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ÉTATS-UNIS

Données privées : Apple joue les durs face au FBI mais se montre accommodant avec Pékin

Apple, roi de la protection des données de ses utilisateurs ? C’est l'impression que donne le combat actuel entre la marque à la pomme et le FBI. Pourtant, le groupe a su faire preuve de plus de souplesse pour s'imposer en Chine.

Poignée de main entre Tim Cook, PDG d'Apple, et Xi Jinping, président chinois, à Redmond au siège de Microsoft en septembre 2015.
Poignée de main entre Tim Cook, PDG d'Apple, et Xi Jinping, président chinois, à Redmond au siège de Microsoft en septembre 2015. Ted S. Warren, AFP
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L’affrontement entre le FBI et Apple autour de l’iPhone de l’un des auteurs de la tuerie de San Bernardino, qui a fait 14 victimes début décembre, ne laisse personne indifférent aux États-Unis. Certains estiment que la marque à la pomme devrait, dans ce cas précis, aider les enquêteurs à contourner la sécurité du smartphone, tandis que les autres jugent qu’une telle collaboration ouvrirait la porte à de futurs abus.

Mardi 16 février, des juges ont ordonné à Apple de prêter main forte au FBI pour "pirater" un smartphone lié à la fusillade. La Maison Blanche a fait savoir, dès le lendemain, que "la demande des enquêteurs était une priorité nationale". Une fois n’est pas coutume, Barack Obama et Donald Trump semblent même être d’accord. Le candidat républicain ne comprend pas le refus de coopération dans une affaire qualifiée de “terrorisme”. “Mais pour qui se prennent-ils ?”, a-t-il lancé sur la chaîne Fox News.

"Contrôle de sécurité" chinois

Dans l’autre camp, le PDG de Google, Sundar Pichai, a loué la fermeté de Tim Cook. Le patron d’Apple a aussi reçu le soutien des responsables de WhatsApp (qui appartient à Facebook) et de Microsoft. Le créateur des iPhone a ainsi été hissé, du jour au lendemain, au statut de meilleur rempart contre les tentations étatiques de fouiller dans les données privées.

La posture d’Apple, nouveau roi américain de la protection des données privées, doit faire sourire en Chine. L’intransigeance de Tim Cook face aux autorités est en effet à géographie variable, comme le rappelle le site américain Quartz. Pour s’imposer dans le plus grand pays asiatique, Apple a été moins prompt à s’engager dans un bras de fer avec Pékin.

Tim Cook a ainsi accepté fin janvier 2015 de laisser les autorités chinoises procéder à des “contrôles de sécurité” sur les iPhone vendus dans le pays. Officiellement, Pékin veut simplement s’assurer que Washington n’a installé aucun logiciel espion sur les smartphones. Ils permettent aussi à Pekin de mieux comprendre le fonctionnement des solutions logiciels installées sur les iPhone.

Données stockées en Chine

Le géant américain s’est aussi résolu, en février 2015, à commencer à stocker en Chine les données des utilisateurs locaux de ses produits. Un geste de bonne volonté à l’égard de Pékin que Google, par exemple, a toujours refusé de faire pour des “raisons de sécurité”. Apple assure néanmoins que Pékin ne peut pas savoir ce qu'il y a dans ces données car elles sont cryptées.

Néanmoins, Apple n’a pas, il est vrai, remis entre les mains de Pékin un moyen de pirater n’importe quel iPhone. Tim Cook soutient que c’est ce que veulent les autorités américaines et qu’il s’agit là d’une “demande sans précédent” inadmissible.

Reste que le comportement de la marque à la pomme en Chine prouve que le groupe peut accepter d’accéder à des demandes d’un gouvernement - pourtant connu pour la cybercensure - si leurs intérêts commerciaux en dépendent.

Cet article à été mis à jour afin de préciser que Pékin n'a pas accès au code source de son iOS.

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