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Qui est la brigade «Al-Moulathamin», devenue les «Signataires par le sang» ?

18 jan, 2013

La brigade Al-Mouthalimin (“les enturbannés”), dirigée par Mokhtar Belmokhtar, alias Khaled Aboul Abbas ou “Le Borgne” ou encore “Mister Marlboro”, a revendiqué la prise d’otages, mercredi 17 janvier, sur le site gazier du géant pétrolier britannique BP à In Amenas, dans l’est de l’Algérie. L’opération a été baptisée du nom de Abdel Rahim Al-Mauritani, un terroriste abattu par les forces de sécurité. “Cette brigade est issue d’un groupe qui a fait dissidence ou a été exclu d’Aqmi à la fin de l’année 2012″, indique Dominique Thomas, spécialiste des réseaux islamistes. Dans cette vidéo en arabe, diffusée début décembre, où MBM apparaissait pour la première fois à visage découvert armé d’une Kalachnikov, il a annoncé sa rupture avec Aqmis et la création de son nouveau groupe islamiste armé. “Le groupe s’est reconstitué autour de son chef, Mokhtar Belmokhtar, et fort de cette nouvelle indépendance, il s’est rapproché du Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest [Mujao], lui-même contrôlé par les services secrets marocains, selon plusieurs sources concordantes et bien informées, mouvement qui contrôle une partie de l’est de la région du Mali, à Gao et autour de cette ville”, précise-t-il. La brigade serait constituée d’environ 200 à 300 terroristes, bien entraînés et bien armés. On ne sait pas exactement qui la compose. Il semblerait que Mokhtar Belmokhtar piloterait l’opération depuis le Mali, mais il est certain que les terroristes entrés en action étaient venus à partir de la Libye, et y ont préparé ce coup depuis de nombreux jours, voire plusieurs semaines. Ainsi donc, le pick-up venant de Libye intercepté deux jours avant cette opération, aurait été une sorte d’éclaireur visant à tester les lignes de défense et de surveillance algérienne. Ancien chef, Mokhtar Belmokhtar est engagé depuis longtemps dans la nébuleuse islamiste. Né le 1er juin 1972 à Ghardaïa, en Algérie, Mokhtar Belmokhtar se présente lui-même comme un djihadiste précoce. Dans une interview diffusée en 2007 sur des sites islamistes, il affirme s’être rendu en Afghanistan à l’âge de 19 ans pour y acquérir une formation et une expérience au combat.
Son retour en Algérie en 1992 coïncide avec le véritable lancement de ses activités terroristes. Il active durant plusieurs années dans les rangs des éléments criminels et sanguinaires du GIA, puis participe à la création du GSPC, qui élargit progressivement ses opérations dans différents pays du Sahel en y attaquant les forces de sécurité, jusqu’à devenir l’Aqmi actuelle. Mokhtar Belmokhtar prend la tête d’un des deux bataillons d’Aqmi dans le sud désertique de l’Algérie, à la frontière avec le Mali. Le second, la katibat Tarek Ibn Zyad, est dirigée par Abou Zeïd, celui qui a mené une contre-offensive au Mali la semaine passée, et réussi à faire tomber la ville de Diabaly, située par-delà la ligne de front. Dans ses nouvelles fonctions, MBM est soupçonné d’implication dans l’enlèvement de 32 touristes européens en 2003, dans les négociations en 2008 pour la libération de deux Autrichiens et dans les négociations en 2009 pour la libération de deux Canadiens. Mokhtar Belmokhtar a été condamné par contumace à la réclusion à perpétuité par la justice algérienne après le meurtre de 10 gardes-frontières algériens en 2007. Au-delà de son implication dans des enlèvements, il est réputé pour être l’un des plus importants “gangsters djihadistes” du Sahara. Il s’est imposé dans la fourniture d’armes aux groupes islamistes de la région et dans le trafic de cigarettes, ce qui lui vaut le surnom de “Mister Marlboro” au sein des populations locales, selon les médias français. Enlèvements et trafics divers, des armes aux drogues en passant par les cigarettes et les êtres humains, alimentent une économie parallèle basée sur la criminalité dans le Sahara et estimée à des millions de dollars.
MBM, marié à une malienne, est également père d’un garçon, à qui il a donné le prénom d’Oussama, en référence au chef d’Al-Qaïda, Ben Laden.
K. Z.

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