« Blender » : différence entre les versions

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Version du 22 juillet 2018 à 22:57

Blender
Description de l'image Blender logo no text.svg.
Description de cette image, également commentée ci-après
Interface de Blender au lancement 3.3.0
Informations
Créateur Ton RoosendaalVoir et modifier les données sur Wikidata
Développé par Fondation BlenderVoir et modifier les données sur Wikidata
Première version [1],[2]Voir et modifier les données sur Wikidata
Dernière version 4.1.0 ()[3]Voir et modifier les données sur Wikidata
Dépôt projects.blender.org/blender/blender.gitVoir et modifier les données sur Wikidata
Écrit en C, C++ et PythonVoir et modifier les données sur Wikidata
Système d'exploitation Microsoft Windows, macOS, Solaris, FreeBSD, OpenBSD, GNU/Linux, IRIX, Android, NetBSD, DragonFly BSD, Haiku, AmigaOS, MorphOS, SkyOS et BeOSVoir et modifier les données sur Wikidata
Environnement X86, x86-64, AMD64, ARMv8 et architecture MIPSVoir et modifier les données sur Wikidata
Taille des données 199 Mo, 188 Mo et 147 MoVoir et modifier les données sur Wikidata
Formats lus .blend (d), .OBJ, DAE, Alembic (infographie), format de fichier 3D Mesh (en), FBX, Biovision Hierarchy, PLY, Extensible 3D, STL, SVG, Protein Data Bank (en), Format .xyz, DXF, glTF, Universal Scene Description (en), IFC, Blender physics external cache (d) et Traces scene (old) (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Formats écrits .blend (d), .OBJ, DAE, Alembic (infographie), format de fichier 3D Mesh (en), FBX, PLY, Extensible 3D, STL, SVG, DXF, glTF, IFC et Blender physics external cache (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Langues MultilingueVoir et modifier les données sur Wikidata
Type Logiciel de modélisation tridimensionnelle
Ray-tracing software (d)
Logiciel d'animation 2D (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Politique de distribution Gratuit
Licence Licence publique générale GNU version 3Voir et modifier les données sur Wikidata
Documentation docs.blender.orgVoir et modifier les données sur Wikidata
Site web www.blender.orgVoir et modifier les données sur Wikidata

Blender est un logiciel libre et gratuit de modélisation, d’animation et de rendu en 3D, créé en 1995. Il est actuellement développé par la Fondation Blender.

Il dispose de fonctions avancées de modélisation, de sculpture 3D, de dépliage UV, de texturage, de rigging, d’armaturage, d’animation 3D, et de rendu. Il gère aussi le montage vidéo non linéaire, la composition, la création nodale de matériaux, la création d’applications 3D interactives ou de jeux vidéo grâce à son moteur de jeu intégré (le Blender Game Engine), ainsi que diverses simulations physiques telles que les particules, les corps rigides, les corps souples et les fluides.

Disponible dans de nombreuses langues, Blender est également disponible sur plusieurs plates-formes telles que Microsoft Windows, Mac OS X, GNU/Linux, IRIX, Solaris, FreeBSD, SkyOS, MorphOS et Pocket PC. De plus, c’est un programme extensible (ajout de scripts) à l’aide du langage Python.

Historique

Origine et développement

Produit à l’origine par la société néerlandaise Not a Number Technologies (NaN) et par le studio d’animation NeoGeo, Blender a d’abord été un ray tracer nommé Traces sur Amiga en 1989, la société de production se servait alors de Sculpt 3D (en) comme modeleur. Le nom de Blender n’arriva que plus tard, inspiré de l’album Baby du groupe Yello, lorsque cela devint une suite d’animation complète [4].

Image créée avec Blender

La société NaN fut fondée en 1998 pour développer et distribuer le logiciel en tant que partagiciel, dont certaines fonctionnalités n’étaient accessibles que par l’intermédiaire d’une licence payante. Plus tard, son auteur Ton Roosendaal trouva des investisseurs pour l’aider à développer son produit et en faire un graticiel. Au début de l’année 2002, étant donné le peu de gains qu’ils en retiraient, les investisseurs décidèrent de retirer leur soutien à Ton Roosendaal, ce qui eut pour effet immédiat la faillite de la société NaN et la fermeture du site Internet de Blender. Néanmoins, la communauté d’utilisateurs de Blender se reforma rapidement au sein du forum de discussion du site Elysiun (devenu aujourd’hui BlenderArtists).

Le , Ton Roosendaal parvint à négocier le rachat des droits d’auteur de Blender contre 100 000 euros, en vue de la création d’une fondation Blender et de la diffusion du logiciel sous la licence libre GPL. En moins d’une semaine, la communauté des utilisateurs a déjà rassemblé près de la moitié de la somme. Le 7 septembre est annoncée l’ouverture du code de Blender, supervisé par la Fondation Blender. C'est en fin de compte le 13 octobre 2002 que Blender est diffusé sous licence libre GPL[5].

La fondation commence alors à rendre plus modulaire le code pour faciliter son évolution. On sépare Blender en plusieurs bibliothèques afin d'ouvrir ses fonctionnalités à d’autres logiciels. Blender devient alors le composant standard d'un écosystème qui va en faire une référence.

Le sort la première version libre (2.26). Elle sera suivie le 14 mai d’un début d’internationalisation, permettant ainsi aux non anglophones de découvrir ce logiciel, ainsi que plusieurs nouvelles fonctionnalités[Lesquelles ?].

Blender aujourd’hui

Rendu 3D avec lancer de rayons et occlusion ambiante utilisant Blender et Yafray.

Blender dispose de nombreuses fonctionnalités et d’une gestion souple des fenêtres. Il pèse de 200 à 300 Mo selon les versions.

Son interface basée sur OpenGL s'écarte des habitudes classiques de Windows, MATE ou KDE, ce qui lui a valu (comme à GIMP) une réputation d’apprentissage long et difficile. Cette interface autorisant beaucoup de raccourcis clavier pour rendre le travail de production plus rapide, rend son utilisation moins intuitive que des cycles d'essais et d'erreurs sur des menus standards. Depuis son passage à l’Open Source, le logiciel a été amélioré notamment en ergonomie, par une réorganisation et l'ajout de quelques menus contextuels. L'interface revue et corrigée est intégrée à la version 2.50. Après quatre ans de développement, la Fondation Blender a sorti une version stable de Blender 2.5x en avril 2011 : Blender 2.57. En octobre 2011 sort la version 2.60, qui marque l'aboutissement et la fin de développement de la série 2.5x. C'est en juin 2015 la version 2.74 qui est celle de référence, la 2.75 étant déjà annoncée avec le statut de Relase Candidate.

La libération du code source lui a donné un élan important. Sa modularité et l’enthousiasme des équipes de développeurs y conduisent parfois à des fonctionnalités nouvelles importantes en quelques jours seulement[réf. nécessaire]. Les amateurs de Blender peuvent suivre son évolution à partir des compilations presque quotidiennes. Signe parmi d'autres de cette modularité : des professionnels du montage vidéo considèrent Blender comme le seul concurrent libre à la hauteur de logiciels commerciaux professionnels et onéreux[6], alors que les fonctionnalités de montage vidéo n'ont été qu'un simple ajout à Blender et ne sont qu'une de ses possibilités annexes.

De très nombreux tutoriaux en anglais sont disponibles sur le Blender Cloud, certains gratuitement et d'autres disponibles avec un abonnement. Les fonds ramassés servent à financer le développement de Blender et des films libres de l'institut Blender[7]. De nombreux tutoriaux sont également disponibles sur les sites de partage de vidéo comme YouTube.

Historique des versions

Suzanne

Suzanne.

Suzanne est la mascotte de Blender et le plus courant des « modèles d’essai » (comme la théière dans beaucoup de logiciels 3D). C’est un modèle composé de 507 sommets, 1 005 arêtes et 500 faces. Suzanne est souvent utilisée pour tester les matériaux, les textures ou encore les réglages de l’éclairage. Le plus grand concours de Blender décerne le Prix Suzanne (sous la forme d’une statuette de Suzanne).

Fonctionnalités

Petit robot d'Android réalisé avec Blender.
  • Gestion de plusieurs techniques de modélisation, comme polygonale, subdivision de surface, courbes de Bézier, surfaces NURBS, metaballs et sculpture numérique (en).
  • Différents renders compatibles avec le logiciel dont l'exporteur pour POV-Ray inclut de base, ainsi que la possibilité d’exportation pour de nombreux moteurs tels que Indigo, Kerkythea, Thea ainsi que Vray. Voir la liste des moteurs compatibles[N 1].
  • Gestion avancée d’animations incluant un système d’armaturage, animation linéaire (par courbes IPO) et non linéaire (par actions), cinématique inverse, déformations par courbes et lattices, Keys Shape (Morphage), contraintes, vertex weighting, corps souples et corps rigides avec gestion des collisions, système de particules (utilisation du moteur physique Bullet).
  • Composition vidéo (séquenceur et timeline gérant les plugins), à laquelle s’ajoute la bande son qui peut être synchronisée en interne.
  • Compositeur nodal d’image, pleinement intégré au flux du rendu.
  • Création avancée de matériaux intégrant un système nodal.
  • Système de développement UV très avancé.
  • Traitement des éclairages avancés par occlusion ambiante et radiosité (cette dernière, n’étant pas liée au ray-tracing, fonctionne aussi en scanline « ligne à ligne »).
  • Langage de script embarqué basé sur le python permettant d’accéder à la plupart des fonctions.
  • Moteur 3D temps réel permettant le développement de jeux vidéo ou d'applications à l’aide de briques logiques, pouvant être enrichies par des scripts python, dont l’exportation est possible en VRML 1.0 et 2.0. Gestion des shaders GLSL pour le normal mapping.
  • Simulation de fluides réalistes, bien que largement en dessous de RealFlow
  • À partir de la version 2.50, Blender intègre un simulateur de fumée, une interface totalement renouvelée, et une ergonomie repensée.

Moteur de rendu

Image photoréaliste créée avec Blender et rendue dans YafRay.

Blender a longtemps été basé sur le moteur Hybride Blender Internal, mélangeant du scanline ainsi que du Raster scan, qui est désormais vieillissant. Depuis la version 2.61, Blender offre un moteur photoréaliste de type Path tracing[36]: Cycles. La Blender fondation travaille sur un moteur de rendu temps réel complémentaire EEVEE qui sera disponible à partir de la version 2.8.


À partir de la version 2.67, Freestyle est intégré dans Blender pour étendre les possibilités du moteur Blender Internal. Il s'agit d'un moteur de rendu non photo-réaliste dont la fonction est de générer des lignes en 2D sur un dessin 3D (contour des objets par exemple).


Blender est également compatible avec divers moteurs de rendue externes:

Configurations possibles

Blender ne demande pas pour son apprentissage une configuration minimale très puissante, contrairement à d'autres applications 3D. Seuls des effets avancés et des modèles comportant beaucoup de polygones demanderont un ordinateur puissant. La configuration minimale est :

  • un processeur cadencé à 1 GHz ;
  • 512 Mo de RAM ;
  • Go de disque dur ;
  • un écran 1024×768, 16 bits ;
  • une souris à deux boutons[N 2] ;
  • une carte graphique compatible OpenGL avec 64 Mo de RAM.

Pour des utilisateurs avancés, le matériel suivant est recommandé :

  • un processeur 64 Bits multi-cœur ;
  • 16 Go de RAM ;
  • deux écrans 1920×1080, 24 bits ;
  • une souris à trois boutons et une molette pour zoomer[37], par exemple une molette cliquable ;
  • une tablette graphique ;
  • une carte graphique compatible OpenGL avec 768 Mo de RAM[38].
  • une carte réseaux

Le mode GLSL de Gameblender exige une carte graphique supportant OpenGL GLSL.

Pour les versions 2.80 de Blender, une refonte totale de l'interface est en cours de développement. Un nouveau moteur de rendu est installé: EEVEE. Cela exige, au minimum, une carte graphique compatible OpenGL 3.3 ou supérieure pour plus de performance et de fluidité dans la vue 3D.

Les recommandations actuelles pour une meilleure performance sont:

  • actuel Intel Xeon ou AMD Ryzen,
  • 64 Go de RAM,
  • NVIDIA GTX 1080 ou mieux,
  • AMD Radeon RX 580 ou mieux,
  • disque dur SSD,
  • deux écrans 3840x2160, 30-bit.

Code

Blender accepte des extensions en Python, mais n'est pas majoritairement programmé lui-même dans ce langage pour des raisons de performance. Python est utile pour réaliser des travaux d'enchaînement qu'on ne veut plus faire à la main, à la manière d'un langage de script.

L'affichage au lancement du message « Compiled with python version 2.6.2 » signifie juste que cette version inclut la version 2.6.2 de l’interpréteur Python. Le code est presque entièrement écrit en C/C++ et compilé à l’aide d’un compilateur classique comme gcc. En 2004, Blender comporte plus de trois cent mille lignes de code dont 228 189 (69,49 %) lignes en C ISO, 96 217 (29,30 %) lignes en C++ et 3303 (1,01 %) lignes en python (autres : 673 (0,20 %)) [39].

Principaux plug-ins

La relation de longue date avec le langage Python a permis de constituer une importante base de greffons (plugins) qui ont fait de Blender un véritable logiciel de conversion de formats. Ces outils ont été écrits par des auteurs aussi enthousiastes que bénévoles. Bon nombre d'entre eux, couverts par la licence GPL ou la Blender Artistic Licence, sont regroupés et distribués dans un paquet qui accompagne le logiciel. Ces scripts sont variés (création d'arbres, de coquillages, etc.).

Formats d'export supportés

  • 3ds Max file (.3ds)
  • AC3D (.ac)
  • Autodesk Drawing eXchange Format (.dxf)
  • Autodesk FBX (.fbx)*
  • Autodesk Softimage (.xsi)*
  • Cal3D (.cfg, .xaf, .xmf, .xrf, .xsf)
  • COLLADA 1.3.1 e 1.4 (.dae)
  • DEC Object File Format (.off)
  • DirectX (.x)
  • LightWave (.lwo)
  • LightWave Motion (.mot)*
  • M3G (.m3g, .java)*
  • MD2 (.md2)
  • MDD (.mdd)
  • MilkShape 3D (.ms3d, .txt)**
  • Motion Capture (.bvh)**
  • OpenFlight (.flt)
  • OpenInventor (.iv)*
  • Paths (de 2D à 3D, avec des courbes) (.svg, .ps, .eps, .ai, .gimp)**
  • Pro Engineer (.slp)**
  • Quake 3 (.map)
  • Radiosity (.radio)
  • RAW Image File (.raw)
  • Stanford PLY (.ply)
  • STL (.stl)
  • TrueSpace (.cob)
  • VideoScape (.stl)
  • VRML 1.0 et VRML97 (ou VRML 2.0) (.wrl)
  • Wavefront (.obj)
  • X3D Extensible 3D (.x3d)
  • xfig export (.fig)*
  • X-Plane objets (.obj)

Certains de ces formats, cependant nécessitent des plugins développés par des développeurs tiers qui doivent généralement être renouvelés régulièrement car le dialecte du Python utilisé évolue et les nouvelles versions ne sont pas toujours compatibles avec les versions antérieures. La liste des formats supportés par défaut, elle, varie selon les versions de Blender. Le format md2, par exemple, n'est plus supporté par défaut depuis la version 2.5.

Blender Artistic License

Blender est aussi une sorte de phénomène social qui a donné naissance à un nombre considérable de productions : didacticiels, plugins, images statiques, films d'animation. De fait, une licence spéciale a été créée, la Blender Artistic License[40].

Elle vise les didacticiels, les fichiers .blend d’exemple ainsi que les images et animations. Elle est plus limitative que la Blender Documentation License, mais est pensée pour protéger les droits des auteurs sur leurs didacticiels.

Les auteurs peuvent choisir la Blender Documentation License, moins limitative, mais aucune autre que ces deux licences ne sera acceptée pour les didacticiels sur le site de la Fondation Blender.

Dans l’industrie cinématographique

Le premier véritable projet professionnel dans lequel Blender a été utilisé était Spider Man 2, où il a été essentiellement utilisé pour la création des animations et des aperçus lors de l’élaboration de la maquette du film.

« En tant qu’artiste de l’animation travaillant dans la section storyboard de Spider-Man 2, j’ai utilisé le modeleur 3D Blender et les outils d’animation de personnages pour améliorer la maquette, recréer le monde et les supports, et mettre en mouvement les actions et les déplacements de caméra dans l’espace 3D, afin de rendre limpide la vision de Sam aux autres départements[41]. »

— Anthony Zierhut[42], Artiste de l’animation, Los Angeles.

Vendredi ou un autre jour[43] est le premier long métrage utilisant Blender pour tous les effets spéciaux, réalisé sur des stations GNU/Linux[44]. Il a gagné un prix au festival international du film de Locarno. Le film Le Masque de la Mort Rouge[45] a également profité de toutes les capacités de Blender. Dernièrement les films Home, Oscar et la Dame rose, Brendan et le Secret de Kells et Mr. Nobody ont également profité de Blender. Les effets spéciaux de ces films ont été réalisés par l'entreprise belge Digital Graphics[46]. La websérie Le Visiteur du Futur utilise Blender pour ses effets spéciaux[47],[48].

Le projet Orange (Elephants Dream)

Image extraite du court-métrage Elephants Dream réalisé avec blender.

En septembre 2005, des artistes et développeurs de Blender commencèrent à travailler sur un court métrage – Elephants Dream – en utilisant quasi exclusivement[49] des logiciels libres. Cette initiative, connue sous le nom de Orange Movie Project, avait pour but d'évaluer les capacités de Blender dans le milieu du cinéma professionnel.

Le résultat de ce travail, Elephant Dreams, a été diffusé le en avant-première, puis distribué aux contributeurs financiers sous forme de DVD comprenant non seulement le film en haute-définition, mais également l'intégralité des sources : scènes, textures, etc.

Plumíferos

Plumíferos est un projet de film commercial argentin entièrement créé sous Blender, de la société Manos Digitales Animation Studio. Il est actuellement disponible sur le site officiel et des bandes-annonces ont été présentées aux Blender Conferences de 2005 et 2006. Le film a été fini en 2009 et est sorti sur les écrans argentins le .

Le projet Peach (Big Buck Bunny)

Big Buck Bunny est un court métrage créé également par la Fondation Blender, laquelle, pour gérer ce projet et les suivants, a fondé l'Institut Blender. Ce court métrage est en production depuis le et s'inscrit dans la même logique que Elephants Dream. Connu durant sa conception sous le nom de Projet Pêche, ce projet a vu son nom officiel rendu public le .

Ce nouveau volet part sur un concept complètement différent du premier, en abandonnant le côté mystique pour aller vers du « drôle et doux » (funny and furry selon l'expression anglaise). Il est disponible en téléchargement[50] depuis le .

Le projet Durian (Sintel)

Image extraite du court-métrage Sintel réalisé avec Blender.

Un nouveau projet de court métrage, Sintel (projet Durian), est annoncé par la Fondation Blender en mai 2009. Le thème se rapproche de la fantasy épique, il est un prétexte pour développer la création d'effets spéciaux avec Blender. Ce film a servi de support pour le développement de la nouvelle version majeure de Blender, la mouture 2.5, qui se caractérise par une refonte complète du logiciel. Il est disponible sur le site officiel du projet depuis le . Durant toute la période de création, il a été possible de suivre le développement de l'ensemble du projet en temps réel sur le blog Durian.

Le projet Mango (Tears of Steel)

Affiche du projet Tears of Steel.

Tears of Steel (produit sous le nom de Projet Mango) est réalisé par l'américain Ian Hubert. Il se focalise sur la réalisation d'effets spéciaux pour le cinéma, comme des outils pour la capture de mouvement ou un éclairage plus réaliste par exemple[51]. L'action du film se déroule à Amsterdam et est de type science-fiction[52].

Il est officiellement sorti le [53], il est disponible (avec sous-titrage en français[54]) sur le site officiel du projet.

Le projet Gooseberry (Cosmos Laundromat)

Le dernier projet en cours de la Fondation Blender s'intitule Gooseberry, il se profile comme le premier long métrage libre. Il sera réalisé par le français Mathieu Auvray qui dirigera 12 studios à travers le monde soit une équipe de 70 à 80 personnes en tout (développeurs compris)[55].

La campagne de financement a débuté le avec pour objectif de rassembler 10 000 abonnés au Blender Cloud[56]. La campagne a été étendue le avec des objectifs revus à la baisse[57]. Elle se finira le .

Le projet Spring

Dans le cadre du développement de la version 2.8, la fondation Blender annonce le 25 octobre 2017 le démarrage un projet de court métrage appelé Spring[58]. Le projet, à l'instar de Sintel pour la version 2.5, permettra de valider les concepts de la version 2.8 avant la publication de la version finale. Le film, d'une longueur de 7 minutes, met en scène un esprit de la forêt et son petit chien[59]. Il est dirigé par Andy Goralczyk.

Blender dans l'industrie vidéoludique

Grâce à un moteur de jeu intégré nommé « Blender Game Engine » (BGE), Blender peut être utilisé comme moteur de jeu et moteur 3D gérant le rendu, la logique du jeu, la simulation des interactions physiques et l'audio. La logique de l'application est contrôlée par des scripts Python et un système de briques graphique permettant de connecter ensemble des briques Capteurs, des briques Raisonnement et des briques Effecteurs. La simulation physique repose sur le moteur physique Bullet. Ce moteur apparaît dans la version 2.42.

Fichier:Experience curiosity1.png
Experience Curiosity: prendre un selfie.

La NASA a développé une application web interactive appelé "Experience Curiosity" pour célébrer le 3e anniversaire de atterrissage du rover Curiosity sur Mars[60]. Il s'agit d'une application basée sur Blend4Web[61]. L'application permet de contrôler le rover, ses caméras, son bras articulé et de reproduire les événements importants de la mission Mars Science Laboratory[62],[63]. L'application a été présentée au début de la section WebGL au SIGGRAPH 2015[64].

Le projet Apricot (Yo Frankie!)

Deuxième projet de l'Institut Blender, Yo Frankie! est un jeu vidéo libre en 3D, sous licence Creative Commons. Le projet a débuté le et est sorti en DVD le et en téléchargement le .

Les personnages principaux du jeu sont basés sur ceux du projet de film d'animation Big Buck Bunny. Il s'agit d'un jeu multiplate-forme tournant sous les systèmes GNU/Linux, Mac OS X et Microsoft Windows utilisant Blender pour la modélisation et l'animation, ainsi que le kit de développement Crystal Space et le langage de programmation Python.

L'objectif du projet a été de parvenir à réaliser un jeu libre d'un niveau équivalent aux meilleures productions commerciales non libres.

Le projet Apricot a stimulé le développement et l'optimisation du moteur de jeu de Blender.

Les forks et versions alternatives de Blender

De par sa nature opensource, des projets secondaires se basent sur blender. On pourra évoquer :

  • mechanicalblender[65], une version dédiée à la CAD
  • upbge[66] un fork du Blender Game Engine
  • blendervelvets[67], une version dédiée au montage vidéo
  • bforartists[68] est un fork qui vise à fournir une interface plus conviviale

Notes et références

Notes

  1. À partir de Blender 2.49, Yafray n’est plus accessible à partir de l’interface graphique du logiciel. On peut cependant encore trouver des versions dérivées comme blend2pov ou blender2kt qui non seulement permettent de faire des rendus avec Povray et Kerkythea, mais continuent à gérer Yafray correctement.
  2. Un raccourci clavier permet de s'en passer. Le clic sur les deux boutons permet l'émulation du clic du milieu, directement par le système d'exploitation.

Références

  1. Blender, (logiciel de modélisation tridimensionnelle), Fondation Blender, , consulté le Voir et modifier les données sur Wikidata
  2. Blender, (logiciel de modélisation tridimensionnelle), Fondation Blender, , consulté le Voir et modifier les données sur Wikidata
  3. « Blender 4.1 Release Notes », (consulté le )
  4. (en) Joeri Kassenaar, « Brief history of the Blender logo »,  : « Before Blender there was Traces. Ton started on writting his own raytracer back in 1989 on an Amiga. First Sculpt3d was used as a modeler and later it became a full animation suite. ».
  5. histoire de Blender sur blender.org
  6. http://opensource.com/life/15/1/current-state-linux-video-editing
  7. « Org:Institute/BlenderCloud - BlenderWiki », sur wiki.blender.org (consulté le ).
  8. Télécharger les versions de Blender.
  9. Notes de versions.
  10. Normal Maps
  11. nodale
  12. voir composite nodes
  13. (en) Blender 2.48 sur blender.org
  14. (en) Blender 2.49b sur blender.org
  15. (en) Blender 2.55 Beta sur blender.org
  16. (en) Blender 2.56 Beta sur blender.org
  17. (en) Blender 2.59 sur blender.org
  18. (en) Blender 2.60 sur blender.org
  19. (en) Blender 2.61 sur blender.org
  20. (en) Blender 2.62 sur blender.org
  21. (en) Blender 2.63 sur blender.org
  22. (en) Blender 2.64 sur blender.org
  23. (en) Blender 2.65 sur blender.org
  24. (en) Blender 2.66 sur blender.org
  25. (en) Blender 2.67 sur blender.org
  26. (en) Blender 2.68 sur blender.org
  27. (en) Blender 2.69 sur blender.org
  28. (en) Blender 2.70 sur blender.org
  29. a et b (en) « Blender 2.75a Release Notes », sur wiki.blender.org (consulté le ).
  30. (en) « What's new in Blender 2.76 », sur blender.org
  31. (en) « Blender 2.77 Release Notes », sur wiki.blender.org (consulté le ).
  32. a et b « Blender 2.78 Release Notes », sur Blender.org (consulté le ).
  33. (en) « Blender 2.78b Release Notes » [archive du ], sur wiki.blender.org (consulté le ).
  34. (en) « Changes in Blender 2.78c », sur wiki.blender.org (consulté le ).
  35. « Blender 2.79 release notes », sur Blender.org, (consulté le ).
  36. https://docs.blender.org/manual/en/dev/render/cycles/settings/scene/render/integrator.html
  37. https://fr.wikibooks.org/wiki/Blender_3D:_du_d%C3%A9butant_au_pro/Les_pr%C3%A9f%C3%A9rences_utilisateur#Mouse_Wheel
  38. (en) « System Requirements », sur Blender.org (consulté le )
  39. (en) « Estimations des lignes de code de Blender », sur Blender.org (consulté le )
  40. (en) « Blender Artistic License », sur Blender.org, (consulté le )
  41. (en) « Testimonials », (archivé sur Internet Archive)
  42. Anthony Zierhut
  43. Vendredi ou un autre jour
  44. Vendredi ou un autre jour
  45. Le Masque de la Mort Rouge
  46. Digital Graphics
  47. http://www.frenchnerd.com/article-faq-de-la-mort-63470332.html
  48. http://www.siteduzero.com/forum-83-540006-p1-blender-merci-le-site-du-zero.html
  49. À l'exception de Reaktor (a modular sound studio) et Mac OS X (le système d'exploitation équipant la ferme de calcul utilisée pour le rendu final), tous les logiciels utilisés étaient libres.
  50. Page de téléchargement du film
  51. (en) Andrew Price, « Interview with Ton Roosendaal », sur www.blenderguru.com, .
  52. (en) Ton, « Project Mango kick-off », sur mango.blender.org, Institut Blender, .
  53. (en) « Tears of Steel – download & watch », sur http://mango.blender.org, .
  54. Disponible sur cette page pour la version de téléchargement, inclus par défaut sur la version streaming de YouTube
  55. [1], Site officiel du projet Gooseberry
  56. [2] Lancement officiel de la campagne de financement du projet Gooseberry
  57. [3], Extension de la campagne de financement du projet Gooseberry
  58. https://cloud.blender.org/p/spring/
  59. https://cloud.blender.org/p/spring/
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  61. « Experience Curiosity », NASA's Eyes (consulté le )
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  66. https://upbge.org/
  67. http://blendervelvets.org/
  68. https://www.bforartists.de/

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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