Ao�t 1914
En ao�t 1914, la
garnison de Montm�dy offrit� une
r�sistance h�ro�que aux troupes ennemies
Nous ne donnerons pas les d�tails � trop nombreux � de l�histoire de la petite garnison de Montm�dy, qui ne fut sans doute qu�un simple �pisode de la Grande Guerre, mais aussi un bel exemple de bravoure.
Nous nous contenterons de faire �tat de la notice sur le r�le jou� par la Place et la garnison de Montm�dy, adress�e par le Minist�re de la Guerre � M. Charpentier, s�nateur des Ardennes, lequel avait fait le serment d�employer toutes ses forces dans l��uvre de r�paration, car le rapport du Gouverneur sur les faits de campagne fut class� sans enqu�te officielle.
Ce qui permit � l�un des
officiers survivants, lors de l�inauguration du monument de Brandeville (voir
photo), �rig� � la m�moire des h�ros morts pour la patrie, de s�adresser � ses
anciens subordonn�s survivants : � Vous aussi, camarades, vous �tes les h�ros
inconnus. �
La
place forte de Montm�dy forte de 2 300 hommes contr�lait la vall�e de la Chiers
et l'importante voie ferr�e Sedan Longuyon
Le
r�le de la Place de Montm�dy �tait simplement de servir de point d�appui aux
troupes qui pouvaient avoir � op�rer dans la r�gion. Elle devait, en outre,
assurer la protection de la voie ferr�e et du tunnel, que le gouverneur, en cas
de reddition, devait d�truire apr�s en avoir r�f�r� au commandant en chef.
En
1914, ce r�le fut vaillamment rempli par la garnison.
Le
22 ao�t, le
2e Corps portait son quartier g�n�ral � Montm�dy. La garnison de la place n�eut
pas � intervenir ce jour-l� dans la bataille qui se livrait en avant d�elle,
mais le lendemain, l�offensive ayant �chou�, nos colonnes en retraites
travers�rent la ville qui recueillit de nombreux bless�s.
La
place se trouvait alors dans la zone de la 3e arm�e et le 4e Corps, son �l�ment
de gauche, se mit en liaison avec le lieutenant-colonel Faures, gouverneur.
Les
positions de d�fense furent occup�es par la garnison, et, seule, une section de
120 eut � tirer quelques coups de canon sur les rassemblements ennemis.
La
retraite strat�gique des 3e et 4e arm�es allait laisser Montm�dy abandonn�e �
ses propres forces.
Le
25 ao�t,
apprenant que le 2e Corps avait d�truit les ponts sur la Chiers, de
Chauvency-le-Ch�teau et Chauvency-Saint-Hubert, le gouverneur demandait des
instructions.
Au
cours de la nuit arrivait l�ordre du g�n�ral en chef de faire jouer les
dispositifs de mine pr�par�s.
Le
27, le
tunnel et les ponts sautaient : compte rendu en �tait adress� et, sur l�avis
unanime du conseil de d�fense, le gouverneur, estimant le r�le de Montm�dy
termin�, demandait des instructions sur la conduite � tenir.
Le
g�n�ral Joffre lui prescrivit alors d��vacuer la place apr�s en avoir d�truit
les approvisionnements et le mat�riel, et de tenter de rejoindre les arm�es
fran�aises.
Ainsi
fut fait : � 20 heures, les destructions �taient accomplies ; la colonne, forte
de 2300 hommes environ, quittait la forteresse et, sans bagages ni mat�riel, se
dirigeait vers Verdun.
Les
bless�s avaient �t� laiss�s dans les h�pitaux, sous la garde de trois m�decins.
Le
28, la
petite troupe atteignait sans incident notable le lieu dit
�Fontaine-St-Dagobert� au centre de la for�t de Wo�vre.
Elle
s�installait en bivouac et, apr�s s��tre repos�e, repartait vers le Sud pour
tenter le passage de la Meuse � Consenvoye.
Des
patrouilles envoy�es vers le sud recueillent alors des informations selon
lesquelles le d�tachement se trouve face � d'importantes forces allemandes
progressant du nord est au sud ouest en direction de la Meuse.
D�cision
est prise de ne pas poursuivre le mouvement au cours de la nuit du 28 au 29 et
d'attaquer le 29 au matin pour s'ouvrir un chemin vers la Meuse de Vilosnes.
Arriv�e
en contact avec l�ennemi, elle se mettait couvert pour passer la nuit �
proximit� de la route de Murvaux � Brandeville.
Le
lendemain 29,
elle d�bouchait du bois en bousculant un poste allemand ; mais le 165e d�infanterie, qui formait la t�te se
heurtait � des forces importantes, devait reculer.
Les
autres �l�ments engageaient alors une s�rie de combats dans la for�t et sur la
route.
L'attaque
doit permettre l'ouverture d'une br�che par laquelle les autres unit�s
s'�chapperont au plus vite vers le sud.
L'attaque
conna�t un succ�s initial gr�ce � l'effet de surprise et les Allemands
subissent des pertes importantes.
Mais
ils se ressaisissent rapidement et certaines unit�s fran�aises faute de se
conformer aux ordres sont � l'origine d'une confusion extr�me et l'affaire
tourne au d�sastre pour les Fran�ais.
�Plusieurs vell�it�s de "cessez le
feu", semble- t -il, non respect� ici ou l� en raison des difficult�s de
Commandement.
Soit
par repr�sailles pour les pertes subies, soit par conviction d'une tra�trise fran�aise,
les Allemands massacrent des prisonniers. Quelque six cents soldats fran�ais
sont tomb�s dans cette dramatique affaire. Huit � neuf cents conna�tront une
dure captivit� � Ingolstadt.
Quelques
dizaines d'hommes r�ussiront � rejoindre Verdun
Les
pertes en officiers et en hommes �taient importantes t�moignages vivant de
l�h�ro�que r�sistance du d�tachement �.
Retenons
deux phrases : � En 1914, le r�le assign� � la garnison de Montm�dy fut
vaillamment rempli � et � Les pertes furent importantes, t�moignage vivant de
l�h�ro�que r�sistance du d�tachement �.
C�est
la plus belle citation qui pouvait �tre attribu�e aux morts et aux survivants
de la garnison de Montm�dy.
Le
s�nateur Charpentier, ainsi que M. Ferry, d�put� de Meurthe-et-Moselle, et M.
Van Bervesseles, pr�sident des A.C. de Sedan, intervinrent pour faire rendre
justice � la garnison et la faire citer � l�ordre de l�arm�e et ceci apr�s
1921. On leur r�pondit : prescription (!).
Donc,
aucune citation collective ou individuelle, aucune d�coration ne furent
accord�es � ce sujet, exception faite pour quelques officiers de l�arm�e active
que seule, leur anciennet� de service mit sur les rangs de la croix de la
L�gion d�honneur.
Citons
un exemple frappant : le lieutenant Tron�on, du 45e territorial, qui mourut quelques ann�es
apr�s l�armistice, des suites de ses blessures, se vit inscrit au tableau de la
L�gion d�honneur, au titre � Service int�rieur �
Voici la simple et �mouvante histoire de la garnison de Montm�dy, qui aurait m�rit� une page dans la pr�face de la victoire de la Marne�
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