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Environ 365 personnes ont été tuées et 5 500 blessées durant les 18 jours de manifestations à travers l'Égypte qui ont provoqué la chute du président Hosni Moubarak, a annoncé mercredi le ministère de la Santé. "Le nombre total de tués dans les événements survenus en Égypte est d'environ 365 (...) et 5 500 personnes ont été soignées pour des blessures", a expliqué le ministre de la Santé, Sameh Farid, dans une déclaration rapportée par l'agence officielle Mena. Ce bilan s'appuie sur les informations transmises par les hôpitaux et les dispensaires médicaux. Il pourrait encore évoluer, le ministre ayant précisé qu'il attendait encore les rapports de plusieurs établissements. Les manifestations ont débuté le 25 janvier pour aboutir au départ du président Moubarak et à son remplacement par un conseil militaire le 11 février.
La haute-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Navi Pillay a évoqué le 1er février le chiffre de 300 morts depuis le début du mouvement de contestation en Égypte, précisant qu'il s'agissait d'informations "non confirmées". Plusieurs journées ont été particulièrement meurtrières : le 28 janvier, avec au moins 62 morts dans des affrontements entre forces de l'ordre et manifestants à travers le pays, et les 2 et 3 février, avec au moins 11 morts et un millier de blessés dans les batailles entre pro et anti-Moubarak place Tahrir, au Caire.
Grèves
Depuis la chute d'Hosni Moubarak, les manifestations politiques ont fait place à des grèves largement pacifiques. L'armée, en charge du pouvoir, a appelé à la fin de ces mouvements sociaux jugés "désastreux" pour l'économie égyptienne. Le Conseil suprême des forces armées a suspendu la Constitution, dissous le Parlement et promis des réformes démocratiques en vue du retour à un gouvernement civil élu.
Selon une association égyptienne de défense des droits de l'homme, des centaines de personnes, probablement arrêtées lors des manifestations, sont toujours portées disparues. "Il y a des centaines de personnes détenues, mais les informations sur leur nombre exact ne sont pas complètes. (...) L'armée en détenait", a déclaré à l'AFP Gamal Eid, directeur du Réseau arabe d'information sur les droits de l'homme.