Voir la source de Culture des champs d'urnes

== Expansionnisme ou changement endogène ? ==
[[image:Speyer-2009-historisches-museum-142.jpg|vignette|« Roues de bronze de Hassloch », 900-800 {{avjc}}, [[Musée historique du Palatinat]], [[Spire (ville)|Spire]].]]
Selon la [[Diffusionnisme|théorie diffusionniste]] dite « expansionniste », qui prédominait au {{S|XIX}} et jusque dans les [[années 1980]]<ref name=":0" />, ces champs d'urnes correspondaient à un peuple probablement originaire de [[Hongrie]] et de [[Lusace]]<ref name="Jacquinotusquin"/> - sont également citées la [[Saxe historique|Saxe]] et la [[Silésie]].
Entre 800 et {{Date-|-1000}} ce peuple se serait étendu en Allemagne du Sud et dans la Haute vallée du Rhin, puis en [[Bavière]], [[Suisse]], Autriche ([[Styrie (Land)|Styrie]] et la [[Carinthie (Land)|Carinthie]]) et Italie du nord. Les urnes globuleuses à haut col remplacent alors celles bicôniques à col court et évasé. Selon [[Pere Bosch Gimpera]] et d'autres, un groupe de ce peuple, serait parti de Bavière, Wurtemberg et Bâle et passé par la trouée de Belfort pour arriver au centre de la France (champs d'urnes de [[Pougues-les-Eaux]] dans la [[Nièvre (département)|Nièvre]], de [[Saint-Père (Yonne)|Saint-Père-sous-Vézelay]] dans l'[[Yonne (département)|Yonne]] {{incise|deux stations thermales}}, de [[Dompierre-sur-Besbre]] dans l'[[Allier (département)|Allier]]) ; aurait ensuite contourné les [[Cévennes]] par l'ouest pour arriver dans le [[Tarn (département)|Tarn]] (nombreuses nécropoles vers [[Saint-Sulpice-la-Pointe]]), la plaine de Toulouse et les Pyrénées, et de là passer en [[Catalogne]]. Un autre groupe du même peuple, passant par le plateau suisse et la vallée du Rhône où il aurait remplacé la civilisation [[Cité lacustre|palafitte]], aurait suivi le bord de la Méditerranée pour peupler le [[Roussillon (géographie)|Roussillon]] et le Narbonnais. Un groupe est allé en [[Italie]]<ref name="Jacquinotusquin"/> dans la région de [[Culture de Villanova|Villanova]], un autre en [[Belgique]] (27 sites connus en 2007<ref name="ReevaluationLateBronzeAge2007"/>, principalement autour des vallées de la [[Lys (affluent de l'Escaut)|Lys]] et de l’[[Escaut]] à partir du {{-s-|XI}}<ref name="Bourgeois"/>) et en [[Hollande]].

Depuis le congrès de Nemours en 1986 (Brun et al.), il est bien établi pour la grande majorité des archéologues que les nouveaux rites funéraires correspondent plus à un changement endogène aux populations locales, sans grand mouvement de populations extérieures<ref name="Bourgeois"/>.

''A contrario'', une étude génétique portant sur les populations préhistoriques de la [[péninsule Ibérique]] menée en 2019 par Iñigo Olalde et ses collègues montre une tendance durant l'âge du fer de l'augmentation de l'ascendance liée aux populations d'Europe du Nord et d'Europe centrale par rapport à l'[[âge du bronze]] précédent. Ce flux de gènes dans la péninsule Ibérique à la fin de l'âge du bronze ou au début de l'âge du fer, est, selon les auteurs, possiblement associé à l'introduction de la culture des champs d'urnes. Selon Olalde, contrairement à l'Europe centrale ou du nord, où l'[[Culture Yamna|ascendance steppique]] a probablement marqué l'introduction des [[langues indo-européennes]], dans la péninsule ibérique, cette augmentation de l'ascendance steppique n'a pas toujours été accompagnée d'un passage aux langues indo-européennes<ref name="Olalde12019">{{en}} Iñigo Olalde, Swapan Mallick1, Nick Patterson et al.,[http://science.sciencemag.org/content/363/6432/1230 The genomic history of the Iberian Peninsula over the past 8000 years], ''Science'', 15 mars 2019, vol. 363, Issue 6432, pp. 1230-1234</ref>.