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Capitales éphémères (Tours, 6-8 mars 2003)

p. 435-438.

Jublains / Noviodunum (Mayenne)1

(civitas des Aulerques Diablintes) Province de Lyonnaise Troisième

par Jacques NAVEAU*

Jublains
Jublainsmoremore

1 . Noms antiques de la ville au Haut- et Bas-Empire/ nom actuel et nom de la civitas concernée

Noviodunum, Diablintum - Jublains, chef-lieu de la civitas des Aulerques Diablintes.

2. Cause de désaffection (déplacement du chef-lieu, suppression ou démembrement de la civitas...), et fourchette de datation supposée de cette désaffection

La désaffection de Jublains est liée à la disparition de la cité des Aulerques Diablintes, réunie à celle des Aulerques Cénomans dans le courant du Bas-Empire. Cette fusion, postérieure à la rédaction de la Notifia Galliarum qui mentionne encore la cité des Diablintes, est sans doute contemporaine de la formation du diocèse du Mans et doit remonter aux premières décennies du Ve s. Le Mans devient le centre d'un unique évêché puis de la province du Maine, correspondant tous deux au territoire des anciennes cités (NAVEAU 1984). Pendant le haut Moyen Âge, Jublains est couramment qualifiée de vicus et est le centre d'une circonscription mineure (condita).

* Conseil général de la Mayenne, service du patrimoine. 1. Pour plus de détails, voir l'article en p. 173-182.

Dès la seconde moitié du JJe s., on assiste à l'abandon de certains quartiers de Jublains mais ce phénomène, connu ailleurs, traduit l'ambition excessive du projet d'urbanisme plutôt qu'il n'annonce un déclin fatal. Les véritables symptômes de crise remontent à l'extrême fin du IIIe s. Ils apparaissent dans l'inachèvement de la muraille que l'on édifie autour d'une forteresse située en bordure de la ville (REBUFFAT 1985 et 1997). Que l'arrêt des travaux révèle l'essoufflement des capacités économiques de la cité ou qu'il ait d'autres causes, l'abandon de ce chantier public est préjudiciable au marché local et annonce une ère de difficultés. Effectivement, le IVs s. est une période de repli pendant laquelle les produits importés (céramiques décorées à l'éponge, céramiques de l' Argonne) sont anormalement rares par rapport à la moyenne des sites de l'Ouest. Un cimetière commence à se développer à l'intérieur de la ville. La disparition de la cité est donc le résultat d'une évolution amorcée depuis plus d'un siècle. Elle ne marque pas la fin brutale de l'agglomération qui traverse - dans un état que l'on connaît encore mal - l'ensemble du haut Moyen Âge. Jublains garde une certaine importance politique au VIe s. comme l'indique la présence d'un tribun, chargé de la collecte des impôts et du maintien de l'ordre. Le site est encore qualifié d'oppidum en 616; son caractère urbain ne disparaît définitivement que vers le Xe s.

Il est probable que cette capitale éphémère, qui n'a jamais connu un très grand développement urbain, a souffert d'une fragilité structurelle liée surtout à la faiblesse démographique de son territoire et, éventuellement, à des facteurs secondaires comme l'absence de cours d'eau.

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