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Avez-vous vu Civil War ? Sans doute. La superproduction américaine (50 millions de dollars de budget), réalisée par l'Anglais Alex Garland, succès record au box-office américain, marche très bien dans les salles obscures françaises. Et alimente les conversations. Pour cause. Le film est puissant, le propos terrifiant, le scénario bien huilé, les acteurs très bons, la réalisation et la BO léchées. Allez-y ! Mais surtout, surtout, n'emmenez pas vos enfants !
L'hyperviolence et la bestialité au cœur de « Civil War »
Le propos. Des reporters de guerre traversent des États-Unis qui s'enfoncent dans le chaos, après la sécession du Texas et de la Californie contre Washington où est enfermé un président fou, qui tire sur son peuple. Tous les cadres institutionnels et sociaux ont volé en éclats, et cette nouvelle guerre civile américaine, deux siècles après la précédente, plonge le pays dans la barbarie. Dont le spectateur, sous tension maximale, ne perd pas une miette. Jusqu'à la nausée.
Mass murderers, tueries sauvages, exécutions sommaires, scènes de torture, sadisme à tous les étages… Un sniper tire sur tout ce qui bouge dans un parc enfantin. Les voitures roulent sur des cadavres. On plonge dans un charnier humain où s'amoncellent des corps. Un type dégomme à bout portant des Asiatiques, parce que leurs têtes ne lui reviennent pas. Civil War donne à voir, non sans complaisance, l'hyperviolence. Après tout, c'est le propos de ce film, salué comme prophétique par certains critiques, qui chronique la chute finale de l'empire américain, où la bestialité triomphe de l'humanité. Cela peut donner à réfléchir – du moins, espérons-le – les adultes, en portant à son paroxysme, et à son issue fatale, le processus de décivilisation en cours. Mais les enfants ?
Car le film n'est interdit qu'aux moins… de 12 ans. Des enfants peuvent donc aller voir, en toute quiétude (si l'on peut dire), ce spectacle de sauvagerie, où l'hyperviolence est esthétisée, sur fond de musiques cool qui ajoute au cynisme de l'affaire. Contempler des scènes de tortures réalistes, un charnier humain, des exécutions sommaires, en mangeant du pop-corn. Et, en se disant, finalement, que la vie n'a guère de prix. Si ce n'est 50 millions de dollars.
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