+++ to secure your transactions use the Bitcoin Mixer Service +++

 

Enquête

« Alors, on est nue sous la blouse ? » : quand l’hôpital fait son #MeToo

ENQUÊTE. Sommée d’écouter les témoignages qui attestent des violences sexistes et sexuelles en son sein, l’institution commence à réexaminer ses codes et ses rites.

Par

S’abonner sans engagement

Dans le dernier baromètre de l’association Donner des Elles à la santé, réalisé par l’Institut Ipsos au printemps 2023, 78 % des femmes médecins hospitaliers se disaient victimes de sexisme et 30 %, de gestes inappropriés.
Dans le dernier baromètre de l’association Donner des Elles à la santé, réalisé par l’Institut Ipsos au printemps 2023, 78 % des femmes médecins hospitaliers se disaient victimes de sexisme et 30 %, de gestes inappropriés. © PIERRE ROUANET / MAXPPP / PHOTOPQR/VOIX DU NORD/MAXPPP

Temps de lecture : 11 min

Lecture audio réservée aux abonnés

« Des excuses, il y en a des tas. Toutes en forme de “Oui, mais”. “Oui, mais c'est un excellent médecin. Oui, mais on ne peut pas se passer de lui : personne ne sait faire ce qu'il fait.” J'ai entendu aussi : “Oui, mais il ne va pas fort en ce moment : il est en plein divorce.” Ou, plus original : “Oui, mais tu sais bien qu'il a deux personnalités : une dans le bloc, et une au-dehors.” Le résultat est le même : une impunité totale. Une mutation, à la rigueur, si les faits sont vraiment trop graves. »

Sophie*, 31 ans, est aujourd'hui anesthésiste dans un hôpital parisien. Il y a cinq ans, alors qu'elle était interne à l'hôpital Henri-Mondor, elle a subi le harcèlement d'un professeur. « J'avais droit tous les jours à “Avec qui t'as couché ce week-end ? Quand est-ce que tu couches avec moi...

Cet article est réservé aux abonnés. S’identifier
Le point du soir

Tous les soirs à partir de 18h

Recevez l’information analysée et décryptée par la rédaction du Point.

Votre adresse email n'est pas valide

Veuillez renseigner votre adresse email

Merci !
Votre inscription a bien été prise en compte avec l'adresse email :

Pour découvrir toutes nos autres newsletters, rendez-vous ici : MonCompte

En vous inscrivant, vous acceptez les conditions générales d’utilisations et notre politique de confidentialité.

À ne pas manquer

Ce service est réservé aux abonnés. S’identifier
Vous ne pouvez plus réagir aux articles suite à la soumission de contributions ne répondant pas à la charte de modération du Point.

0 / 2000

Voir les conditions d'utilisation
Lire la charte de modération

Commentaires (16)

  • BOCITRON

    Grossièretés. Bassesses des plus ignobles. Comportements intolérables.
    Le médecin serait-il un animal cochon ? Au dépens des femmes du même milieu.
    C'est fort triste d'où que cela vienne et sous des prétextes fallacieux.

    Heureusement tous ne sont pas de cet acabit, se manifestent-ils ? ? ?

  • INTERSTELLAR

    Ne vous inquiétez pas, la France Titanic soumise et islamisée a déjà trouvée la solution (confère l’actuelle Afghanistan).

  • furlukin

    Evidemment, le système médical hospitalier est structuré comme une mini-société hiérarchisée et fermée, digne du "Meilleur des mondes" d'Aldous Huxley.
    Les médecins seraient les alpha, les infirmières les bêta, les aide-soignantes les gamma, les femmes de ménage etc.

    Et il y a des structures du même type un peu partout, dans toute la vie économique notamment, car il est difficile de faire autrement. Mais de là à profiter de son pouvoir hiérarchique pour contraindre des subordonnés au-delà du domaine professionnel, il y a une limite !

    La première solution aux abus est celle que le père de Camus formulait ainsi : "Un homme, cela s'empêche ! ". On ajoutera que dans ces lieux de pouvoir, une femme, cela doit aussi s'empêcher.

    Il s'agit donc d'éducation, de respect de l'autre, de maîtrise de soi et finalement de culture et d'esprit démocratique. Vous pouvez en effet toujours vous prétendre démocrate (= en faveur de la démocratie) politiquement, si vous vous signalez par ailleurs par des comportements de prédation, il y a mensonge, tromperie et double jeu.

    Sinon, les lois doivent bien sûr être là pour empêcher les abuseurs ou abusifs, en facilitant les plaintes et en réprimant les coupables, quel que soit leur niveau social, et là - je ne citerai pas des noms dans l'esprit de chacun - mais "on" a du mal !

    Combien de cas dont on s'aperçoit trop tard que "tout le monde savait" sauf vous, combien de dossiers empilés sans effet dans les commissariats et préfectures, combien de célébrités épargnées des foudres réservées sans émoi au vulgaire ?