Qu’est-ce que le plan Épervier qui a été déclenché après l’attaque du fourgon pénitentiaire dans l’Eure ?

Une traque est en cours après l'attaque ce mardi 14 mai d'un fourgon pénitentiaire au péage d'Incarville (Eure). Au moins deux agents ont été tués alors qu'ils transportaient un détenu entre Évreux et Rouen, et trois autres ont été blessés, dont deux grièvement. Ledit détenu a pris la fuite avec les malfaiteurs. Tous sont activement recherchés par les forces de l'ordre.

Pour les retrouver, le plan Épervier a été déclenché, a annoncé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin sur X. Ce dispositif est engagé à la suite d'un enlèvement, d'une évasion ou lors de la recherche et l'appréhension d'une personne recherchée. Cette opération est lancée et dirigée par le commandant de gendarmerie du département concerné. Dans cette attaque à la voiture bélier, il s'agit du département de l'Eure.

200 gendarmes mobilisés

Le plan Épervier, qui peut aussi s'appeler « plan Hibou » si l'opération se déroule la nuit, consiste à déployer les effectifs de gendarmerie sur des points stratégiques, comme des axes routiers, et quadriller le périmètre pour retrouver le ou les individus recherchés. Le dispositif permet ainsi d'installer des barrages, mais aussi de faire appel à des moyens régionaux pour intercepter les personnes en fuite.

Dans cette affaire, ce sont 200 gendarmes qui sont engagés, venant principalement de Seine-Maritime, du Calvados, du Val-d'Oise et des Yvelines. Des motards de l'Eure, le GIGN de Satory et un hélicoptère participent aussi à cette traque.

À LIRE AUSSI Le jour où les frères Kouachi sont sortis des radarsPar le passé, le plan Épervier a déjà été déclenché à plusieurs reprises notamment pour retrouver les frères Kouachi, après les attentats perpétrés contre Charlie Hebdo en 2015. Le dispositif avait aussi été mis en place en 2018 dans la traque du braqueur Rédoine Faïd qui s'était évadé de sa prison.