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Le neutre et l'impersonnel

[article]

Année 1989 21 pp. 173-179
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Le neutre

et l'impersonnel

Christiane Marchello-Nizia

Xl y a une incertitude des grammairiens à l'égard du genre neutre en français ; pas seulement chez les grammairiens modernes, ou dans les descriptions du français contemporain, mais tout au long des siècles, et à propos de toutes les étapes du français. Sans avoir l'ambition ici d'élaborer une typologie, on marquera simplement les deux positions extrêmes. D'un côté, les auteurs de la Grammaire générale et raisonnée de Port-Royal, pour qui la catégorie du neutre ne concerne que le grec ou le latin, ou plus récemment R.L. Wagner et J. Pinchon : pour eux, ce, ceci et cela sont des "formes de genre indifférencié", et personne n'a pas de genre marqué ; jamais ils n'utilisent le mot "neutre". De l'autre, G. Moignet par exemple dans sa Grammaire de l'ancien français: il énumère un ce neutre, un il neutre, et repère un genre neutre pour les adjectifs. Entre les deux, il est une attitude médiane, un peu incertaine, la plus fréquente aussi : on reconnaît généralement en ce, puis ceci et cela, puis ça, des neutres, mais on voit en il un pronom unipersonnel, ou impersonnel ; rien, quelque chose sont ici ou là de genre neutre, mais fort peu de grammairiens se préoccupent de préciser le genre de l'attribut dans C'est beau.

La question se pose : si certains grammairiens, en particulier dans la description du français moderne, parviennent à se passer de la catégorie du neutre, ne peut-on penser qu'elle est surnuméraire ? Ou bien y a-t-il, ou y a- t-il eu, des raisons de l'utiliser ? Si oui, de quelle sorte sont ces raisons ? Je considérerai ici uniquement les deux étapes extrêmes : l'ancien français, le français contemporain.

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