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La complexe �valuation des mesures agri-environnementales

En France, les mesures agri-environnementales sont particuli�rement pertinentes au regard des fr�quences �lev�es de d�passement des normes relatives aux pesticides et aux nitrates dans les captages d'eau potable, mais leur efficacit� reste � �valuer.

Agro�cologie  |    |  A. Sina�
La complexe �valuation des mesures agri-environnementales

La prise de conscience des effets n�gatifs de l'agriculture intensive a �merg� dans les ann�es 1990 dans le contexte de la conf�rence de Rio de 1992. D�s 1999, la Commission europ�enne propose d'int�grer des exigences environnementales dans la Politique agricole commune (PAC). L'Union europ�enne d�veloppe son propre cadre d'�valuation des impacts physiques de l'agriculture, dit "DPSIR" (Driving forces-Pressures-State-Impact-Response), inspir� des travaux de l'Agence europ�enne de l'environnement. A partir de la p�riode de programmation 2000-2006, la Commission europ�enne formalise une m�thodologie sp�cifique � l'�valuation de ces mesures.

L'�valuation des effets des politiques agri-environnementales est devenue indispensable � la d�cision publique, mais ses modalit�s demeurent complexes. Le recours � des indicateurs tend � remplacer la mesure directe des impacts de l'�volution des pratiques, celle-ci �tant plus difficile � mettre en �uvre sur le terrain. "D'une mani�re g�n�rale, l'�valuation peut concerner des situations r�elles a posteriori, soit en cours d'action ou � la fin, comme elle peut porter sur des situations virtuelles a priori, tels un ensemble de solutions, d'actions potentielles, ou un sc�nario, pour r�pondre � une question de type � que se passerait-il si je change de pratique�? �", expose Christian Bockstaller, co-auteur d'un article pr�sent� par l'Inra, le 12 septembre, dans le cadre d'un colloque (1) sur l'�valuation agri-environnementale.

Une myriade d'indicateurs

Face � la myriade d'indicateurs, les chercheurs de l'Inra s'interrogent. Faut-il privil�gier l'analyse du cycle de vie (ACV)�? Celle-ci s'av�re "pertinente pour comparer des syst�mes tr�s diff�rents (syst�mes herbagers vs. syst�mes ma�s-soja par exemple). Mais pour des syst�mes assez proches, comme diff�rents syst�mes c�r�aliers, une ACV syst�matique ne para�t pas forc�ment n�cessaire, les impacts indirects (en amont du champ) ne pouvant varier que faiblement", analyse le chercheur de l'Inra. L'OCDE et l'Agence europ�enne de l'environnement proposent des indicateurs que l'�tude de Bockstaller et alii estime trop "monofactoriels et lin�aires". L'alternative serait de mettre en oeuvre des indicateurs simples combinant des variables de pratiques. D'autres indicateurs sont fond�s sur des mesures de terrain (�missions de nitrates, mesures d'impacts sur une population d'organismes vivants). D'autres, enfin, sont pr�dictifs, reposant sur une estimation sur la base d'un nombre r�duit de variables.

En r�sum�, "depuis la fin des ann�es 1990, ce contexte de multiplication et de foisonnement d'indicateurs et de m�thodes d'indicateurs rend indispensable la fourniture d'une aide aux utilisateurs potentiels". C'est ce que propose le r�seau de comp�tence PLAGE (2) , cr�� pour mettre � la disposition des acteurs du monde agricole des informations sur les outils et indicateurs agri-environnementaux et d'�valuation de la durabilit�. En France, le plan Ecophyto fixe des objectifs de r�duction de l'usage des produits phytosanitaires exprim�s en termes d'Indices de fr�quence de traitement (IFT). Quels sont les effets, sur les exploitations elles-m�mes, de ces nouvelles pratiques, interroge Christine Leclerc, chercheuse � l'Institut polytechnique Lassalle Beauvais�?

Des effets qui restent � prouver

Dans les r�gions de la Brie, la pollution diffuse impacte toutes les collectivit�s. Les mesures agri-environnementales "eau" (MAE) ont �t� mises en oeuvre en raison de la d�gradation de l'eau potable dans les communes locales et au-del�. Les bassins d'alimentation des 102 captages d'eaux souterraines qui alimentent Paris en eau potable couvrent plus de 200.000 hectares, r�partis dans les r�gions de Dreux, Fontainebleau, Provins et Sens. Dans ce contexte, l'�valuation agri-environnementale commence � faire partie int�grante des plans d'action mis en �uvre dans les aires d'alimentation de captages. Neuf exploitations en grandes cultures ou � dominante de grandes cultures (bl�, colza, orge), en Seine-et-Marne, de surfaces allant de 12 � 134 hectares, sont engag�es dans une mesure agri-environnementale depuis 2007-2008.

Sur cet �chantillon de neuf exploitations, comment estimer les effets des mesures MAE, tant sur la charge de travail des agriculteurs que sur les co�ts et les charges d'exploitation, et sur l'environnement lui-m�me, interroge Christine Leclerc ? En termes d'assolement et de rotations, ces neuf exploitations pr�sentent des �volutions vari�es. Quatre exploitations sur neuf "pr�sentent une r�duction du nombre de cultures, notamment due � l'abandon de cultures � forts IFT insecticides (colza et f�veroles de printemps), ou � leur transfert sur le secteur hors MAE de l'exploitation. Les �volutions de strat�gies sont tr�s diversifi�es", souligne la chercheuse.

Ces strat�gies sont classifi�es selon trois crit�res�: efficience (exemple�: l'optimisation de la pulv�risation), substitution (exemple�: le d�sherbage m�canique), reconception (exemple�: modification du semis et/ou diversification de la rotation). Pr�s de la moiti� des exploitations ont adopt� une strat�gie combinant ces trois voies. "Le plus souvent, on note une augmentation du nombre d'interventions m�caniques, un risque de lessivage des nitrates variable, un maintien de la biodiversit� domestique et sauvage, voire une augmentation de la biodiversit� sauvage, selon les observations des agriculteurs, mais les r�sultats acquis ne permettent pas de d�gager des conclusions nettes", r�sume Christine Leclerc. "Un grand nombre de situations s'av�re donc n�cessaire pour produire des conclusions assez s�res et g�n�ralisables sur les relations entre trajectoires et effets et pour identifier les conditions d'apparition de ces effets. Ce devrait �tre le cas dans le r�seau de fermes de d�monstration d'Ecophyto 2018".

1. Consulter le programme du colloque
http://www6.inra.fr/ciag/Colloques-Agriculture/Indicateurs-performance-agri-environnementale
2. En savoir plus sur PLAGE
http://www.agro-transfert-rt.org/index.php/fr/nos-projets/centre-de-competences-et-de-ressource/-plage-

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