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== Histoire ==
La [[cyberguerre]] russo-ukrainienne est une composante de la confrontation entre la Russie et l'Ukraine depuis l'[[effondrement de l'Union soviétique]] en 1991. La cyberarmée russe Uroburos existe depuis 2005<ref name="cso">{{article|date=10 March 2014|titre=Invisible Russian cyberweapon stalked US and Ukraine since 2005, new research reveals|périodique=CSO|url=https://www2.cso.com.au/article/540097/invisible_russian_cyberweapon_stalked_us_ukraine_since_2005_new_research_reveals/|consulté le=2022-01-18}}</ref>. Cependant, les premières attaques contre les systèmes d'information des entreprises privées et des institutions publiques ukrainiennes sont enregistrées lors de manifestations de masse en 2013 (l'[[Euromaïdan]]). La même année l'opération ''Armageddon'' est lancée, il s'agit d'une campagne russe de cyberespionnage systématique sur les systèmes d'information des agences gouvernementales, des forces de l'ordre et des agences de défense, censée aider la Russie sur le champ de bataille<ref name="jw">{{Ouvrage|nom1=Jen Weedon, FireEye|titre=Cyber War in Perspective: Russian Aggression against Ukraine|lieu=Tallinn|éditeur=NATO CCD COE Publications|date=2015|isbn=978-9949-9544-5-2|lire en ligne=https://ccdcoe.org/multimedia/cyber-war-perspective-russian-aggression-against-ukraine.html|consulté le=2016-05-10|titre chapitre=Beyond ‘Cyber War’: Russia’s Use of Strategic Cyber Espionage and Information Operations in Ukraine}}</ref>.

Entre 2013 et 2014, certains systèmes d'information d'agences gouvernementales ukrainiennes sont touchés par un [[virus informatique]] connu sous le nom de {{Lien|trad=Turla (malware)|fr=Turla (malware)|texte=Turla}}/{{Langue|en|Snake}}/Uroborus<ref name="jw" />. En février-mars 2014, lorsque les troupes russes {{Lien|langue=uk|trad=Російське збройне вторгнення в Крим (2014)|fr=Invasion russe de la Crimée (2014)|texte=envahissent la Crimée}}, des centres de communication sont attaqués et les câbles à fibres optiques de l'Ukraine  trafiqués, coupant la connexion entre la péninsule et l'Ukraine continentale<ref>{{Article|langue=en|auteur1=Frédérick Douzet|titre=Measuring the fragmentation of the Internet: The Case of the Border Gateway Protocol (BGP) During the Ukrainian Crisis|périodique=NATO CCDCOE|date=2020|lire en ligne=https://ccdcoe.org/uploads/2020/05/CyCon_2020_9_Douzet_Petiniaud_Salamatian_Limonier_Salamatian_Alchus.pdf|format=pdf}}</ref>. De la même manière, dans la région du [[Donbass]], le trafic Internet entrant ou sortant des républiques séparatistes autoproclamées de [[République populaire de Donetsk|Donetsk]] et de [[République populaire de Lougansk|Lougansk]] est progressivement re-routé vers la Russie<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Kevin|nom1=Limonier|prénom2=Frédérick|nom2=Douzet|prénom3=Louis|nom3=Pétiniaud|prénom4=Loqman|nom4=Salamatian|titre=Mapping the routes of the Internet for geopolitics: The case of Eastern Ukraine|périodique=First Monday|date=2021-04-19|issn=1396-0466|doi=10.5210/fm.v26i5.11700|lire en ligne=https://journals.uic.edu/ojs/index.php/fm/article/view/11700|consulté le=2022-06-16}}</ref>. De plus, les sites Web, les informations et les médias sociaux du gouvernement ukrainien sont fermés ou ciblés par des [[attaques par déni de service]] ({{Langue|en|DDoS}}), tandis que les téléphones portables de nombreux [[Rada (Ukraine)|parlementaires ukrainiens]] sont piratés ou bloqués<ref name="jw" />. Des experts ukrainiens déclarent également le début d'une cyberguerre avec la Russie<ref>{{lien web|url=https://jamestown.org/program/russian-electronic-warfare-ukraine-real-imaginable/|titre=Russian Electronic Warfare in Ukraine: Between Real and Imaginable - Jamestown|langue=en-US|website=Jamestown|consulté le=2017-05-26}}</ref>. Les entreprises de [[cybersécurité]] commencent à enregistrer une augmentation du nombre de cyberattaques sur les systèmes d'information en Ukraine. Les cyberattaques russes visent des agences gouvernementales de l'Ukraine, de l'[[Union européenne]], des États-Unis, des agences de défense, des organisations politiques et de défense internationales et régionales, des groupes de réflexion, des médias et des dissidents<ref name="jw" />. En 2015, les chercheurs identifient deux groupes de pirates informatiques russes actifs dans la cyberguerre russo-ukrainienne : le soi-disant [[Cozy Bear|APT29]] (également connu sous le nom de {{Langue|en-US|[[Cozy Bear]]}}, {{Langue|en|Cozy Duke}}) et [[Fancy Bear|APT28]] (également connu sous le nom de {{Langue|en|Sofacy Group}}, {{Langue|en|Tsar Team}}, {{Langue|en|Pawn Storm}}, {{Langue|en|[[Fancy Bear]]}})<ref name="jw" />.

Dès le début de l'invasion russe en 2022, les attaques cyber ont été régulières mais sans impact majeur<ref>{{Article|langue=fr|titre=Guerre en Ukraine : pourquoi les cyberattaques semblent, pour l’heure, limitées|périodique=Le Monde.fr|date=2022-03-04|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/pixels/article/2022/03/04/guerre-en-ukraine-pourquoi-les-cyberattaques-semblent-pour-l-heure-limitees_6116205_4408996.html|consulté le=2022-04-23}}</ref> malgré les annonces et rumeurs de cyberopérations d'envergure à venir<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Capital avec |nom=AFP |titre=Guerre en Ukraine : pour les Occidentaux, la Russie va lancer des cyberattaques massives |url=https://www.capital.fr/economie-politique/guerre-en-ukraine-pour-les-occidentaux-la-russie-va-lancer-des-cyberattaques-massives-1434385 |site=Capital.fr |date=2022-04-21 |consulté le=2022-04-23}}</ref>.