Voir la source de Crise de la sidérurgie dans le bassin lorrain

=== Années 1980 : une industrie moderne au sein d'un secteur en crise ===
À la fin des années 1970, la cause essentielle avancée pour expliquer la crise de la sidérurgie lorraine reste la vétusté des entreprises sidérurgiques de la région. Celles-ci se modernisent donc, ou ferment. Mais les difficultés, à partir des années 1980, qui s'étendent aux sites littoraux de [[Fos-sur-Mer]] (l'usine [[Solmer]]) et [[Dunkerque]], démontrent que l'ensemble de la sidérurgie est menacée : la crise ne se résume alors plus au seul bassin lorrain<ref name=INA/>.

{{...}}

En Allemagne, malgré la construction d'une aciérie et d'une cokerie neuves en 1982-84 sous l'égide de l'ARBED, Saarstahl, présente sur le marché plus concurrentiel du [[tréfilage]] et de la forge, périclite<ref name=dillingen>{{lien web |lang= en|url= http://www.saarstahl.de/geschichte_voelklingen.html?L=1 History of the Völklingen Plant|titre= History of the Völklingen Plant|éditeur=saarstahl}}</ref>, victime des dissensions entre ses actionnaires : [[Usinor-Sacilor]] acquiert une participation majoritaire pour 1 [[Deutsche Mark]] symbolique en 1989<ref>{{lien web|url=http://www.arcelormittalinfrance.com/?sc_lang=fr-FR|titre=Arcelor Mittal|site=arcelormittalinfrance.com}}</ref>, qu'il revend {{unité|1|euro}} cinq ans après, à la suite de pertes continues<ref>{{lien web|langue=fr|url=https://www.lesechos.fr/12/01/1994/LesEchos/16559-043-ECH_usinor-sacilor-cede-saarstahl-pour-le-mark-symbolique.htm|titre=Usinor Sacilor cède Saarstahl pour le mark symbolique|site=lesechos.fr}}</ref>.

Au sud de [[Nancy]], l'usine de [[Neuves-Maisons]] achève sa mutation en 1986, en devenant une [[aciérie électrique]] spécialisée sur les produits sidérurgiques « bas de gamme », marché où elle a la taille critique pour être rentable (capacité de 1,1 million de tonnes par an)<ref>{{lien web|url=http://www.parsider.com/HSamNM.htm|titre=Historique de Sam - Neuves-Maisons|éditeur=[[Riva SpA]]}}</ref>.

Pendant ce temps, les dernières mines de fer ferment. La dernière en fonctionnement est celle des Terres Rouges à [[Audun-le-Tiche]], qui ferme définitivement en 1997. Elle n'emploie alors que {{unité|137|salariés}} alors qu'en 1955, les mines de fer lorraines employaient quelque {{unité|25000|salariés}}<ref name=AN1240/>.