Alain Resnais

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Alain Resnais
De gauche à droite, Ariane Ascaride, Juliette Binoche, Alain Resnais et Agnès Jaoui à la 23e cérémonie des César (en 1998).
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Alain Pierre Marie Jean Georges ResnaisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Période d'activité
Conjoints
Florence Malraux (de aux années 1980)
Sabine Azéma (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Mouvement
Distinctions
Liste détaillée
Lion d'or ()
United Nations Awards ()
Sutherland Trophy ()
Prix Louis-Delluc (, et )
César de la meilleure réalisation ( et )
César du meilleur film (, et )
César d'honneur ()
David Luchino Visconti ()
European Film Academy Critics Award (en) ()
Prix Jean-Le-DucVoir et modifier les données sur Wikidata
Films notables

Alain Resnais [alɛ̃ ʁɛnɛ][n 1] est un réalisateur français, également scénariste et monteur, né le à Vannes (Morbihan) et mort le à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine).

Alors qu'il envisage de devenir comédien, il intègre la première promotion de l'IDHEC en montage et commence, à la fin des années 1940, à réaliser des courts métrages et moyens métrages documentaires qui marquent le public et la critique : Van Gogh, Guernica et surtout Nuit et Brouillard, premier film de référence sur les camps de concentration.

Réalisateur d'Hiroshima mon amour (1959) et de L'Année dernière à Marienbad (1961), Alain Resnais est rapidement considéré comme l'un des grands représentants du Nouveau cinéma (Nouvelle Vague) et comme un des pères de la modernité cinématographique européenne à l'instar de Roberto Rossellini, Ingmar Bergman et Michelangelo Antonioni dans sa manière de remettre en cause la grammaire du cinéma classique et de déconstruire la narration linéaire.

Cinéaste appréciant les expérimentations, capable de se remettre en question à chaque nouvelle réalisation, Alain Resnais est reconnu pour sa capacité à créer des formes inédites et à enrichir les codes de la représentation cinématographique par son frottement à d'autres arts : littérature, théâtre, musique, peinture ou bande dessinée. Ses films, tendant vers l'artifice et l'imaginaire, peuvent paraître déroutants pour le grand public même si beaucoup ont rencontré le succès.

Tout au long de son œuvre, se retrouvent un grand nombre de thèmes tels que des sujets historiques, la mémoire, l'engagement politique, l'intimité, la réalité de l'esprit, le rêve, le conditionnement socio-culturel, la mort, la mélancolie et l'art.

Pour les vingt longs métrages qui portent sa signature, Resnais a fait appel à des auteurs-scénaristes aussi renommés et différents que Marguerite Duras, Alain Robbe-Grillet, Jean Cayrol, Jorge Semprún, Jacques Sternberg, David Mercer, Jean Gruault, Jules Feiffer, Jean-Pierre Bacri, Agnès Jaoui et, pour l'adaptation de pièces anglaises d'Alan Ayckbourn, Jean-Michel Ribes, et Jean-Marie Besset. Il co-adapte en 2009, pour la première fois, avec Laurent Herbiet un roman. Suivront avec le même scénariste trois autres adaptations, dont la dernière restera inachevée.

Fidèle dans le travail et amateur de l'esprit de troupe, Resnais a notamment sollicité à plusieurs reprises les comédiens Sabine Azéma, Pierre Arditi, André Dussollier et Lambert Wilson, les techniciens Jacques Saulnier, Renato Berta, Éric Gautier et Hervé de Luze ainsi que le compositeur Mark Snow.

Réalisateur célébré par la profession, il a été plusieurs fois récompensé aux Césars et dans les festivals internationaux.

Biographie

Apprentissage

Alain-Pierre-Marie-Jean-Georges Resnais naît en 1922 à Vannes. Issu d'une famille cultivée (son père, Pierre, pharmacien de profession, fut également maire de Treffléan de 1934 à 1962), il est sensibilisé très tôt à toutes les formes d'art. À cause d'un asthme bronchique il fait au début ses études scolaires en privé à la maison. Plus tard, il effectuera des études préparatoires au lycée jésuite Saint François-Xavier de Vannes[1]. À 12 ans, il se voit offrir une caméra Kodakmm avec laquelle il tourne des courts métrages amateurs dont une adaptation de Fantômas[2]. Outre le cinéma, il se passionne pour la photographie, la peinture, la bande dessinée et la littérature.

Il désire d'abord être acteur et déménage à Paris en 1939. Il devient l'assistant de Georges Pitoëff au théâtre des Mathurins, fréquente le Cours Simon et est notamment figurant dans Les Visiteurs du soir[3]. Il n'a pas le bac et travaille comme stagiaire dans une librairie quand la monteuse Myriam Borsoutsky lui conseille de passer le concours de l'IDHEC[4]. Lors de l'examen oral, il a pour examinateurs l'écrivain Alexandre Arnoux, à qui il voue une grande admiration, et le critique Jean Mitry, avec qui il parle longuement du cinéma muet et du cinéma allemand[4]. Il est admis à l'IDHEC en 1943 dans la section montage[5],[6]. En 1946, en Allemagn