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| surnom = Le Cantor de Leipzig
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* ''[[Concertos brandebourgeois]]'' ([[1721 en musique classique|1721]])
* ''[[Concertos brandebourgeois]]'' ([[1721 en musique classique|1721]])

Version du 22 novembre 2017 à 15:42

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@ peut faire référence à :

  • l'arobase, un caractère typographique ;
  • "@", un album de John Zorn et Thurston Moore.
Jean-Sébastien BachJohann Sebastian Bach
peinture : Bach en 1746
J. S. Bach en 1746,
portrait par Elias Gottlob Haussmann (1702-1766),
Altes Rathaus à Leipzig.
Surnom Le Cantor de Leipzig
Naissance <! : 31 mars selon le calendrier grégorien, 21 mars selon le calendrier julien. La date retenue, par convention, est donc le 31 mars. -->
Eisenach, Duché de Saxe-Eisenach
Drapeau du Saint-Empire Saint-Empire
Décès (à 65 ans)
Leipzig, Électorat de Saxe
Drapeau du Saint-Empire Saint-Empire
Activité principale Compositeur, Thomaskantor
Style Musique baroque
Activités annexes Cantor, organiste
Lieux d'activité Arnstadt (1703–1706),
Mühlhausen (1707–1708),
Weimar (1708–1717),
Köthen (1717–1723),
Leipzig (1723–1750)
Maîtres Johann Ambrosius Bach,
Johann Christoph Bach
Élèves Johann Friedrich Doles
Ascendants Johann Ambrosius Bach
Descendants Wilhelm Friedemann Bach, Carl Philipp Emanuel Bach, Johann Christian Bach
Famille Famille Bach
Site internet www.google.fr

Œuvres principales

Jean-Sébastien Bach ou Johann Sebastian Bach Écouter, né à Eisenach le 21 mars 1685 ( dans le calendrier grégorien), mort à Leipzig le , est un musicien, notamment organiste, et compositeur allemand.

Membre le plus éminent de la famille Bach — la famille de musiciens la plus prolifique de l'histoire —, sa carrière s'est entièrement déroulée en Allemagne centrale, dans le cadre de sa région natale, au service de petites municipalités, de cours princières sans importance politique, puis du conseil municipal de Leipzig qui lui manifestait peu de considération : il n'a ainsi jamais pu obtenir un poste à la mesure de son génie et de son importance dans l'histoire de la musique occidentale, malgré la considération de certains souverains allemands, tel Frédéric le Grand, pour le « Cantor de Leipzig ».

Orphelin de bonne heure, sa première formation a été assurée par son père Johann Ambrosius Bach, puis par son frère aîné Johann Christoph Bach, mais il a aussi été un autodidacte[1] passionné de son art, copiant et étudiant sans relâche les œuvres de ses prédécesseurs et de ses contemporains, développant sa science de la composition et particulièrement du contrepoint jusqu'à un niveau inconnu avant lui et, depuis lors, jamais surpassé[2]. Johann Sebastian Bach a été un virtuose de plusieurs instruments, le violon et l'alto, mais surtout le clavecin et l'orgue. Sur ces deux derniers instruments, ses dons exceptionnels faisaient l'admiration et l'étonnement de tous ses auditeurs ; il prétendait jouer tout à première vue, et pouvait improviser sur le champ une fugue à trois voix. Il avait aussi une compétence reconnue et très sollicitée en expertise de facture instrumentale.

À la croisée des principales traditions musicales européennes (pays germaniques, France et Italie), il en a opéré une synthèse très novatrice pour son temps. Bien qu'il n’ait pas créé de forme musicales nouvelles, il pratiqua tous les genres existant à son époque à l’exception de l’opéra : dans tous ces domaines, ses compositions, dont seules une dizaine ont été imprimées de son vivant, montrent une qualité exceptionnelle en invention mélodique, en développement contrapuntique, en science harmonique, en lyrisme inspiré d’une profonde foi chrétienne. La musique de Bach réalise l'équilibre parfait entre le contrepoint et l'harmonie avant que cette dernière prenne le pas à partir du milieu du XVIIIe siècle. Il est en particulier le grand maître de la fugue, du prélude de choral, de la cantate religieuse et de la suite qu’il a portés au plus haut degré d’achèvement. La principale destination de ses œuvres a beaucoup dépendu des fonctions exercées : pièces pour orgue à Mühlhausen ou Weimar, instrumentales et orchestrales à Cöthen, religieuses à Leipzig notamment.

Ses contemporains l’ont souvent considéré comme un musicien austère, trop savant et moins tourné vers l’avenir que certains de ses collègues. Il a formé de nombreux élèves et transmis son savoir à plusieurs fils musiciens pour lesquels il a composé quantité de pièces à vocation didactique, ne laissant cependant aucun écrit ou traité. Mais la fin de sa vie a été consacrée à la composition, au rassemblement et à la mise au propre d’œuvres magistrales ou de cycles synthétisant et concrétisant son apport théorique, constituant une sorte de « testament musical ».

Peu connue de son vivant au-dehors de l'Allemagne, passée de mode et plus ou moins oubliée après sa disparition, pleinement redécouverte au XIXe siècle, son œuvre, comprenant plus de mille compositions, est généralement considérée comme l'aboutissement et le couronnement de la tradition musicale du baroque : elle a fait l’admiration des plus grands musiciens, conscients de son extraordinaire valeur artistique. Objet d'un culte chez les musicologues et musiciens[3] qui a cependant pu susciter l'ironie de Berlioz[4], Jean-Sébastien Bach est, de nos jours, considéré comme un des plus grands compositeurs de tous les temps, si ce n'est comme le plus grand[5].

  1. du Bouchet 1991, p. 152.
  2. Paul Badura-Skoda, Interpreting Bach at the Keyboard, préface p. viii.
  3. Dermoncourt 2009, p. 304–308.
  4. « On adore Bach, et on croit en lui, sans supposer un instant que sa divinité puisse jamais être mise en question ; un hérétique ferait horreur, il est même défendu d’en parler. Bach, c’est Bach, comme Dieu c’est Dieu. », lettre du , intégrée dans le « Premier voyage en Allemagne » des Mémoires de Berlioz, Michel Lévy frères, 1870, p. 308.
  5. Denis Arnold (dir.), Dictionnaire encyclopédique de la musique, t. 1, Paris : Robert Laffont, 1999, p. 169 ; David Pogue et Scott Speck, La Musique classique pour les nuls, Éditions First, 2006, p. 34 ; Dermoncourt 2009, p. XIII.