur �crit, depuis Paris, au G�n�ral Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, � Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, je vous renvoie les lettres du g�n�ral Baraguey d'Hilliers. Il n'est pas encore temps de lui faire conna�tre les changements que j'ai faits dans la Catalogne, puisqu'il ne serait pas convenable que le duc de Tarente les appr�t d'une mani�re indirecte. Mais il faut lui envoyer un officier et lui mander qu'aussit�t que le g�n�ral Quesnel sera arriv� � Puycerda et cherchera � prendre le fort d'Urgel, cela attirera d'autant l'ennemi de ce c�t� ; qu'il faudrait occuper les positions d'Olot et de Vich, et reconna�tre les autres positions qu'il y aurait � occuper pour se maintenir r�ellement en communication avec Barcelone ; que l'ennemi va �tre serr� de tr�s-pr�s du c�t� de Tarragone et inqui�t� du c�t� d'Urgel; qu'il faudrait l'emp�cher de s'�tablir entre Puycerda ou la vall�e du S�gre et la vall�e de Girone ; qu'il para�t n�cessaire d'occuper Olot, Ripoll et Vich, et d'avoir entre Barcelone et le ch�teau de Hostalrich un ou deux points cr�nel�s et fortifi�s, du c�t� de Granollers, situ� au point de r�union du chemin de Vich et de celui de Hostalrich ; que, si le g�n�ral Baraguey d'Hilliers fait occuper Granollers et Vich, il se trouvera en communication avec Barcelone; qu'alors des mouvements combin�s seront concert�s avec la garnison, et qu'il sera inutile d'envoyer le 102e � Barcelone, puisque cela fera le m�me effet ; mais que cela ne peut avoir lieu qu'autant qu'arriv� � Vich et � Granollers on remuera sur-le-champ de la terre, qu'on cr�nellera des maisons, qu'on placera quelques pi�ces de canon, et qu'enfin, par ces pr�cautions, on se mettra tout � fait � l'abri des miquelets et des bandes ennemies ; qu'il a de l'artillerie et des sapeurs qu'il peut employer sur-le-champ ; que la mission de l'officier que vous lui envoyez est de rapporter son opinion sur ce plan, sur la mani�re de remplir le but, d'emp�cher l'ennemi de s'�tablir entre la Cerdagne et Girone, sur le projet d'occuper Olot, et enfin sur celui de se placer � Vich et � Granollers de mani�re � communiquer avec Barcelone avec des d�tachements de 2 � 300 hommes; bien entendu que les colonnes plac�es � Vich et � Granollers feraient des sorties combin�es avec celles de la garnison de Barcelone toutes les fois que l'ennemi se pr�senterait ; que ces op�rations deviendront faciles, la division Quesnel �tant � Puycerda, Tarragone se trouvant cern�e, et l'arm�e rentrant en Catalogne (car je ne la consid�re pas comme �tant en Catalogne, en ce moment qu'elle est � L�rida, au-del� des montagnes), et que toutes ces dispositions vont faciliter beaucoup la soumission du pays ; mais que, pour arrivera ce r�sultat, il faut se fortifier de mani�re que des d�tachements de 50 ou 60 hommes, en ayant du canon, soient � l'abri de toute attaque, ce qui a �t� fait dans l'int�rieur de l'Espagne et a partout r�ussi;; que ce projet est plus avantageux que celui de renforcer Barcelone, d�autant plus que la garnison de Barcelone pourra occuper des points interm�diaires en avant de cette place" (Du Casse A. : "M�moires et correspondance politique et militaire du roi Joseph", 1853-1854, t. 7, p. 476 ; Correspondance de Napol�on, t.21, lettre 17448 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.10, lettre 26171).

Le m�me 10 mars 1811, l'Empereur �crit encore, depuis Paris, au G�n�ral Clarke : "Monsieur le duc de Feltre ... Donnez ordre que le 4e bataillon du 112e verse dans le 102e tous les hommes qu'il a disponibles, et que ce cadre du 112e se rende ensuite � Lyon ..." (Picard E. et Tuetey L. : � Correspondance in�dite de Napol�on 1er conserv�e aux Archives de la Guerre �, Paris, 1913, t. 4, lettre 5165).

Le 6 d�cembre 1811, l'Empereur �crit, depuis Paris, au G�n�ral Clarke : "Monsieur le duc de Feltre, donnez ordre � la demi-brigade que commande le major Verset, et qui est compos�e des bataillons du 8e l�ger, 18e l�ger et 23e de ligne, de se rendre � Perpignan ...
Donnez le m�me ordre au premier bataillon du 102e.
Tous les hommes que ces bataillons ont embarqu�s � bord de l'escadre ou ailleurs seront sur-le-champ d�barqu�s et r�unis � leurs bataillons. Ces sept bataillons doivent former un total de 5.000 hommes de renfort. Donnez ordre qu'ils ne partent que lorsque tout ce qui est embarqu� aura rejoint ...
" (Picard E. et Tuetey L. : � Correspondance in�dite de Napol�on 1er conserv�e aux Archives de la Guerre �, Paris, 1913, t. 4, lettre 6460 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.11, lettre 29283).

- France

Carte des Iles d'Hy�res

Napol�on �volue dans les dispositions pour d�fendre les c�tes de Provence. Il �crit : "Paris le 11 Avril 1811.
Au g�n�ral Clarke,
Monsieur le duc de Feltre, dans un d�cret que j�ai pris derni�rement, j�ai ordonn� que le 4eme bataillon du 22e L�ger verserait ses hommes disponibles dans le 5e bataillon et que le cadre de ce bataillon se rendrait en Corse ou il se recruterait par des conscrits de la M�diterran�e. Consid�rant aujourd�hui les dangers attendus de la navigation en Corse et la situation des croisi�res ennemies, je pr�f�re que le cadre de ce 4e bataillon se rende dans les iles d�Hy�res o� il sera rejoint par 900 hommes du d�p�t du fort Lamalgue. J�ai donn� le m�me ordre pour le 6e bataillon de ce r�giment ; vous recevrez le d�cret que j'ai pris � cet effet. Vous verrez, dans le m�me d�cret, que le 5e bataillon du 102e se r�unira dans l'�le Sainte-Marguerite, o� il sera compl�t� par 500 conscrits du d�p�t du fort Lamalgue. Vous verrez que par l� je donne de l'emploi � 2 300 conscrits r�fractaires �
Ces mesures sont urgentes �
" (Picard E. et Tuetey L. : � Correspondance in�dite de Napol�on 1er conserv�e aux Archives de la Guerre �, Paris, 1913, t. 4, lettre 5313 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.11, lettre 26620).

Le m�me 11 avril 1811, l'Empereur �crit, depuis Paris, au Vice-Amiral Decr�s, Ministre de la Marine : "Le transport des conscrits r�fractaires en Corse me paraissant devenir trop dangereux, j'ai ordonn� que le cadre du 6e bataillon du 22e l�ger, au lieu d'aller en Corse de Nice, se rend�t dans l'�le de Porquerolles. Il y sera rendu, j'esp�re, le 25 avril.
A compter du 25 avril, vous pourrez diriger les conscrits par bac sur Hy�res. Le 4e bataillon du m�me r�giment qui devrait se former dans l'Ischia se rendra le 25 � Port-Cros. Ce sera dans l'emploi de 1800 conscrits.
Le 6e bataillon du 102e sera rendu le 25 � Sainte-Marguerite. Vous y enverrez de fort Lamalgue 500 conscrits par le cabotage ; cela fait l'emploi de 2300 conscrits.
Par ce moyen, la grande chance que je cours de perdre mes gabarres et mes hommes n'existera plus ; il ne sera fait d'envoi de conscrits en Corse qu'apr�s le mois de septembre.
Je vous laisse ma�tre de vous concerter avec le ministre de la Guerre pour me faire le transport des 500 conscrits que la marine doit conduire � Civitavecchia, qu'apr�s l'�quinoxe, s'il y a lieu
" Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.11, lettre 26627).

Le 13 avril 1811, l'Empereur �crit, depuis Paris, au G�n�ral Lacu�e, Ministre de l'Administration de la Guerre : "Monsieur le comte de Cessac, je re�ois votre lettre. Il faut que vous fournissiez des effets d'habillement aux hommes du 6e bataillon du 22e l�ger et du 5e bataillon du 1er de ligne. Il faut �galement que vous en fournissiez aux hommes que le 5e bataillon du 102e doit recevoir. Je n'ai �t� aucun conscrit, ni au 102e, ni au 1er de ligne, parce que les cadres de ces r�giments ont besoin de conscrits pour se compl�ter et se mettre en �tat d'entrer en campagne" (Picard E. et Tuetey L. : � Correspondance in�dite de Napol�on 1er conserv�e aux Archives de la Guerre �, Paris, 1913, t. 4, lettre 5326; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.11, lettre 26661).

Le 18 avril 1811, l'Empereur �crit, depuis Paris, au G�n�ral Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Peltre ...
Cela �tant, il y aurait dans les �les d'Hy�res, les 4e et 6e bataillons du 22e r�giment d'infanterie l�g�re, de 900 hommes chacun, faisant 1800 hommes ...
Dans l'�le Sainte-Marguerite, le 5e bataillon du 102e, 500 hommes ...
Voil� donc l'emploi de 6 400 hommes. Il faudra une partie de l'�t� pour avoir ce nombre d'hommes. Les conseils d'administration et l'habillement se tiendraient � Toulon ...
Quant au 5e bataillon du 102e, comme il est fort loin et que ses recrues doivent aller aux �les Sainte-Marguerite par mer, on profitera de toutes les occasions favorables qui se pr�senteront pour les faire passer.
Vous aurez soin que le d�p�t soit tenu en r�gle � Toulon ; que les conscrits y soient tois�s, class�s, habill�s et �quip�s, et que les diff�rents mouvements se fassent avec ordre, par mer, sur les �les d'Hy�res, au cap C�pet et autres points. Si le nombre des conscrits r�fractaires est de plus de 6000 hommes, on pourra en �tre embarrass�. On en rendra compte alors, et je donnerai des ordres ult�rieurs.
Le passage en Corse n'est pas tout � fait interdit ; il pourra se pr�senter des moments dans l'�t� o� le passage pourra avoir lieu. Apr�s l'�quinoxe d'automne, tous les transports se feront par mer ...
" (Picard E. et Tuetey L. : � Correspondance in�dite de Napol�on 1er conserv�e aux Archives de la Guerre �, Paris, 1913, t. 4, lettre 5351 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.11, lettre 26730).

Dans la foul�e, l'Empereur �crit, le m�me jour, 18 avril 1811, depuis Paris, au Vice-Amiral Ddcr�s, Ministre de la Marine : "Je re�ois votre rapport du 17. Le d�cret relatif au 4e bataillon du 22e r�giment � placer � l'�le de Porquerolles ; au 6e bataillon du m�me r�giment � placer � Port-Cros, au 5e bataillon du 102e � placer � l'�le Sainte-Marguerite, enfin au 5e bataillon du 1er de ligne � placer au ch�teau d'If et � l'�le de Pom�gue, doit �tre ex�cut� sans d�lai ... Les cadres des 3e et 4e bataillons seront envoy�s aux iles d'Hy�res et � Pom�gue si 500 hommes du 102e peuvent tenir au ch�teau d'If ..." (Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.11, lettre 26742).

Le 4 mai 1811, l'Empereur �crit depuis Saint-Cloud, � son Chambellan, M. de Montaigu, � Paris : "... vous irez � Toulon; vous m'�crirez tous les jours, en me rendant compte des mouvements de l'arsenal, des mouvements de l'escadre et du d�p�t du fort Lamalgue ... Quand vous aurez pass� quinze jours � Toulon et que vous serez instruit que le 5e bataillon du 102e, qui doit recevoir des conscrits � l'�le Sainte-Marguerite, a re�u ces conscrits ; vous irez le voir ..." (Correspondance de Napol�on, t.22, lettre 17697 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.11, lettre 26980).

Le 24 mai 1811, l'Empereur �crit, depuis Caen, au G�n�ral Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, � Paris : "... �TAT DES FORCES QUI SERONT EN FRANCE ET EN Italie AU 1er SEPTEMBRE 1811 ...
28e DIVISION MILITAIRE.
Il y aura cinq bataillons du 52e, hormis les compagnies d'�lite, trois bataillons du 102e. On formera des cinq bataillons du 67e, du 101e et du 3e l�ger, une demi-brigade de 1,500 hommes. Il y aura en outre deux bataillons du 10e de ligne (le 6e et le 7e),
Ces bataillons, compl�t�s au moyen de la conscription, feront un total de 8,000 hommes, sans compter les troupes de la marine ...
" (Correspondance de Napol�on, t.22, lettre 17247 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.11, lettre 27150).

Le 6 juin 1811, l'Empereur �crit, depuis Saint-Cloud, au G�n�ral Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, � Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, les deux bataillons du train d'artillerie, en Italie, ont besoin de 600 hommes, puisqu'ils re�oivent 1,200 chevaux ...
Vous donnerez ordre que le 5e bataillon du 102e, qui est dans l'ile Sainte-Marguerite o� il re�oit des conscrits r�fractaires du d�p�t de Toulon, choisisse �galement 50 hommes des plus s�rs et qui n'appartiennent pas aux d�partements de la Provence ; que ces 50 hommes soient envoy�s par mer � G�nes, et l� d�barqu�s et dirig�s par terre sur V�rone, o� ils seront incorpor�s dans le 7e bataillon du train ...
Vous prescrirez les mesures convenables pour que ces hommes soient envoy�s avec des sergents et officiers, et embarqu�s de mani�re � �tre surveill�s
" (Correspondance de Napol�on, t.22, lettre 17775 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.11, lettre 27228).

Le 10 juin 1811, l'Empereur �crit, depuis Saint-Cloud, au G�n�ral Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, � Paris : "Le 5e bataillon du 102e, qui est � l'�le Sainte-Marguerite, manque de fusils. On se plaint qu'au fort Sainte-Marguerite les aff�ts sont pourris" (Correspondance de Napol�on, t.22, lettre 17790 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.11, lettre 27258).

Le 24 juin 1811, l'Empereur �crit, depuis Saint-Cloud, au G�n�ral Dumas, Directeur des Revues et de la Conscription : "Monsieur le comte Dumas, j'ai lu avec int�r�t le compte que vous m'avez rendu des d�serteurs r�fractaires au 1er juin ... Je rel�ve ici par aper�u le nombre d'hommes dont j'ai dispos� :
... 2e r�giment de la M�diterran�e (� Toulon)
... Le 5e bataillon du 102e doit prendre 560 conscrits � l'�le Sainte-Marguerite. 560
... V�rifiez cet aper�u et remettez-moi un travail complet � cet �gard
" (Picard E. et Tuetey L. : � Correspondance in�dite de Napol�on 1er conserv�e aux Archives de la Guerre �, Paris, 1913, t. 4, lettre 5677 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.11, lettre 27431).

Le 4 juillet 1811, l'Empereur �crit, depuis Saint-Cloud, au G�n�ral Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, je d�sire que le colonel ou le major du 102e parte de Savone pour aller passer la revue du 5e bataillon de ce r�giment qui est � l'�le Sainte-Marguerite, inspecter en d�tail ce bataillon, et s'il pense qu'on pourrait se fier � ces conscrits et qu'ils ne d�serteraient pas, les diriger sur Savone. Il serait important de les �ter de l'�le Sainte-Marguerite o� vont arriver les bataillons du 8e et 18e l�gers et du 23e de ligne ..." (Picard E. et Tuetey L. : � Correspondance in�dite de Napol�on 1er conserv�e aux Archives de la Guerre �, Paris, 1913, t. 4, lettre 5734 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.11, lettre 27521).

Le 13 juillet 1811, l'Empereur �crit, depuis Trianon, au G�n�ral Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre ... La garnison de La M�d�e � G�nes sera fournie par le 102e ..." (Picard E. et Tuetey L. : � Correspondance in�dite de Napol�on 1er conserv�e aux Archives de la Guerre �, Paris, 1913, t. 4, lettre 5772; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.11, lettre 27612).

Le 17 juillet 1811, l'Empereur �crit, depuis Trianon, au G�n�ral Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Peltre ... Les 2es compagnies des 5es bataillons des 5e, 11e, 23e, 60e, 81e, 79e, 1er de ligne, 62e, 102e, 10e, 20e, 101e, 29e, 9e, 35e, 53e, 13e, 106e, 16e et 67e formant 20 compagnies se r�uniront � Toulon et seront destin�es � monter les 16 vaisseaux qui sont en rade de Toulon et les premiers qui seront mis � l'eau ...
Vous donnerez ordre que toutes ces compagnies soient compos�es d'officiers, sous-officiers et soldats de l'ancienne France ; que tous les officiers, sergents, caporaux et fourriers aient au moins 4 ans de service, et que les soldats aient au moins un an de service et soient � l'�cole de bataillon. Vous recommanderez qu'on porte un soin particulier � la formation de ces compagnies, � les maintenir au complet ; qu'on y mette des officiers de choix, hommes d'ordre et d'honneur qui puissent �tre utiles � bord des vaisseaux
" (Picard E. et Tuetey L. : � Correspondance in�dite de Napol�on 1er conserv�e aux Archives de la Guerre �, Paris, 1913, t. 4, lettre 5796 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.11, lettre 27681).

Le m�me 17 juillet 1811, l'Empereur �crit encore, depuis Trianon, au G�n�ral Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Peltre, donnez ordre qu'� l'arriv�e du 102e � Toulon, il en soit pass� la revue ; et vous me rendrez compte de sa situation, habillement, armement, et instruction.
Recommandez au commandant de pousser l'instruction de ce r�giment avec la plus grande activit�
" (Chuquet A. : � Ordres et apostilles de Napol�on, 1799-1815 �, Paris, 1911, t.3, lettre 4658; Picard E. et Tuetey L. : � Correspondance in�dite de Napol�on 1er conserv�e aux Archives de la Guerre �, Paris, 1913, t. 4, lettre 5795 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.11, lettre 27682).

Le 1er ao�t 1811, l'Empereur �crit, depuis Saint-Cloud, au G�n�ral Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Peltre ... Faites passer la revue du 5e bataillon du 102e qui est � l'�le Sainte-Marguerite et faites-moi conna�tre si ces hommes sont habill�s et de quels d�partements ils sont ..." (Picard E. et Tuetey L. : � Correspondance in�dite de Napol�on 1er conserv�e aux Archives de la Guerre �, Paris, 1913, t. 4, lettre 5890 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.11, lettre 27915).

Le 15 ao�t 1811, l'Empereur �crit, depuis Rambouillet, au G�n�ral Lacu�e : "Monsieur le comte de Cessac, faites-moi un rapport qui me fasse conna�tre s'il a �t� pourvu et par qui � l'habillement de tous les cadres qui ont �t� � Toulon, � l'�le de R� et � Belle-Ile pour y prendre des conscrits r�fractaires ?
Il y a � Toulon le 2e r�giment de la M�diterran�e qui peut lui-m�me fournir � cet habillement. Il y a le 22e d'infanterie l�g�re et le 102e qui peuvent �galement y fournir eux-m�mes ...
En me rendant compte des mesures que vous avez prises, faites-moi conna�tre quand vous �tes fond� � penser que tous ces cadres seront habill�s et �quip�s
" (Picard E. et Tuetey L. : � Correspondance in�dite de Napol�on 1er conserv�e aux Archives de la Guerre �, Paris, 1913, t. 4, lettre 5996 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.11, lettre 28178).

Le 19 ao�t 1811, l'Empereur �crit, depuis Saint-Cloud, � Borgh�se, Gouverneur g�n�ral des d�partements au-del� des Alpes : "Mon cousin ... Au prince gouverneur g�n�ral de Turin, j�ai donn� ordre que le 5e bataillon du 102e qui �tait aux �les Sainte Marguerite se rend�t � Savone : donnez ordre qu�il soit incorpor� dans le 4e bataillon pour le compl�ter � 840 hommes ..." (Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.11, lettre 28234).

Le 22 ao�t 1811, l'Empereur �crit, depuis Saint-Cloud, au G�n�ral Clarke : "Monsieur le duc de Feltre, donnez les ordres suivants pour la r�partition des compagnies destin�es � former les garnisons de vaisseaux ...
DIVISION DE G�NES
Les 2es compagnies du 5e bataillon des 52e et 102e seront compl�t�es et r�unies � G�nes, pour tenir garnison, savoir la compagnie du 52e sur l'Agamemnon, et celle du 102e sur les fr�gates la M�d�e et la Galat�e ...
" (Picard E. et Tuetey L. : � Correspondance in�dite de Napol�on 1er conserv�e aux Archives de la Guerre �, Paris, 1913, t. 4, lettre 6042 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.11, lettre 28292).

Le 23 ao�t 1811, l'Empereur �crit, depuis Saint-Cloud, au G�n�ral Lacu�e, Ministre directeur de l'Administration de la Guerre : "Monsieur le comte de Cessac, je r�ponds � votre rapport du 21, relatif � l'habillement des conscrits r�fractaires. Je vois dans les �tats qui y sont joints que ... Le 1er de ligne, qui a son d�p�t � Marseille, le 102e, qui a son 5e bataillon � l'�le Sainte-Marguerite, sont port�s comme habill�s par l'administration de la guerre. Ce sont les d�p�ts de ces r�giments qui les ont habill�s. J'entends par habiller avoir fait confectionner les effets et pourvu � tous les d�tails. Je vous renvoie votre travail pour que vous mettiez ces �tats en r�gle" (Chuquet A. : � Ordres et apostilles de Napol�on, 1799-1815 �, Paris, 1911, t.3, lettre 4718; Picard E. et Tuetey L. : � Correspondance in�dite de Napol�on 1er conserv�e aux Archives de la Guerre �, Paris, 1913, t. 4, lettre 6059 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.11, lettre 28335).

Le 28 ao�t 1811, l'Empereur �crit, depuis Trianon, � Borgh�se, Gouverneur g�n�ral des d�partements au-del� des Alpes : "Mon cousin, je re�ois votre lettre du 23 ao�t. Faites compl�ter le 4e bataillon du 102e par tout ce qu'il y a de disponible au 5e bataillon. Faites-moi conna�tre votre opinion sur les conscrits de l'�le de Sainte-Marguerite ; ont-ils d�sert� ? ..." (Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.11, lettre 28403).

Le 13 septembre 1811, l'Empereur �crit, depuis Compi�gne, au G�n�ral Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre ... L'emploi de chef de bataillon du 1er bataillon du 102e qui est � Toulon, est vacant. Il est bien important d�y nommer quelqu'un ; un M. Schwartz, qui avait �t� nomm�, n'a pas rejoint depuis quatre mois ; faites-en nommer un autre ..." (Picard E. et Tuetey L. : � Correspondance in�dite de Napol�on 1er conserv�e aux Archives de la Guerre �, Paris, 1913, t. 4, lettre 6169 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.11, lettre 28639).

Le 22 novembre 1811, le G�n�ral de Division Grenier �crit au Duc de Feltre, � Paris : "Le conseil d�administration du 102e r�giment m�a adress�, en date du 9 de ce mois, conform�ment aux ordres de V. E. du 23 octobre dernier, les signalements de 14 militaires de ce r�giment, suppos�s rest�s dans ce Royaume, et que V. E. me charge de faire rechercher. En examinant ces signalements, j�ai remarqu� par les indications donn�es que 4 de ces militaires devaient �tre partis pour l�Espagne avant la sortie du 102e r�giment de ce Royaume ; je renvoie en cons�quence au conseil d�administration les signalements de ces quatre individus qui sont :
Masse (Louis Auguste), � la suite de la Reine d�Espagne.
Aulard (Louis), Bru (Alexandre Jacques), � la suite du g�n�ral Maurice-Mathieu.
Et Valentin (Thomas), � la suite du colonel des gardes d�Espagne (le capitaine).
Je ferai rechercher les dix autres et rendrai compte � V. E. du r�sultat de mes r�clamations
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XVIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 196 page 412).

Le m�me 22 novembre 1811, le G�n�ral de Division Grenier �crit au Conseil d�administration du 102e R�giment d�Infanterie de ligne, � Savone : "J�ai re�u avec votre lettre du 9 de ce mois les 14 signalements que vous m�avez adress�s en vertu des ordres de S. E. le Ministre de la Guerre, pour faire dans ce royaume les recherches des militaires de votre r�giment, qu�ils d�signent. Je vous renvoie ceux des nomm�s Masse, Aulard, Bru et Valentin, qui d�apr�s les indications que vous donnez, ont d� quitter le royaume de Naples pour aller en Espagne � la suite des personnes auxquelles ils �taient attach�s, avant la sortie de votre r�giment de ce royaume, ce dont vous auriez d� vous rappeler et faire connaitre � S. E. le Ministre de la Guerre, que je vais en informer. Je ferai faire les recherches des dix autres et vous donnerai avis du r�sultat (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XIX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 75 page 163).

- 1812

Plaque de shako 1812 Officier 102e R�giment d'Infanterie de Ligne
Plaque de shako 1812 Officier 102e R�giment d'Infanterie de LignePlaque de shako 1812 Officier 102e R�giment d'Infanterie de LignePlaque de shako 1812 Officier 102e R�giment d'Infanterie de Ligne
Fig. 15 Plaque de shako d'Officier de Fusillers du 102�me R�giment d'Infanterie de ligne, mod�le 1812 - site de B. Malvaux.
Fig. 16 Plaques de shako d'Officiers, mod�le 1812
A gauche, plaque donn�e par C. Blondieau (plaque de la Collection Charri�)

- Russie

LES DEMI-BRIGADES PROVISOIRES DE JANVIER 1812

Dans la vaste r�organisation que Napol�on coordonne pour la Grande Arm�e qui va entrer en Russie, de nombreuses unit�s dites provisoires vont �tre lev�es, form�es de d�tachements de divers R�giments : Bataillons de marche, Demi-brigades de marche, Bataillons de marche de tel ou tel Corps. Parfois vers�es dans leurs unit�s d�origine ou organis�es en Divisions de R�serve.

Les Demi-brigades provisoires en 1812 sont form�es � partir des 4�me Bataillons disponibles des R�giments d�infanterie. Elles vont peu � peu gagner l�Allemagne (ou l�Espagne ou l�Italie), remplac�es sur leurs lieux de formation par les Cohortes de Gardes Nationales. Elles sont command�es par des Majors. On y r�unit soit des Bataillons d�infanterie de Ligne, soit des R�giments d�infanterie l�g�re entre eux, pour que les unit�s soient homog�nes. Elles seront incorpor�es dans la seconde Ligne de l�Arm�e tandis que la force principale franchira le Ni�men. Les 2e, 3e, 4e et 5e DB provisoires serviront sur la fronti�re espagnole et les 14e, 15e et 16e en Italie.

15e DB provisoire � Alexandrie : 4e du 1er L�ger, 4e du 3e L�ger, d�tachements des 7e, 101e et 102e de Ligne

Le 2 avril 1812, l'Empereur �crit, depuis Saint-Cloud, � Berthier : "... 14e DEMI-BRIGADE. Le 6e bataillon du 10e, le 6e bataillon du 20e, le 4e bataillon du 67e et le 4e bataillon du 102e formeront � Alexandrie la 14e demi-brigade ...
Par ces dispositions, toutes les c�tes de l'Empire seront suffisamment pourvues, en attendant la formation des cohortes de gardes nationales. Il devient pressant que les cadres de ces bataillons soient complets en officiers ; qu'ils aient leurs chefs de bataillon, et que vous nommiez les 15 majors en second qui devront commander ces demi-brigades. Vous ferez partir le 15 avril ces majors en 2nd pour visiter les d�p�ts qui fournissent aux demi-brigades.
Vous aurez soin de pr�venir le ministre de l'Administration de la guerre afin qu'il donne des ordres, et prenne des mesures pour que l'habillement ne manque pas.
Vous autoriserez les majors en 2nd � faire partir le 30 avril les 4es bataillons � 600 hommes. Les 200 autres hommes viendront un mois apr�s ...
Ces demi-brigades ne doivent rien d�ranger � la comptabilit�. Les bataillons qui les composent doivent correspondre avec leurs d�p�ts pour l'administration ...
Annexe
Formation des demi-brigades provisoires, de l'Int�rieur et des c�tes
14e demi-brigade � Alexandrie
1er bataillon : 6e bataillon du 10e de ligne (d�p�t � Plaisance) : 378 conscrits de l�Aveyron, 200 des Basses-Alpes, 257 du Vaucluse ; total 835 ; 135 conscrits de 1812 non employ�s dans cette organisation.
2e bataillon : 6e bataillon du 20e de ligne (d�p�t � Verceil) : 627 conscrits du Gard, 180 de la Loz�re ; total 807 ; 107 conscrits de 1812 non employ�s dans cette organisation.
3e bataillon : 4e bataillon du 67e de ligne (d�p�t � G�nes) : 919 conscrits de l�Ard�che ; total 919 ; 219 conscrits de 1812 non employ�s dans cette organisation.
4e bataillon : 4e bataillon du 102e de ligne (d�p�t � Savone) : 625 conscrits de l�Aveyron ; total 625 ; manque 75 ...
" (Picard E. et Tuetey L. : � Correspondance in�dite de Napol�on 1er conserv�e aux Archives de la Guerre �, Paris, 1913, t. 5, lettre 7057 (extrait d�un ordre de l�Empereur dat� de Saint-Cloud le 2 avril 1812) ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.12, lettre 30370 (int�grale)).

Le 30 avril 1812, Napol�on �crit, depuis Saint-Cloud, au G�n�ral Clarke : "Monsieur le duc de Feltre ... Les 14e et 15e demi-brigades provisoires s'organisent � Alexandrie. Je n'approuve point le versement des 75 hommes du 101e dans le 102e ..." (Picard E. et Tuetey L. : � Correspondance in�dite de Napol�on 1er conserv�e aux Archives de la Guerre �, Paris, 1913, t. 5, lettre 7186 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.12, lettre 30538).

Quelques jours plus tard, Napol�on renforce ses Divisions de r�serve; il �crit, le 18 mai 1812, depuis Dresde, au G�n�ral Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, � Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, je re�ois le travail qui �tait joint � votre lettre du 11 mai. Voici quelles sont mes intentions d�finitives, donnez des ordres pour leur prompte ex�cution ...
Brigades d�Espagne, d�Alexandrie et de Toulon
Je passe � votre �tat n� 5. Je ne vois aucun avantage � �ter des conscrits du 10e de ligne pour les mettre dans le 67e. Ceci s'applique �galement aux conscrits du 20e et du 102e. Il me semble que ces 5es bataillons, restant en Italie, doivent offrir des ressources pour les garnisons et les colonnes mobiles ...
La 15e demi-brigade sera form�e ainsi qu'il suit : 1er bataillon, le 4e bataillon du 1er d'infanterie l�g�re ; 2e bataillon, le 4e bataillon du 3e l�ger ; 3e bataillon, deux compagnies du 3e bataillon du 7e, deux compagnies du 5e bataillon du 102e, deux compagnies du 5e bataillon du 101e.
Ainsi la brigade d'Alexandrie se composera de deux demi-brigades ou sept bataillons ...
" (Correspondance de Napol�on, t.23, lettre 18701 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.12, lettre 30633).

- Espagne

Le 20 janvier 1812, l'Empereur adress�, depuis Paris, au Mar�chal Berthier, Major g�n�ral exp�diant les ordres de Sa Majest�, des notes de travail dict�es au G�n�ral Mathieu Dumas, relatives au recrutement et � l'organisation de l'arm�e : "... Le bataillon du 23e de ligne, qui a 500 hommes, celui du 102e, qui a 700 hommes, celui du 18e l�ger et du 8e de ligne sont tous entr�s en Catalogne.
Mais tous les r�giments en Catalogne �tant faibles, on peut sur trois bataillons en prendre le cadre d'un bataillon ...
" (Picard E. et Tuetey L. : � Correspondance in�dite de Napol�on 1er conserv�e aux Archives de la Guerre �, Paris, 1913, t. 4, lettre 6664 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.12, lettre 29799).

Le 26 janvier 1812, l'Empereur, � Paris, dicte des notes sur les divisions de troupes de ligne, adress�es au Mar�chal Berthier, Major g�n�ral : "... L'arm�e de Catalogne se compose des 8e l�ger, 18e l�ger, 5e de ligne, 11e de ligne, 81e id., 60e id., 79e id., 23e id., 3e l�ger, 67e de ligne, 102e de ligne.
Tous ces corps sont � trois ou � deux bataillons. Je crois qu'il n'y en a plus � quatre bataillons, puisque le 3e l�ger, les 67e et 16e de ligne ont envoy� leurs 4es bataillons � leurs d�p�ts.
C'est ce qu'il est instant de v�rifier, et l'on ne manquera pas de comprendre dans le compte � me rendre les six bataillons qui formaient � Toulon des demi-brigades provisoires, lesquels sont entr�s en Catalogne.
Je pense qu'il sera facile de se procurer et de r�unir � Perpignan quatre ou six cadres, et de diriger sur eux les conscrits des Landes et des Basses-Pyr�n�es et autres d�partements voisins ; et, dans le m�me temps, les cadres certainement existants au 1er mars parmi les huit bataillons port�s au projet recevraient les conscrits de Perpignan et autres, de sorte que, supposant huit bataillons, on en mettra quatre � Perpignan et quatre dans les Basses-Pyr�n�es.
Ceux qui seraient � leurs propres d�p�ts s'habilleraient, s'�quiperaient par les moyens qui leur appartiennent.
Mais les quatre ou six bataillons r�unis � Perpignan ayant leur d�p�t en Italie ou ailleurs, l'administration de la guerre sera charg�e de les faire habiller et �quiper � Perpignan. Ces neuf bataillons, port�s sur l'�tat comme �tant aux Pyr�n�es, doivent �tre plac�s en trois lignes, savoir :
1� Ceux dont les 3es bataillons ont re�u l'ordre de rentrer. Il faut rechercher quand ils ont d� partir, d'apr�s les ordres qu'ils ont re�us, soit du major g�n�ral, soit du ministre de la guerre, pour bien calculer si l'on peut y compter ;
2� Ceux qui ont quatre compagnies de leur 5e bataillon � leur d�p�t ceux-l� ont des ressources en officiers et sous-officiers ;
3� Enfin, ceux qui n'ont que deux compagnies � leur d�p�t et sont sans ressources.
Ainsi, voulant avoir neuf � dix bataillons pour les Pyr�n�es, je ne pense pas qu'on puisse en avoir plus de quatre.
Ces quatre bataillons pourront, en l'absence des cadres des 3es bataillons, s'ils tardent � rentrer, �tre form�s par les compagnies des 5es. Quant aux quatre ou cinq autres, on peut y pourvoir en faisant venir quatre ou cinq cadres de Catalogne, c'est-�-dire de Girone � Perpignan ...
" (Picard E. et Tuetey L. : � Correspondance in�dite de Napol�on 1er conserv�e aux Archives de la Guerre �, Paris, 1913, t. 4, lettre 6693 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.12, lettre 29851).

Trois compagnies de chasseurs avaient �t� envoy�es en Mai 1812 renforcer l'Arm�e de Catalogne au sein d'un 5e r�giment provisoire.

- France

Le 6 f�vrier 1812, l'Empereur, � Paris, dicte au G�n�ral Mathieu Dumas, Conseiller d�Etat, Directeur g�n�ral des Revues et de la Conscription, sur les Divisions de d�fense et la r�partition : "... Division de Toulon.
... J'ai observ� que le 102e ne peut recevoir 1.100 hommes, puisque le 4e, � Savone, est fort de 400 hommes ; le 5e est de 300, ce qui ferait 1.800 hommes, tandis que, le complet est de 1.300. On peut donc lui donner 500 hommes de moins ...
"(Picard E. et Tuetey L. : � Correspondance in�dite de Napol�on 1er conserv�e aux Archives de la Guerre �, Paris, 1913, t. 4, lettre 6747 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.12, lettre 29917).

Le 14 novembre 1812 le Ministre Directeur de l�Administration de la Guerre, Ministre d�Etat, �crit, depuis Paris (Administration de la Guerre, Bureau des �tapes, convois, etc.) au G�n�ral Comte Grenier, commandant la 35e Division d�infanterie de la Grande Arm�e, � V�rone : "G�n�ral, S. E. le Ministre de la guerre m�a inform� qu�il avait donn� � la compagnie d�artillerie du 102e r�giment de ligne, l�ordre de partir de port Maurice le 20 de ce mois et de se rendre � V�rone le 8 d�cembre suivant, d�o� elle rejoindra le 4e bataillon de ce r�giment, faisant partie de la 3e brigade de la division que vous commandez.
Cette compagnie n�ayant aucun mat�riel, et le 13e r�giment de ligne, qui est � Udine, devant lui remettre � V�rone, sauf remplacement, les 10 pi�ces et voitures d�artillerie qui sont � la suite de ce corps, j�ai d�cid� que les chevaux, selles et harnais, formant l�attelage de ces pi�ces et voitures, lui seraient remis, en m�me temps, sauf aussi � pourvoir � leur remplacement.
Les ordres ont �t� donn�s pour que ces �quipages arrivent au plus tard � V�rone le 8 d�cembre prochain et j�ai charg� M. le commissaire des guerres de cette place de proc�der le m�me jour, � la remise des 50 chevaux, des 20 selles et des 50 harnais qui doivent �tre � la disposition du 13e r�giment de ligne, pour l�attelage des 10 voitures d�artillerie dont il s�agit.
Je d�sire, g�n�ral, que vous veillez � ce que cette remise soit effectu�e avec exactitude
" (Papiers du g�n�ral Paul Grenier. VIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 18 page 47).

Le 24 d�cembre 1812, � Paris, l'Empereur est inform� que "89 hommes du 52e et 43 hommes du 102e d�barqu�s � Toulon, partent pour Berlin"; il r�pond de "Les arr�ter � Mayence" (Chuquet A. : � Ordres et apostilles de Napol�on, 1799-1815 �, Paris, 1911, t.2, lettre 2647).

- Italie

Le 7 f�vrier 1812, le G�n�ral de Division Grenier �crit au Directeur g�n�ral des Revues et de la Conscription, � Paris : "J�ai re�u la lettre que vous m�avez fait l�honneur de m��crire le 4 janvier au sujet du nomm� Joachim Franc, r�clam� par le 102e r�giment. J�avais d�j� pris, � l��gard de ce jeune homme, des dispositions dans le sens de celles contenues dans votre lettre, en lui accordant la permission d�aller dans sa famille � Piombino, y attendre votre d�cision" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XIX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 89 page 192).

Le 7 mars 1812, le Prince Eug�ne adresse � l'Empereur d'un �tat de situation exacte des troupes qui restent en Italie. Voici le r�sum� de la force destin�e � prot�ger le Royaume :
Cinqui�me Division d'observation, entre G�nes et Alexandrie. G�n�ral de Division Montchoisi ; Adjudant commandant; Fausson Monteluppo Chef d'Etat-major ; pas de G�n�raux de Brigade; un Bataillon du 10e de Ligne (550 hommes) ; un du 20e (520) ; quatre du 52e (2,560) ; deux du 102e (550) ; deux pi�ces r�gimentaires. Total: 8 Bataillons, 4,180 hommes.
1900 hommes des 1er, 3e, 19e L�ger, 7e, 10e, 20e, 31e, 42e, 52e, 67e, 101, 102e de Ligne, r�pandus dans les vingt-sept et vingt-huit Divisions Militaires territoriales (M�moires du Prince Eug�ne, t. 8, p. 120).

Le 15 mars 1812, le G�n�ral de Division Grenier �crit � Joachim Franc, � Piombino : "M. le Directeur g�n�ral des Revues et de la Conscription militaire m�a pr�venu, monsieur, qu�il avait �crit au conseil d�administration du 102e r�giment de ligne de suspendre toutes poursuites contre vous jusqu�� de nouveaux ordres de sa part. De mon c�t�, j�ai inform� M. le Directeur g�n�ral que je vous avais autoris� � vous rendre � Piombino, chez vos parents ; pour lors, n�ayant plus � me m�ler de cette affaire, qui ne regarde actuellement que M. le Comte Dumas, c�est donc � lui que vous devez adresser votre demande d�attendre ses ordres ult�rieurs � Piombino" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XIX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 95 page 204).

Le 20 avril 1812, le G�n�ral de Division Grenier �crit au Conseil d�Administration du 102e R�giment de ligne, � Savone : "J�ai l�honneur de vous adresser ci-joint copie d�une lettre de M. le conseiller d��tat, directeur g�n�ral des revues et de la conscription militaire, en date du 14 janvier, par laquelle il m�invite � suspendre l�incorporation du Sr Joachim Franc, que vous avez r�clam� comme appartenant au r�giment que vous administrez, jusqu�� ce qu�il m�ait fait connaitre la nouvelle d�cision qu�il aura prise � l��gard de ce jeune homme" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XIX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 101 page 216).

Le 31 mai 1812, le G�n�ral de Division Grenier �crit au Conseil d�administration du 102e R�giment de ligne, � Savone : "M. le Directeur g�n�ral de la conscription militaire vient de m�adresser la lettre ci-jointe, relativement au sieur Joachim Franc. Je m�empresse de vous la transmettre, afin que vous puissiez vous conformer aux dispositions qu�elle contient" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XIX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 107 page 228).

Le 8 octobre 1812, Napol�on �crit, depuis Moscou, au G�n�ral Clarke : "Monsieur le duc de Feltre ... La 35e division de la Grande Arm�e, command�e par le g�n�ral Grenier, qui se r�unit � V�rone, sera compl�t�e d�une 4e brigade (italienne).
La 3e brigade fran�aise sera compos�e de la 14e et de la 15e demi-brigade provisoire.
La 15e demi-brigade provisoire sera compos�e du 4e bataillon du 3e L�ger, du 4e bataillon du 102e, d'un bataillon de 3 compagnies du 5e r�giment illyrien, et de 3 compagnies du r�giment suisse qui est � Turin.
A cet effet, on r�partira dans le 102e tout ce qu'il y aurait au 5e bataillon, et m�me, s'il �tait n�cessaire, on prendrait dans le 7e et le 101e ce qui serait disponible pour compl�ter ce bataillon du 102e � 900 hommes.
Par ces dispositions, le corps du g�n�ral Grenier sera port� de 18 bataillons � 24 ou � 21.600 hommes d'infanterie, ce qui, avec 1.000 de cavalerie, l'artillerie et les sapeurs, formera une colonne de pr�s de 24.000 hommes.
Les divisions actives des 27e et 28e divisions militaires seront pour le printemps prochain compos�es de la mani�re suivante :
1re DIVISION ACTIVE.
... 2e brigade.
20e demi-brigade :
1er bataillon (2 compagnies du 5e bataillon du 10e ; 2 compagnies du 5e bataillon du 20e ; 2 compagnies du 5e bataillon du 67e). 900
2e bataillon (4e bataillon du 101e). 900.
3e bataillon (2 compagnies du 5e bataillon du 101e ; 2 compagnies du 102e). 800
85e cohorte (1 bataillon). 800
Total 3400
TOTAL de la 1re division. 6.600
R�CAPITULATION. 1re division. 6.600 hommes
2e division. 8.600 �
Ce serait donc. 15.200 hommes actifs, pr�ts � se porter sur G�nes ou sur un point quelconque de l'Italie qui serait attaqu�. Il faudra donner, en cons�quence, des hommes de la conscription de cette ann�e � tous ces r�giments
" (Picard E. et Tuetey L. : � Correspondance in�dite de Napol�on 1er conserv�e aux Archives de la Guerre �, Paris, 1913, t. 5, lettre 7598 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.12, lettre 31875).

"Grande Arm�e Imp�riale, 35e Division
Situation de la 35e Division de la Grande Arm�e � l��poque � laquelle les Brigades ont �t� mises en marche pour se rendre � leur destination
Etat-major de la Division : G�n�ral de Division Comte Grenier, commandant ; Aides de camp : Decruejouls, Bourgeois, Capitaines ...
Situation des troupes :
... 3e Brigade command�e par le G�n�ral Meunier :
... 102e de Ligne, 4e Bataillon Perrathon : 19 Officiers, 1011 hommes, 8 chevaux d�Officiers, 56 chevaux de trait ; destination Ratisbonne. 18 hommes aux h�pitaux ; total : 19 Officiers, 1029 hommes, total : 1048 hommes ; 8 chevaux d�officiers, 56 chevaux de trait, total : 64 chevaux. 2 pi�ces de 3, 3 caissons de munitions de 3, 1 caisson d�infanterie, 1 forge de campagne. ...
Observations : Ces bataillons quoique compos�s de jeunes gens sont beaux et bien tenus. Leur instruction est assez avanc�e ... Le mat�riel de la compagnie du 102e quoique port� au pr�sent �tat ne rejoindra que dans le courant de d�cembre ; on a adress� au Ministre de la Guerre le 29 des m�moires de proposition pour tous les emplois vacants ...
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. X. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 152 page 318).

Le 29 d�cembre 1812, le G�n�ral de Division Grenier �crit, depuis Nuremberg, au G�n�ral Chef de l�Etat-major g�n�ral du 11e Corps de la Grande Arm�e, � Berlin : "... J�ai d�, � mon d�part de V�rone, laisser plusieurs d�tachements en arri�re pour recevoir des effets d�habillement et attendre l�artillerie r�gimentaire des 14e l�ger et du bataillon du 102e de ligne.
Ces d�tachements forment trois colonnes de marche qui rejoindront successivement la division �
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 42 page 96).

- 1813

- Italie

De 1813 � 1814, les 3e et 6e Bataillons demeurent en Italie.

Le 10 janvier 1813, l'Empereur �crit, depuis Paris, au G�n�ral Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre ...Il sera form� un 6e bataillon au 112e, au 52e, au 101e, au 7e de ligne, au 42e, au 67e, au 102e. Vous nommerez sur-le-champ les chefs de bataillon.
Les officiers et sous-officiers formant les cadres seront nomm�s au d�p�t, et l'on prendra ce qui serait n�cessaire dans les cadres des bataillons qui se trouvent actuellement au-del� des Alpes ...
" (Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.13, lettre 32254).

Le 15 janvier 1813, l'Empereur �crit, depuis Paris, au G�n�ral Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, � Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, j'examine le travail que votre chef de division G�rard m'a apport� ...
CORPS D'OBSERVATION D'ITALIE ...
3e division ... Je ne veux pas du 6e bataillon du 102e ...
J�approuve tout ce que vous prenez dans les corps pour compl�ter ces r�giments, tel que cela est port� au travail
" (Correspondance de Napol�on, t. 24, 19450 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.13, lettre 32295).

Toujours le 15 janvier 1813, l'Empereur ordonne, depuis Paris, au G�n�ral Clarke, Ministre de la Guerre : "CORPS D'OBSERVATION D'ITALIE ...
3e DIVISION
Il ne faut pas compter sur le 6e bataillon du 52e. Il [ne] faut ordonner que 4 cadres de compagnie du 52e, du 101e, 102e. On compl�tera ces bataillons � 6 compagnies ...
" (Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.13, lettre 32294 - L�exp�dition porte en en-t�te : � Note �crite sous la dict�e de Sa Majest� l�Empereur le 15 janvier 1813 �).

Le 30 janvier 1813, l'Empereur �crit, depuis Paris, au Duc de Feltre : "... Vous donnerez l'ordre que les compagnies des 7e de ligne, 10e, 13e, 20e, 42e, 62e, 67e, 101e et 102e (total 9 compagnies) forment un bataillon sous le titre de bataillon du corps d'observation d�Italie. Ce bataillon partira du 15 au 20 f�vrier ; il se rendra � Bamberg, o� il restera jusqu'� nouvel ordre, attendant le passage du corps d'observation d'Italie, dans le courant de mars, et alors il sera incorpor� dans les diff�rents r�giments ; les cadres rentreront � leurs d�p�ts ..." (Chuquet A. : � In�dits napol�oniens �, Paris, 1913, t.1, lettre 734 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.13, lettre 32545).

Le 5 f�vrier 1813, depuis Paris, au G�n�ral Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la guerre, � Paris : "Monsieur le Duc de Feltre, je n'approuve pas la formation des cinquante demi-brigades provisoires, formant cent cinquante bataillons, pour la garde de l'int�rieur ; voici de quelle mani�re ce travail doit �tre fait ...
PI�MONT � 27e ET 28e DIVISION.
Il sera form�, pour la d�fense du Pi�mont, d'Alexandrie et de G�nes, une division compos�e de trois demi-brigades, qu'on organisera sous les nos 28, 29 et 30, savoir : 28e demi-brigade, les bataillons des 7e, 52e et 67e ; 29e demi-brigade, les bataillons des 101e, 20e et 42e, qui viennent d'Espagne ; 30e demi-brigade, les 6es bataillons du 42e et du 102e, et le bataillon du 102e qui vient d'Espagne ...
" (Correspondance de Napol�on, t. 24, 19538 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.13, lettre 32615).

Le 23 f�vrier 1813, l'Empereur �crit, depuis Paris, au G�n�ral Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, je r�ponds � votre rapport du 21 f�vrier, bureau du mouvement des troupes ...
Les 20e, 67e et 102e, s'ils ont 600 hommes pourront fournir probablement chacun 200 hommes. J'approuve donc que vous en formiez un bataillon de marche et que vous le dirigiez sur V�rone o� les hommes qui le composeront seront incorpor�s dans les bataillons les plus faibles du corps d'observation d'Italie, afin de les compl�ter ...
" (Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.13, lettre 32851).

Le 26 f�vrier 1813, l'Empereur �crit, depuis Paris, au G�n�ral Clarke, Duc de Feltre, Ministre de la guerre, � Paris : "� Quant aux 2500 hommes � retenir sur l'infanterie, il est n�cessaire que vous consultiez votre bureau d'infanterie, pour savoir si le d�tail de la r�partition est conforme � mes demandes pour la formation des demi-brigades provisoires qui doivent servir � la d�fense des c�tes. Je suppose que vous avez re�u mes ordres pour cette formation, et que vous allez m'en pr�senter le travail. Il me semble que c'est trop de 1200 hommes :
... au 102e retirez-en 600 ...
Assurez-vous bien que cette r�partition est conforme � mes ordres, fournira ce qui est n�cessaire pour former les demi-brigades provisoires et compl�tera tous les cadres dont vous avez ordonn� le retour d'Espagne
" (Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.13, lettre 32871).

Le 6 mars 1813, l'Empereur �crit, depuis Paris, au G�n�ral Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, j�ai examin� le travail que vous m�avez pr�sent� le 28 f�vier dernier relativement � la formation des 34 demi-brigades provisoires ...
Vous devez faire les changements suivants � la 29e demi-brigade : �ter le 4e bataillon du 20e, et mettre en place le 6e bataillon du 42e, de sorte que cette brigade sera compos�e : du 6e bataillon du 101e, du 6e bataillon du 42e, et du 3e bataillon du 42e ; et que la 30e sera compos�e du 4e bataillon du 20e, du 6e bataillon du 102e, et du 3e bataillon du 102e ...
" (Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.13, lettre 33036).

Le 18 juin 1813, l'Empereur �crit, depuis Dresde, au G�n�ral Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, vous recevrez un d�cret que j'ai pris pour l'organisation du d'observation de V�rone, qui prend le titre de corps observation d�Italie. J�ai form� ses 7 divisions, et j'ai r�gl� sa cavalerie et son artillerie ...
Il faut que vous trouviez une dizaine de bataillons dans les cadres revenant d'Espagne, que vous ferez compl�ter pour former une r�serve qui se r�unirait � Turin ; car voulant pousser cette arm�e vers Laybach, pour imposer � l'Autriche, il faut avoir ind�pendamment des 5es bataillons ou bataillons de d�p�t, une division sur l'Adige, pour mettre � l'abri de tout �v�nement Mantoue, Venise et Alexandrie. Il est indispensable que le roi de Naples fasse partir, dans les premiers jours de juillet, ses 8 bataillons, sa batterie d'artillerie � pied, et sa batterie d'artillerie � cheval, ainsi que son r�giment de 1 000 chevaux ; s'il pouvait en envoyer davantage, cela ne serait que mieux.
Vous verrez que je n'ai pas compris dans l'organisation du corps d'observation d'Italie les r�giments croates, ni les r�giments �trangers. Si cependant, l'Autriche cessait de nous donner des inqui�tudes, je ferais venir ce corps en Allemagne, et alors il serait autrement organis� ; d'abord il n'aurait point de division italienne, parce que je pr�f�rerais laisser les troupes italiennes en Italie, pour se bien former. Je laisserais la plupart des demi-brigades provisoires en Bretagne et en Provence, et je ferais venir sous le commandement du g�n�ral Grenier, 3 divisions faisant 42 bataillons, savoir :
le 9e de ligne 3 bataillons; le 35e id. 3 bataillons; le 84e id. 3; le 92e id. 3; le 53e id. 3; le 106e id. 3; total 18 bataillons
le 42e 2 bataillons; le 102e 2 bataillons; les 6 bataillons de la division Durutte 6 bataillons; bataillons croates 2; bataillons dalmates 2; la 28e demi-brigade provisoire 3 bataillons; la 29e idem 3 bataillons; la 30e idem 4 bataillons
parce que tous les bataillons qui composent ces demi-brigades ont leurs r�giments � l�arm�e ; cela ferait ainsi 42 bataillons ou 3 divisions de 14 bataillons chacune.
Ce corps partirait de V�rone, fort de 34000 hommes d�infanterie, avec 2 batteries d�artillerie � cheval ou 12 pi�ces; 6 batteries de division ou 48 pi�ces; et 2 batteries de r�serve ou 16 pi�ces; total 76 pi�ces fran�aises.
Il aurait un corps des �quipages militaires, avec ses 40 caissons. Sa cavalerie serait d�un r�giment italien de 1000 hommes, et d�un r�giment fran�ais de la m�me force ; cela ferait en tout, un corps d�une quarantaine de mille hommes, tandis que l�arm�e italienne et tous les autres bataillons resteraient en Italie
" (Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.13, lettre 34819).

Le m�me 18 juin 1813, l'Empereur �crit aussi, depuis Dresde, � Eug�ne Napol�on, Vice-Roi d'Italie, � Milan : "Mon Fils, je vous envoie un d�cret que je viens de rendre. Le ministre de la guerre vous l'exp�diera, mais je vous le communique directement pour que vous le mettiez sur-le-champ en ex�cution. Vous verrez que le corps d'observation de V�rone prend le titre de corps d'observation d'Italie. Il ne vous �chappera point que j'ai form� la 7e division, ou division de r�serve, de six bataillons qui sont en Bretagne et de huit bataillons napolitains, c'est-�-dire de bataillons fort �loign�s. J'ai plac� dans les quatre premi�res divisions les bataillons qui sont en Provence, mais je les ai r�partis de mani�re qu'au 1er juillet vous pourrez avoir vos six divisions, sinon � quatorze bataillons, au moins � onze ou douze chacune. Des divisions de douze bataillons suffisent � la rigueur pour faire la guerre en Italie, puisque cela fait un effectif de plus de 8,000 hommes pr�sents sous les armes. D'ailleurs, il importe surtout que les Autrichiens voient le plus grand nombre de divisions qu'il est possible : ce nombre est la premi�re chose dont ils seront instruits, et cela donne en outre les moyens d'organiser convenablement l'�tat-major, l'artillerie et le g�nie.
Il faudra commencer par mettre une batterie d'artillerie � pied � chaque division ; ensuite on organisera une batterie de r�serve et une batterie d�artillerie � cheval ; ensuite la seconde batterie � pied de chaque division, les autres batteries � cheval et la seconde batterie de r�serve.
On n'a pas besoin en Italie d'�quipages militaires ; je m'en suis toujours pass� ; il vous suffira d'avoir une compagnie avec ses quarante caissons pour vos ambulances. Vous pourrez, � cet effet, arr�ter tout ce qui n'a pas pass� V�rone ; vous �crirez � Turin et � Florence pour savoir ce qui y reste et ce qu'on pourra y organiser. Vous organiserez �galement une ou deux compagnies pour le royaume d'Italie. Le g�n�ral Grenier, que je crois en Italie, prendra d'abord le commandement. Je vais penser � vous envoyer deux autres lieutenants g�n�raux, afin que vous ayez deux g�n�raux sup�rieurs pour commander deux corps s�par�s. Je vous ai envoy� le g�n�ral Peyri. Il est bien important d'avoir le g�n�ral Palombini ; je r�it�re l'ordre qu'il se rende en Italie. Je suppose que le g�n�ral Pino pourra commander la garde. Le g�n�ral d'Anthouard pourra commander l'artillerie. Si toute cette arm�e se trouve telle que je l'ai organis�e par mon d�cret, elle vous donnerait un effectif de 75,000 hommes d'infanterie et de 5,000 hommes de cavalerie, et avec 5,000 hommes d'artillerie et du g�nie ce serait une arm�e de 85,000 hommes. Je mande au ministre de la guerre de compl�ter en France huit ou dix bataillons, qui vous seront �galement envoy�s ; car il m'est revenu beaucoup de cadres d'Espagne et j'ai encore beaucoup d'hommes dans les d�p�ts. Le plus faible dans tout cela, c'est la cavalerie. J'ai envoy� en Italie le g�n�ral Guyon, que vous connaissez et qui a l'habitude de servir sous vos ordres, pour commander une partie de la cavalerie. Je vous enverrai un g�n�ral de division de cavalerie. J'ai aussi demand� au ministre de la guerre de voir � vous composer un second r�giment fran�ais de 1,000 hommes de cavalerie. Je n'ai pas compris dans l'organisation de ce corps les r�giments croates ni les r�giments �trangers.
Si cependant l'Autriche cessait de nous donner des inqui�tudes et que ce corps d�t venir en Allemagne, il en serait autrement. D'abord il n'aurait point de division italienne, parce que je pr�f�rerais de laisser les troupes italiennes en Italie pour bien se former. Je laisserais la plupart des demi-brigades provisoires en Provence et en Bretagne, et je ferais seulement venir, sous le commandement du g�n�ral Grenier, trois divisions fortes de quarante-deux bataillons, savoir : le 9e de ligne, trois bataillons ; le 35e, trois ; le 84e, trois ; le 92e, trois ; le 53e, trois ; le 106e, trois ; le 42e, deux ; le 102e, deux ; les six bataillons de la division Durutte ; deux bataillons croates ; deux bataillons dalmates ; la 28e demi-brigade provisoire, trois bataillons ; la 29e, trois ; la 30e, quatre ; parce que tous les d�tachements qui composent ces demi-brigades ont des bataillons � l'arm�e. Cela ferait ainsi quarante-deux bataillons, trois divisions � quatorze bataillons chacune. Ce corps partirait de V�rone, fort de 34,000 hommes d'infanterie. Son artillerie serait alors de deux batteries d'artillerie � cheval fran�aises ou douze pi�ces, six batteries de division fran�aises ou quarante-huit pi�ces, et deux batteries de r�serve ou seize pi�ces, total soixante et seize pi�ces fran�aises. Il aurait une compagnie des �quipages militaires avec ses quarante caissons. La cavalerie serait d'un r�giment de cavalerie italienne de 1,000 hommes et d'un r�giment fran�ais aussi de 1,000 hommes. Cela ferait en tout un corps d'une quarantaine de mille hommes, et vous auriez en Italie l'arm�e italienne et tous les autres bataillons.
J'ai donn� ordre que les six cadres des compagnies qui �taient � Glogau, ainsi que ce qui appartient � la garde italienne, partent pour se rendre en Italie
" (M�moires du Prince Eug�ne, t.9, page 165 ; Correspondance de Napol�on, t. 25, 20152 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.13, lettre 34833).

Voici le D�cret en question, qui fait conna�tre l'organisation de l'arm�e du Prince Eug�ne, comme la veut � cette �poque l'Empereur :
ART. 1er. - Le Corps d'observation de V�rone prendra le titre de Corps d'observation d'Italie.
ART. 2. - Ce Corps sera compos� de 4 Divisions fran�aises, 2 Divisions italiennes et 1 Division fran�aise-napolitaine. Total, 7 Divisions.
ART. 3. - Les 7 Divisions seront form�es ainsi qu'il suit : PREMI�RE DIVISION (fran�aise). - 9e de ligne, 4 Bataillons ; 35e de ligne, 4 Bataillons ; 28e Demi-brigade provisoire, 3 Bataillons ; 23e Demi-brigade provisoire, 3 Bataillons. Total, 14 Bataillons.
DEUXI�ME DIVISION (fran�aise). � 84e de ligne,4 Bataillons ; 92e de ligne, 4 Bataillons ; 30e Demi-brigade provisoire, 4 Bataillons. Bataillons pris dans les cadres revenant d'Espagne, non encore attach�s � un Corps d'arm�e et se trouvant dans les 7e, 8e, 6e, 19e, 27e, 28e, 29e ou 30e Divisions militaires, 2 Bataillons. Total, 14 Bataillons.
TROISI�ME DIVISION (fran�aise). � 53e de ligne, 4 Bataillons ; 106e de ligne, 4 Bataillons ; 29e Demi-brigade provisoire, 3 Bataillons ; 24e Demi-brigade provisoire, 3 Bataillons. Total, 14 Bataillons.
QUATRI�ME DIVISION (fran�aise). � 36e l�ger, 2 Bataillons ; 42e de ligne, 2 Bataillons ; 102e de ligne, 2 Bataillons ; 31e Demi-brigade provisoire, 4 Bataillons ; 25e Demi-brigade provisoire, 3 Bataillons, plus 1 Bataillon pris dans les cadres revenant d'Espagne, non encore attach�s � un Corps d'Arm�e et se trouvant dans les 7e, 8e, 6e, 19e, 27e, 28e, 29e et 30e Divisions militaires. Total, 14 Bataillons.
CINQUI�ME DIVISION (italienne). - Troupes du Royaume d'Italie : 12 Bataillons.
SIXI�ME DIVISION (italienne). - Garde italienne, 6 Bataillons ; troupes de ligne italiennes, 6 Bataillons. Total, 12 Bataillons.
SEPTI�ME DIVISION OU DIVISION DE R�SERVE (fran�aise-napolitaine). � 47e, 2 Bataillons ; 86e, 2 Bataillons ; 122e, 2 Bataillons ; infanterie napolitaine, 8 Bataillons. Total, 14 Bataillons. Total g�n�ral, 62 Bataillons fran�ais, 24 Bataillons italiens, 8 Bataillons napolitains, 94 Bataillons (M�moires du Prince Eug�ne, t.9, page 110).

Le 23 juin 1813, le G�n�ral de Division Grenier �crit, depuis V�rone, au G�n�ral Vignolle, Chef de l�Etat-major g�n�ral, � Milan : "J�ai re�u hier au soir votre lettre du 21 ... Vous savez que le cantonnement de V�rone ne comporte que 6500 hommes au plus, l�artillerie et le train peuvent �tre �valu�s � 2400, de sorte que l�on ne peut plus loger au-del� de 4000 hommes. Il y a ici de petits d�p�ts ou hommes isol�s environ 400 ; du 35e l�ger pr�s de 800 ; et autant et plus du 137e ; ce qui, r�uni, donne plus de 2000 hommes. Les 2 bataillons du 84e sont environ de 1500 hommes, de sorte qu�il ne reste de logement disponible � V�rone que pour un bataillon au plus. Cependant, dans la note plac�e � la colonne d�observation de la 48e division, vous annoncez que les cadres de 5 r�giments de cette division doivent arriver � V�rone le 29 de ce mois. Comment sera-t-il possible de les loger et comment logera t�on les troupes que vous m�annoncez pour la 47e division ? Je comptais d�j� vous proposer de placer ailleurs le 137e r�giment et le bataillon du 35e l�ger afin de r�unir en entier ici le 84e et les 2 bataillons du 42e en mettant � Villafranca et Polveggiano les 2 bataillons du 102e, si S. A. n�en a pas dispos�. La 2e brigade pourrait �tre cantonn�e entre Vicence et V�rone, surtout si Vicence n��tait pas occup� par la division italienne, et qui cependant conviendrait beaucoup �" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 85 page 181).

Le 15 juillet, Eug�ne n'a encore que 72 Bataillons incomplets, en Italie ou en route pour s'y rendre, et 12 Escadrons de cavalerie. II r�partit ce cadre en trois Lieutenances et une R�serve. Voici le tableau complet de cette formation, tette qu'elle r�sulte de la situation �tablie par l'Etat-major g�n�ral : �TAT-MAJOR G�N�RAL. S. A. I. LE PRINCE VICE-ROI D'ITALIE, g�n�ral en chef ...
PREMI�RE LIEUTENANCE. - Le Lieutenant g�n�ral Comte GRENIER, commandant, ayant pour Chef d'Etat-major l'Adjudant-commandant BAZIN DE FONTENELLE ...
TROISI�ME DIVISION. - Le G�n�ral Baron GRATIEN ; le Chef d'Escadron CASTEL-LABOLBENE, faisant fonction de Chef d'Etat-major. Position : Vicence, Bassano et Castel-Franco, 35e l�ger, 2 Bataillons ; 36e l�ger, 2 Bataillons ; 42e de ligne, 2 Bataillons ; 102e de ligne, 2 Bataillons ; 31e Demi-brigade provisoire, 3 Bataillons. Force, 8,200 hommes, et 16 bouches � feu (M�moires du Prince Eug�ne, t.9, page 114).

Le 9 ao�t 1813, le G�n�ral de Division Grenier �crit au Major du 102e R�giment de Ligne, � Savone : "En r�ponse � la lettre que vous m�avez adress� le 29 juillet dernier et par laquelle vous manifestez le d�sir de servir de nouveau sous mes ordres, je vous pr�viens, M. le major, que je viens de demander pour vous � S. A. I. le Prince Vice-Roi le commandement de l�une des demi-brigades de l�arm�e d�Italie. J�ignore s�il s�en trouve dont le commandement soit vacant en ce moment, mais aussit�t que je connaitrai la d�cision de S. A. I. � votre �gard, je m�empresserai de vous en faire part" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 92 page 196).

Une "Situation des hommes pr�sents seulement au 20 septembre 1813, �poque de la formation du 2e corps, exception faite de la division de r�serve du Tyrol", certifi�e par l'Adjudant commandant chef de l�Etat-major g�n�ral du second Corps d�arm�e Basin de Fontenelle, indique pour le 102e de Ligne : 3e Division, 1�re Brigade : Etat-major, 8 Officiers, 9 Sous-officiers et Soldats, total 17; 3e Bataillon, 15 Officiers, 718 Sous-officiers et Soldats, total 733 ; 6e Bataillon, 13 Officiers, 702 Sous-officiers et Soldats, total 715 (Papiers du g�n�ral Paul Grenier. VIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 163 page 334).

Le 22 septembre 1813, le G�n�ral de Division Grenier �crit au G�n�ral Gratien, � Pegau ou B�kau : "Mon cher g�n�ral, pour mettre plus d�ensemble et r�unir autant que possible le corps, je vous prie d�envoyer � Feistritz aux ordres du g�n�ral Schmidt tout ce que vous avez du 35e d�infanterie l�g�re avec le colonel, formant en tout, officiers compris, 576 hommes. Le g�n�ral Schmidt re�oit l�ordre de vous envoyer en place le bataillon du 102e qui est avec lui et qu�il est n�cessaire de r�unir � celui rest� pr�s de vous sous les ordres du major ..." (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 104 page 219).

Le m�me 22 septembre 1813, le G�n�ral de Division Grenier �crit au G�n�ral Schmidt, � Vindrisch Feistritz : "Je viens de donner l�ordre au g�n�ral Gratien de vous envoyer tout ce qu�il y a du 35e d�infanterie l�g�re ; vous lui enverrez en retour ce que vous avez du 102e et vous donnerez l�ordre au 133e r�giment ou � ses d�bris de se rendre sur les hauteurs en arri�re de Thorl o� ce d�tachement s��tablira pr�s du parc de r�serve pour lui servir de garde. Vous enverrez le chef de bataillon chez moi ; je d�sire lui parler.
J�ai besoin de connaitre toutes les pertes que les corps ont faites, dans la vall�e du Gail. Veuillez en demander l��tat au 133e, 102e et 35e l�ger, enfin � tous les corps qui y ont coop�r� et qui, dans ce moment, se trouvent sous vos ordres ou doivent y arriver
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 104 page 219).

Le 23 septembre 1813, le G�n�ral de Division commandant la 3e Division du 2e Corps, le Baron Gratien, exp�die, depuis son Quartier-g�n�ral � B�kau, des "Notes sur la 3e Division adress�es � S. E. le Lieutenant g�n�ral Comte Grenier, Commandant en chef le 2e Corps.
Lorsque le g�n�ral Gratien a pris le commandement de cette division, il s�en fallait beaucoup qu�elle fut organis�e, et elle ne l�est point encore. L�on peut m�me assurer, qu�elle l�est encore moins dans ce moment, vu que par les diff�rents mouvements qui ont eu lieu, et les diff�rents ordres que le g�n�ral a re�us, il se trouve une partie des deux brigades d�tach�es, sous les ordres de M. le g�n�ral Schmitz, et de l�op�ration de laquelle le g�n�ral n�a aucun renseignements, m. le g�n�ral Schmitz ne faisant pas partie de la division, mais faisant partie de celle de M. le g�n�ral Rouyer.
Il existe plusieurs corps appartenant � la division, dans lesquels il n�y a aucun sous-lieutenant. Il manque dans les 2 bataillons du 102e, sept cents et tant de gibernes.
Les divers r�giments qui ont fourni leur contingent, n�ont point encore fourni leurs shakos, ni leurs habits, ni les bretelles de fusil, ni aucun des autres objets qu�ils devaient verser.
Son Altesse Imp�riale le Prince Vice-Roi a ordonn� qu�il serait form� des compagnies d��lite dans les 6e bataillons. Une lettre nouvellement adress�e aux conseils d�administration des corps dicte, que S. M. l�Empereur n�admet point cette organisation. Doit-on laisser subsister ces compagnies dans ces bataillons, dans une arm�e qui n�est en grande partie compos�e que de 6e bataillons ? Et dans ce cas, les grenadiers et voltigeurs, doivent ils recevoir le sol de haute-paye, accord� aux compagnies d��lite ?
Des officiers sont partis pour Udine, pour s�y procurer des souliers, et recevoir diff�rents effets d�habillement vers�s par les corps qui ont fourni des hommes, mais ces effets ne sont point encore arriv�s ...
L�artillerie de la division est compos�e de seize bouches � feu ; 26 caissons de munitions et 12 caissons d�infanterie. Mais il n�y a sur la ligne que huit bouches � feu, 8 caissons de munitions et 8 caissons d�infanterie ; le reste est en r�serve, ou sert � armer le camp de Tarvis.
Il a �t� demand� aujourd�hui � chaque bataillon, un �tat positif du pr�sent sous les armes, des officiers et soldats pris, tu�s ou bless�s, dans les derni�res affaires qui ont eu lieu � Saint-Hermager. Cet �tat doit faite �galement mention des hommes qui, rentr�s depuis sans armes au bataillon, ont �t� renvoy�s, d�apr�s les ordres de M. le g�n�ral Verdier, � Osoppo pour s�y r�armer. J�aurai l�honneur de faire passer ces �tats � M. le chef d��tat-major du corps d�arm�e, lorsqu�ils me seront parvenus.
Il n�existe point d�armuriers dans les bataillons ; par cons�quent, on se trouve dans l�impossibilit� de r�parer les armes. L�on garde soigneusement celles des hommes allant aux h�pitaux, pour donner aux hommes sous les drapeaux, et qui pourraient en avoir de mauvaises. Il serait peut-�tre � d�sirer, qu�il fut indiqu� un point o� l�on put verser les armes � r�parer, et o� l�on pourrait s�en procurer d�autres.
Il n�existe point de chef d��tat-major � la division ; il n�existe aucun adjoint. J�ai pri� M. le g�n�ral de division comte Vignolle, de proposer au grade d�adjudant-commandant, M. le chef d�escadron Castet-la-Boulb�ne, mon premier aide de camp, qui a toutes les qualit�s n�cessaires. M. le g�n�ral comte Vignolle a promis de le faire ; mais S. A. I. n�a point encore pris de d�cision � cet �gard. Je prie Son Excellence le lieutenant g�n�ral comte Grenier de vouloir bien s�int�resser � cet objet.
Il est indispensable qu�il y ait au moins un adjoint, n�ayant aucun officier pour porter les ordres, et n�ayant que deux aides de camp, dont le premier fait le service de chef d��tat-major
" (Papiers du g�n�ral Paul Grenier. VIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 175 page 360).

Le m�me 23 septembre 1813, le G�n�ral de Division Grenier �crit au Prince Eug�ne, � Laybach : "� J�ai re�u � une heure apr�s-midi la lettre que V. A. I. m�a fait l�honneur de m��crire de St-Marin. En conservant sa ligne d�op�ration sur Laybach, Elle pourra faire couvrir la route qui de Rathmannsdorf ( ?) conduit � Fulinino ( ?) par quelques partis.
Le 35e l�ger a perdu r�ellement dans la vall�e du Gail plus de 250 hommes ; le 102e, 134 ; le 133e, 200. Ceux rentr�s et non compris dans la perte ont �t� envoy�s � Osopo pour �tre r�arm�s ; ils �taient partis avant mon d�part ; j�ignore en quel nombre, mais il parait qu�il peut �tre parti de 3 � 400 hommes
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 105 page 221).

Le 24 septembre 1813, le G�n�ral de Division commandant la 3e Division, le Baron Gratien, adresse, depuis le Camp de Bekau, au G�n�ral Comte Grenier, commandant en chef le 2e Corps, un "Rapport du 23 au 24 septembre 1813", dans lequel il d�crit la situation du 102e de Ligne, et plus particuli�rement du 6e Bataillon : "... Le rapport du 6e bataillon du 102e r�giment de ligne, arriv� hier de Feistritz, porte dans sa situation, 16 officiers, 392 hommes pr�sents sous les armes ; il a eu 1 homme tu�, 28 bless�s ; 1 officier et 127 hommes de troupe prisonniers ; 162 hommes qui �taient rentr�s sans armes, ont �t� se r�armer � Osoppo. 163 hommes sont rentr�s � leur bataillon avec leurs armes. La force des pr�sents sous les armes de ce bataillon, est comprise dans la force de la 1�re brigade ; mais il faut observer, que dans la force des pr�sents du 102e, port�e � 1143 hommes, il faut d�duire 168 hommes, qui ont �t� se r�armer � Osoppo" (Papiers du g�n�ral Paul Grenier. VIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 177 page 365).

Le m�me 24 septembre 1813 � 8 heures du soir, le G�n�ral de Division Grenier �crit, depuis Arnoldstein, au Prince Eug�ne : "Monseigneur, j�ai re�u en revenant de Feistritz le duplicata de la lettre que V. A. I. daigna m��crire et m�envoyer par un mar�chal des logis de gendarmerie, je lui en ai remis la r�ponse ce matin � 11 heures et ce soir, j�ai eu l�honneur de lui en envoyer le duplicata.
J�ai re�u �galement par l�estafette la lettre de Votre Altesse en date du 22 au matin �crite de St Marcin ( ?) ; l��tat des pertes �prouv�es par les 35e l�ger, 102e et 133e de ligne est exact � peu de choses pr�s mais d�j�, tous les hommes sans armes ont �t� envoy�s � Osoppo avant mon arriv�e ici, comme j�ai eu l�honneur de l�annoncer � V. A. J�ai depuis r�uni les 2 bataillons du 102e et il ne me restera � envoyer � Palmanova que celui du 133e qui est enti�rement d�sorganis� puisqu�il ne lui reste pas 70 hommes arm�s ; je le ferai partir sous 2 ou 3 jours, lorsque je pourrai trouver � le remplacer � Oberthol o� il est charg� de garder le parc d�approvisionnement de 1�re ligne �
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 107 page 225).

Un "Relev� num�rique d�apr�s les feuillets d�appel des pr�sents sous les armes ou de service dans l�arrondissement du 2e corps au 25 septembre 1813", certifi�e le 26 septembre 1813 � Arnoldstein par l'Adjudant commandant chef de l�Etat-major g�n�ral du second Corps d�arm�e Basin de Fontenelle, indique pour le 102e de Ligne : 3e Division, 1�re Brigade : 3e Bataillon, 75 Sous-officiers et Caporaux, 635 soldats, total 710 pr�sents ; aux h�pitaux, 121 pour cause de maladie, 5 pour cause de blessure; 6e Bataillon 60 Sous-officiers et Caporaux, 333 soldats, total : 393 pr�sents ; aux h�pitaux, 123 pour cause de maladie, 25 pour cause de blessure (Papiers du g�n�ral Paul Grenier. VIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 189 page 389).

Le 29 septembre 1813, le G�n�ral de Division Grenier �crit � l�Adjudant-commandant Montfalcon, faisant fonction de G�n�ral de Brigade, � P�gau : "M��tant d�termin�, mon cher g�n�ral, � envoyer � Tarvis un bataillon de la brigade Campi, vous donnerez l�ordre aux 2 compagnies du 102e de s�arr�ter, cette nuit, l�une au parc de r�serve plac� sur ses hauteurs en arri�re d�Oberthol pour garder ce parc, et l�autre dans la batterie de Gogau pour garder cette batterie ; vous pr�viendrez de cette d�cision monsieur le g�n�ral Gratien" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 119 page 254).

Le m�me 29 septembre 1813 � 3 heures apr�s-midi, le G�n�ral de Division Grenier �crit au Prince Eug�ne : "L�ennemi a en effet forc� les postes de Pontebba, ce qui prouve que les chemins ne sont donc pas impraticables, malgr� tout ce que l�on a pu faire en abattis et en coupures ; j�y fais porter le bataillon du 53e tout entier �" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 120 page 255).

Encore le 29 septembre 1813, le G�n�ral de Division Grenier �crit aussi au G�n�ral Gratien, � Feistritz : "Je suis convenu avec M. Talion des postes qu�il fera �tablir ce soir par les 4 bataillons qui lui resteront apr�s vous avoir le bataillon du 36e seulement. Je viens de lui �crire de ne pas envoyer � Tarvis les 2 compagnies du 102e mais bien l�une � Oberthorl pour garder le parc et l�autre � Gogau pour garder la batterie. J�ai envoy� � Tarvis le bataillon du 133e pour le service de cette place, d�apr�s ce il est important que fous fassiez garder la rive gauche du terrain de la Glaylitz par le bataillon du 42e depuis le pont qui est sur ce torrent apr�s Arnoldstein jusqu�� son confluent ; il conviendrait aussi d�avoir 3 compagnies � Drasschitz, deux � Hohenthurn, et l�autre au pont ; il y a de Draschitz � Hohenthurn des chemins qui conduisent sur ce torrent et sur le Gail, il est important de les occuper �" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 120 page 255).

Le 29 septembre 1813, le G�n�ral de Division Grenier �crit au Major Pasqualis, � Tarvis : "M. l�adjudant-commandant Barin de Fontenelle, mon chef d��tat-major vous a d�j� pr�venu des dispositions prises pour repousser l�ennemi de la vall�e de La Pontebba et le forcer � repasser les montagnes. J�ai cru devoir y faire quelques changements et ce qui concerne les qui devront se rendre � Tarvis ; ils resteront l�une � Oberthorl pour garder le parc de r�serve que j�y ai ; l�autre � Gogau pour garder cette batterie. Mais vous aurez � Tarvis en place de ces deux compagnies un bataillon du 92e r�giment qui y arrivera cette nuit venant de Vutzen ; au moyen de ce renfort, le bataillon du 53e sera plac� tout entier � Pontebba et celui du 10e aura trois compagnies � Malborghetto et 2 � Okovitz. Le bataillon du 92e aura 2 compagnies � Sassinitz, les 4 autres compagnies de ce bataillon avec celui du 133e fourniront la garnison de Tarvis et seront charg�s de la garde des batteries (except� Gogau) des magasins et parcs que vous avez sous votre surveillance, le poste de Sassinitz �tant d�pendant de la garnison de Tarvis devra s�il a besoin d��tre soutenu l��tre par les troupes de la garnison qui sera assez forte puisque vous n�aurez plus � vous occuper de celui de Gogau que pour le surveiller. Comme dans la situation o� vous �tes, vous ne pouvez monter � cheval, je donne le commandement de toute la ligne des postes des montagnes depuis Tarvis jusqu�� Pontebba � M. le chef de bataillon Merdier qui devra s��tablir � Malborghetto apr�s avoir remis le commandement de son bataillon � un capitaine. Il vous fera passer tous ses rapports, que vous m�adresserez de suite en original apr�s en avoir pris connaissance pour ordonner les 1�res dispositions que vous jugerez n�cessaires d�apr�s leur contenu. Si, en attendant que le 92e puisse arriver, ce qui vous reste � Tarvis n��tant pas suffisant pour vos gardes, il faut y employer cette nuit les sapeurs. Ci-joint, l�ordre que vous remettrez � M. le chef de bataillon Merdier �" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 120 page 255).

Puis, encore le 29 septembre 1813, le G�n�ral de Division Grenier �crit une seconde fois au Major Pasqualis, � Tarvis : "M. l�adjudant-commandant Bazin de Fontenelle, mon chef d��tat-major vous a d�j� pr�venu des dispositions prises pour repousser l�ennemi de la vall�e de La Pontebba et le forcer � repasser les montagnes. J�ai cru devoir y faire quelques changements et ce qui concerne les 2 compagnies du 102e qui devront se rendre � Tarvis ; ils resteront l�une � Oberthorl pour garder le parc de r�serve que j�y ai ; l�autre � Gogau pour garder cette batterie ..." (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 120 page 255).

Encore le 29 septembre 1813, le G�n�ral de Division Grenier �crit une trois�me fois au Commandant Pasqualis � Tarvis : "Je re�ois � l�instant l�avis que le 2e bataillon du 92e est parti de Vurtzen � 6 heures du soir pour se rendre � Tarvis ; il y sera donc au plus tard � 2 heures du matin ; laissez le reposer jusqu�� la pointe du jour, ensuite �tablissez le ; si � 5 heures du matin, vous n�aviez pas la nouvelle que Pontebba est occup� par nos troupes, il faudrait que tout ce qui sera disponible du 10e � Malborghetto et � Ugovitz partit sans attendre que ses postes fussent relev�s pour aller renforcer le bataillon du 53e. Vous enverriez dans ceux 2 compagnies du 92e � Malborghetto, deux � Ugoritz, et deux � Sassinitz pour garder ces d�bouch�s, et vous resterait pour la garde des Batteries, des parcs et des magasins le bataillon du 133e ; la compagnie de voltigeurs du 35e qui vous arrivera aussi cette nuit, et les sapeurs dont les travaux seront suspendus. Je pense que dans la circonstance, vous auriez assez de monde jusqu�� l�op�ration sur Pontebba termin�e, puisque vous n�avez rien � craindre du c�t� de Feistritz et que la batterie de Gogau sera occup�e par une compagnie du 102e. Si au contraire, l�ennemi a �vacu� Pontebba comme je le pr�sume, la disposition que j�ai pr�c�demment prescrite sera maintenue. C'est-�-dire que le 53e sera � Pontebba, le 10e � Malborghetto et Ugovitz ; le 92e � Tarvis, ayant 2 compagnies � Sassinitz. Le 133e � Tarvis, ainsi que la compagnie de voltigeurs du 35e que vous laisseriez sans faire de service, ayant alors � sa disposition pour la porter sur un autre point, ou la renvoyer � son r�giment. Veuillez, je vous prie, communiquer la pr�sente au chef de bataillon Merdier, pour qu�il ex�cute la partie qui le concerne, et qu�il se mette � la t�te de la portion du 10e qui marchera s�il est n�cessaire, pour renforcer le bataillon du 53e. Je veux demain de bonne heure, recevoir l�avis que l�ennemi a �t� jet� de l�autre c�t� de la montagne. Il est entendu que si le bataillon du 92e �tait oblig� par les circonstances, d�occuper les postes indiqu�s, il faudrait lui donner toutes les instructions relatives � ce poste.
A 9 heures et demie du soir, ps : � l�instant je re�ois votre lettre qui m�annonce que l�ennemi s�est retir�. On ex�cutera en cons�quence les dispositions que j�ai prescrites et je retiens ici la compagnie de voltigeurs du 35e pour la renvoyer � son r�giment
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 121 page 258).

Le 2 octobre 1813, le G�n�ral de Division Grenier �crit, depuis Arnoldstein, � l�Adjudant-commandant Montfalcon, faisant fonction de G�n�ral de Brigade : "Mon chef d��tat-major m�a communiqu�, M. l�adjudant commandant, vos rapports du 2 et celui de ce jour. Je juge, d�apr�s ce et d�autres renseignements qui me sont parvenus, que l�ennemi craignant d��tre attaqu� sur Feistritz se renforce sur sa droite et cherche � d�fendre en m�me temps le pont de Arnoldstein si on tentait de la forcer, mais comme d�un autre c�t�, il pourrait avoir aussi des vues hostiles, il faut toujours �tre en mesure, en cons�quence vous porterez demain matin les 2 bataillons du 102e r�giment en 2e ligne derri�re les bataillons des 131e et 132e, de mani�re � pouvoir les porter rapidement l� o� il sera n�cessaire. Je pense que votre camp sera bien. Votre gauche � hauteur de la petite chapelle o� il y a un poste du quartier g�n�ral et votre droite dans la direction du chemin qui, de la montagne, conduit � votre camp de P�gau poussant des postes par la gauche sur le chemin d�Arnoldstein au pont et vers la rive droite du torrent de la Gailitz. Les bataillons des 131e et 132e ne feront aucun mouvement et tous leurs postes resteront comme vous les avez plac�s hier. Veuillez je vous prie reconnaitre aujourd�hui l�emplacement de ce camp qu�il ne faut pas faire voir � l�ennemi ; vous pourrez donc le placer au pied de la montagne couvert par la cr�te. Vous choisirez aussi un emplacement convenable pour vos 4 bouches � feu. Je d�sirerais que l�on p�t en placer deux avec le bataillon du 132e mais loin derri�re l�ennemi, afin de r�pondre aux siennes s�il voulait en faire usage. Le g�n�ral Rouyer enverra demain matin un bataillon occuper la 1�re ligne des camps du 102e. Il ne faut encore pas d�truire ces baraques, mais on pourra emporter la paille et les planches qui ont servi aux camps de 2de ligne et des bataillons des 131e et 132e pr�s de B�gau o�, je pense que vous resterez de votre personne, � moins que vous ne trouviez une maison plus rapproch�e de vos troupes. L�ennemi fait courir le bruit � vos avant-postes qu�il doit y avoir un armistice. Cela pourrait arriver, mais reconnaissez bien qu�on ne s�y laisse pas tromper" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 129 page 274).

Le 3 octobre 1813, le G�n�ral de Division Grenier �crit, depuis Arnoldstein, au G�n�ral de Division Gratien, � Draschitz : "Je n�ai point encore re�u votre rapport de ce jour, mais ceux de cette nuit de l�adjudant commandant Montfalcon m�annoncent qu�environ un bataillon avec 2 pi�ces de canon avait remont� hier la rive gauche du Gail, venant de Federahann et que ce bataillon avait pris position dans les bois en arri�re du pont d�Arnoldstein sans montrer son artillerie ; d�autre renseignements me disent que l�ennemi a amen� d�autres artillerie devant nous, probablement que vous en avez connaissance. Tous ces mouvements m�annoncent par des projets le bien possible et indiquent que l�ennemi craint un passage du Gail ; n�anmoins, j�ai donn� l�ordre � l�adjudant-commandant Montfalcon de faire faire un changement de front aux 2 bataillons du 102e r�giment en les mettant en 2e ligne des bataillons des 131e et 132e, couvrant plus particuli�rement Arnoldstein. Je lui ai prescrit aussi de choisir un emplacement pour son artillerie, mais dans le cas o� vous jugeriez avec besoin de 2 pi�ces de plus, vous pourrez les faire venir puisque 2 lui suffiront dans la position qu�il doit d�fendre. Je suppose que l�ennemi est inform� de nos pr�paratifs de pont � Feistritz et que ces travaux lui donnent de l�inqui�tude ; faite continuer de travailler mais plus lentement, quoique que je pr�sume qu�ils ne vous serviront pas. Si on discontinuait de travailler particuli�rement aux bois, les paysans en avertiront bient�t l�ennemi et il faut faire croire � des projets offensifs, donner le m�me avis pour le fer et le bruit qu�on faisait courir depuis l�armistice" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 130 page 275).

Un Ordre de mouvement (sans doute du 4 octobre 1813 car confirm� par un autre ordre du m�me jour) indique : "... Aussit�t l�arriv�e du bataillon du 102e � Tarvis il rel�vera tous les postes du 92e et du 133e. Ce dernier bataillon se rendra de suite � Ukovitz 2 tiers et un tiers � Saffinitz tout ce qui appartiendra au 92e sera relev� sur ces diff�rents points et partira aussit�t pour se rendre � Pless, de sorte qu�il y aura sous le commandement de M. Merdier, le bataillon du 10e, celui du 53e et enfin celui du 133e ..." (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 95 page 208).

Le 5 octobre 1813, le Lieutenant-g�n�ral Comte Grenier adresse, depuis Tarvis, les ordres suivants : "La 3e division aux ordres de monsieur le g�n�ral Gratien apr�s avoir effectu� son mouvement r�trograde de Feistritz et d�Unter-Th�rl, ira demain 6 octobre occuper les positions suivantes :
... Les 2 bataillons du 42e et les 2 bataillons du 102e formant la brigade de l�adjudant commandant Montfalcon prendront position sur le plateau � droite de Tarvis, ayant sur leur front la route qui conduit de Tarvis � Pless et Coyroretto ( ?).
La batterie d�artillerie attach�e � cette brigade ayant un caisson par pi�ce, sera mise en position sur le m�me plateau ...
Au moyen de ces dispositions la division de M. le g�n�ral Gratien sera plac� le 7 octobre ainsi qu�il suit :
La brigade de l�adjudant commandant Montfalcon compos�e du 42e et 102e r�giments et une batterie d�artillerie sur le plateau � droite de Tarvis et en arri�re de la route de Pless ...
Le quartier g�n�ral du g�n�ral Gratien sera � Malborghetto, celui du g�n�ral Piat � Pontebba et celui de M. Montfalcon � Tarvis.
M. le g�n�ral Gratien donnera tous les ordres n�cessaires en cons�quence ...
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 41 page 93).

Sans doute le 5 ou le 6 octobre, le G�n�ral Grenier pr�pare des "Notes � ex�cuter ...
N�3 � Ex�cut� � la garde des batteries parcs de voitures etc. devant n�cessairement se fournir par les troupes qui sont dans les camps, la garde du quartier g�n�ral du corps d�arm�e se composera demain d�une compagnie de grenadiers et de deux compagnies de fusiliers du 42e r�giment qui seront alternativement fournies et relev�es par le 102e non compris les gardes particuli�res de MM. les g�n�raux qui auront aussi leur quartier g�n�ral � Tarvis. M. le chef de bataillon Gama commandant du quartier g�n�ral en aura la police sup�rieure et sera second� dans ce service par le d�tachement de gendarmerie aux ordres de M. le lieutenant Guyot ...
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 93 page 204 - Note : l'ordre est donn� le 6 octobre 1813 aux 42e et 102e).

Le 6 octobre 1813, le Lieutenant-g�n�ral Comte Grenier ordonne, depuis Tarvis : "... Donner ordre � M. l�adjudant commandant Montfalcon de faire fournir le service du quartier g�n�ral par une compagnie de grenadiers et une de fusiliers dans sa brigade, se service devra alterner entre les 42e et 102e r�giments et �tre relev� toutes les 24 heures au moment de la diane. Les compagnies ne seront point log�es dans les maisons, elles seront �tablies dans des granges, la compagnie de grenadiers le plus pr�s possible du quartier g�n�ral et la compagnie de fusiliers pr�s des magasins.
Outre ce service la brigade de M. Montfalcon devra �tablir un fort poste dans les montagnes � gauche de Tarvis pour garder et d�fendre tous les sentiers et petits chemins qui conduisent de Tarvis � Feistritz et Vorderberg dans le Gailthal ...
Envoyer � MM. les g�n�raux le mot d�ordre � dater du 7. Faire conna�tre que mon intention est que le soldat ait toujours dans son sac huit onces de riz ...
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 43 page 97).

Le 7 octobre, un engagement s�rieux a lieu � Saffnitz. Le G�n�ral Grenier manoeuvrant devant l'arm�e autrichienne, se voit oblig� � un mouvement r�trogade et est attaqu� par 9 bataillons et quatre pi�ces de canon � Saffnitz qui est gard� par trois Bataillons des 42e, 102e et 131e. Quoique bien inf�rieurs en nombre, les Fran�ais r�sistent � cette attaque avec une grande vigueur, et repoussent les Autrichiens au-del� des montagnes avec une perte de six cents hommes tu�s et quatre-vings prisonniers; les trois Bataillons fran�ais ont cent hommes hors de combat (M�moires du Prince Eug�ne, t.9, page 271).

Le 8 octobre 1813 � 2 heures du matin, le G�n�ral de Division Grenier �crit, depuis Pontebba, au Prince Eug�ne : "Hier � 7 heures du matin, l�ennemi fort de 4000 hommes a attaqu� le faible bataillon du 131e qui occupait le d�bouch� des montagnes sur Tarvis. Mais pr�venu d�s la veille, j�avais fait mes dispositions pour le recevoir. Le bataillon du 131e a soutenu le 1er choc avec un courage rare et a donn� le temps aux bataillons du 42e et 102e d�arriver jusqu�� midi. Le succ�s �tait balanc�, et je devais craindre que bient�t mes troupes succomberaient au nombre sup�rieur qui les attaquait. Mais lanc�es une 2e fois, elles pouss�rent l�ennemi avec tant de vigueur qu�il fut oblig� d�abandonner le champ de bataille. Il fut poursuivi jusqu�� la nuit et l�on fit 80 prisonniers, sans compter un grand nombre de bless�s, qui furent laiss�s, faute de transports. Notre feu a �t� tellement meurtrier que tous les prisonniers s�accordent � dire que l�ennemi doit avoir de 5 � 600 bless�s en plus de 150 morts ? Je ne crois pas que nous ayons 200 hommes hors de combat, tant tu�s que bless�s ou prisonniers �" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 138 page 292).

L'Ordre du jour, �tabli au Quartier g�n�ral de l'Arm�e d�observation d�Italie, � Gradisca, par le G�n�ral de Division Chef de l�Etat major g�n�ral Comte de l�Empire Vignolle, le 9 octobre 1813, et adress� au Lieutenant g�n�ral Comte Grenier, raconte : "Le 7 du courant � 7 heures du matin, un corps de quatre � cinq mille autrichiens ayant attaqu�, dans les positions du corps de gauche, aux environs de Tarvis, le 2e bataillon du 131e r�giment d�infanterie de ligne, ce dernier a soutenu leur premier choc, avec un rare courage, et a par sa fermet� donn� le temps aux 3e et 6e bataillons des 42e et 102e r�giments d�arriver. Ces bataillons ainsi r�unis, quoiqu�en force inf�rieure, ont attaqu� � leur tour l�ennemi avec tant de vigueur, qu�ils l�ont oblig� d�abandonner le champ de bataille, apr�s lui avoir tu� cent cinquante hommes et fait quatre-vingt prisonniers, non compris un grand nombre de bless�s ; tous les prisonniers s�accordent � dire que le nombre des bless�s de l�ennemi doit �tre au moins de cinq � six cents, non compris ceux rest�s en notre pouvoir.
Notre perte � cette affaire dans laquelle les bataillons du 42e, 102e et 131e r�giment ont tenu une conduite digne d��loges, pour laquelle S. A. I. le Prince Vice-Roi leur en t�moigne satisfaction, est de cent cinquante hommes hors de combat, tant tu�s que bless�s
" (Papiers du g�n�ral Paul Grenier. VIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 261 page 533).

Le 9 octobre 1813, � 11h30 du matin, le G�n�ral de Division Baron Gratien �crit, depuis Chiusa, au Lieutenant g�n�ral Comte Grenier : "Mon g�n�ral, j�ai l�honneur de vous rendre compte qu�apr�s avoir �tabli ma division sur plusieurs lignes entre Dogna et Chiusa, j�ai appris dans ce dernier endroit par l�officier de sapeurs partis de Tarvis, avec la mission de rompre les chemins et les ponts qui conduisent de Tarvis � la Chiusa, qu�ils �taient encore praticables pour de l�infanterie ; qu�il avait �t� poursuivi hier, et un pays ayant annonc� que les Autrichiens �taient maintenant � deux heures environ de chemin de la Chiusa, et le torrent �tant parfaitement viable, j�ai cru devoir, apr�s avoir laiss� le 102e r�giment sur ma position forte, pour garder le d�fil� de Pontebba, devoir porter le reste de ma division vis-�-vis le d�fil� du chemin de Tarvis, pour y recevoir l�ennemi, dans le cas o� il voudrait d�boucher ; et par l� conserver les communications avec la 2e division, en emp�chant l�ennemi de s�emparer de l�important d�fil� de la Chiusa. C�est dans ce dernier endroit que je vous prie de vouloir bien m�adresser vos ordres. Agr�ez, je vous prie, mon g�n�ral, les assurances de ma respectueuse consid�ration" (Papiers du g�n�ral Paul Grenier. VIII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 264 page 539).

Le 19 octobre 1813, le G�n�ral de Division Baron Gratien �crit, depuis Gemona au G�n�ral Comte Grenier, Lieutenant-g�n�ral, commandant le 2e Corps de l�arm�e : "J�ai l�honneur de rendre compte � Votre Excellence, que la reconnaissance revenue de Predintis, n�a rien vu de nouveau. Diff�rents d�tachements partent successivement de Gemona �tant mis � la disposition de diff�rents administrateurs, mais je n�en suis nullement pr�venu, et j�ignore m�me le lieu o� je pourrai leur envoyer des ordres en cas de besoin.
Par exemple � un d�tachement du 102e compos� d�un officier et de 50 hommes est parti hier pour Spilemberg � la disposition de M. le commissaire des guerres Martin, un autre d�tachement est parti avec le secr�taire g�n�ral de la Sous-pr�fecture et j�ignore o� il est.
J�ai l�honneur de vous pr�venir que les diff�rents d�tachements qui devaient partir de Palmanova et qui devaient rejoindre leur corps le 15 ne sont point encore arriv�s aujourd�hui 19, de mani�re qu�avant peu ma division sera totalement fondue.
Je vous prie de vouloir bien donner les ordres pour que lorsqu�on aura besoin de d�tachements, l�on veuille bien s�adresser � moi, afin que je puisse au moins savoir o� les reprendre en cas de besoin.
Le pain manutentionn� � Gemona n�est point aussi bon que celui d�Osopo, les soldats se plaignent que celui de Gemona n�a pas le poids.
Votre Excellence a eu la bont� de me promettre un jour de biscuit pour donner un jour d�avance � la troupe, cette livraison n�a pas �t� faite
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. IX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 4 page 19).

Le m�me 19 octobre 1813, � Gemona sont �tablis les "Cantonnement du 2e corps d�arm�e propos� � S. A. I. le Prince Vice-Roi ...
3e Division, G�n�ral Gratien, quartier g�n�ral � St Daniel ...
Un bataillon du 102e � Magiano et Farla.
Le second bataillon du 102e � Sussans et St Thomaso ...
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. IX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 7 page 22).

Le m�me 19 octobre 1813 encore, depuis Gemona, l'ordre de mouvement est donn� : "Le mauvais temps continuant d�une mani�re � faire craindre des maladies, la d�gradation de l�habillement et de l�armement, Son Excellence M. le lieutenant g�n�ral comte Grenier s�est d�termin� sur l�approbation de S. A. I. le Prince Vice-Roi, � faire cantonner demain 20 du courant le corps de gauche sous ses ordres dans les emplacements ci-apr�s, savoir :
Un bataillon du 102e � Majano et Farla, l�autre bataillon � Sussans et Saint-Tomaso ;
Les distributions de toute nature seront faites aujourd�hui dans les divisions pour demain, afin de donner le temps de d�terminer les lieux, o� elles seront faites � l�avenir pour chaque cantonnement
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 53 page 119).

Le "Relev� de l�appel des hommes pr�sents sous les armes dans le 2e corps � l��poque du vingt octobre 1813" �tabli d'apr�s les feuilles d'appel du Corps, et sign� par Bazin de Fontenelle indique : "2e division ... 102e idem : 30 officiers, 1108 hommes ; total 1138 ..." (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. IX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 9 page 29).

Ce m�me 20 octobre 1813 Gradisca le G�n�ral de Division Chef de l��tat-major g�n�ral de l�arm�e, Comte de l�Empire Vignolle, �crit au Lieutenant-g�n�ral Comte Grenier, � Gemona : "En r�ponse � la lettre que vous m�avez fait l�honneur de m��crire en date d�hier, j�ai l�honneur de vous adresser ci-joint, copie de la lettre de M. le g�n�ral Valterre commandant sup�rieur de Palmanova, par laquelle vous verrez que les hommes appartenant aux r�giments des 2de et 3e divisions sont partis de cette place le 14 de ce mois pour Udine et �tre le 15 � Gemona. Je ne puis concevoir pourquoi ils ne sont pas arriv�s. Quant le d�tachement du 102e sera en �tat de rejoindre, j�aurai l�honneur de vous en pr�venir ..." (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. IX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 19 page 49).

Le 21 octobre 1813, le G�n�ral de Division Grenier �crit, depuis Gemona, au G�n�ral Vignolle : "Mon cher g�n�ral, je vous en prie, faites partir de suite de Palmanova les hommes appartenant au 102e en quelque �tat qu�ils soient, ce sont particuli�rement ceux-l� que je r�clame ; dirigez-les sur Pordenone o� ils devront arriver demain �" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 154 page 324).

Le m�me 21 octobre 1813, le G�n�ral de Division Chef de l��tat-major g�n�ral Comte de l�Empire Vignolle, r�pond, depuis le Quartier g�n�ral � Gradisca, au G�n�ral Grenier : "... Le d�tachement du 102e r�giment que vous r�clamez partira demain de Palmanova et vous arrivera dans la journ�e � Valvasone ..." (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. IX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 22 page 55).

Le 22 octobre 1813 � 2 heures du matin, le G�n�ral de Division Chef de l�Etat-major, le G�n�ral Comte de l�Empire Vignolle, �crit, depuis le Quartier-g�n�ral � Gradisca au G�n�ral Grenier : "... Le d�tachement du 102e r�giment sera aujourd�hui � Valvasone, d�o� en vertu de vos ordres, il sera dirig� demain sur son r�giment" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. IX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 39 page 89).

Le 26 octobre 1813, le G�n�ral de Division Baron Gratien �crit, depuis Biadene, au G�n�ral Grenier, commandant le 2e Corps de l'Arm�e d'Italie : "... les 200 hommes du 102e sont arriv�s sans avoir pris de cartouches � Palmanova. La n�gligence que les soldats ont mis � la conservation des cartouches, et j�ai honte de le dire, le peu d�attention qu�ont eu MM. les officiers, sont causes qu�il en a fallu remplacer une certaine quantit�, quoique toutes les cartouches aient �t� compl�t�es � Osoppo. Je prie Votre Excellence, de vouloir bien me marquer, o� est dans ce moment le grand-parc, pour que je puisse me remplacer. Je crois qu�il est indispensable de faire payer aux corps les cartouches perdues" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. IX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 60 page 131).

Un �tat du 2e corps d�observation, 3e Division (Rapport du 29 au 29 octobre 1813) indique pour le 42e de ligne : 3e Bataillon, 17 Officiers, 679 hommes, total 696 ; 6e Bataillon, 21 Officiers, 622 hommes, total 643 (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. IX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 74 page 159).

Le 29 octobre 1813, l'Adjudant-commandant Montfalcon �crit, depuis Saint-Zenon au Lieutenant g�n�ral Comte Grenier : "� J�ai re�u � cinq heures moins un quart l�avis de M. le g�n�ral Bonnemain, qu�il avait l�ordre d�attaquer Casoni aujourd�hui � 5 heures apr�s-midi, et de me pr�venir de coop�rer � cette attaque. J�ai en cons�quence de suite fait marcher deux compagnies d��lite du 42e avec 25 chevaux pour coop�rer � cette attaque ; une compagnie du 102e doit se porter � la lisi�re du bois du c�t� de Casoni, y prendre position et �tablir des postes de communication avec les troupes de M. le g�nral Bonnemain d�s qu�elles seront �tablies � Cassoni" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. IX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 80 page 171).

Le 31 octobre 1813, le G�n�ral Grenier ordonne, depuis Bassano "... Ordre � M. le g�n�ral Gratien de pousser demain une reconnaissance avec sa 2e brigade et deux pi�ces d�artillerie sur Cismon route de Primolano, d�en chasser l�ennemi et de s�y �tablir jusqu�� la nuit, de profiter de la journ�e pour chasser l�ennemi de Cismon en annon�ant que toute l�arm�e descend dans le Tyrol et en ordonnant dans les villages de paysans des vivres, cependant M. le g�n�ral Gratien emm�nera avec cette brigade la compagnie de sapeurs attach�e � sa division pour couper les ponts qui se trouvent en avant de Cismon et en arri�re, et apr�s que cette op�ration sera faite, il quittera Cismon � dix heures du soir pour revenir prendre sa position de Solagna o� il laissera le bataillon du 53e avec deux bouches � feu pour le recevoir au besoin s�il �tait forc� de se replier dans la journ�e sur ce point.
D�apr�s ces dispositions la reconnaissance qui marchera sur Cismon avec le g�n�ral Gratien ne se composera que des deux bataillons du 42e, deux du 102e, deux bouches � feu dont un obusier, la compagnie de sapeurs et le 4e de chasseurs.
L�on aura soin de s��chelonner en marchant, de faire marcher les bouches � feu, la 1�re entre les bataillons du 42e et la 2e entre les bataillons du 102e ...
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 76 page 168 - En note : Exp�di�).

Le 5 novembre 1813, le G�n�ral de Division Grenier �crit, depuis V�rone, au G�n�ral de Division Marcognet : "Le g�n�ral Vignole vous a sans doute inform� de la nouvelle organisation de l�arm�e de laquelle il r�sulte que la 1�re et 4e composent la 1�re Lce et que je reprends le commandement qui m��tait confi� au moment o� nous sommes entr�s en campagne.
Je me revois avec plaisir au milieu de mes anciens camarades et j�aurais une v�ritable satisfaction d�apprendre que vous �prouviez le m�me sentiment.
L�intention de S. A. I. est que votre division soit compos�e ainsi qu�il suit :
1�re brigade
3 bataillons du 53e r�giment form�s des quatre existants
2 bataillons du 102e
Une batterie d�artillerie.
2e brigade
2 bataillons (20e et 101e) de la demi-brigade provisoire
2 bataillons du 106e form�s des 3 existants
2 bataillons (un du 131e et un du 132e command�s par le major Turin)
1 batterie d�artillerie.
Votre division ayant s�jour demain 6 � Legnago, vous lui ferez ex�cuter le 7 le mouvement ci-apr�s :
La portion de la 2e brigade qui est dans ce moment avec vous (106e) demi-brigade provisoire et la batterie d�artillerie ira le dit jour prendre position � Ronco, ayant pour objet de garder la rive droite de l�Adige et d�emp�cher un passage si l�ennemi voulait le tenter sur ce point ou dans les environs ; la cavalerie du g�n�ral Mermet aura des postes � Roverchiara � droite de cette brigade et � Zevio � sa gauche. Ils devront faire connaitre au g�n�ral commandant la brigade tout ce qu�il se passera d�important sur la ligne.
Avec le restant de votre division, vous coucherez le 7 � Vallese pour arriver le 8 � V�rone. Le 9, vous enverrez le bataillon du 67e � Bussolengo rejoindre la 2e division dont il fait partie. Le 53e r�giment ira de tr�s grand matin � St-Michel o� se trouve en ce moment le 4e bataillon, y rel�vera les bataillons du 131e, 132e et 102e qui partiront aussit�t pour rejoindre le m�me jour savoir les 1ers la 2e brigade � Ronco et ceux du 102e pour venir occuper V�rone sur la rive droite et fournir les gardes des batteries et autres postes ; � moins de nouvelles disposition de S. A. I., il n�y aura rien de chang� dans votre mouvement des 7 et 8 ; peut-�tre aura-t-on � rectifier celui du 9, mais comme vous serez le 8 � V�rone, vous serez pr�venu des changements qui pourront avoir lieu
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XXI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 19 page 50).

Le 6 novembre 1813, � 5 heures du matin, le G�n�ral Bonnemain �crit, depuis San Martino, au G�n�ral Grenier : "Ce n�est que fort tard que nous avons pu ex�cuter notre mouvement d�hier, � cause du temps qu�il a fallu pour rompre les ponts. M. le capitaine du g�nie a d� vous rendre compte hier de ses op�rations et de toute la peine que ses sapeurs ont eues.
L�ennemi n�a point paru derri�re nous ; il n�avait pas encore non plus paru hier � Illazi ...
M. le major du 102e m�a mand� que les 4e bataillons d�sign�s dans votre ordre �taient � San Michele. Je l�ai charg� d�envoyer un demi-bataillon � Montorio ; cela a �t� ex�cut� de suite. L�officier qui commande ce demi-bataillon me rend compte qu�il a pris position au ch�teau de Montonrio, attendu que c�est l�emplacement le plus convenable pour la d�fense ; mais comme il ne s�agit point de d�fendre ce point, et que j�avais donn� pour instruction de se borner � �clairer les diff�rentes gorges, je les lui ai r�it�r�s. Je vais y envoyer ce matin un d�tachement de chasseurs � cheval pour y faire ce service conjointement avec l�infanterie ...
Ps. ... Ce n�est qu�avec beaucoup de peine que nous avons eu cette nuit un peu de viande. Je vous prie de me dire comment nous vivrons, si je dois rester
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. IX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 106 page 225).

Le 7 novembre 1813 � minuit, le G�n�ral de Division chef de l�Etat-major g�n�ral Comte de l�Empire Vignolle, �crit depuis V�rone, au Lieutenant-g�n�ral Comte Grenier : "J�ai l�honneur de vous adresser ci-jointe une copie des dispositions g�n�rales qu�a arr�t� Son Altesse Imp�riale le Prince Vice-Roi pour la reconnaissance qu�Elle se propose de faire sur Roveredo et op�rations successives, s�il y a lieu. M. le g�n�ral Schmitz est pr�venu qu�il doit se rendre demain pr�s de vous pour savoir o� il doit prendre les deux bataillons du 102e r�giment d�infanterie ; je vous prie en cons�quence de l�en informer" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. IX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 107 page 227).

"Dispositions g�n�rales arr�t�es par S. A. I. le Prince Vice-Roi", adress�es par le G�n�ral de Division Chef de l�Etat-major Comte de l�Empire Vignolle, depuis le Quartier-g�n�ral � V�rone, le 7 novembre 1813 : "Demain 8 novembre � 11 heures du matin, M. le g�n�ral de brigade Schmitz se rendra � Grezzana dans la Valpantena avec les deux bataillons de la 28e demi-brigade provisoire et les deux bataillons du 102e r�giment de ligne, que M. le lieutenant g�n�ral comte Grenier mettra � la disposition du g�n�ral Schmitz.
M. le g�n�ral Rouyer partira demain un peu avant midi avec le reste de sa division, en prenant la grande route de Trente. Il placera le 9e d�infanterie de ligne � Negarine et San Pietro, le 35e r�giment de ligne � Pescantina, o� il �tablira lui-m�me son quartier g�n�ral. Il n�emm�nera avec lui que six pi�ces d�artillerie l�g�re avec deux caissons par pi�ce et six caissons d�infanterie. Il veillera � ce que, par les soins de son commandant d�artillerie, la colonne qui est avec le g�n�ral Schmitz et qui doit agir dans les montagnes, ait � dos de mulets ou de chevaux des cartouches en suffisante quantit�.
Demain 8 du courant, M. le g�n�ral Verdier fera descendre un des pontons � Bussolengo pour faire passer sur la rive gauche de l�Adige les quatre bataillons du 1er r�giment �tranger. M. le g�n�ral Verdier portera lui-m�me son quartier-g�n�ral sur la rive gauche, apr�s avoir exp�di� tous les ordres qui concernent M. le g�n�ral Palombini. M. le g�n�ral aura soin de faire r�parer demain les coupures en avant de Rivoli et de la Chiusa.
M. le g�n�ral enverra demain � Parona sur la route de Trente le colonel du 1er r�giment d�hussards avec les deux premiers escadrons de son r�giment.
Apr�s-demain 9 du courant, les troupes de la 2e lieutenance se mettront en marche dans la direction suivante.
Une colonne de droite, command�e par M. le g�n�ral Schmitz, et compos�e des quatre bataillons ci-dessus, remontera le Valpantena en se dirigeant par Lugo sur Erbezzo, chassant tous les partis ennemis qui pourraient �tre dans cette vall�e. Le lendemain 10, cette colonne passera la montagne et redescendra sur Ala, en cherchant � tourner cette ville, et ne se rapprochant de la grande route que pour appuyer la colonne principale, si celle-ci �tait engag�e ; et op�rer sur le flanc de l�ennemi.
Le 9e r�giment d�infanterie de ligne former �galement une colonne qui sera interm�diaire entre la colonne principale sur la grande route, et la colonne du g�n�ral Schmitz. Le colonel du 9e r�giment se dirigerait donc, le premier jour par St-Anna sur le Fosse, et le jour suivant 10, sur Ala, marchant � hauteur de la colonne principale et appuyant sur le flanc gauche de l�ennemi ; s�il entendait un engagement s�rieux, sur la grande route.
La colonne principale se formerait � la pointe du jour entre Volargne et la Chiusa et d�boucherait de la Chiusa dans l�ordre suivant.
Trois compagnies de voltigeurs du 35e r�giment.
Quatre compagnies de voltigeurs des quatre bataillons italiens.
Un peloton d�hussards, sous les ordres du colonel Figi�.
Cette avant-garde serait suivie des quatre bataillons italiens et de deux pi�ces d�artillerie l�g�re italienne, command�s par le g�n�ral Galimberti.
Viendraient ensuite les quatre bataillons du 1er r�giment �tranger, avec trois pi�ces d�artillerie l�g�re fran�aise.
Enfin, les trois bataillons du 35e r�giment, avec les trois autres pi�ces d�artillerie l�g�re.
Chaque pi�ce ne devra �tre suivie que d�un caisson, les seconds caissons formeraient un petit parc en arri�re des divisions ; les deux escadrons marcheraient en avant du 1er r�giment �tranger, et se formeraient � droite ou � gauche de la route, suivant que le terrain le permettrait.
Le premier jour, la colonne principale se porterait sur Peri, le jour d�apr�s sur Ala et Serravalle ; les dispositions seraient donn�es sur le terrain, suivant les lieux o� l�ennemi pr�senterait de la r�sistance.
Enfin, le g�n�ral Palombini partira de sa position de Rivoli le m�me jour 9, pour remonter l�Adige par la rive droite, marchant � peu pr�s � hauteur des troupes qui suivront la grande route, et poussant devant lui tous les petits corps que l�ennemi a dans cette partie.
M. le g�n�ral Palombini marcherait sur deux colonnes ; celle qu�il commanderait serait de cinq bataillons avec deux pi�ces d�artillerie l�g�re et l�escadron de dragons. Cette colonne se porterait par Brentino et Mama sur Avio et par Pileante sur Mori.
Le g�n�ral Palombini cherchera � s�emparer des bacs qui existent sur la rivi�re, pour �tablir sa communication avec la grande route. Il est probable que les deux pi�ces d�artillerie ne pourront pas aller plus loin que sur le torrent en face de Serravalle ; mais la colonne principale s�avan�ant sur Roveredo, le g�n�ral Palombini devrait suivre sa route par Mori sur Sacco ; enfin, il op�rera sur l�ennemi par la rive droite de la m�me mani�re que les troupes qui sont sur la rive gauche, en suivant, autant que possible, la colonne principale.
La deuxi�me colonne du g�n�ral Palombini d�boucherait de la Corona par le Monte Baldo sur Brentonico, d�o� elle se r�unirait avec le g�n�ra Palombini sur Mori. Ce g�n�ral aurait soin que les troupes soient suivies par des cartouches en quantit� suffisante. Le reste de l�artillerie de la 5e division restera en position � Rivoli avec une garde. De m�me que l�artillerie restante de la division Rouyer se placera en arri�re de V�rone.
Son Altesse Imp�riale se portera de sa personne avec cette exp�dition ; pendant ce temps, M. le lieutenant g�n�ral comte Grenier commandera toute la ligne de l�Adige et les troupes qui y sont employ�es. M. le g�n�ral Gifflenga sera pr�venu du mouvement que fait la 2e lieutenance avec 15 mille hommes sur Roveredo. Suivant toutes les probabilit�s, Son Altesse Imp�riale sera le 9 � Peri, le 10 � Serravalle, le 11 � Cogliano. Ce mouvement doit faire repasser tous les partis que l�ennemi a jet� vers le Haut-Chiese.
Son Altesse Imp�riale ordonne au g�n�ral Gifflenga de repousser tous les partis qui peuvent �tre venus par les vals Trompia et Camonica, et le d�boucher lui-m�me sur Rocca d�Anfo ou Bagolino sur l�ennemi pour chercher � couper quelque parti. Le g�n�ral Gifflenga pourrait en avant de Condino prendre une tr�s bonne position qui existe � Narder, route de Tione ; de l�, il peut jeter des partis sur Tione et � sa droite sur Riva. Dans cette position de Narder, il couvre enti�rement les vals Trompia et Sabia. Il menacerait aussi de couper les partis qui s�aventureraient dans le val Camonica
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. IX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 108 page 229).

Le 8 novembre 1813, le G�n�ral de Division Grenier �crit, depuis V�rone, � 7 heures du matin, au G�n�ral de Brigade Bonnemains, � Saint-Martin : "S. A. voulant faire une sorte de reconnaissance sur Roveredo a d�sign� les 2 bataillons du 102e r�giment pour faire partie de cette exp�dition. Je vous prie en cons�quence de faire remettre l�ordre ci-joint au major Vauthier commandant ces 2 bataillons et de faire relever avant son d�part tous les postes que ce corps pourrait avoir sur votre ligne. Vous aurez pendant l�absence de S. A. I. � redoubler de surveillance ; il faudra constamment avoir des postes en course, tant sur Illasi que sur Soave et Villanova pour connaitre les approches de l�ennemi et les positions qu�il pourrait vouloir prendre" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XXI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 19 page 51).

Le 12 novembre 1813, le G�n�ral de Division chef de l��tat-major g�n�ral comte d�Empire Vignolle adresse, depuis le Quartier g�n�ral � V�rone, au Lieutenant-g�n�ral Grenier les "Dispositions arr�t�es par Son Altesse Imp�riale le Prince Vice-roi le 12 novembre 1813.
Demain, 13 du courant, le g�n�ral Rouyer, apr�s avoir fait manger la soupe � ses troupes, c'est-�-dire vers 8 heures du matin, viendra occuper l�emplacement suivant :
Le 35e r�giment logera dans Veronette.
Le 1er r�giment �tranger dans les faubourgs de la porte Saint-Georges.
La brigade du g�n�ral Schmitz occupera les villages de Quizan, Avezzo et Parona, en ayant soin de laisser ce dernier endroit pour les bataillons les plus �loign�s.
Le 102e r�giment d�infanterie rentrera dans V�rone pour rejoindre la division.
Le 1er r�giment de hussards logera dans V�rone sur la rive droite o� il recevra de nouveaux ordres.
Demain le g�n�ral Palombini fera passer avant le jour, sur la rive gauche de l�Adige, deux bons bataillons, pour garder le d�fil� de La Chiusa. Pendant l�exp�dition qui se pr�pare sur un autre point, le g�n�ral Palombini demeure sp�cialement charg� par Son Altesse de pr�senter � l�ennemi la meilleure d�fense sur les deux rives de l�Adige ; il placera s�il le croit n�cessaire, de l�artillerie � La Chiusa. Il devra avoir soin de placer un poste au village de Saint-Georges qui est sur la hauteur, pour d�fendre l�arriv�e � Volargne par les montagnes. Dans tous les cas sur l�une comme sur l�autre rive, les troupes auraient leur retraite assur�e sur V�rone d�o� l�arm�e ne s��loignera pas en avant, de plus d�une forte journ�e.
Le g�n�ral Rouyer sera pr�venu de laisser deux bataillons de ses troupes � La Chiusa jusqu�� ce que le g�n�ral Palombini y fasse arriver les siennes, ce que devra dans tous les cas, s�il est possible, �tre termin�e avant dix heures du matin.
Demain � dix heures, le pont de bateaux, � Portone, sera repli�. Tous les bateaux en seront descendus � V�rone � l�exception d�un pont volant qui sera remont� � Gayon un peu au-dessus de Volargne, ce qui en fera deux dans cette position, puisqu�il y en existe d�j� un.
Ordre au g�n�ral Mermet de venir demain soir coucher � Tombetta et Tomba pr�s V�rone, avec les deux r�giments de la brigade Perrymond, ainsi que son artillerie. Il laissera les bagages et tous les embarras dans leurs cantonnements actuels. Il sera pr�venu de la rentr�e sous ses ordres des 200 hussard qui �taient avec le g�n�ral Rouyer.
Demain le g�n�ral Lecchi fera venir � Santa Luccia pr�s V�rone, la cavalerie, et les six pi�ces d�artillerie l�g�re de la garde.
La cavalerie et l�artillerie tant du g�n�ral Mermet que du g�n�ral Lecchi, devront porter avait elles, leur fourrage pour la nuit.
M. le lieutenant g�n�ral comte Grenier est pr�venu que Son Altesse Imp�riale veut faire un mouvement en avant sur l�ennemi. Les dispositions pr�paratoires ci-dessus lui seront communiqu�es � cet effet. L�intention de Son Altesse et que demain 13 dans l�apr�s-midi, tout ce qui est de la division Marcognet aille coucher � Saint-Michel et Saint-Martin, et qu�une brigade la division Quesnel aille coucher � Montorio. Son Altesse d�sire �galement que l�artillerie l�g�re du g�n�ral Quesnel et l�artillerie du g�n�ral Marcognet qui sera employ�e, sortent de V�rone, afin d��viter l�encombrement dans le jour suivant
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. IX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 126 page 265).

Apr�s la bataille, le 15 novembre 1813, Eug�ne �crit, depuis Caldiero, � Clarke : "� Nous avons trouv� l'ennemi occupant les hauteurs de Caldiero, au nombre d'environ 10,000 hommes. JI a �t� attaqu� franchement, et, malgr� sa vive r�sistance, le village d'Ilasi, celui de Colognola et les mamelons de Caldiero ont �t� successivement emport�s aux cris de Vive l'Empereur ! L'ennemi, poursuivi dans la plaine, a �t� rejet� jusqu'au-del� du torrent de 1'Alpon, et dans le d�fil� notre artillerie lui a fait beaucoup de mal. Il a eu plus de 1,500 hommes tu�s ou bless�s, et 900 prisonniers sont rest�s en notre pouvoir. Les g�n�raux et les �troupes se sont parfaitement conduits. Je dois citer plus particuli�rement les 42e, 53e et 102e r�giments de ligne, ainsi que le 31e de chasseurs.
En attendant que les rapports des g�n�raux me mettent � m�me de vous faire conna�tre les braves qui se sont distingu�s, je dois nommer le g�n�ral de brigade Jeanin, le colonel Grobon et le lieutenant Charbonnier, du 31e de chasseurs. Notre perte est mod�r�e comparativement � celle de l'ennemi ; nous n'avons eu qu'environ 500 hommes hors de combat ; malheureusement il s'y trouve au moins 30 officiers, parmi lesquels il y a d�j�, � ma connaissance, 6 officiers sup�rieurs ; mais la journ�e co�te certainement � l'ennemi de 2,200 � 2,400 hommes
" (M�moires du Prince Eug�ne, t.9, page 451).

Le 18 novembre 1813, l'Empereur �crit, depuis Saint-Cloud, � Borgh�se, Gouverneur g�n�ral des d�partements au-del� des Alpes : "Mon cousin, vous trouverez ci-joint un ordre que je viens de signer ; tenez la main � son ex�cution, et correspondez avec moi l�-dessus.
7 600 hommes ont �t� dirig�s �galement sur Alexandrie et Turin pour les 1er, 7e, 10e, 20e, 42e, 67e, 101e, 102e, 25e l�ger et 3e l�ger. Les d�p�ts sont dans les 27e et 28e divisions militaires ; ils doivent �quiper ces hommes. Sont-ils arriv�s ? Les armes sont-elles arriv�es, ainsi que les habits ?
Tenez ces 7 600 hommes � la disposition du vice-roi ...
L'arm�e d'Italie recevra donc un renfort de 4 200 hommes affect�s aux 6 r�giments, 7 600 hommes affect�s aux autres r�giments, et 3 000 pris sur les 4 000 du 156e. Total 16 000 hommes ...
Vous verrez les divers d�veloppements de ces dispositions dans les articles 4 et 5 de mon d�cret.
Ainsi, la 1re division de l'arm�e de r�serve comprendra les 12 bataillons des r�giments qui sont � l'arm�e d'Italie ; ce qui avec le 6e bataillon du 13e de ligne, fera 13 bataillons : vous r�unirez cette division � Alexandrie, Plaisance ou Turin.
La 2e division sera compos�e comme le porte l'article 5.
Il faut reformer les bataillons qui doivent revenir de la Grande Arm�e et donc il n'arrivera que peu de chose : ce sont des cadres � refaire. Le 112e se reformera � Florence, ainsi que le 6e du 35e l�ger. �crivez au vice-roi pour que le d�p�t du 137e revienne � Alexandrie, s'il n'y est pas d�j�.
Ces bataillons formeront la 2e division.
Enfin, les 5e bataillons, comme il est dit en l'article 6, formeront la 3e division.
Sur la conscription des 300 000 hommes, j'ordonne qu'on l�ve en Dauphin�, en Provence et dans le Lyonnais les 30 000 conscrits n�cessaires pour compl�ter ces trois divisions. La lev�e se fera dans le cours de ce mois-ci ; et il est probable que tout sera arriv� dans le courant de d�cembre. Ainsi en janvier, vous aurez une arm�e de r�serve de 30 000 hommes � Turin, Alexandrie et Plaisance. Exag�rez tous les nombres ; dites qu'on aura 100 000 hommes.
Correspondez avec le vice-roi et avec la grande-duchesse, et occupez-vous avec activit� de ces formations ...
Je n'ai compris l'Italie fran�aise pour aucune lev�e ni dans les 300 000 hommes, ni dans la conscription de 1815. Dites cela aux pr�fets ; �crivez-le � la grande-duchesse et au g�n�ral Miollis : tous les hommes qui arriveront sont des Fran�ais
" (Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.14, lettre 37116).

Le 18 novembre, la Brigade Jeanin, � Vago, est attaqu�e par des forces sup�rieures ; elle les contient ; le G�n�ral Marcognet, voyant que l'ennemi se porte dans la direction de Montorio, et craignant une attaque de flanc, fait replier ses troupes sur Saint-Martin.

Le 18 novembre 1813 � minuit, le G�n�ral de Division Baron Marcognet �crit, depuis Saint-Michel au Lieutenant-g�n�ral comte Grenier : "Ainsi que j�ai d�j� eu l�honneur de vous en rendre compte, d�s ce soir, je prends position conform�ment � vos ordres, c'est-�-dire couvrant Saint-Martin par un bataillon du 102e ayant l�autre bataillon du m�me r�giment � Le Ferrazze ..." (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. IX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 186 page 385).

Le jour suivant, les Autrichiens se portent avec vigueur sur ce dernier point. Le Vice-Roi, � cette nouvelle, fait replier le G�n�ral Marcognet sur Saint-Michel ; mais alors, 6 Bataillons des 20e, 53e, 101e et 102e de ligne, soutenus le soir par 2 du 1er �tranger, aux ordres du G�n�ral Darnaud, soutiennent la lutte sans d�savantage toute la journ�e, et contraignent, le soir venu, l'ennemi � abandonner son projet. Ces deux affaires co�tent 1,200 hommes aux Autrichiens, plus 200 prisonniers (M�moires du Prince Eug�ne, t.9, page 416).

Le 19 novembre 1813, l'Empereur �crit, depuis Saint-Cloud, au G�n�ral Lacu�e, Ministre directeur de l'Administration de la Guerre : "Monsieur le comte de Cessac, je suppose que vous avez pourvu � l'habillement de la conscription des 120 000 hommes qui se l�ve en ex�cution du s�natus-consulte du 9 octobre 1813. Le s�natus-consulte du 12 novembre met 300 000 hommes � ma disposition, mon intention est d'en lever 170 000, � l'habillement desquels il faut que vous pourvoyiez. Ils seront fournis de la mani�re suivante : 40 000 par les d�partements qui envoient � l'arm�e des Pyr�n�es. Ces 40 000 hommes formeront 4 divisions, une � Bordeaux, une � Montauban, une � Toulouse et une � Montpellier. Ils seront habill�s par quatre ateliers plac�s les uns � Bordeaux et les autres � Toulouse. Comme par le d�cret qui a pass� aujourd'hui au Conseil d'�tat ces 40 000 hommes seront rendus avant le 20 novembre � leur destination, il faut �tablir sur-le-champ ces quatre ateliers qui fourniront chacun 10 000 habits d'ici � cette �poque. Si vous pr�f�riez que cette r�union e�t lieu � N�mes o� partout ailleurs, je le laisse � votre disposition. Ces ateliers seront form�s comme ceux que j'avais �tablis en 1808 � Bordeaux. Les 12 r�giments qui ont leur d�p�t dans la 11e division militaire recevront leur contingent de la conscription de 1815 et rien de la lev�e des 300 000 hommes. Pr�sentez-moi un d�cret pour la formation de ces quatre ateliers. Il est important que dans le courant du mois de d�cembre, ils fournissent le nombre d'habits, de schakos, de sacs, etc., qui sera n�cessaire. Cela formera une d�pense de 5 � 6 millions � peu pr�s. Il faut prendre des moyens exp�ditifs pour lever les difficult�s et les embarras. Il est pr�sumable que les Anglais recommenceront la campagne en f�vrier, cette saison leur �tant favorable. Il faut donc que cette arm�e de r�serve soit en �tat d'agir d'ici au mois de janvier. J'ai ordonn� aujourd'hui la lev�e de 30 000 hommes sur la conscription des 300 000 dans les 7e, 8e et 19e divisions militaires. J'y ai joint les d�partements de l'Ain, de l'Allier et de la Haute-Sa�ne. Ces 30 000 hommes seront dirig�s sur Turin et Alexandrie. Ils formeront trois divisions. La premi�re sera r�unie � Alexandrie.
... La 2e division sera compos�e :
... du du 6e bataillon du 102e r�g. d'infanterie de ligne ...
enfin la 3e division sera r�partie entre les 27e, 28e, 29e divisions militaires. Elle sera form�e :
des 5es bataillons des 1er, 7e, 20e, 42e, 156e, 137e de ligne, du 3e l�ger, du 10e, 67e, 101e, 102e, 52e, 35e et du 112e de ligne
Ces hommes seront habill�s � leurs d�p�ts ou ailleurs. Il faut r�unir des moyens pour qu'ils le soient dans les 15 premiers jours de janvier. Ces 30 000 hommes sont ind�pendants des 18 000 qui sont fournis par la conscription lev�e dans les d�partements situ�s au-del� des Alpes, et qui sont destin�s � recruter l'arm�e d'Italie. Le reste des 300 000 hommes ne sera pas encore lev�, mais il le sera plus tard. Comme cette derni�re conscription sera diss�min�e entre les d�p�ts plac�s en de�� des Alpes, il est n�cessaire que les bataillons qui doivent recevoir des hommes soient approvisionn�s. Je ne sais si je vous ai �crit relativement � une disposition particuli�re sur la conscription des 120 000 hommes, j'ai ordonn� que 11 500 fussent envoy�s sur Mayence pour �tre r�partis entre les 13e et 23e r�giments etc., et les bataillons d'autres r�giments qui font partie du 4e corps, mais dont les d�p�ts sont en Italie. Mon intention est que ces 11 500 hommes soient habill�s par nous. Je suppose que ces hommes seront rendus � leur destination avant le 15 octobre, il faut que vous pourvoyiez � leur habillement, et que vous adressiez les dispositions que vous aurez prises aupr�s des commandants des corps qui doivent recevoir ces hommes. J'ai ordonn� encore que 5 000 hommes seraient accord�s au 11e corps pour �tre distribu�s dans les bataillons dont les d�p�ts se trouvent au-del� des Alpes. J'ai ordonn� que ces hommes seraient fournis par les d�p�ts plac�s en de�� des Alpes ; il est donc n�cessaire que ces d�p�ts aient ce qui est n�cessaire pour armer les hommes destin�s � aller aux bataillons du 11e �corps � qui ils doivent appartenir. Faites-moi conna�tre si je puis compter sur la prompte ex�cution de ces ordres
" (Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.14, lettre 37163 - Note : La m�me lettre est envoy�e � Clarke : minute, Archives nationales, AF IV 904, novembre 1813, n� 261).

Le 20 novembre 1813, le G�n�ral de Division Baron Marcognet �crit, depuis V�rone, � 4 heures et demie du soir au Lieutenant-g�n�ral Comte Grenier : "J�ai l�honneur de vous adresser, ci-joint, les �tats nominatifs par Corps et par grades des militaires de la 4e division qui, par leur conduite dans cette campagne, et notamment dans la journ�e du 15 de ce mois, ont le plus m�rit� de faire partie de la l�gion d�honneur ... Je ne sais pourquoi dans le nombre des �tats ci-joints, M. le g�n�ral Deconchy n�a point compris les 131e et 132e bataillon ; il doit aussi m�adresser celui du 102e ; je m�empresserai de vous les soumettre aussit�t qu�ils me seront parvenus ..." (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. IX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 168 page 349).

Le 23 novembre 1813, le G�n�ral de Division Grenier exp�die, depuis V�rone, l�ordre suivant : "Un parti ennemi qui parait �tabli � Rovigo entre le bas Adige et le P� ayant attaqu� hier 22 un poste du 19e de chasseurs qui occupait Badia ; l�intention de S. A. I. le Prince Vice-Roi commandant en chef l�arm�e, est de faire agir contre ce parti. Elle a en cons�quence ordonn� qu�il serait form� un corps d�environ 1200 hommes d�infanterie et 200 chevaux pour cette exp�dition, et a d�sign� � cet effet les bataillons des 20e et 101e de la brigade du g�n�ral de Conchy, les deux compagnies de voltigeurs du 102e et 200 chevaux du 3e de chasseurs command�s par le colonel de ce r�giment pour agir sous les ordres de ce g�n�ral ; ces troupes devant �tre r�unies aujourd�hui � San Pietro du Legnago o� se rendra �galement le g�n�ral de Conchy. M. le g�n�ral Marcognet donnera � cet officier g�n�ral les instructions suivantes.
M. le g�n�ral de Conchy partira demain 24 � la pointe du jour avec les troupes d�sign�es ci-dessus pour se porter sur Baruchella, Giacciano et Trecenta en suivant le chemin qui de Villa Bartolomea se r�unit � la digue des Valli en �vitant d�approcher l�Adige pour ne pas faire connaitre son mouvement ; arriv� sur ces diff�rents points, M. le g�n�ral de Conchy t�chera de se procurer des renseignements positifs tant sur les forces de l�ennemi que sur les points qu�il peut occuper et agira en cons�quence sur Rovigo apr�s avoir fait chasser l�ennemi de Badia ; dans ce mouvement, M. le g�n�ral de Conchy doit fortement observer sa droite sur la route qui de Rovigo conduit � Ferrare par Ponte du Lago Scuro que l�on doit n�cessairement supposer �tre occup� par l�ennemi.
M. le g�n�ral de Conchy sera pr�venu qu�en m�me temps qu�il agira sur le centre entre le bas Adige et le P�, l�adjudant commandant Montfalcon doit diriger une colonne de 200 hommes d�infanterie avec un d�tachement du 19e de chasseurs par Villa Bartolomea le long de l�Adige sur Carpi et Castagnaro pour couvrir sa gauche. M. le g�n�ral de Conchy s�entendra donc � cet effet avec l�adjudant commandant Montfalcon pour le concert de ses op�rations. Cependant, il observera que la colonne de la garnison de Legnago ne devra en aucune mani�re d�passer Badia afin d�avoir sa retraite assur�e sur Legnago si les circonstances l�y for�aient ; pour cela il est essentiel que la majeure partie de cette colonne prenne poste � Castagnaro et Carpi et que de simples reconnaissances agissent de ce point sur Badia.
M. le g�n�ral de Conchy sera encore pr�venu que M. le g�n�ral Pino re�oit l�ordre de faire agir le major Merdier qui commande une colonne compos�e d�un bataillon du 42e, d�un du 1er �tranger, et de 60 chevaux sur Ferrare pour en chasser les partis ennemis, de les faire suivre dans toutes les directions et particuli�rement sur Ponte di Lago Scuro o� l�on doit croire que l�ennemi cherchera � passer le P� pour s�appuyer � l�Adige et rester en communication avec son arm�e ; dans cette supposition, le major Merdier re�oit l�ordre d�appuyer constamment sur l�ennemi et de mettre en communication avec le g�n�ral de Conchy pour l�ensemble des op�rations entre le P� et le Bas-Adige. Ce g�n�ral donnera au major Merdier les avis qu�il jugera les plus avantageux dans cette circonstance mais il ne pourra compter sur la coop�ration du colonel de ce major que vers le 26, vu son �loignement actuel. Dans tous ses mouvements, M. le g�n�ral de Conchy devra avoir attention de bien s��chelonner et de faire garder soigneusement les passages des ponts qu�il laissera derri�re lui ; s�il rencontrait des forces sup�rieures qui ne lui permissent pas d�agir sur Rovigo, ce g�n�ral prendrait position en arri�re du canal de Castagnaro entre le Sartaro et l�Adige ; il est bon qu�il soit instruit que jusqu�� pr�sent, les rapports parvenus � S. A. I. sur les forces de l�ennemi d�barqu�es � Valano n�annoncent qu�un corps de 2000 hommes environ, dont moiti� s�est port� sur Ferrare et moiti� sur Rovigo. Si cet �tat de choses est le m�me, M. le g�n�ral de Conchy aura beaucoup d�avantage sur ces partis.
Dans le cas o�, cependant, cette exp�dition, l�ennemi tenterait un passage s�rieux entre V�rone et Legnago, et qu�il fut tel que M. le g�n�ral de Conchy ne puisse rejoindre la division, il se replierait sur l�avis qu�il en recevrait du g�n�ral Marcognet sur Ostiglia direction de Mantoue en m�me temps que la colonne fournie par la garnison de Legnago rentrerait dans cette place.
M. le g�n�ral Marcognet aura soin de faire approvisionner de munitions la colonne du g�n�ral de Conchy, soit par Legnago, soit par son parc de r�serve, les troupes devront avoir des vivres � l�avance et pour la suite s�alimenteront dans le pays qu�elles parcourront.
Le g�n�ral de Conchy �tablira des postes de correspondance entre sa colonne et fera au moins deux rapports par jour au g�n�ral Marcognet qui les fera parvenir sans retard au lieutenant g�n�ral par la correspondance de San Giovanni Lupatoto ; M. le g�n�ral Marcognet s�entendra � cet effet avec M. le g�n�ral Mermet.
Si � la r�ception de la pr�sente, le colonel du 3e chasseurs n�avait pas encore re�u les ordres du g�n�ral Mermet pour marcher de sa personne avec 200 chevaux sous les ordres du g�n�ral de Conchy, le g�n�ral Marcognet le lui donnerait en vertu de ceux de S. A. I.
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XXI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 24 page 60).

Le 24 novembre 1813, l'Empereur �crit, depuis Paris, � Daru, Ministre directeur de l�Administration de la Guerre : "Monsieur le comte Daru, je re�ois une lettre du prince Borgh�se du 20, dans laquelle il me fait conna�tre que le 4e r�giment d'artillerie, le 1er bataillon de sapeurs et le 3e idem ont ce qu'il leur faut pour leur habillement mais que le 1er l�ger, le 7e de ligne, le 20e, le 42e, le 52e, le 67e, le 101e et le 102e, qui re�oivent chacun 700 conscrits n'ont pas de quoi en habiller 400 ; moins la doublure et le drap pour les capotes ; que le 13e de ligne, le 9e, le 35e , le 53e, le 84e, le 92e et le 106e qui sont arriv�s � Alexandrie et ont chacun 700 hommes � recevoir n'ont rien ...
Il n'�tait non plus rien arriv� pour l'habillement des 700 hommes du 3e l�ger et du 10e de ligne. Je d�sire que vous me fassiez un rapport sur cet objet important. Voil� 15.000 hommes qui arriveront avant le 15 d�cembre et pour l'habillement desquels il n'y a aucune disposition. Cependant il est n�cessaire que ces 15.000 puissent au 15 de ce mois renforcer l'arm�e. Faites-moi conna�tre tout ce que vous avez envoy� et toutes les dispositions que vous avez prises pour compl�ter l'habillement de ces 15.000 hommes ...
Le 112e recevra des hommes en Toscane, le 6e de ligne et le 14e l�ger re�oivent des conscrits � Rome. Faites-moi conna�tre toutes les dispositions d�j� prises pour l'�quipement de ces hommes. Consultez vos bureaux pour savoir si le Pi�mont fournit tout ce qui est n�cessaire pour les �quipements et pour suppl�er sur le champ aux mesures qui n'auraient pas �t� prises. Dans ce cas proposez-moi l'�tablissement d'une commission pr�sid�e par le prince Borgh�se et compos�e du pr�fet du P� et de l'ordonnateur. Cette commission sera charg�e de prendre sur le champ toutes les mesures, mais elle aura besoin d'argent. Faites-moi conna�tre les fonds que vous pouvez mettre � sa disposition et si vous avez sur octobre et novembre les cr�dits suffisants pour faire face � ces d�penses, et si le Pi�mont, pouvant faire face � tout, vous exp�diez des ordonnances, pr�venez-m�en ; je les ferai payer. Il faut charger le g�n�ral Miollis et la grande-duchesse de faire habiller ce qui arrive � Rome et en Toscane
" (Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.14, lettre 37262).

Le m�me 24 novembre 1813, l'Empereur �crit, depuis Paris, � Borgh�se, Gouverneur g�n�ral des d�partements au-del� des Alpes : "Mon cousin, je re�ois votre lettre avec l'�tat qui y est joint. Vous ne me dites pas si les bataillons des 9e de ligne, 35e, 53e, 84e, 92e et 106e avaient ramen� avec eux leurs d�p�ts, c'est-�-dire les ma�tres tailleurs, quartiers-ma�tres, majors et tout le mat�riel qu'ils pouvaient avoir aux d�p�ts.
Je vois que vous n'avez que 1 500 fusils. �crivez au vice-roi qu'il vous en fasse passer, � Alexandrie, 4 000 de ceux qu'il a � Mantoue. J'ai ordonn� au ministre de la Marine de vous en envoyer 10 000 par mer � G�nes. Ecrivez � Toulon qu'on vous instruise du moment o� ils partiront.
Je vois que plusieurs bataillons ont d�j� 400 habits, mais que les 6 d�p�ts de l'arm�e d'Italie n'ont rien : mon intention est que vous pourvoyiez � tout. R�unissez pr�s de vous le pr�fet de Turin, qui est un homme habile, votre ordonnateur et les majors de tous les corps. Prenez, dans les 24 heures, les mesures n�cessaires pour que tous les hommes qui arrivent au 4e d'artillerie, au 1er de sapeurs, au 3e de sapeurs, au 1er l�ger, au 7e de ligne, 20e, 42e, 52e, 101e, 102e, 9e de ligne, 35e, 53e, 84e, 92e et 106e soient habill�s sur-le-champ de pied en cap, et qu'il ne leur manque absolument rien.
Toutes les dispositions que vous ferez seront approuv�es. Tous les fonds que vous emploierez pour cet objet seront pris sur les centimes que doivent payer vos d�partements en cons�quence de mon d�cret du 11 novembre dernier.
Mettez en r�quisition tous les tailleurs du pays, de sorte qu'au 15 d�cembre au plus tard ces hommes soient habill�s ...
Vous me rendez compte du proc�s-verbal de la s�ance que vous tiendrez et des mesures que vous aurez prises. Vous sentez l�importance dont il est, que ces 15 000 hommes soient arm�s, habill�s et �quip�s dans le plus court d�lai. Vous devez pourvoir � tout. La seule chose � laquelle vous ne pourrez pas pourvoir vous-m�me, c'est les armes ; mais j'esp�re que cela ne vous manquera pas ...
" (Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.14, lettre 37251).

Le 27 novembre 1813 � 6 heures du soir, le G�n�ral Deconchy �crit, depuis Fratta : "... je re�ois � l�instant une lettre du chef d�escadron Hubert qui m�annonce que le commandant de Badia lui rend compte que l�ennemi a �tabli des batteries � Masi et qu�il occupe une petite �le en face de Badia et qu�il y a jet� du monde. J�irai demain � Badia, j�y serai de bonne heure, en attendant j�envoie l�ordre aux deux compagnies de voltigeurs de s�y rendre de suite. Elles sont � Trecenta o� elles ne sont plus absolument n�cessaires. Ce renfort mettra le commandant � m�me de se d�fendre en cas d�attaque, car ce ne peut �tre dans tous les cas que pour chasser ce poste, et l�on ne peut y employer de grandes forces.
Il n�y a personne � Rovigo, il y a 50 chevaux � Boara et un fort piquet d�infanterie. Il n�y a point de pont, il n�y a qu�un bac. J�irai de ce c�t� apr�s-demain lorsque j�aurais rassur� le poste de Badia ...
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. IX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 181 page 375). Ces deux Compagnies sont du 102e.

Le 28 novembre 1813, le G�n�ral Deconchy �crit, depuis Badia, au G�n�ral de Division Marcognet, commandant la 4e Division, � Isola Porcarizza : "... Comme je vous l�ai mand� par ma lettre d�hier soir, je me suis port� sur Lendinara ce matin pour me rapprocher de Badia dont le commandant a eu des inqui�tudes pour la s�ret� de son poste qui n��taient que 200 hommes d�infanterie et 50 chevaux, et je suis venu moi-m�me � Badia pour conna�tre l��tat des choses avant que de me porter sur Rovigo et Laboara, et assurer ma communication de mani�re � n�avoir rien � craindre. J�ai reconnu en effet que l�ennemi avait plac� deux pi�ces de canon en batterie, qu�il occupait une �le, qui est presque en face de Badia, o� j�ai aper�u quelques barques. J�ai renforc� ce poste de deux compagnies de voltigeurs du 102e et je me propose de prendre demain la direction de Rovigo ..." (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. IX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 184 page 381).

Le m�me 28 novembre 1813, l'Empereur �crit, depuis Paris, au G�n�ral Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, j'ai re�u la r�partition entre les corps des 160 000 conscrits qui est jointe au d�cret du 20 novembre, et je l'ai lue avec attention ...
Le 102e a 1 bataillon au 4e corps pour lequel il faut 500 hommes ...
Ainsi il faut pour les bataillons du 3e l�ger, du 14e l�ger, du 22 l�ger, et des 6e de ligne, 10e de ligne, 20e de ligne, 102e et 112e de ligne, qui sont au 11e corps 5 000 hommes qui seront pris dans les d�p�ts des 16e et 25e divisions militaires
Aussit�t que ces hommes seront habill�s et �quip�s, ils seront dirig�s sur le 11e corps. On choisira des d�p�ts de r�giments qui n'ont pas de bataillons � la Grande Arm�e. Faites-moi conna�tre dans quels corps on prendra ces 5000 hommes
" (Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.14, lettre 37316).

Le 1er d�cembre 1813, l'Empereur �crit, depuis Paris, au G�n�ral Clarke, Ministre de la Guerre : "... Le 101e a son 4e bataillon qui vient de la Grande Arm�e ; donnez ordre au vice-roi de former son 7e bataillon. Donnez-lui ordre �galement de former le 7e bataillon du 102e ..." (Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.14, lettre 37340).

Le 2 d�cembre 1813, le G�n�ral ... (pas de nom, mais sans doute Marcognet) �crit au Lieutenant-g�n�ral Comte Grenier : "� j�ai dirig� deux compagnies du 6e bataillon du 102e r�giment sur Persacco pour y �tre momentan�ment sous les ordres de M. le colonel Sevret ..." (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. IX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 201 page 415).

Le m�me 2 d�cembre 1813, l'Empereur �crit, depuis Paris, � Eug�ne, Vice-Roi d'Italie, commandant en chef l'Arm�e d'Italie : "Mon fils, je re�ois votre lettre du 25 novembre. Je vois avec plaisir que vous avez d�j� form� vos 6es bataillons pour les 6 r�giments qui sont dans le royaume d'Italie ...
Les autres r�giments qui ont deux bataillons peuvent sans difficult� recevoir 700 hommes, mais vous devez remarquer que sur ces 700 hommes, 100 seront � r�former, plus de 50 seront malades ; qu'ainsi il n'en restera gu�re que 500 et que vous aurez � peine ce qui est n�cessaire pour compl�ter tous vos r�giments. Mais vous �tes parfaitement le ma�tre de verser d'un bataillon dans un autre, pourvu que ce soit par un ordre du jour qui soit envoy� au ministre, et qui contienne tous les renseignements de d�tail n�cessaires aux bureaux. Tous les r�giments qui fournissent � l'arm�e d'Italie ont leurs cadres au-del� des Alpes, soit en Pi�mont, soit � G�nes ; ils ont leurs cadres de 5es bataillons complets.
Le 1er de ligne et le 7e ont � leurs d�p�ts leur 4e bataillon, qui doit faire partie de l'arm�e de r�serve. Le 10e y a son 6e bataillon, le 101e son 4e bataillon, le 102e son 4e bataillon, le 151e, le 132e, le 133e n'y ont rien ; le 137e a son 4e bataillon, le 156e a son 2e bataillon.
Je vous ai destin� en outre, sur la conscription de 1815, 30 000 hommes. Il est n�cessaire d'avoir des cadres pour pouvoir renfermer ces 30 000 hommes. J'approuve donc tout � fait que vous formiez autant de cadres qu'il vous sera possible ...
Le 102e a 2 bataillons � votre arm�e ; vous devez former le 7e bataillon qui se rendra � Savone pour y recevoir 1 200 hommes de la conscription des 300 000 hommes ...
" (M�moires du Prince Eug�ne, t.9, page 470 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.14, lettre 37347).

Le 3 d�cembre 1813, le Colonel Sevret, du 106e de Ligne, �crit, depuis Ronco, au G�n�ral de Division Baron de Marcognet : "... Les deux compagnies du 102e r�giment, que vous avez eu la bont� d�envoyer � Persacco, ne consistent qu�en 141 hommes et quatre officiers, elles garnissent la ligne de postes, mais elles ne peuvent opposer assez de r�sistance, pour emp�cher l�ennemi de passer, partout o� il voudra le tenter s�rieusement, avant que des secours soient arriv�s.
J�ai envoy� une compagnie du 132e, forte de 40 hommes, pour observer le point de Breda et communiquer avec moi par ses postes de droite, ainsi qu�avec les deux compagnies du 102e par la gauche ...
"(Papiers du G�n�ral Paul Grenier. IX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 204 page 421).

Le 5 d�cembre 1813, le G�n�ral de Division Baron de Marcognet �crit, depuis Isola Porcarizza, au Lieutenant-g�n�ral Comte Grenier : "... Le 8e bataillon du 6e r�giment de ligne est arriv� � Oppeano o� il a remplac� pour le logement le bataillon du 102e, parti pour Castagnaro ..." (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. X. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 1 page 13).

Le m�me 5 d�cembre 1813, le G�n�ral de Division Grenier �crit, depuis V�rone, au G�n�ral de Division Marcognet : "L�intention de S. A. I. le prince vice-roi �tant que vous portiez toute votre division sur le Bas-Adige a ordonn� que la brigade Schmidt (division Rouyer) partirait � minuit de V�rone pour aller relever vos postes sur la ligne de l�Adige � Isola Porcarizza ; vous voudrez donc bien donner � ce g�n�ral avant votre d�part tous les renseignements n�cessaires tant par les emplacements � occuper par l�infanterie et l�artillerie que sur les travaux faits et encore � faire d�apr�s ce que nous sommes convenus, lui faisant en m�me temps connaitre les motifs qui les ont d�termin�s, et en chargeant le colonel du 106e de donner de pareils renseignements et plus particuli�rement sur les localit�s � l�officier sup�rieur que cet officier g�n�ral chargera du commandement de sa premi�re ligne.
Fur et � mesure que vos troupes seront relev�es, il conviendra pour d�rober le mouvement � l�ennemi de les faire filer en arri�re de la digue sur le canal de Busse � hauteur de Roverchiara d�o� elles partiront pour arriver demain � Legnago avec l�artillerie qui est en premi�re ligne. Si elle peut �tre relev�e avant le jour. Dans le cas contraire, elle ne fera son mouvement que dans la nuit du 6 au 7 et alors, vous laisserez le bataillon du 132e pour lui servir d�escorte.
Le bataillon du 7e de ligne arriv� hier � Ronco, faisant partie de la brigade du g�n�ral Schmidt, pourra relever cette nuit les deux bataillons du 53e qui sont � Roverchiara et Roverchiaretta.
Vous mettrez en cons�quence en mouvement votre 1�re colonne command�e par le g�n�ral Jannin et compos�e du 53e, du bataillon du 102e, de celui du 6e, des sapeurs et de l�artillerie que vous avez en 2e ligne. Elle ira coucher � Castagnaro et villa Bartolomea. Votre 2e colonne command�e par le colonel Sevret compos�e d�un bataillon de son r�giment, des bataillons des 131e et 132e, des compagnies de chasseurs du 3e de chasseurs rest�es sur la ligne de l�Adige et enfin de l�artillerie r�gimentaire ( ?). La 2e brigade, si elle est relev�e (voyez le paragraphe d�autre part) ira coucher � Legnago. Veuillez, je vous prie, en donner avis au g�n�ral Montfalcon. Vous ferez �galement arriver � Legnago votre r�serve d�artillerie et vous �tablirez votre quartier g�n�ral � Villa Bartolomea pour �tre plus rapproch� du g�n�ral de Conchy.
Vous connaissez, mon cher g�n�ral, toute l�importance de la mission que S. A. I. daigne vous confier ; vous savez que vous avez pour objet de couvrir la droite de l�arm�e et de rejeter sur la rive gauche de l�Adige tous les corps ennemis qui s�y trouvent en ce moment entre ce fleuve et le P�, comme apr�s de l�emp�cher par tous les moyens possibles de revenir sur la rive droite ; nous en avons conf�r� ensemble hier et vous �tes bien p�n�tr� de ce que vous aurez � faire. Les instructions que je vous ai charg� de transmettre en diff�rentes fois au g�n�ral de Conchy, serviront encore de base � vos op�rations mais avec plus de d�veloppement puisque vous aurez toute votre division et le 3e r�giment de chasseurs en entier � votre disposition. Vos colonnes arriveront sans doute le 7 � hauteur de celles du g�n�ral de Conchy ; d�s lors, vous devrez diriger ses op�rations en raison de ce que vous ferez sur votre front et sur votre gauche.
Je pense qu�il sera avantageux de faire man�uvrer ce g�n�ral et sur Polesella lorsque vous vous porterez sur Rovigo et Boara, les renseignements que vous aurez sur les lieux vous mettront � m�me d�en juger ; on a fait ici des rapports exag�r�s sur les forces de l�ennemi et ce qui me le prouve est le mouvement r�trograde le hindinare ( ?) lors m�me que le g�n�ral de Conchy �tait d�j� revenu sur Ferrata. Emparez vous de la communication principale de l�ennemi, faites un �tablissement � Longo, que le g�n�ral Jannin avec quelques bataillons et de l�artillerie en face de Boara ; mais ne faites arriver cette derni�re sur ce point que lorsque vous aurez fait �tablir de bonnes batteries et que les banquettes de la digue seront en �tat d�y recevoir de l�infanterie ; dans une nuit, ces travaux doivent �tre achev�s et si l�ennemi a sur ce point trois pi�ces de canon, opposez lui en six pour �teindre son feu et d�truire ses moyens de passage ; il ne faut surtout rien n�gliger pour atteindre ce but, qui me permettra ensuite de diriger de forts partis sur Crespino et menacer l�ennemi sur la rive droite du P� en m�me temps que vous vous mettrez en communication avec le fort de Caravelle sur le Bas-Adige.
Vous aurez attention, mon cher g�n�ral, de ne pas �tendre les postes de la garnison de Legnago au-del� de la Badia, afin que dans toutes les circonstances, ils puissent rentrer dans cette place sans �tre compromis ; ces postes serviront encore � couvrir l��chelon d�artillerie que vous serez dans le cas de laisser avec une escorte � Castagnaro, si comme je le pense, vous jugez que vous avez trop grand nombre de pi�ces, un �chelon de r�serve en munitions sera �galement bien plac� � Castagnaro.
Vous ferez enfin tout ce qu�il d�pendra pour remplir les intentions de S. A. I. qui dans cette occasion vous donne une nouvelle marque de sa confiance ; ayez seulement soin de me tenir bien au courant de vos op�rations et donnez-moi de vos nouvelles au moins une fois le jour
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XXI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 27 page 66).

Le 7 d�cembre 1813, le G�n�ral de Division Baron de Marcognet �crit, depuis Lendinara, au Lieutenant-g�n�ral Comte Grenier : "Ainsi que j�ai eu l�honneur de vous en rendre compte par mon rapport d�hier soir, les troupes que j�ai amen�es avec moi ayant march� toute la journ�e et une grande partie de la nuit sont arriv�es avant le jour � Badia, mais extr�mement fatigu�es ; l�artillerie surtout, ayant �t� tr�s inqui�t�e, quoique de nuit, apr�s avoir pass� le pont de Castagnaro, par les postes et batterie ennemis, d�outre Adige, s��tant fortement jet�e dans un chemin impraticable n�a pu arriver � Badia, sur les midi, qu�en doublant les attelages et � force de travaux.
Sur les dix heures, ayant entendu qu�on se tiraillait assez fortement sur l�Adige, � hauteur de Lendinara (c��tait un poste de 180 hommes que le chef de bataillon Pigeard, du 106e avec deux compagnies enlevait malgr� le secours d�un bac qui se trouvait en face) j�ai fait de suite porter la colonne, infanterie et cavalerie, du g�n�ral Jeanin � Lendinara, et peu apr�s celle du colonel Sevret prit la m�me direction, on ne put y arriver que sur les 1 heure de l�apr�s-midi. L�artillerie �tait dans l�impossibilit� de rejoindre les colonnes avant 4 heures du soir, d�s lors, j�ai reconnu que je ne pouvais me porter aujourd�hui sur Rovigo, et me suis d�termin� � prendre position entre la Adigetto et l�Adige ayant ma droite � Fratta, le g�n�ral Deconchy avec le bataillon du 20e et 80 chevaux, en avant ; � Costa, le bataillon du 101e avec 60 chevaux, sous les ordres de M. le colonel Rambourg ; � Villanova un bataillon du 102e avec un d�tachement de cavalerie, le 1er bataillon du 106e que j�ai trouv� ici, qui aussi se porter sur ce point ; la gauche passant par Carazolo et Villa di Cavazzana appuie � l�Adige.
J�ai plac� la colonne du colonel Sevret en r�serve � Villa della Rosa ...
Demain de bonne heure je marcherai � l�ennemi avec l�espoir que l�ensemble des mouvements, quoi que subordonn� � la nature du terrain et � l��tat actuel des chemins, produira le r�sultat que d�sire Son Altesse. Les renseignements ci-joints que me donne M. le colonel du g�nie San Fermon, procureront d�ailleurs � Son Altesse les notions qu�il est � propos qu�elle ait sur ce qui peut survenir.
M. le g�n�ral Deconchy est tr�s persuad� que sans mon arriv�e, il serait attaqu� demain le matin, ce qui peut le faire pr�sumer, c�est que M. le g�n�ral Jeanin rentrant d�une reconnaissance qu�il a pouss�e jusque sur l�Adige, m�assure que je n�irai pas loin sans rencontrer l�ennemi ; je pense comme lui, mais quelques soient les intentions de l�ennemi, je le reconna�trai, je jugerai de ses forces et intentions, et je ferai cons�quemment tout ce que de droit
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. X. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 10 page 31).

Le 11 d�cembre 1813, le G�n�ral de Division Baron de Marcognet �crit, depuis Castagnaro, � 6 heures moins quart de l�apr�s-midi, au Lieutenant-g�n�ral Comte Grenier : "Ainsi que j�ai eu l�honneur de vous en pr�venir, conform�ment aux dispositions de votre lettre du 9 d�cembre, 7 heures du soir, les troupes que j�avais avec moi � Badia et environs, en deux colonnes, se sont report�es sur le Castagnaro qu�elles ont pass� ce matin au point-du-jour, au pied de Mena et de Baruchella (les troupes de M. le g�n�ral Deconchy �taient d�s la veille, a Trecenta), en sorte qu�en ce moment, ma division est en position en arri�re de Castagnaro, la droite � Trecenta et la gauche � Villa Bartolomea, r�partie ainsi qu�il suit, savoir, les troupes de M. le g�n�ral Deconchy (1er bataillon du 106e, les bataillons des 20e et 101e r�giments, et le 3e de chasseurs italiens moins les trois compagnies qui m�ont suivi en partant d�Isola Porcarizza) � Trecenta et Giacciano.
Les bataillons du 102e r�giment et deux compagnies du 3e de chasseurs italiens, � Baruchella d�estra ; le bataillon du 131e � Mena, celui du 132e, le 2e du 106e, une compagnie de cavalerie et 2 pi�ces de 6 � Castagnaro ; o� se trouve la compagnie de sapeurs pour les travaux � faire et d�j� commenc�s ; le bataillon du 6e de ligne � Carpi ; le 53e r�giment avec toute l�artillerie de la division, moins deux pi�ces plac�es au pont de la Rosta � Villa Bartolomea. Tel est mon cher g�n�ral l�emplacement occup� par ma division ; cet emplacement n�est autre qu�un d�fil� vers Ostiglia et Legnago dans lequel elle se trouve d�ploy�e, couverte par un canal sans eau, ayant en arri�re d�elle un marais et des communications extr�mement difficiles en cette saison ; celles en arri�re de M. le g�n�ral Deconchy, ne sont gu�re meilleures puisqu�il m�a renvoy� son artillerie.
L�ennemi par l�occupation de la rive gauche de l�Adige qui le rend ma�tre de la digue de droite de cette rivi�re, en ce moment, l�unique bonne route de la Polesine, peut seul trouver des positions sur l�Adigetto et le Castagnaro.
L�ennemi ayant � Boara un pont solide couvert par des ouvrages arm�e qui le rend ma�tre des grandes communications de la Polesine, on ne peut plus se dissimuler, en raison de ses forces, des localit�s et de la nature du terrain, qu�il est en ce moment libre de tous ses mouvements entre l�Adige et le P�.
Cette digression, mon g�n�ral vous para�tra peut-�tre hasard�e, mais je ne la fais � autres fins que de vous faire conna�tre ma pens�e et mani�re de voir sur l��tat de chose actuel dans cette partie -ci. Deux batteries par mon ordre avaient �t� construites sur la rive gauche du Castagnaro pour couvrir le pont de la Rosta, et m�assurer ce passage en cas d��v�nements, mais par l�emplacement de ces batteries, et la facilit� que l�ennemi aurait � s�en approcher, au moyen de la �cart�e du canal, de ce c�t�-l�, l�artillerie �tant �videmment en danger, j�ai ordonn� la construction d�une autre batterie sur cette rive ci du canal, laquelle aura le m�me effet que le premier et sera � l�abri d�un coup de main. Aujourd�hui, toute la journ�e pour procurer aux trainards, s�il s�en trouve, la facilit� de rentrer sur tous les points de la ligne. Je laisse le Castagnaro dans son �tat pr�sent, mais ce soir, je fais lever toutes les �cluses adapt�es au pont de la Rosta ; la diff�rence du niveau des eaux au-dessus et au-dessous des �cluses �tant d�environ six pieds, cette op�ration pourra momentan�ment donner de trois � quatre pieds d�eau dans le canal.
Pour submerger le pays, il n�a pas �t� n�cessaire de couper les digues, il est d�j� tellement aquatique que tous les chemins bas sont, au moins en partie, impraticables ; j�ai fait couper quelques ponts sur le Adigetto ; il en est que je n�ai pas pu faire rompre, parce qu�il eut fallu beaucoup de temps et de poudre. Et Badia, ayant reconnu la possibilit� de l�cher plusieurs moulins, et par cela de donner quelques inqui�tudes � l�ennemi pour son pont de Boara, hier le soir, j�en ai fait d�tacher, en m�me temps, dix, ce qui est a donn� � l�ennemi une alerte sur toute la rive gauche de l�Adige et produit de sa part une fusillade infructueuses, sur la 1�re compagnie du 1er bataillon de sapeurs � laquelle une compagnie de voltigeurs du 106e plac�e le long de l�Adige � droite a r�pondu de mani�re � �carter les postes en face de ces moulins. Cette op�ration en causant de l�inqui�tude � l�ennemi a produit l�effet que je d�sirais.
Ma division ne pouvant se procurer le pain dans le pays, il serait � d�sirer qu�on p�t le prendre � Legnago.
Je ne sais point encore jusqu�o� l�ennemi a suivi le mouvement, mais je ne tarderai point � le savoir.
Par les �tats ci-joints, mon g�n�ral, vous pourrez reconna�tre que les pertes des corps dans la reconnaissance du 8 sur Rovigo et Boara ne sont point aussi fortes qu�on le pr�sumait d�abord
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. X. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 22 page 55).

Le 18 d�cembre 1813, le G�n�ral de Division Baron de Marcognet �crit, depuis Villa Bartolomea, au Lieutenant-g�n�ral Comte Grenier : "... Ce matin, le mouvement ordonn� par votre lettre du 16 courant, a eu lieu ; c'est-�-dire que quatre compagnies de voltigeurs des 101e, 102e et 132e ont pris poste � Carpi ; le 4e bataillon du 20e en entier � Villa Bartolomea ; les bataillons du 102e � Legnago ; ceux des 101e et 132e � San Pietro de Legnago, fournissant trois compagnies � Anghiari. J�ai laiss� � Vigo l�escadron du 3e r�giment de chasseurs italiens.
Demain le matin, la r�serve d�artillerie se rendra � Cercea
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. X. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 49 page 109).

Le 20 d�cembre 1813, le G�n�ral de Division Baron de Marcognet, �crit, depuis Villa Bartolomea, au Lieutenant-g�n�ral Comte Grenier : "� A Legnano, on ne veut donner ni pain ni viande aux bataillons du 102e qui y sont d�ailleurs fort mal par le manque de paille" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. X. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 63 page 137).

Le 20 d�cembre 1813, le G�n�ral de Division Grenier �crit, depuis V�rone, au G�n�ral de Division Baron de Marcognet : "L�intention de S. A. I. est que vous veniez demain 21 avec la brigade de votre division que vous avez en 2e ligne occuper Roverchiaretta et Roverchiara ainsi que les postes sur les ponts du Buss� ; le bataillon du 7e r�giment qui est aujourd�hui sur ce point devant se replier sur Ronco lorsque vos troupes l�auront relev�. Vous �tablirez en cons�quence cette brigade de la mani�re suivante : la 29e demi-brigade (20e et 101e) sous les ordres du major Baudoin a Roverchiaretta et Roverchiara d�tachant 2 compagnies � Angiari ; le 2e bataillon du 132e en r�serve � Roverchiara et les deux bataillons du 102e � Minella et San Pietro di Morubio en 2e ligne, fournissant tous les postes sur les ponts et batteries �tablis sur le Buss� ; vous �tablirez six bouches � feu en batterie tant � Roverchiaretta qu�� Roverchiara. Le restant de votre artillerie qui ne sera pas avec la brigade du g�n�ral de Conchy sera plac� en arri�re des ponts du Buss� pour le d�fendre ou �tre port� o� besoin sera. Votre r�serve de munitions viendra � Isola Porcarizza o� je compte �tablir mon quartier g�n�ral ; vous vous �tablirez � Roverchiara, vos voitures de vivres et autres fourgons de la division pourront �tre � Brenzone. La droite de la brigade du g�n�ral Schmitz appuiera Bomba Suzama et reste charg�e de la d�fense de l�Adige depuis ce point jusqu�� Zevio. Au moyen de ces dispositions, la ligne de l�Adige entre Legnago et V�rone sera bien gard�e et pourra �tre d�fendue �" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XXI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 33 page 79).

Le 23 d�cembre 1813, le G�n�ral de Division Grenier �crit, depuis V�rone, au G�n�ral Marcognet : "� Je ne connais pas � pourquoi vous avez envoy� deux bataillons du 102e � Roverchiara ; vous ne deviez faire bouger votre 2e brigade de 2e ligne que sur un avis du g�n�ral Mermet annon�ant le passage de l�ennemi et bien surement, il n�a pas confi� son plan et son ex�cution et ses dispositions � un capitaine ; de pareils mouvements peuvent singuli�rement compromettre les dispositions du g�n�ral en chef et le Prince l�a vu avec peine ; j�envoie � Legnago l�ordre d�y renvoyer demain matin ces deux bataillons afin de conserver toujours cette brigade disponible" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XXI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 34 page 81).

Le m�me 23 d�cembre 1813, le G�n�ral de Division Grenier �crit ensuite, depuis V�rone, au G�n�ral Mermet : "Je vous prie de faire parvenir de suite l�incluse au g�n�ral Marcognet et faire remettre l�ordre ci-joint aux deux bataillons du 102e r�giment, arriv�s aujourd�hui � Roverchiara. Si, comme je le pr�sume, l�ennemi ne fait pas de dispositions s�rieuses d�attaque sur la ligne de l�Adige, annon�ant un passage dans les 24 heures, sans doute que le g�n�ral Marcognet m�aura fait connaitre le mouvement du 102e et les motifs qui l�y ont d�termin�. S. A. I. le d�sapprouve" Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XXI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 35 page 82).

Toujours le 23 d�cembre 1813, le G�n�ral de Division Grenier �crit une seconde fois, depuis V�rone, au G�n�ral Marcognet : "Il est ordonn� aux deux bataillons du 102e r�giment de partir demain 24 avant le point du jour de Roverchiara et Roverchiaretta pour se rendre � Legnago par le canal Buss� ; le major commandant lesdits bataillons rendra compte de son mouvement � son g�n�ral de division, le baron Marcognet" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XXI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 35 page 82).

Le 25 d�cembre 1813, � 4 heures du matin, le G�n�ral de Division Grenier �crit, depuis Isola Porcarizza, au G�n�ral de Division Baron Marcognet : "Je viens de recevoir votre lettre et le rapport du g�n�ral de Conchy ; je vois avec plaisir que le g�n�ral s�est maintenu dans sa position et je m�empresse d�en rendre compte � S. A. I. Il faut soutenir de nouveaux efforts et si l�ennemi attaque Castagnaro ce matin, envoyez de suite le 102e r�giment. Il ne faut pas h�siter un instant ; il faut �galement y envoyer deux autres bouches � feu. Ce renfort donnera le moyen aux troupes qui ont combattu hier de se reposer un peu. Je pense que vous avez fait arriver des munitions de votre r�serve qui devrait �tre compl�t�e. Il faut la rapprocher ; j��cris aussi � l�adjudant-commandant Montfalcon de vous envoyer des munitions. Vous auriez bien d�y envoyer chercher de suite ; le bataillon du 132e vous suffira sans doute pour garder Villa Bartolomea en cas de nouvelle attaque ; si vous pensiez le contraire, faites arriver de suite le reste du 101e � San Pietro di Legnago en ne laissant que ce qui est � Angiari. J�esp�re �tre chez vous sur les 10 heures du matin. Nous irons voir le g�n�ral de Conchy � Castagnaro" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XXI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 35 page 83).

Le 25 d�cembre 1813, � 5 heures du matin, le G�n�ral de Division Grenier �crit, depuis Isola Porcarizza, au Vice-Roi : "Votre Altesse Imp�riale verra par le rapport du g�n�ral de Conchy au g�n�ral Marcognet, qu�il s�est maintenu � Castagnaro, malgr� les efforts de l�ennemi pour l�en d�busquer. Mais il craint d��tre attaqu� encore fortement aujourd�hui. Le g�n�ral Marcognet a d�j� envoy� en soutien le bataillon du 20e et a fait partir sur le champ de Legnago les deux bataillons du 102e pour Villa Bartolomea. Je lui ai prescrit cette nuit de les porter � Castagnaro au premier avis d�une nouvelle attaque de l�ennemi. J�ai en m�me temps charg� le g�n�ral Jannin de faire relever le 101e � Angiari afin de rendre ce bataillon encore disponible" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XXI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 35 page 83).

Vers la fin du mois, les troupes italiennes qui �taient en Espagne �tant rentr�es et les divers corps de l'arm�e ayant re�u un assez grand nombre de conscrits, arm�s, habill�s, �quip�s, et assez bien instruits au d�p�t d'Alexandrie, le Prince Vice-Roi r�organise son arm�e en 6 Divisions de la mani�re suivante :
PREMI�RE LIEUTENANCE. -�Le lieutenant g�n�ral GRENIER ...
QUATRI�ME DIVISION. - G�n�ral Marcognet. G�n�ral de Brigade, Jeanin, 29e Demi-brigade provisoire, 6e de Ligne, 1 Bataillon ; 20e de Ligne, 1 Bataillon ; 101e de Ligne, 1 Bataillon ; 31e Demi-brigade provisoire, 131e de Ligne, 1 Bataillon ; 132e de ligne, 1 bataillon. G�n�ral de brigade Deconchy, 36e L�ger, 1 Bataillon ; 102e de ligne, 2 Bataillons ; 106e de ligne, 2 Bataillons. Force, 6,257 hommes, et 12 bouches � feu (M�moires du Prince Eug�ne, t.9, page 441).

- Allemagne

Le 27 janvier 1813, le G�n�ral de Division Grenier �crit au G�n�ral Meunier, � Nauen : "J�ai re�u hier seulement, mon cher g�n�ral, votre lettre du 23. Depuis, le 102e r�giment et le bataillon illyrien ont d� vous rejoindre et de nouveaux cantonnements vous ont �t� d�sign�s pour ces deux bataillons. Placez votre brigade le mieux qui vous sera possible et adressez-moi ensuite, ou au chef de l��tat-major de la division, l��tat de vos cantonnements. Votre correspondance avec nous doit �tre adress�e � Berlin au colonel du 112e qui est en charge de nous faire parvenir vos d�p�ches, mais il faut alors �tablir un poste de correspondance par de l�infanterie jusque pr�s de Spandau et avoir 4 hommes � cheval du train du 102e dans cette derni�re ville en les tenant r�unis pour faire le service jusqu�� Berlin. Vous pouvez �galement vous servir de la poste en mettant les d�p�ches sous bande et les contresignant avec l�indication Service Militaire, mais ce moyen sera lent et on ne doit s�en servir que pour les choses qui ne sont pas press�es ...
Je vous ai fait adresser hier l�autorisation pour l�organisation d�finitive des compagnies d��lite qui vous manquent ainsi que pour les nominations des sous-officiers et caporaux ; cette disposition ne regarde pas le bataillon illyrien que j�aurais voulu voir � Spandau
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XX. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 46 page 104).

Le 4e Bataillon suit la Grande Arm�e en Allemagne et participe aux batailles de Bautzen et Leipzig.

L�ordre de formation et de r�organisation de l�arm�e arr�t� par l�Empereur le 7 novembre 1813, indique : "ARTICLE PREMIER.
L'arm�e sera organis�e de la mani�re suivante :
Le onzi�me corps, command� par le duc de Tarente, sera compos� de la trente et uni�me et de la trente-cinqui�me division �
ART. 2.
Tous ces corps seront successivement port�s � quatre divisions.
ONZI�ME CORPS D'ARM�E.
ART. 3.
La trente et uni�me division sera form�e avec les bataillons ci-apr�s d�sign�s ...
Quatri�me bataillon du 102e id. ...
" (M�moires du Mar�chal Marmont, tome 6, page 105 et page 415).

Le 18 novembre 1813, l'Empereur �crit, depuis Saint-Cloud, au G�n�ral Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Feltre, le 11e corps est compos� :
du 3e bataillon du 5e de ligne, du 3e bataillon du 11e de ligne, ces 2 corps ont leur d�p�t en France;
du 3e bataillon du 3e l�ger, du 3e bataillon du 14e l�ger, des 1er et 2e bataillons du 22e l�ger, du 3e bataillon du 6e de ligne, du 4e bataillon du 10e de ligne, du 6e bataillon du 20e de ligne, du 4e bataillon du 102e de ligne, des 1er et 2e bataillons du 112e de ligne.
Ces dix derniers bataillons ont leur d�p�t en Italie ; il est donc n�cessaire qu'il leur soit fourni de France 5000 hommes pour les compl�ter. Or, le 11e corps se dirigeant du c�t� de Wesel, ce sont les d�p�ts qui sont dans la 16e division militaire qu'il faudrait charger de fournir et d'habiller ces 5000 hommes.
Ces r�giments renvoient 10 bataillons en Italie ; mais tous resteront en Italie, hormis le 4e du 5e de ligne et le 6e du 10e qui sont les seuls qui pourront revenir lorsqu'ils auront �t� form�s de nouveau � leur d�p�t, ce qui portera alors cette division � 14 bataillons
" (Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.14, lettre 37125).

Le 4 d�cembre 1813, l'Empereur �crit, depuis Paris, au G�n�ral Clarke, Ministre de la Guerre : "Monsieur le duc de Peltre, mon intention est de r�unir les bataillons qui sont � la Grande Arm�e et qui ont leurs d�p�ts en Italie, pour en former des r�giments, afin de simplifier l'administration et de donner plus d'ensemble � ces bataillons.
En cons�quence :
... 2� Il sera form�, au 4e corps, un 107e r�giment. Ce r�giment sera compos� :
Du 3e bataillon du 6e r�giment de ligne qui deviendra le 1er du 107e
Du 4e bataillon du 10e r�giment de ligne qui deviendra le 2e du 107e
Du 6e bataillon du 20e r�giment de ligne qui deviendra le 3e du 107e
Enfin, du 4e bataillon du 102e r�giment de ligne qui deviendra le 4e du 107e
On formera � ce r�giment un 5e bataillon, qui sera plac� � Ma�stricht ...
Pr�sentez-moi un projet de d�cret pour op�rer tous ces changements. Vous l'accompagnerez d'un �tat qui me fera bien conna�tre l'op�ration, la nouvelle situation des r�giments, et la direction � donner en cons�quence aux conscrits sur les nouveaux r�giments
" (Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.14, lettre 37385).

Le 20 d�cembre 1813, � Paris, l'Empereur �crit � Berthier : "Le 19e d'infanterie l�g�re et le 107e seront form�s au 11e corps. En cons�quence, le 1er bataillon du 35e l�ger et le 4e du 1er l�ger se rendront au 11e corps. Les bataillons du 6e, du 10e, du 20e et du 102e se rendront �galement au 11e corps, et vous chargerez le duc de Tarente de faire former ces deux r�giments � son corps d'arm�e. Instruisez de cette d�cision le ministre de la guerre" (Chuquet A. : � Ordres et apostilles de Napol�on, 1799-1815 �, Paris, 1912, t.4, lettre 6311 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.14, lettre 37608).

- 1814, Italie

Au d�but 1814, le Prince Eug�ne a repli� ses troupes derri�re l�Adige, face aux forces autrichiennes. Les 3e et 6e Bataillons du 102e de Ligne sont � la 4e Division Marcognet, Brigade De Conchy, Lieutenance du G�n�ral Verdier.

Le 9 janvier 1814, le G�n�ral de Division Grenier �crit, depuis Isola Porcarizza, au G�n�ral Marcognet : "On vient de me dire, mon cher g�n�ral, que des patrouilles autrichiennes avaient paru dans les villages de Lasaleone et Dasalogna � la t�te des vall�es le 7 du courant ; quoique cela ne soit pas tr�s inqui�tant, il importe de savoir la v�rit�. Envoyez donc un officier intelligent sur les lieux pour connaitre la v�rit� et �tablissez dans chacun de ces villages une compagnie d�infanterie (du 102e) pour emp�cher ces sortes d�excursions et couvrir l��tablissement des galleux � Cerea. Faites-moi connaitre ce que vous aurez appris relativement � ces pr�tendues patrouilles et qu�elle serait la direction qu�elles auraient prises" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XXI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 46 page 104).

Le G�n�ral de Division Baron de Marcognet, commandant la 4e Division, �crit, dans son "Rapport du 13 au 14 janvier 1814
... M. le Major de Vautier, devant, d�apr�s ce que m�a mand� M. le chef d��tat-major de la lieutenance, passer au commandement du 84e r�giment ; il serait � d�sirer qu�il f�t remplac� au commandement des bataillons du 102e, par M. le Major Olivet, du 137e r�giment
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. X. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 131 page 273).

Le 15 janvier 1814, le G�n�ral de Division Grenier �crit, depuis Isola Porcarizza, au G�n�ral Marcognet : "... Le major Olivet est parti pour son d�p�t. J�esp�re que S. A. I. fera un bon choix pour le 102e r�giment ..." (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XXI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 46 page 105).

Le 22 janvier 1814, le G�n�ral de Division Grenier �crit, depuis Isola Porcarizza, au G�n�ral Marcognet : "� Si le bataillon du 131e reste � San Pietro di Legnago, il pourra avoir des postes � Casaleone et Aselogna. Vous retirerez alors les 2 compagnies du 102e" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XXI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 51 page 114).

Le m�me 22 janvier 1814, le G�n�ral de Division Grenier �crit encore, depuis Isola Porcarizza, au G�n�ral Marcognet : "Je vous envoie les pi�ces appartenant au capitaine Arnaud du 102e. Les d�tachements qui arrivent pour ce r�giment sont sans doute command�s par les capitaines du m�me corps. Rien n�emp�che le major Vautier de garder l�un deux aux bataillons de guerre et de renvoyer ou placer au d�p�t le capitaine Arnaud ; il y est suffisamment autoris� m�me par la pr�sente" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XXI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 51 page 115).

Le 27 janvier 1814, le G�n�ral de Division Grenier �crit, depuis Isola Porcarizza, au G�n�ral Marcognet : "... On a encore retenu � Brescia 200 hommes du 102e r�giment. S. A. I. m�a promis de les faire rentrer ; il doivent �tre en marche maintenant ..." (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XXI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 54 page 120).

Pendant ce temps, les Napolitains de Murat ont march� sur Rome, avec ambigu�t� : alli�s ou ennemis ? Quelques troupes fran�aises se sont retranch�es dans le ch�teau Saint-Ange, les autres ont �vacu� vers la Toscane. Les Napolitains occupent bient�t Mod�ne, Ferrare et Bologne.

Eug�ne doit �vacuer la ligne de l�Adige d�but f�vrier pour se placer derri�re le Mincio. Le 8 f�vrier, les Autrichiens passent le fleuve tandis qu�Eug�ne fait de m�me. La Division Marcognet est en r�serve � l�arri�re.

Eug�ne r�ussit � repousser l�ennemi, stabilisant la situation, mais plus au Sud, les �v�nements d�favorables s�enchainent. Le 15 f�vrier, la guerre est officielle avec les Napolitains. Les Austro-anglais ont pris Livourne le 19 f�vrier, Florence a �t� �vacu�e. Les troupes de Murat progressent en Toscane. G�nes, Parme et Plaisance sont menac�es.

Le G�n�ral Grenier est d�tach� avec une partie de ses troupes pour la rive droite du P� ; il r�ussit provisoirement � contenir les Austro-napolitains et � reprendre Parme. Les Compagnies d�Elite du 102e s�illustrent � la reprise de la ville.

Dans son Rapport au Vice-Roi, en date du 4 mars 1814, le G�n�ral Grenier �crit : "� le g�n�ral Jeanin man�uvrait pendant ce temps sur la Parma et dirigeait les compagnies d'�lite du 102e vers les murs du Jardin-Imp�rial. D�j� le lieutenant Dussert, qui les commandait, avait, avec le cornet Lafitteau et quelques voltigeurs, escalad� les remparts dans cette partie, lorsqu'un jeune homme de Parme, dont le nom n'est pas connu, vint ouvrir la porte du jardin dont il avait secr�tement conserv� une clef, et facilita ainsi � ces compagnies l'entr�e de la ville dans cette partie. A leur droite trois compagnies de grenadiers de la division de r�serve, 92e, 106e et 7e italien, dirig�es par le capitaine Boniotti, aide-de-camp du g�n�ral Severoli, que je voulus faire concourir � la prise de Parme, �taient parvenues � escalader le rempart ; toutes ces colonnes d�bouchant sur diff�rents points dans la ville, et celle de droite �tant parvenue � la porte Saint-Michel au moment o� la r�serve de l'ennemi faisait les plus grands efforts pour y rentrer, afin de prot�ger la retraite des troupes du g�n�ral Gober qui n'avaient pas eu le temps d'en sortir, ce qui y �tait encore fut fait prisonnier et mit bas les armes �" (M�moires du Prince Eug�ne, t.10, page 146).

Le 5 avril 1814, les Anglais d�barquent � Livourne de nouvelles forces venues de Sicile. Le 102e de Ligne envoie des renforts pour Arenzano, Voltri et Sestri. Les Fran�ais luttent pied � pied en reculant sur G�nes. Mais l�arri�re pays et la ville m�me entrent en r�bellion ouverte. Le Capitaine Boucicot est bless� le 14 avril.

Pendant ce temps, en France, l'Empereur a officiellement abdiqu� le 6 avril et Eug�ne a sign� un armistice le 16 avec les Autrichiens.

La garnison ne peut que capituler le 21 et abandonner les fortifications.

Le 9 mai, l'Arm�e d'Italie rentre en France.

D'apr�s un "Bordereau des corps et d�tachements de l�arm�e d�Italie pour servir � la r�partition d�finitive du r�sidu des fonds provenant de la gratification accord�e par S. A. I. le Prince Eug�ne, calcul�e � raison d�environ 10 jours de solde pour chaque grade, et pour les hommes pr�sents seulement, d�apr�s les �tats adress�s par les corps ; cette r�partition est faite conform�ment aux intentions de son excellence le comte Grenier", il est pr�vu pour les 3e et 6e Bataillons du 102e de Ligne :

Pr�sents sous les armes
Somme revenant � chaque corps pour
Total
Officiers
Sous-officiers et soldats
Officiers
Sous-officiers et soldats
44
608
1000
1500
2500

Ce tableau a �t� certifi� par le Chevalier de Saint-Charles, Inspecteur aux Revues de l�Arm�e d�Italie, � Manosque, le 20 juin 1814 (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. X. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 133 page 278).

- La Restauration

Le 21 juin 1814, le G�n�ral de Division Grenier �crit au Lieutenant g�n�ral Comte Dumuy, � Marseille : "J�ai l�honneur de vous adresser l��tat des corps stationn�s dans la 8e division militaire dont la nouvelle organisation m�est confi�e, l�intention de S. E. le Ministre de la Guerre �tant que cette organisation s�op�re pour le 62e et 102e r�giment � Marseille et pour les 16e, 52e, 101e de ligne et 14e d�infanterie l�g�re � Toulon. Je vous prie de donner les ordres pour que les diff�rentes portions de ces corps qui pourraient �tre d�tach�es soient r�unies aux lieux d�sign�s pour l�organisation ; si l�un ou l�autre de ces r�giments tenait garnison sur un autre point et qu�il fut n�cessaire de l�y laisser (Antibes par exemple), il suffirait d�y diriger et d�y r�unir tout ce qui appartiendrait � ce r�giment en m�me temps que les bataillons destin�s � y �tre incorpor�s. Veuillez, je vous prie, mon g�n�ral, me faire adresser les situations exactes de ces diff�rents corps et me faire connaitre en m�me temps l��poque pr�sum�e de l�arriv�e des bataillons ou d�p�t qui doivent subir l�incorporation" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XXII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 5 page 22).

Le 5 juillet 1814, le G�n�ral de Division Grenier �crit au Sous-inspecteur aux Revue Sirodot, adjoint � l�Inspection g�n�rale du 9e arrondissement, � Aix : "� Vous commencerez votre tourn�e par Marseille o� vous trouverez les 62e et 102e r�giment, de l� vous vous rendrez � Toulon et Antibes o� se trouvent stationn�s les autres corps. J�arriverai � Toulon vers le 15 de ce mois, si � cette �poque, le 14e r�giment qui est � Antibes �tait en mesure de terminer son op�ration vous m�en donneriez avis et je commencerai par ce r�giment" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XXII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 13 page 38).

Le 14 juillet 1814, le G�n�ral de Division Grenier �crit au Ministre de la Guerre, Bureau de l�Inspection : "J�ai l�honneur d�informer V. E. que je me rends aujourd�hui � Marseille pour y pr�parer le travail d�organisation des 62e et 102e r�giment que je ne compte cependant entreprendre qu�� mon retour de Toulon, o� je serai du 16 au 17 ..." (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XXII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 19 page 50).

Le 15 juillet 1814, le G�n�ral de Division Grenier �crit, depuis Marseille, au G�n�ral Dejean, commandant la place de Marseille : "J�ai l�honneur de vous pr�venir que je verrai demain 16 du courant � 6 heures du matin les hommes propos�s pour la r�forme, les v�t�rans, invalides et retraite, du 102e r�giment et des d�tachements qui doivent concourir � l�organisation prochaine de ce corps ; la m�me op�ration aura lieu pour le 62e r�giment ledit jour � six heures du soir" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XXII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 20 page 51).

Le 16 juillet 1814, le G�n�ral de Division Grenier : "Ecrit au commissaire des guerres de la place de Marseille de d�signer deux officiers de sant� pour faire la contre-visite des officiers et des sous-officiers et soldats des 62e, 102e de ligne et diff�rents corps que ces deux r�giments re�oivent par incorporation, propos�s pour la retraite, les v�t�rans, la r�forme, etc." (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XXII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 26 page 63).

Le 22 juillet 1814, le G�n�ral de Division Grenier �crit au Ministre de la Guerre, Bureau de l�Inspection : "J�ai l�honneur d�adresser � V. E. r�ception des diff�rentes demandes contenues dans sa lettre du 14 du courant.
Les seules num�rot�es 6353 (28 juin) et 6593 (1er juillet) relatives � Pierre Lacatte du 118e r�giment et � Charles Marchant du 62e, �tant du ressort de mon inspection, je vais m�occuper d�y faire droit s�il y a lieu ...
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XXII. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 26 page 64).

Avec la Restauration, le 102e de Ligne devient 83e de Ligne.

Le 2 septembre 1814, le G�n�ral de Division Grenier �crit au Commandant d�armes, � Marseille : "Pour le pr�venir que je passerai demain matin entre 9 et 10 heures la revue d�organisation du 102e, du 118e et du 3e bataillon du 7e de tirailleurs qui doivent concourir � cette organisation"(Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XXI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 108 page 229).

Le nouveau R�giment est form� � Marseille, par le Lieutenant g�n�ral Grenier, en septembre, avec les 7 Bataillons du 102e de Ligne, le 5e Bataillon du 118e de Ligne et le 3e Bataillon du 7e Tirailleurs de la Garde. Il comporte 3 Bataillons et le cadre d'un 4�me.

Le 9 septembre 1814, le G�n�ral de Division Grenier �crit � M. Wattringues, maire, � Saint-Omer : "Que la lettre qu�il m�a �crite en faveur de M. Wattringues, son fils, capitaine dans l�ex 102e m�est parvenue apr�s l�organisation de ce r�giment, et que cet officier n�a pu �tre conserv� en activit� en raison de son peu d�anciennet� de grade" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XXI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 112 page 236).

Le 12 septembre 1814, le G�n�ral de Division Grenier �crit au Ministre de la Guerre : "J�ai l�honneur d�adresser � V. E. un expos� de la situation o� se trouve l�administration du d�p�t du 118e r�giment, � l��poque de son incorporation dans le nouveau 83e organis� � Marseille.
V. E. verra, par cet expos�, et par le rapport ci-joint, qui m�a �t� fait par le sous-inspecteur aux revues Sirodot, adjoint � l�inspection g�n�rale, que l�administration du 118e est dans un tel d�sordre qu�il devient indispensable maintenant plus que jamais, d�y apporter un prompt rem�de.
MM. les sous inspecteurs aux revues Regnier et Sirodot m�ont demand� de charger exclusivement du soin de l��purement de cette administration le sous-inspecteur Brus, retir� chez lui � Aix sans aucune fonction, mais je n�ai pas cru pouvoir autoriser cette mesure, ne connaissant point les intentions de V. E. � l��gard de ce fonctionnaire qui, d�ailleurs, pourrait � chaque instant recevoir une destination.
J�ai d� retenir � Marseille les membres du conseil d�administration et tous les officiers comptables de ce r�giment quoiqu�en en non activit� ou propos�s pour la retraite et la v�t�rance. Mais je n�ai pu, sans les ordres de V. E., autoriser le payement de leur solde enti�re que jusqu�au 1er octobre prochain. Il sera donc n�cessaire, tant pour cet objet que pour le choix d�un sous-inspecteur qui devra �tre charg� de l�examen des comptes, que V. E. veuille bien donner des instructions Adhoc, � l�inspection aux revues et au g�n�ral commandant la division, sous la surveillance desquels je vais mettre l�administration et la comptabilit� du 118e r�giment, aussit�t que ma mission sera enti�rement remplie, ce qui aura lieu dans 5 � 6 jours
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XXI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 112 page 237).

Le 19 septembre 1814, le G�n�ral de Division Grenier �crit au Ministre de la Guerre : "V. E., par sa lettre du 30 ao�t dernier, me fait l�honneur de me pr�venir, que les Princes de la famille royale avaient l�intention de voir les r�giments dans leurs garnisons. Elle m�engage en m�me temps de redoubler d�activit� pour que les r�giments que j�ai �t� charg�s d�organiser fussent en �tat d��tre pass�s en revue par LL AA RR. Je m�empresse de faire connaitre � V. E. que le travail qui m��tait confi� est enti�rement termin�, et que j�ai lieu de croire que les Princes seront satisfaits de l�ensemble de la tenue, de la discipline et du bon esprit qui anime les corps dont l�organisation m�a �t� confi�e.
L�armement est en bon �tat, l�habillement et l��quipement laisseront peu de choses � d�sirer, particuli�rement dans les 16e, 58e et 83e. Les 48e et 82e seront moins bien parce que ces corps ont perdu tous leurs magasins � G�nes et qu�il ne leur a �t� fait depuis aucun remplacement. N�anmoins, les colonels m�ont promis de faire tous les efforts pour que leurs r�giments soient dans une tenue convenable.
La solde courante se paie depuis quelque temps avec exactitude et parait �tre assur�e.
Les officiers, sous-officiers et soldats qui d�apr�s l�organisation, ne font plus partie des corps, ont �t� envoy�s dans leurs foyers. J�avais suivi cette marche d�s le commencement de mon inspection. Mes op�rations �tant termin�es, j�ai l�honneur de pr�venir V. E. que je partirai de Marseille le 20 du courant pour me rendre � Sarrelouis, d�partement de la Moselle, lieu de mon domicile
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XXI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 113 page 239).

Le 19 septembre 1814, le G�n�ral de Division Grenier �crit aux Membres du Conseil d�Administration du 82e R�giment : "J�ai l�honneur de vous envoyer copie d�une lettre de S. E. le Ministre de la Guerre, portant une d�cision sur le traitement que doivent avoir et le rang que doivent prendre les capitaines de grenadiers non conserv�s � leurs compagnies, par suite de la nouvelle organisation.
Veuillez, messieurs, donner connaissance de cette disposition du Ministre de la Guerre � ceux qu�elle concerne, et veillez � son ex�cution. L�organisation qui m��tait confi�e �tant termin�e, vous correspondrez d�sormais pour tout ce qui est relatif au travail de l�inspection directement avec S. E. le Ministre de la Guerre, ainsi qu�avec le g�n�ral commandant la division militaire
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XXI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 114 page 241).

Le m�me 19 septembre 1814, le G�n�ral de Division Grenier �crit encore au Ministre de la Guerre : "... A la dissolution du 3e bataillon de v�t�rans, il restait en magasin, apr�s avoir laiss� � la 22e compagnie tout ce qui lui �tait n�cessaire, pour les remplacements de 1814, un exc�dent de 46 m�tres de drap bleu, 20 m�tres de drap blanc, 6 de rouge, et 870 m�tres de tricot blanc.
J�ai r�parti ces �toffes aux divers corps de la garnison suivant leurs besoins, savoir :
... 300 m�tres de tricot au 58e r�giment.
Et 400 au 83e.
Au moyen de cette mesure, les corps seront pourvus des objets d�habillement de premi�re n�cessit�...
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XXI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 118 page 249).

Le 20 septembre 1814, le G�n�ral de Division Grenier �crit au G�n�ral Dumuy : "L�organisation des 58e et 83e r�giments �tant enti�rement consomm�e, et le travail de mon inspection se terminant par celui de ces r�giments, je quitterai incessamment la 8e division militaire. Je crois devoir, avant mon d�part, vous faire connaitre, M. le Comte, plusieurs dispositions qui n�ont pu avoir encore leur ex�cution que je vous prie de surveiller en temps et lieu en ayant en m�me temps l�attention d�en rendre compte � S. E. le Ministre de la Guerre ...
J�ai laiss� aux r�giments que je viens d�organiser des ordres relatifs � la discipline, la tenue, etc. J�en ai adress� copie � M. le g�n�ral Dejean avec invitation de tenir la main � leur ex�cution apr�s vous en avoir donn� communication
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XXI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 113 page 238).

Le m�me 20 septembre 1814, le G�n�ral de Division Grenier �crit ensuite au Mar�chal de Camp Dejean : "J�ai l�honneur de vous adresser ci-joint une exp�dition de l�ordre que j�ai donn� au 58e r�giment de ligne sur diff�rentes parties du service. Cet ordre sera commun au 83e r�giment � quelques l�g�res diff�rences pr�s. Je vous prie de tenir la main � son ex�cution dans l�un et l�autre de ces corps, apr�s en avoir donn� communication � M. le lieutenant-g�n�ral Dumuy et punir ceux qui contreviendraient au susdit ordre et dans ce cas en rendre compte � S. E. le Ministre de la Guerre"(Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XXI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 114 page 240).

Toujours le 20 septembre 1814, le G�n�ral de Division Grenier �crit ensuite au Conseil d�Administration de la 22e Compagnie de V�t�rans : "Messieurs, j�ai remarqu� que par vos �tats d�habillement et la situation de vos magasins, qu�en vous laissant de quoi habiller au complet la 22e compagnie de v�t�rans que vous administrez, il vous restait au magasin un exc�dent de 46 m�tres de drap bleu, 20 idem de drap blanc, 6 idem de rouge, et 870 m�tres de tricot blanc.
Les circonstances exigeant de ne pas laisser en magasin des mati�res qui peuvent en ce moment �tre utilis�es � votre avantage pour les int�r�ts du gouvernement, j�ai d�cid� que vous feriez la remise ci-apr�s ...
3� Des 400 autres m�tres de tricot au 83e.
Ces remises seront faites � ces corps sur r�c�piss�s des conseils d�administration pour �tre port�s en d�penses � votre masse d�habillement. Comme il vous manque les cadis, la toile de doublure, les agrafes et portes agrafes n�cessaires � la confection de votre habillement, je prescris au conseil d�administration du 83e r�giment de vous d�livrer sur votre r�c�piss� pour �tre imput� � la charge de votre usage d�habillement 96 m�tres de cadis, 410 m�tres toile de doublure et 1728 agrafes et portes agrafes ; le 83e r�giment pourra encore vous fournir 122 houppettes ou pompons, si la forme et la couleur vous conviennent, et qu�elles soient celles aux v�t�rans. Je pr�viens les diff�rents conseils d'administration de recevoir de vous et de vous remettre les diff�rentes mati�res �nonc�es dans la pr�sente selon la r�partition que je viens de prescrire
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XXI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 115 page 242).

Encore le 20 septembre 1814, le G�n�ral de Division Grenier �crit par ailleurs au Conseil d�Administration du 83e R�giment : "La 22e compagnie de v�t�rans ayant un exc�dent de tricot blanc, je viens de lui prescrire de vous d�livrer sur r�c�piss� � d�charge de la masse d�habillement 400 m�tres de ce tricot pour �tre imputable � celle de votre r�giment. Cette compagnie ayant d�un autre c�t� besoin de plusieurs articles pour confectionner son habillement, vous mettrez � sa disposition sur son r�c�piss� 96 m�tres de cadis blanc, 450 m�tres de toile doublure et 1728 agrafes et portes agrafes, les quelles quantit�s seront � d�charge de votre masse d�habillement imputable � celle de la 22e compagnie de v�t�rans.
Je pr�viens encore le conseil d�administration de cette compagnie que vous pourrez lui fournir 122 houppettes ou pompons, si la forme et la couleur sont celles adopt�es pour la compagnie
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XXI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 115 page 243).

Par ailleurs, encore le 20 septembre 1814, le G�n�ral de Division Grenier �crit au Ministre de la Guerre : "En terminant l�inspection g�n�rale dont j�ai �t� charg� pour la r�organisation des troupes dans les places de Toulon et de Marseille, je crois en faire qu�une justice en t�moignant toute ma satisfaction du z�le, de la conduite et de l�attachement qu�ont montr� MM. les colonels des 16e, 48e, 58e, 82e et 83e r�giments de ligne � la personne sacr�e de notre auguste Roi, et j�ose prier Votre Excellence de daigner �tre mon interpr�te aupr�s de Sa Majest�, pour obtenir qu�ils soient nomm�s chevaliers de l�ordre royal et militaire de Saint-Louis (� l�exception du colonel de la Mothe du 16e r�giment qui est d�j� honor�).
Je prierai aussi Votre Excellence de solliciter des bont�s du Roi la m�me faveur pour deux autres officiers sup�rieurs dignes � tous �gards de la bienveillance paternelle de Sa Majest�.
Suivent les nomes des colonels et officiers sup�rieurs que j�ai l�honneur de proposer ...
Mar�chal, colonel du 83e r�giment.
Marthe, major au 83e r�giment ...
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XXI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 118 page 248).

Puis, encore le 20 septembre 1814, le G�n�ral de Division Grenier �crit aussi au Ministre de la Guerre : "Le travail d�inspection et d�organisation du 83e r�giment venant d��tre termin�, je m�empresse d�avoir l�honneur de l�adresser � V.E.
Ce travail se compose 1� des �tats d�inspection g�n�rale des divers corps qui ont concouru � l�organisation de ce r�giment.
2� de ceux relatifs � cette organisation.
Par le proc�s-verbal qui en fait partie, V. E. verra qu�� l��poque de cette organisation, le 83e r�giment, d�duction faite des r�form�s, propos�s pour la retraite, les v�t�rances, etc. �tait fort de 1028 sous-officiers et soldats, plus 81 officiers, ensemble 1109. D�duisant de ce nombre ceux partant par cong�s absolus et illimit�s, il reste 938 hommes, non compris environ 30 prisonniers de guerre rentr�s depuis l�organisation.
Je joins aux �tats d�inspection de chaque corps un bordereau par lequel V. E. pourra facilement connaitre au 1er coup d��il le nombre d�hommes r�form�s ou propos�s pour la retraite, les invalides, les v�t�rans, et l�indemnit� une fois pay�e. Beaucoup de ces derniers auraient pu pr�tendre � la solde de retraite, en raison de la gravit� de leurs blessures, mais je suis entr� dans les int�r�ts de l��tat en en diminuant le plus grand nombre par ce moyen, dont les hommes m�me m�ont paru se contenter.
J�ai agi dans le 83e comme dans tous les autres corps d�pendant de mon inspection, d�apr�s les intentions que V. E. m�a fait connaitre, en proposant pour la retraite des officiers qui avaient moins de 30 ans r�volus de service.
De m�me que pour les autres r�giments, j�ai renvoy� dans leurs foyers pour y attendre les ordres ult�rieurs de V. E. tous les non compris dans le nouveau cadre du 83e. Les seuls sous-officiers et soldats propos�s pour les v�t�rans et les invalides y resteront en subsistance.
J�ai comme pour le 58e, remis au conseil d�administration du 83e r�giment les certificats et pi�ces d�apr�s lesquels j�ai d�livr� des cong�s absolus et illimit� ; la m�me justice a �t� rendue � qui de droit.
L�habillement du 83e est dans un bon �tat, au moyen des versements que j�ai prescrits � son magasin, de 400 m�tres de tricot blanc faisant partie de l�exc�dent qui se trouvait � celui du 3e bataillon de v�t�rans lors de sa dissolution. Ce r�giment, malgr� les demandes qu�il fait, n�aura strictement besoin de rien pour les remplacements de 1814, � moins cependant qu�il re�oive des incorporations.
V. E. trouvera aussi avec le travail dont il s�agit, les �tats de proposition pour admissions ou avancements dans la l�gion d�honneur. Je les recommande aux bont�s de V. E. Le 83e r�giment est anim� du meilleur esprit, il est aussi bien command� et bien administr�, il m�rite enfin que les bont�s fraternelles du Roi le d�dommage de la privation de faveurs o� il a �t� pendant son long s�jour en Espagne
" (Papiers du G�n�ral Paul Grenier. XXI. 1768-1827, BNF, Paris. Doc 121 page 254).

Extrait du Moniteur Universel : "Marseille le 30 d�cembre 1814.
Hier, ont �t� faits solennellement dans cette ville , la remise et la b�n�diction des drapeaux accord�s par S. M. aux 58e (ex 62e) et 83e (ex 102e) r�giments de Ligne qui en forment la garnison.
A midi, les deux r�giments �tant rang�s en bataille sur le Cours, Mr le mar�chal Prince d�Essling, commandant la 8e Division Militaire, arriva suivi d� un brillant cort�ge �
Alors son Excellence le Prince d�Essling pr�senta successivement aux colonels du 58e et du 83e les drapeaux dont S. M. honorait les r�giments. Les deux officiers les re�urent un genou en terre.
Les deux colonels pass�rent alors devant la ligne, portant leurs drapeaux qui furent re�us par ces braves aux cris mille fois r�p�t�s de �Vive le Roi ! ...
".

Fin mars 1815, un "Projet de r�partition des militaires rappel�s aux drapeaux en sept d�p�ts g�n�raux o� ils seraient arm�s, habill�s et instruits. Fin mars 1815". Le 83e de Ligne (ex 102e) � Marseille fait partie de la 19e Division militaire; il doit �tre fourni par le D�partement du Rh�ne, et son D�p�t doit �tre �tabli � Dijon (Chuquet A. : � In�dits napol�oniens �, Paris, 1913, t.2, lettre 2972).

Le R�giment reprend son num�ro avec le retour de Napol�on en 1815. Le 6 mai, les hommes du 3e Bataillon sont vers�s pour compl�ter les deux premiers et il est pr�vu de former au nouveau D�p�t de Chaumont 3 autres Bataillons.

Les deux Bataillons vont faire campagne au Corps d'Observation du Jura sous le G�n�ral Lecourbe.

Le 16 mai 1815, l�Empereur �crit, depuis Paris, au Mar�chal Davout, Ministre de la Guerre : "Mon cousin, je re�ois votre rapport du 14 mai ...
Quant aux d�p�ts d�infanterie, voici mes observations :
... 18e division : donnez ordre que le d�p�t du 6e de ligne qui est � Avignon et du 62e qui est � Marseille, se rendent l�un dans la 18e division afin de se placer entre les d�partements qui les recrutent et leurs bataillons de guerre. Le 102e qui a 3 bataillons n�a que 600 hommes ; cependant il se recrute dans le d�partement du Doubs. Il devrait avoir beaucoup de monde : donnez ordre que les conscrits du Doubs n�aillent plus du c�t� de Marseille, mais se r�unissent � Chaumont et renforcent les bataillons de guerre ...
" (Correspondance de Napol�on, t. 27, 21909 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.15, lettre 39639).

Le 102e se distingue dans les affrontements de Dannemarie, Valdieu et Belfort.

Les deux premiers bataillons seront licenci�s � Belfort le 3 ao�t 1815 et le reste du r�giment � Niort le 12 septembre.

Les v�t�rans qui ont accept� cette d�cision sont alors vers�s dans la 38�me L�gion d�partementale qui prend le nom de L�gion des Landes.

III/ Uniformes et drapeaux

Au cours des divers processus de r�formes, les uniformes et les drapeaux ont eux aussi subi de nombreuses variations ; nous donnerons quelques exemples d'uniformes et drapeaux de la p�riode r�publicaine, pour ensuite continuer avec les uniformes et les drapeaux de l'Empire (Figure 1 � Figure 7).

A/ Uniformes

Plaque de giberne de Chasseurs 102e R�giment d'Infanterie de Ligne
Fig. 22 Certificat de blessures accord� � Nicolas Cazeaux en date du 15 f�vrier 1809

Une vieille tradition remontant � Louis XIV (plus pr�cis�ment � la prise de Mons par les Grenadiers de Dauphin infanterie) faisait qu'h�riti�re du R�giment du Perche, devenu 59e de Ligne Royal, lui m�me fr�re du R�giment Dauphin, la 102e Demi-brigade faisait porter, en parade, et sans doutes en campagne aussi, � ses Sous-officiers de Grenadiers des fourches � deux pointes et deux crocs. Le 102e de Ligne garde cette tradition sous l'Empire. Cette curieuse fourche, port�e par le Grenadier du document 7, pourrait � premi�re vue, sembler �tre une invention pure et simple, mais son utilisation est confirm�e par plusieurs t�moiganges, pour la plupart des sources contemporaines, y compris celui du Duc de Feltre, Ministre de la Guerre, qui en mentionne bien l'utilisation au 102�me, comme on peut le voir dans le court extrait de l'article tir� de J. Margerand - Armement et Equipement de l'infanterie fran�aise du XVIe au XXe si�cle (Fig. 8) : "Le 28 mars 1816, le Ministre de la Guerre Duc de Feltre adressait la lettre suivante au Pr�sident du Comit� Central d'Artillerie : "Le 1er avril 1691, les grenadiers du r�giment du Dauphin, au si�ge de Mons, arm�s de fourches, emport�rent d'assaut un ouvrage � corne d�fendu par des Autrichiens qu'ils firent prisonniers. Louis XIV voulant perp�tuer une action aussi gloireuse, permit aux sergents de grenadiers du r�giment du Dauphin de porter ces fourches au lieu de mousquets.
Le 102e r�giment �tant issu du r�giment du Dauphin, ses grenadiers ont continu� � porter cette arme juqu'� aujourd'hui. Nous devons contribuer � pr�server de l'oubli ce fait d'armes dont la tradition s'est conserv�e dans le r�giment pendant plus d'un si�cle, malgr� les troubles de la R�volution".
Cet armement, port� par les sous-officiers du 102e r�giment d'infanterie pendant la R�volution et l'Empire devait �tre rappel� ici. Ces fourches sont conserv�es actuellement au mus�e de l'Arm�e continuateur de l'ancien Mus�e d'Artillerie.
Il y a quelques erreurs dans la lettre du Duc de Feltre; ce ne sont pas les grenadiers du Dauphin qui �taient arm�es de fourches mais les d�fenseurs de l'ouvrage � corne. De plus, les sergents � cette �poque �taient arm�s soit de la hallebarde, soit du fusil, mais pas � coup s�r du mousquet, qui �tait l'armement du mousquetaire. Mais l'on peut s'en rapporter au t�moignage du Ministre de la Guerre sur le port de la fourche au 102e
".

Le couvre-chef a �galement subi de nombreux changements. En fait, au d�but, le bicorne de feutre noir avait �t� adopt� pour les Fusiliers (Fig. 1) et les Voltigeurs, et le bonnet � poils en fourrure d'ours (bonnet d'ourson) pour les Grenadiers (Fig. 5) et les Sapeurs.

Avec la r�forme de 1806, l'Infanterie adopte une premi�re version de shakos dot�s d'une plaque en laiton estamp� en forme de losange, frapp� en relief de l�aigle imp�riale pos�e sur le fuseau de Jupiter �tincelant, le poitrail de l'aigle est marqu� du N imp�rial, en partie basse le chiffre "102" est estamp� en relief (Fig. 9). Shakos distribu�s d�s le printemps 1806. Les documents en Fig. 10 montrent cette plaque mont�e sur un shako.

Mais Napol�on cherchait toujours des am�liorations qui pourraient donner davantage de prestige � son arm�e et bient�t fut adopt�e une nouvelle plaque en losange plus facile � lire, qui ne comportait que le seul num�ro du R�giment (Fig. 11 et Fig.12), tandis que le bonnet � poils �tait maintenu mais augmentait en taille. En ce qui concerne la plaque appos�e sur le bonnet, il existe un dessin paru dans "La Giberne" de 1903, repris ensuite dans le suppl�ment du "Carnet de la Sabretache" n�26 de 1975 (Fig. 13). Et gr�ce � l'amabilit� d'un tr�s cher ami collectionneur, qui en poss�de rare exemplaire, nous pouvons la pr�senter au lecteur (Fig. 14).

Mais la vie des uniformes napol�oniens fut tr�s troubl�e et un nouveau D�cret de 1812 introduisit une nouvelle r�forme, con�ue par le Colonel Etienne-Alexandre Bardin, commandant du R�giment des Pupilles de la Garde imp�riale, lequel depuis 1811, avait �t� charg� de former une Commission d'�tude pour am�liorer la portabilit� et l'utilisation des uniformes. M�me les plaques de Shako ont subi un nouveau changement, et l'aigle imp�riale qui �tait auparavant contenue dans le losange, est d�sormais agrandie et plac�e au-dessus du num�ro du R�giment (Fig. 15). Ici, il s'agit d'une plaque d'Officier de Fusiliers, en laiton dor�; et finement estamp�e de l'aigle imp�riale pos�e sur un soubassement sur lequel est rapport� le chiffre "102" en laiton cisel� et dor�. Les extr�mit�es du soubassement sont d�cor�es d'une t�te de lion. Hauteur 13,5 cm, largeur 11,5 cm.

L'exemple pr�c�dent est une plaque d'Officier, � fusion unique; � c�t�, nous pr�sentons d'autres exemplaires, tr�s rares, avec les chiffres appliqu�s en relief, entre lesquels on peut entrevoir d'autres petits trous, qui probablement correspondent � une num�rotation ant�rieure, ce qui peut s'expliquer par le fait que les Officiers �taient souvent transf�r�s d'un R�giment � un autre selon les besoins ou apr�s une promotion (Fig. 16), situation notable �galement pour des plaques troupe, nous dit C. Blondieau (photo en N et B - plaque de la Collection Charri�).

Il a �t� r�cemment vendu par B. Malvaux, marchand et expert bien connu de souvenirs napol�oniens, une plaque de giberne de Chasseurs du 102e R�giment, tr�s sp�ciale, datant probablement de la premi�re p�riode de l'Empire (Fig. 17). En laiton estamp� en relief (H 7,8 cm, largeur 10 cm), elle repr�sente l'aigle imp�riale couronn�e au centre d'un grand cor de chasse surmontant le chiffre "102". De part et d'autre, un trou est am�nag� pour la fixation � la giberne.

Les boutons ont eux aussi subi de nombreuses modifications par rapport aux premi�res versions avec un num�ro central et dans les grandes lignes la l�gende "R�publique fran�aise" ou seulement "RF", remplac� ensuite par la l�gende "demi-brigade", pour lesquels nous n'avons pour l'instant pas de documents disponibles, jusqu'� la version imp�riale qui ne comporte que le num�ro du R�giment entour� d'un anneau se terminant par deux fleurons. Voici pour la troupe une version en alliage de bronze � fusion unique, qui existait en trois dimensions, 11/12 mm pour la veste, 16/17 mm pour les poignets et les poches et 22/23 mm pour la veste (Fig. 18); et la version Officier dor�e avec fond en bois ou en alliage avec les m�mes dimensions (Fig. 19).

Avec la permission d'un ami russe, nous pouvons �galement pr�senter � nos lecteurs deux cachets � sec de la 102�me Demi-Brigade (Fig. 20).

Terminons avec une peinture sur ivoire de belle qualit� pr�sent�e dans un �crin en maroquin rouge, cuir de Russie ; cette miniature est le portrait d'un Chirurgien du 102e R�giment de ligne rigade (Fig. 21). Et pour finir, voici un magnifique document original dat� du 15 F�vrier 1809, �poque o� le R�giment faisait partie de l'Arm�e d'Italie. Les Officiers et Sous-officiers t�moignent aupr�s du Conseil d'Administration du R�giment que le soldat Nicolas Cazeaux du 102e de ligne, 4e Bataillon, 1�re Compagnie, a �t� bless� de trois coup de sabres, par deux ou trois bandits, pr�s de Forl�, dans l'exercice de ses fonctions de garde de l'entrep�t de poudre. Les blessures re�ues lors de l'attaque du 10 janvier 1809 ne lui permettent plus de fournir un service actif. Plusieurs signatures, y compris un Lieutenant et deux Capitaines du R�giment figurent sur ce document (Fig. 22).

B/ Drapeaux

En 1796, la 102e Demi-brigade de Ligne re�oit trois drapeaux � la disposition de couleurs sp�cifique � son num�ro (Fig. 3).

En Italie, en 1797, � sa propre initiative, elle se procure trois drapeaux, variantes du mod�le "arm�e d�Italie" mis au point par Bonaparte pour ses troupes. Sans doute, pour ressembler � ses homologues qui �taient tr�s fiers des embl�mes d�livr�s par leur G�n�ral en chef, en juillet. Deux de ces drapeaux (ceux des second et troisi�me Bataillons) seront pris � Paris par les Prussiens en 1815 (Fig. 3bis).

En 1804, le 102e de Ligne "imp�rial" re�oit trois Aigles et drapeaux mod�le Chaillot (Fig. 6).

Le 8 avril 1809, l'Empereur �crit, depuis Paris, au Mar�chal Berthier, Major g�n�ral de l'Arm�e d'Allemagne : "... j'approuve que tous les corps renverront leurs aigles en France hormis une qu'ils garderont. En attendant qu'ils aient des enseignes, vous les autoriserez � faire faire pour chaque bataillon des enseignes tr�s-simples, sans devise et le tiers de celles qu'ils avaient autrefois. Ces enseignes sont pour leur servir de ralliement ; elles n'auront aucune d�coration de bronze, elles porteront seulement le num�ro du r�giment et du bataillon. Quant au corps du g�n�ral Oudinot, il faut que chaque bataillon fasse faire un petit drapeau d'un simple morceau de serge tricolore, portant d'un c�t� le num�ro de la demi-brigade et de l'autre le num�ro du bataillon, comme, par exemple, 4e bataillon du 6e d'infanterie l�g�re d'un cot�, et de l'autre 1re demi-brigade l�g�re, etc. Il faut faire pour cela tr�s-peu de d�pense. J'en ferai faire de tr�s-belles, que je donnerai moi-m�me aussit�t que possible" (Correspondance de Napol�on, t.18, lettre 15030 ; Correspondance g�n�rale de Napol�on, t.9, lettre 20750).

Le 28 juin 1809, depuis Sch�nbrunn, Napol�on ordonne : "Article 1er. Les 1er et 2e porte-aigles de chaque r�giment seront arm�s d'un esponton formant une esp�ce de lance de cinq pieds, auquel sera attach�e une banderole, qui sera rouge pour le premier porte-aigle, blanche pour le second. D'un c�t� sera le nom du r�giment, de l'autre le nom de l'Empereur.
Art. 2. Ces espontons seront fournis par le ministre de la guerre mais, en attendant, les r�giments seront autoris�s � s'en procurer. Cet esponton sera une esp�ce de lance dont on se servira comme d'une ba�onnette. Les banderoles blanche et rouge serviront � marquer le lieu o� se trouve l'aigle.
Art. 3. Le premier et le second porte-aigles porteront, ind�pendamment de l'esponton, une paire de pistolets, qui seront dans un �tui, sur la poitrine, � gauche, � la mani�re des Orientaux
" (Picard E. et Tuetey L. : � Correspondance in�dite de Napol�on 1er conserv�e aux Archives de la Guerre �, Paris, 1913, t. 3, lettre 3281).

En 1812, il n'y a plus qu�une seule Aigle en service. Le drapeau mod�le 1812 portant "Wagram" ne sera jamais arbor� en campagne et restera au d�p�t.

Affect� au Corps d�Observation du Jura, le 102e de Ligne (ainsi que le 6e et le 52e de Ligne) ne re�ut son Aigle que le 24 juin 1815, soit 6 jours apr�s Waterloo. Le G�n�ral Lecourbe, alors au courant de la d�faite, �leva cependant, devant le R�giment, son embl�me en criant : "L�Empereur a besoin de nous, Vive l�Empereur !".

Le Sous-inspecteur aux Revues Chevillard, dans un rapport du 12 juillet 1815, � Belfort, pr�cisera que la remise des Aigles ne put avoir lieu dans les m�mes circonstances pour les autres r�giments sous les ordres de Lecourbe.

L�Aigle et le nouveau drapeau donn�s au R�giment ne furent pas remis aux autorit�s royales pour �tre d�truits.

IV/ Sources

- Site de Bertrand Malvaux, sur lequel se trouvent quelques plaques du 102�me.

- Wikiwand - "Le 102e r�giment d'infanterie" qui donne une liste de livres � consulter.

- Histoire de l'Infanterie en France de Victor Louis Jean Fran�ois Belhomme

- Nos 144 R�giments de ligne par �mile Ferdinand Mugnot de Lyden

- Armement et �quipement de l'infanterie fran�aise du XVIe au XXe si�cle - Margerand

- Aigles et Shakos du Premier Empire - Blondieau

- Les coiffures de l'arm�e francaise - Margerand

- Histoire du 102e R�giment d'infanterie (1792-1896), lieutenant Lacolle, �dition du 1896.

- Site M�moires des Hommes.

Retour