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Sahara Info
numéros 43/44 - mars avril 1980 -
 
HASSAN II et la défaite militaire
de OUARKZIZ
 
Apr�s la bataille de Ouarkziz (1-12 mars 1980)
 
La bataille qui s'est d�roul�e dans la r�gion de Ouarkziz dans le sud du Maroc a marqu� pour l'arm�e marocaine une v�ritable d�route militaire.
La bataille qui s'est d�roul�e dans la r�gion de Ouarkziz dans le sud du Maroc a marqu� pour l'arm�e marocaine une v�ritable d�route militaire. Au cours de deux affrontements successifs qui se sont d�roul�s � Ametti du 1er au 6 mars et � N'Gueb du 9 au 11 mars les forces du Front Polisario ont mis en pi�ce les unit�s rassembl�es sous la direction de Dlimi en personne, fortes de 7 000 hommes, rassembl�s pour ratisser le Sud Maroc et en �liminer les forces sahraouies, sous le nom de code d'op�ration Imann (foi).

Les objectifs en �taient d�crits dans un document ultra secret saisi dans un command-car de l'arm�e marocaine. On pourrait les r�sumer ainsi : prot�ger les bases du Sud Maroc, et rompre les liens tiss�s avec la population du Sud Maroc.

 
La bataille s'est d�roul�e en deux temps.
 
L'op�ration Imann a �t� d�clench�e comme pr�vu le 27 janvier � l'aube et s'est d�roul�e selon le plan pr�vu jusqu'au premier mars : les unit�s de la force F1, compos�es de quatre commandos de 400 hommes, d'une compagnie de blind�s l�gers, d'un escadron d'auto mitrailleuses l�g�res, deux sections de mortiers de 120 mm pr�lev�s sur les unit�s " ohous " op�rant au Sahara, ont op�r� leur jonction � Ametti avec la force F2 " Zellaka " compos�e de trois commandos de 400 hommes, deux escadrons AML.

Mais le 1er mars, alors que la force dite Zellaka se dirigeait sur Lebouirate, celle-ci �tait attaqu�e par les forces du Polisario qui l'obligeaient � se replier sur Ametti en pleine d�bandade. Les commandos de la force F1 " Ohoud " �taient �galement d�band�s et pendant six jours ces unit�s de l'arm�e marocaine �taient poursuivies et violemment attaqu�es.

Dans le m�me temps les renforts envoy�s de M'sied �taient immobilis�s et la force F3, venue de Zaag pour rejoindre les deux autres unit�s � Lebouirate �taient elles aussi repouss�es dans les monts de l'Ouarkziz. Au bout de six jours de combats l'op�ration Imann �tait d�mantel�e, et la base de Zaag compl�tement isol�e.

   
Le commandement marocain d�cidait alors de regrouper ses forces et de les d�ployer entre Ngueb et Zaag, le 9 mars.
 

Une seconde bataille s'est alors d�clench�e dans la plaine de Tighzert au pied de l'Ouarkziz. Au terme de ces 12 jours de combat, une des plus grandes op�rations militaires marocaines, forte de 7 000 hommes, �tait d�cim�e, au sud de l'Oued Draa.

Le Front Polisario restait seul ma�tre du terrain ainsi que l'ont constat� les journalistes invit�s sur place au lendemain des combats. Mohamed Abdelaziz, secr�taire g�n�ral du Front POLISARIO, leur d�clarait sur les lieux m�mes des combats: "

 
Aujourd'hui, je suis l� dans la r�gion d'Amott�, mais si le roi persiste dans sa politique aventuriste d'agression contre nous, la prochaine fois vous me trouverez plus au nord. Notre pr�sence ici ne saurait �tre interpr�t�e par vous comme une volont� d'occuper le territoire d'autrui. C'est un acte d'auto-d�fense. "

La victoire remport�e par les combattants sahraouis a une grande signification militaire, tant par l'importance des effectifs engag�s, que par sa dur�e et ses modalit�s: I'Arm�e Populaire de Lib�ration Sahraouie a d�montr� qu'elle avait d�sormais la possibilit� de conduire des contre-attaques contre des unit�s tr�s importantes.

Du point de vue militaire elle montre que des progr�s significatifs ont �t� r�alis�s sur le terrain depuis les attaques de garnison de l'�t� dernier.

Du point de vue politique l'importance de la victoire de l'Ouarkziz est encore plus importante: � la suite de la chute de Lebouirate, le roi du Maroc avait tent� de reprendre l'initiative gr�ce � d'importantes colonnes de ratissage.

Or c'est cette tactique m�me qui vient d'�tre mise en �chec, et dans les conditions les plus favorables pour l'arm�e marocaine: � proximit� des grandes bases militaires, � l'int�rieur du territoire marocain. C'est la d�monstration que le roi du Maroc n'est pas en mesure aujourd'hui de soutenir ses pr�tentions, qui, dans l'ar�ne internationale sont de plus en plus critiqu�es.

Commentant la livraison promise d'armes am�ricaines Abdelaziz d�clarait: " Ces armements pourront certes prolonger cette guerre injuste, mais ils pourront aussi pr�cipiter la chute du roi. "

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