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=== Formes primitives ===

Le terme « bas fourneau » s'est répandu par opposition au [[haut fourneau]]<ref group=note>Le terme « bas fourneau » est donc un [[Rétronymie|rétronyme]] technologique.</ref> quand celui-ci a été inventé. Contrairement à ce que son nom semble souligner, ce n'est pas la hauteur qui le distingue du haut fourneau puisqu'il existait des bas fourneaux plus hauts que les hauts fourneaux{{#tag:ref|Par exemple, dans le [[Sauerland]], au {{s-|XIII|e}}, sont apparus de petits hauts fourneaux, qui ont évolué directement à partir du bas fourneau sans passer par le {{lang|de<!-- ou autre code langue ? -->|[[stückofen]]}}. Cette particularité est due à la présence de [[Dioxyde de silicium|silice]], et surtout d'[[Oxyde de manganèse(II)|oxyde de manganèse({{II}})]] et d'[[oxyde de potassium]], dans le minerai. Ces éléments, présents naturellement dans des proportions particulières, facilitent la fusion du fer et du laitier<ref>{{lien web
|auteur= Edmond Truffaut
|titre= Le fer du Sauerland
|mois= septembre |année= 2012
|site= www..manganeseandsteel.fr
|url= http://www.manganeseandsteel.fr/article-le-fer-du-sauerland-6-110245811.html}}.</ref>.|group="note"}}, mais sa température. Leur différence essentielle tient au produit obtenu : le bas fourneau est un fourneau à [[loupe (sidérurgie)|loupe]], obtenue par [[réduction directe]], par opposition au fourneau de coulée obtenue par [[Fusion des métaux|fusion]].

Dans sa forme la plus primitive, on appelle « bas foyer » le bas fourneau consistant en un trou dans le sol d'environ {{unité|30|cm}} de diamètre, rempli de [[charbon de bois]] et de minerai. Le feu est souvent attisé au moyen d'un [[Soufflet (outil)|soufflet]] en peau. Au bout d'environ dix heures, on en tire une [[loupe (sidérurgie)|loupe]] incandescente de la taille du poing, grossier mélange de fer plus ou moins réduit et de [[Scorie (métallurgie)|scories]]<ref group="SF" name="BasFoyer">{{nobr|Tome 1}}, 40 ; {{p.|418-419}}.</ref>.

L'évolution vers le bas fourneau plus efficace a consisté à surélever la construction entourée de terre réfractaire et à munir sa base d'une ouverture latérale pour l'alimentation en air. Une courte cheminée facilite le rechargement du four pendant son fonctionnement, tout en activant le tirage. Des températures de {{unité/2|1000|à=1200|°C}} sont ainsi atteintes et les scories, devenues liquides, peuvent être extraites par l'ouverture<ref name="petau.net">{{Pdf}} {{Lien web |langue=de |url=http://www.petau.net/uploads/media/060320_Rennfeuer_Greven_PolleV2.0.pdf |titre= {{lang|de|''Untersuchungen zu Rennfeuererzeugnissen'', Rennfeuersymposium der IGDF Internationale Gesellschaft für Damaszenerstahlforschung e.V. in Polle}} |auteur= Matthias Zwissler, Roman Landes |date= 20 août 2005 |consulté le= 8 février 2013}}.</ref>.

La teneur en fer de ces scories diminue lorsque la température augmente. On attise alors le feu en renforçant le tirage naturel par augmentation de la hauteur en adossant, par exemple, la construction à un talus. De même, des soufflets permettent une alimentation en air plus efficace et mieux contrôlée. Ces « bas fourneaux à tirage naturel » et « à soufflets »<ref group="SF" name="BasFoyer" /> produisent une [[loupe (sidérurgie)|loupe]] pesant de quelques kilos à plusieurs quintaux au bout de {{unité/2|4|à=20|h}}.