«J'espère que je ne me ferai pas tirer dessus» - Ed Burkhardt
Le patron de la Montreal, Maine and Atlantic (MMA), Ed Burkhardt, se rendra au Québec mardi, après un passage à Montréal, a-t-il confirmé lundi soir lors d’une entrevue à TVA Nouvelles.
Il n’est toutefois pas certain de pouvoir se rendre ensuite à Lac-Mégantic, a-t-il fait savoir lors d’une conversation téléphonique. Mais il s'y rendra assurément, mercredi au plus tard, afin de constater l'ampleur des dommages causés par le déraillement d'un train de sa compagnie.
Il ne s'attend pas à un accueil chaleureux de la part des résidents de Lac-Mégantic et a dit comprendre que les gens aient besoin de se défouler.
Ed Burkhardt a affirmé avoir reçu un grand nombre de messages courriels ou téléphoniques agressifs et espère que sa sécurité ne sera pas compromise lors de sa visite.
«J'espère que je ne me ferai pas tirer dessus, a-t-il indiqué. Je ne porterai pas de gilet pare-balles. Je sais qu'il y a beaucoup de colère dans le coin et je comprends. J'ai reçu beaucoup de messages haineux.»
Le dirigeant de l'entreprise espère aussi pouvoir comprendre ce qui a pu provoquer une telle tragédie.
Son hypothèse, à cette heure, est que les pompiers appelés pour lutter contre le feu de la locomotive auraient pu éteindre le moteur sans toutefois communiquer cette information aux employés responsables du chemin de fer. Or, le moteur assurait une pression sur les freins pour assurer qu'il demeure immobile à Nantes.
Les freins ne fonctionnant plus une fois le moteur arrêté, le train aurait alors déboulé la pente menant à Lac-Mégantic à quelques kilomètres de là.
Lorsque les employés de son entreprise ont été prévenus de la coupure du moteur, il était déjà trop tard pour empêcher le drame, selon M. Burkhardt.
Il a assuré que son entreprise avait l'intention de dédommager les victimes de cet accident ferroviaire et qu’elle souhaite éventuellement ouvrir un bureau sur place afin de pouvoir discuter avec les résidents de la municipalité.