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Versailles : la guerre des cinés est déclarée

 Versailles. Le cinéma Cyrano passe entre les mains du groupe UGC associé à Marie-Laure Couderc (groupe C2L).
Versailles. Le cinéma Cyrano passe entre les mains du groupe UGC associé à Marie-Laure Couderc (groupe C2L). DR.

    Coup de théâtre dans le dossier des cinémas à Versailles. Jean-François Edeline, le patron historique du Cyrano (8 salles) et du Roxane (4 salles), vient de les céder à sa nièce Marie-Laure Couderc et UGC qui se sont associés pour l'occasion dans la société des Cinémas de l'Ouest. « Cette opération permet une continuité familiale dans la transmission de ce patrimoine cinématographique et l'apport de nouveaux moyens financiers pour en assurer la modernisation et la pérennité », confie Marie-Laure Couderc, la propriétaire du groupe C2L, qui s'est investie à titre personnel dans cette affaire. L'exploitation du Cyrano et du Roxane sera confiée, dès vendredi 23 décembre, à UGC Ciné Cité, qui contrôle les activités d'exploitation du groupe. Par ailleurs, UGC est engagée dans la construction d'un multiplexe de 12 salles à Parly 2 (220 places) qui ouvrira fin 2018.

    Cette cession intervient alors que le groupe CGR, qui construit un multiplexe de 9 salles avenue de l'Europe, à Versailles (pour une ouverture prévue en 2018), devait, dans un premier temps, reprendre le Cyrano pour le rénover. CGR s'était entendu sur ce point avec Jean-François Edeline. Contre toute attente, Marie-Laure Couderc avait fait valoir, en 2015, un « droit de préférence familiale » pour racheter le cinéma que son grand-père, Jean-Charles Edeline, possédait depuis 1943 avant de le céder à son fils Jean-François.

    Ce retournement de situation met en colère les dirigeants de CGR. « Nous ne pouvons accepter une décision qui ne respecte pas les engagements pris. Notre engagement à Versailles prévoyait la construction du multiplexe de l'Europe pour 20 M€ et l'apport du Cyrano pour lequel 12 M€ de travaux sont nécessaires. On ne se laissera pas faire et il est probable que nous attaquerons cette entente pour concurrence déloyale », indique Jocelyn Bouyssy, directeur général de CGR.