Doullens

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Doullens
Doullens
L'hôtel de ville.
Blason de Doullens
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Amiens
Intercommunalité Communauté de communes du Territoire Nord Picardie
(siège)
Maire
Mandat
Christelle Hiver
2020-2026
Code postal 80600
Code commune 80253
Démographie
Gentilé Doullennais
Population
municipale
5 835 hab. (2021 en diminution de 7,69 % par rapport à 2015)
Densité 175 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 09′ 27″ nord, 2° 20′ 29″ est
Altitude Min. 52 m
Max. 152 m
Superficie 33,4 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Doullens
(ville-centre)
Aire d'attraction Amiens
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Doullens
(bureau centralisateur)
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Doullens
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Doullens
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Doullens
Liens
Site web mairie-doullens.fr/

Doullens (prononcé [ulɑ̃][1]) (parfois aussi Dourlens dans les documents anciens[2]) est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.

C'est dans la grande salle de l'hôtel de ville que fut signé le l'acte qui confiait au général Foch, le « Commandement unique des forces alliées sur le front occidental » lors de la Première Guerre mondiale.

Doullens a abrité, jusqu'en 2006, la base aérienne 922 Doullens, support de la station radar de Lucheux.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Panorama partiel avec silhouette de l'église Notre-Dame (vue depuis la Citadelle).

Doullens est située au nord de la Somme, près du département du Pas-de-Calais. À vol d'oiseau, elle est distante de 27,9 km d'Albert[3], de 33,6 km d'Arras[4] et de 29,3 km d'Amiens[5], le chef-lieu du département.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

La superficie de la commune est de 3 340 hectares ; son altitude varie entre 52 et 152 mètres[7].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La commune se trouve au confluent de la Grouche et du fleuve côtier l'Authie

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[8]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[9].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 809 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bernaville à 13 km à vol d'oiseau[10], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 877,3 mm[11],[12]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Doullens est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[14],[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Doullens, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[17] et 6 515 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[18],[19].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[20],[21].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (87,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (70 %), prairies (11,6 %), zones urbanisées (9,6 %), zones agricoles hétérogènes (5 %), forêts (2,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,4 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie urbaine[modifier | modifier le code]

Doullens, qui fait partie des communes de la Somme de plus de 5 000 habitants, est à la fois rurale et urbaine.

La ville, n'ayant pas subi de destruction massive pendant les deux guerres mondiales, a gardé un centre-ville ancien entouré de boulevards avec quelques monuments remarquables (églises, beffroi, musée, hôtel de ville etc.). Le tissu urbain s'est étendu le long des grands axes de communication au nord, à l'ouest et au sud. C'est surtout l'habitat individuel qui a été privilégié.

Habitat et logement[modifier | modifier le code]

En 2019, le nombre total de logements dans la commune était de 3 048, alors qu'il était de 3 081 en 2014 et de 2 924 en 2009[I 1].

Parmi ces logements, 86,6 % étaient des résidences principales, 1 % des résidences secondaires et 12,4 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 67,9 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 31,9 % des appartements[I 2].

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Doullens en 2019 en comparaison avec celle de la Somme et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (1 %) inférieure à celle du département (8,3 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 45,3 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (46,7 % en 2014), contre 60,2 % pour la Somme et 57,5 pour la France entière[I 3].

Le logement à Doullens en 2019.
Typologie Doullens[I 1] Somme[I 4] France entière[I 5]
Résidences principales (en %) 86,6 83,2 82,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 1 8,3 9,7
Logements vacants (en %) 12,4 8,5 8,2

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Doullens est pratiquement à mi-chemin à l'intersection des axes :

En 2019, la localité est desservie par les lignes d'autocars du réseau Trans'80, Hauts-de-France, tous les jours sauf le dimanche et les jours fériés[23].

Ancienne carte postale représentant la gare de Doullens.
La gare de Doullens, vue au début du XXe siècle.

Doullens est un ancien nœud ferroviaire local, car sa gare était reliée à Canaples, Frévent et Arras, ainsi qu'à Albert. Devenue un cul-de-sac dans les années 1970, la gare a finalement été détruite, pour être remplacée à la fin de 2009 par une zone commerciale.

La section de 45 km Doullens-Flesselles de l'ancienne voie ferrée Amiens-Arras est fermée au trafic voyageurs depuis 1938, elle a été fermée au trafic de fret depuis le début des années 2000.

En 2018 un projet vise à la reconvertir en chemin de randonnée, véloroute et/ou voie verte pour compléter le maillage de véloroutes et voies vertes en place autour du Doullennais (entre baie de Somme et Péronne ; Abbeville et Bernâtre ; Arras et Corbie ; Le Touquet et Arras ; et l'Eurovéloroute France-Ukraine, en lien avec la communauté de communes Nièvre et Somme), au profit d'un tourisme vert[24].
La SNCF accepte de rétrocéder la voie à l'intercommunalité mais il resterait à adapter cinq des quatorze ponts ferroviaires[24].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le lieu est attesté sous les formes Donincum en 931[25],[26], Dorlens en 1075, Dourlens en 1100, Dourleng en 1147, Dollendum en 1195, Durlenz au XIIe siècle, Dorlenc en 1238, Dorlans en 1260[27]. Les formes Durlendo, Dullendio, latinisations plus tardives, sont peu fiables. (Dorland en flamand).

Le chanoine François Falc'hun propose une origine celtique : le mot dol (dolen) se traduisant en français par « méandre ». Avant le détournement de la Grouches en 1950, la langue de terre était enserrée dans un méandre de rivière[28], explication qui ne tient pas compte des formes les plus anciennes, toutes régulières, en Dorl- / Durl-. L'élément Dol- est juste attesté par des mentions latinisées isolées et tardives.

Albert Dauzat et Charles Rostaing ne se basent que sur la forme la plus ancienne de 931 et considèrent que le second élément est le suffixe gaulois -inco-, souvent confondu par la suite avec le suffixe -ing-os, d'origine germanique -ing(en), qui est à l'origine de la plupart des finales -ans / -ens de la toponymie française. Le premier élément serait le nom de personne gaulois Donnos[29]. Cependant, cette forme précoce n'est pas confortée par les formes postérieures. En effet, il est difficile d'admettre l'évolution phonétique de Donincum en Dorlens / Dourleng en une centaine d'années. En tout cas, le suffixe -eng de 1147 est sans doute lié à l'attraction du suffixe germanique -ing(en).

Ernest Nègre suggère, quant à lui, un nom de personne germanique Thorellus, suivi du suffixe -ing-os de même origine[30].

En tout cas, la forme Doullens actuelle s'explique très bien par un cheminement phonétique régulier de *durlingos > Dorlens (o note ou [u] en ancien français), à la forme actuelle Doullens (assimilation de [r] à [l]).

Histoire[modifier | modifier le code]

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Au Moyen Âge, un prieuré bénédictin affilié à l'ordre de Cluny est fondé à Doullens, placé sous le vocable de Saint-Michel et dépendant du prieuré Saint-Pierre et Saint-Paul d'Abbeville.

L'abbaye Saint-Michel de Doullens de moniales bénédictines, est fondée, en 1104 vraisemblablement, par le comte de Ponthieu[31].

En 1202, Doullens obtient sa première charte communale.

La ville est réunie à la Couronne de France en 1225. Place forte importante, Doullens est brûlée par Louis XI pour la punir de s'être ouvertement mise du côté de Charles le Téméraire.

Époque moderne[modifier | modifier le code]

Carte de Doullens en 1634 par Christophe Tassin, bibliothèque Carnegie (Reims).
  • L'église Saint-Pierre. Elle est saccagée en 1522 par les Impériaux qui en fondent les cloches puis à nouveau le par les troupes espagnols qui l'incendient. La construction fait ensuite l'objet d'une rénovation.
  •  : Bataille de Doullens : alors que les Espagnols et la Ligue ont été battus en juin à Fontaine-Française, une armée espagnole bouscule l’armée royale à Doullens (600 gentilshommes tués).
Dans la prise de Doullens qui suit, 4 000 personnes sont massacrées[32]. Valentin de Pardieu, seigneur de la Motte, seigneur d'Esquelbecq, gouverneur de Gravelines et de Tournehem, redouté capitaine de Philippe II d'Espagne et grand-maître de l'artillerie espagnole[33] meurt au siège de Doullens le . L'histoire dit qu'il a été emporté par un boulet de canon ou par un projectile d'arquebuse[34].

Révolution française et Empire[modifier | modifier le code]

La ville est chef-lieu du district de Doullens de 1790 à 1795 et de l'arrondissement de Doullens de 1800 à 1926[35].

L'église Saint-Pierre est désaffectée en 1790, puis vendue le 28 thermidor de l'an VIII. Elle subit ensuite de nombreuses destructions et utilisations diverses de ses propriétaires (hangar, remise, atelier...).

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

En  : Victor Hugo, arrivé en soirée, passe la nuit du 12 au 13 « Au Grand Turc », puis quitte la ville après avoir visité la citadelle pour continuer son voyage touristique vers Arras.

La citadelle de Doullens est utilisée comme prison d'Auguste Blanqui, d'Armand Barbès et de François-Vincent Raspail.

Le porche de l'ancienne sous-préfecture, avec sa grille en fer forgé comportant les initiales de la République française.
  • 1926 : Doullens perd son statut de sous-préfecture[35].
  • 1935 : à la suite de l'implication des commerçants, créant le syndicat d'initiative, est fabriqué pour la semaine commerciale un géant en osier de six mètres de haut. Le personnage représenté est connu localement depuis une dizaine d'années : « Florimond Long Minton », héros d'une série de contes écrits par l'imprimeur-éditeur de la ville, Charles Dessaint. Exhibé pour la première fois le , il fait la joie des petits et des grands jusque dans les années 1940, dans bon nombre de localités du département.
    Doullens, comme d'autres villes françaises, connaît (dans les cinq années précédant immédiatement la Seconde Guerre mondiale) une effervescence culturelle populaire, qui n'est pas sans être en relation avec le bouillonnement politique de l'époque, le Front populaire.
  • 1937 : la ville fête avec un certain faste le 5e centenaire des Archers de Doullens[Note 3]. Une grande partie de la population participe à l'animation musicale et costumée : parades, défilés, etc. dont la mise en place est sous le « patronage » de Léo Lagrange, sous-secrétaire d'État de l'Organisation des Loisirs et des Sports, qualifié à l'époque, dans la presse nationale, par les opposants de droite et d'extrême-droite de « ministre de la paresse ». Cette fête se déroule les 19 et , juste la veille de la démission de Léon Blum.
  • Pendant la Seconde Guerre mondiale, du au , la citadelle de Doullens est un camp d'internement français, le camp de Doullens où sont incarcérés dans des conditions sanitaires déplorables, des opposants politiques au Régime de Vichy, des résistants, des otages, des juifs et des trafiquants du marché noir. Il sert d'annexe du camp de Buchenwald et des prisonniers y sont déportés pour construire les rampes de lancement des missiles V1 et V2 sur les côtes de la Manche[36].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

La commune, anciennement chef-lieu de l'arrondissement de Doullens, se trouve, depuis 1926, dans l'arrondissement d'Amiens du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1988 de la quatrième circonscription de la Somme.

Elle était partie depuis 1793 le chef-lieu du canton de Doullens[35]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, dont la commune est désormais le bureau centralisateur, est modifié, passant de quatorze à 44 communes.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

Doullens était le siège de la communauté de communes du Doullennais, créé fin 1992.

Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, cette intercommunalité fusionne avec ses voisines pour former, le , la communauté de communes du Territoire Nord Picardie dont la ville est désormais le siège.

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Lors du second tour des élections municipales de 2014 dans la Somme, la liste UDI menée par le maire sortant Christian Vlaeminck obtient la majorité absolue des suffrages exprimés avec 1 494 voix (50,90 %, 22 conseillers municipaux élus dont 14 communautaires), devançant de 53 voix celle DVG menée par William Ngassam (1 441 voix, 49,09 %, 7 conseillers municipaux élus dont 4 communautaires.
Lors de ce scrutin, 32,83 % des électeurs se sont abstenus[40].

Lors du second tour des élections municipales de 2020 dans la Somme, la liste DIV - DVC menée par Christelle Hiver — soutenue par le maire sortant Christian Vlaeminck qui ne se représentait pas — a obtenu la majorité des suffrages exprimés, avec 912 voix (47,20 %, 22 conseillers municipaux élus dont 11 communautaires), devançant largement les listes menées respectivement par[41] :
- Romain Delamotte (DVG, 542 voix, 28,05 %, 4 conseillers municipaux élus dont 2 communautaires) ;
- Fanny Deléstré (LR, 318 voix, 16,45 %, 2 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire) ;
- William Ngassam (LREM - DVC, 160 voix, 8,28 %, 1 conseiller municipal élu) ;
Lors de ce scrutin marqué par la pandémie de Covid-19 en France, 54,57 % des électeurs se sont abstenus.

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Le nombre d'habitants étant compris entre 5 000 et 9 999 au dernier recensement, le nombre de membres du conseil municipal est de 29[42].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs[43]
Période Identité Étiquette Qualité
1945 1967 Kléber Mopty Rad. Négociant en vins
Conseiller général du canton de Doullens (1945 → 1967)
1967 février 1996 Jacques Mossion UDF-CDS Géomètre-expert
Sénateur de la Somme (1977 → 1995)
Conseiller général du canton de Doullens (1967 → 1979 puis 1985 → 1992)
Conseiller régional de Picardie [Quand ?]
Président du conseil régional de Picardie (1979 → 1980)
février 1996 mars 2001 Jean-Michel Thiévet RPR  
mars 2001 juillet 2020[44] Christian Vlaeminck[45] DVD
puis
UDI
directeur honoraire du CAT foyer de Gézaincourt (1963 → 1986)
Maire de Gézaincourt (1977 → 2001)
Conseiller général de Doullens (1992 → 2015[46])
Président de la CC du Doullennais (? → 2016)
Vice-président de la CC du Territoire Nord Picardie (2017 → 2020)
Chevalier de l’Ordre national du Mérite, titulaire des Palmes Académiques
juillet 2020[47] En cours
(au 8 juillet 2022)
Christelle Hiver DVD Fonctionnaire
Conseillère municipale (2001 → )
Conseillère générale de Doullens (2015 → )
Présidente de la CC du Territoire Nord Picardie (2020 → )

Distinctions et labels[modifier | modifier le code]

Doullens bénéficie du label « ville fleurie » avec trois fleurs attribuées par le Conseil national des villes et villages fleuris de France au concours des villes et villages fleuris[48] et espère le maintien de cette distinction en 2018[49].

Jumelages[modifier | modifier le code]

En 2009, la ville de Doullens est jumelée avec :

Équipements et services publics[modifier | modifier le code]

Enseignement[modifier | modifier le code]

Doullens est située dans l'académie d'Amiens (région académique de Lille).

Enseignement public
  • Enseignement primaire et maternel : En 2009, la ville finance le fonctionnement et l'équipement de deux écoles maternelles (Lavarenne et Tivoli)[51] et deux écoles élémentaires (Étienne-Marchand et Les Tilleuls)[52] communales.
  • Collège Jean-Rostand : En 2014, le département finance le fonctionnement et l'équipement du collège Jean-Rostand[53].
  • Lycée général et des métiers du Val-d'Authie : La région Hauts-de-France finance le fonctionnement et l'équipement du lycée général et des métiers du Val-d'Authie[53]. Celui-ci devient, en 2022, un partenaires de Sciences Po Paris en ouvrant des ateliers « Premier campus » permettent aux lycéens de s'y préparer[54].

L'établissement pour l'insertion dans l'emploii (Epide) de Doullens accueille en internat pour des cursus de 8 à 24 mois 81 volontaires, des jeunes âgés de 18 à 25 ans sortis du système scolaire, sans diplôme ni qualification[55].

Enseignement privé
  • Il existe également, en 2009, deux établissements privés :
    • L'école Sainte-Jeanne-d'Arc (école maternelle[51] et école élémentaire[52])
      Cet établissement a pris la suite du pensionnat des Dames de Louvencourt qui fut supprimé avec la loi de séparation des Églises et de l'État en 1905. Sainte-Jeanne-d'Arc fut un établissement pour jeunes filles, tenu par les religieuses de la sainte famille, où il était possible d'aller jusqu'à la 3e. Lors du passage à la mixité, l'établissement s'est orienté en maternelle et primaire, le secondaire a été transféré au collège Montalembert, qui accueille désormais le collège et lycée, et Sainte-Jeanne-d'Arc les écoles maternelles et primaires. Les deux établissements sont indépendants.
    • Le collège-lycée Montalembert[53],[56] :
      Cet établissement a pris la suite de l'institution Notre-Dame fondée au XIXe siècle par Auguste Lecocq qui avait également fondé la banque de Doullens, dite Banque Lecocq.
      L'établissement s'est appelé pendant de nombreuses années « École Moderne ». L’École Moderne fut créé à la suite de la loi de séparation de l'Église et de l'État en 1905, avec pour but de maintenir un établissement catholique sur Doullens. L'enseignement y était donc donné par des laïcs. Mais le clergé fut toujours présent au côté des enseignants.
      C'était une institution pour garçons qui appliquait les méthodes éducatives des frères des écoles chrétiennes.
      Aujourd'hui, l'établissement est mixte. En 2008, le taux de réussite au bac a été de 95 % et le taux d'accès seconde → bac de 34 %. Ce qui place cet établissement au 10e rang des lycées de la Somme[57]. En , Montalembert a vu Françoise Bellettre prendre sa retraite. Directrice depuis 1997, elle avait été précédée de Philippe Berthelot, de l'abbé Bray, de l'abbé Durand et de l'abbé Malgras[58]..

Équipements culturels[modifier | modifier le code]

Parmi les activités répertoriées par le site municipal[59], on peut citer l'orchestre à Vent de Doullens, composé de 80 musiciens ; il est classé en division Prestige, plus haut niveau amateur de la confédération musicale de France[60].

Santé[modifier | modifier le code]

Le centre hospitalier de Doullens, situé rue de Routequeue, dispose en 2014 de services de consultation de médecine, de médecine spécialisée et chirurgicale, de diététique, gynécologie, obstétrique et pédiatrie. Il dispose d'unités d'hospitalisation de médecine, d'un service de soins de suite et de réadaptation, de soins continus, et d'une équipe mobile de soins palliatifs et également d'un service d'endoscopie ambulatoire, de chimiothérapie et de soins de longue durée. Le centre hospitalier possède également un service d'urgences[61].

En 2023 doit ouvrir le nouveau centre de soins gériatriques de l'hôpital, de 128 lits et qui remplacera des installations inadaptées[62].

Équipements sportifs[modifier | modifier le code]

Parcours sportif autour de la Citadelle.

Le pourtour extérieur de la Citadelle (au sud de la ville), le long des murailles, est aménagé en parcours sportif.

L'ancienne piscine municipale Marc-Revaux, construite en 1975/1976, ferme en 2022 et est remplacée par un nouveau centre nautique dénomé l’Eldorado[63].

Justice, sécurité, secours et défense[modifier | modifier le code]

Le palais de justice.

Doullens disposait d'un tribunal d'instance, et d'un tribunal paritaire des baux ruraux fermés le , pour être regroupés avec ceux d'Amiens. Avant la réforme de 1958, Doullens possédait même un tribunal de grande instance, regroupé avec celui d'Amiens. La ville comptait trois avoués plaidants[réf. nécessaire].

La ville a , également, été le siège de la Base aérienne 922, une base radar de l'Armée de l'air créée en 1951 sous le nom de Station Maitre Radar 12/901 et dissoute en 2006. La base vie était située en périphérie de la ville, à sa sortie est, les sites opérationnels étant localisés à une douzaine de kilomètres, sur les communes de Pommera, Mondicourt, Humbercourt et Lucheux. La base vie héberge, maintenant, un EPIDE (établissement pour l'insertion dans l'emploi).

La ville s'est doté d'un service de police municipale renforcé en 2022, et qui gère un système de vidéosurveillance de l'espace public doté d'une cinquantaine de caméras[64],[65].

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[66]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[67].

En 2021, la commune comptait 5 835 habitants[Note 4], en diminution de 7,69 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
3 0002 9463 4573 5043 7033 9124 2944 3824 357
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
4 5274 9304 7064 7494 8104 6474 3784 631 .footer { position: fixed; left: 0; bottom: 0; width: 100%; background-color: white; color: black; text-align: center; }