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Lac-Mégantic : le coroner travaillera avec peu d'indices

Des pompiers ont réussi dimanche à s'approcher du brasier.

Des pompiers ont réussi dimanche à s'approcher du brasier.

Photo : www.spiq.ca

Radio-Canada

Le Bureau du coroner amorce le travail d'identification des victimes de la tragédie de Lac-Mégantic. Lorsque des corps sont gravement calcinés à la suite d'un incendie, l'autopsie devient souvent le seul moyen d'identifier des victimes.

Au Québec, cette étape est la responsabilité du coroner, qui s'assure que l'examen réalisé par des médecins légistes (pathologistes) soit fait avec rigueur afin d'éviter toute erreur qui pourrait avoir d'importantes conséquences sur les plans humain et juridique.

Plusieurs examens peuvent aider à établir l'identité d'une personne.

D'abord, dans le cas où le visage est partiellement intact, le médecin procède à une identification visuelle. Une personne proche aide alors à identifier la victime. Des papiers personnels et des marques anatomiques confirment l'observation visuelle.

Radiographie d'une mâchoire humaine

Plusieurs éléments peuvent également aider à déterminer qui se trouve sur la table d'autopsie.

Les dents : la comparaison de la dentition d'un cadavre avec une fiche dentaire et des radiographies de référence peut permettre d'identifier un corps.

L'ADN et le groupe sanguin : ils peuvent aussi aider à déterminer un lien familial à l'aide d'un échantillon fourni par un membre de la famille. Certains échantillons d'ADN peuvent être prélevés sur les effets personnels d'une personne, comme sa brosse à dents ou sa brosse à cheveux.

Les empreintes digitales : elles peuvent être comparées avec celles qui sont fichées ou celles retrouvées chez une personne disparue.

Le bout d'un doigt

Seulement quatre familles ont été diagnostiquées de cette condition nommée adermatoglyphie.

Les os : un squelette ou une portion de squelette peut permettre de déterminer l'âge probable de l'individu, sa race, sa taille, son sexe, etc.

Les rayons X : les particularités radiologiques d'un cadavre peuvent être comparées à celles de la personne que l'on croit être le cadavre (ancienne fracture, anomalies osseuses, plaques, prothèse, etc.).

La peau : même lorsque la peau est partiellement brûlée, les experts peuvent parfois réussir à détecter des particularités comme des tatouages, des cicatrices, et des chirurgies.

Les effets personnels : une partie du corps peut parfois avoir échappé au feu. L'identification par des vêtements, bijoux, montres ou porte-monnaie peut parfois être possible.

Dimanche, la porte-parole du Bureau du coroner, Geneviève Guilbault, a expliqué que les graves brûlures sur les corps à Lac-Mégantic compliquaient le travail d'identification des victimes, et qu'il n'est « pas impossible » que certains corps ne soient pas identifiés du tout, assurant toutefois que « tous les moyens nécessaires seront utilisés ». Une anthropologue judiciaire s'ajoutera d'ailleurs aux trois odontologistes qui travaillent présentement à l'identification des victimes.

Ça va être un travail qui va être long [...] L'idée étant de constituer une liste de personnes potentiellement décédées et de recueillir des données ante mortem, de l'ADN, pour faire des recoupements et des identifications.

Une citation de Geneviève Guilbault, bureau du coroner
https://ici.radio-canada.ca/sujet/lac-meganticConsultez notre section spéciale.

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