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En 2010, l'auteur [[Jean-Marc Rouillan]] estime que les positions modernes et [[wikt:prolétarien|prolétariennes]], généralement associées à Bon ou revendiquées par lui, sont fondamentalement fallacieuses <ref>« Je suis effaré de voir encensés François Bon et consorts jusque dans les brochures militantes (voir le dernier numéro de La Forge, du PCOF).
Il est vrai que, depuis vingt ans, la bourgeoisie jouait la partition sur le ton de la disparition de la classe ouvrière. Mais aujourd’hui ce regard extérieur n’est plus qu’obscénité : ils font causer le prolétaire mais c’est le bourgeois qui est derrière ; ou plutôt, au premier plan, comme d’habitude. Quelles que soient leurs qualités d’écriture et parfois d’émotion, ces travaux constituent l’antithèse de la littérature prolétarienne. Son plus terrible ennemi. L’alibi à la confiscation de la parole vraie des travailleurs. Lorsque dix intellos pondent du fort tirage avec des bribes de détresse et de dignité soutirées aux damnés de la terre, c’est pour mieux participer à la mainmise culturelle (et marchande) et à sa reproduction » in [http://blog.agone.org/post/2010/01/28/L-ecriture-proletarienne-2 L'écriture prolétarienne (2010)]</ref>.
== Œuvres ==
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Version du 21 avril 2013 à 10:32

François Bon
François Bon en 2007
Naissance
Luçon
Auteur
Langue d’écriture français
Genres

François Bon est un écrivain français, né à Luçon en 1953.

Formation et entrée dans le monde littéraire

Il passe son enfance et son adolescence à Saint-Michel-en-l'Herm, dans le Marais poitevin, puis à Civray dans la Vienne. Fils d'un père mécanicien et d'une mère institutrice, il se passionne très tôt pour les livres. Après des études d'ingénieur à l'ENSAM[1], il travaille plusieurs années dans l'industrie en France (Aciéries en Lorraine) et à l'étranger, où il se spécialise en soudure par faisceau d'électrons (Moscou, Prague, Bombay, Göteborg[réf. nécessaire]).

Il publie en 1982 son premier livre, Sortie d'usine, aux Éditions de Minuit. Reçu à la Villa Médicis en 1984, François Bon se consacre depuis à la littérature et à l'enseignement.

Ouvrir l'espace littéraire

Il crée dès 1997 un des premiers sites web consacrés à la littérature, qui deviendra Remue.net. Ouvrant Remue.net à d'autres collaborateurs, il crée tierslivre.net qui devient son principal lieu d'expression et création.

Son intérêt pour la création littéraire sur et pour Internet l'amène à travailler également la photographie numérique (Tumulte), à collaborer régulièrement avec des musiciens dont Dominique Pifarély, Vincent Ségal, Kasper T. Toeplitz, et à participer à des tables rondes ou à faire des interventions sur la question du devenir de la littérature en rapport au numérique, notamment en 2006 et 2007 avec la Société des gens de lettres.

François Bon est aussi auteur de pièces de théâtre (Quatre avec le mort, Daewoo, Au Buffet de la gare d'Angoulême) et d'émissions radiophoniques (notamment consacrées aux Rolling Stones et à Led Zeppelin sur France Culture), et d'émissions de télévision (Paysage fer, La Vie par les bords). En 2007, il réalise le feuilleton Bob Dylan sur France Culture avec Claude Guerre, diffusé en février 2007[2].

En 2007-2009, il collabore aux éditions du Seuil pour fonder, avec Bernard Comment, la collection « Déplacements »[3]et y éditera une dizaine d'ouvrages.

Il se consacre ensuite à l'édition de textes numériques, avec la fondation du site Publie.net, coopérative d'auteurs pour l'édition et la diffusion numériques de littérature contemporaine. En 2011, il publie Après le livre (version imprimée aux éditions du Seuil et version numérique sur publie.net), recueil d'essais sur la mutation numérique du livre.

Enseignement

Parallèlement à son travail d'écriture, il s'est spécialisé dans les ateliers d'écriture auprès de publics en difficulté sociale (SDF, détenus, etc.), mais aussi d'étudiants (École nationale supérieure des beaux-arts, École normale supérieure) et d'enseignants (Tous les mots sont adultes, Fayard, 2005).

En 2010-2011, il est professeur invité de création littéraire à l'université Laval (Québec, Canada) et à l'université de Montréal (Québec, Canada).

Depuis 2010, intervient en atelier d'écriture à Sciences-Po Paris, dans le cadre des ateliers artistiques du premier cycle.

En 2012, il participe à la création du master de création littéraire de l’université du Havre, dans lequel il enseigne également. [4]

Commentaires

Œuvres

  • Sortie d'usine, roman - Minuit, 1982 (ISBN 978-2-7073-0630-2) - Nouvelle édition en 1985.
  • Limite, roman - Minuit, 1985.
  • Décor ciment, roman -Les éditions de Minuit, 1986.
  • Le Crime de Buzon, roman - Minuit, 1988.
  • La Folie Rabelais, essai - Minuit, 1990.
  • Calvaire des chiens, roman- Minuit, 1990.
  • L'Enterrement, récit - Verdier, 1991 - repris Folio 1994, réédition Folio 2004.
  • Temps machine, récit - Verdier, 1992.
  • Dans la ville invisible, roman - Gallimard Jeunesse, 1993.
  • Un fait divers, roman - Minuit, 1994.
  • C'était toute une vie, récit - Verdier, 1995.
  • Parking - Minuit, 1996.
  • 30, rue de la Poste, roman - Seuil Jeunesse, 1996.
  • Voleurs de feu, Les vies singulières des poètes, récit - Hatier, 1996.
  • Impatience - Minuit, 1998.
  • Autoroute, roman - Seuil Jeunesse, 1998.
  • Dehors est la ville, essai sur Edward Hopper - Flohic, 1998.
  • Tous les mots sont adultes, méthode pour l'atelier d'écriture - Fayard, 2000 - Édition revue et augmentée en 2005.
  • Paysage fer, récit - Verdier, 2000.
  • Pour Koltès, essai - Solitaires Intempestifs, 2000.
  • Mécanique, récit - Verdier, 2001.
  • Quatre avec le mort, théâtre - Verdier, 2002.
  • Rolling Stones, une biographie - Fayard, 2002 - Repris Livre de Poche 2004.
  • Quoi faire de son chien mort, théâtre - Solitaires intempestifs, 2004.
  • Daewoo, roman - Fayard, 2004.
  • Billancourt, sur des photos d'Antoine Stéphani - Cercle d'art, 2004.
  • Petit Palais, sur des photos d'Antoine Stéphani - Cercle d'art, 2005.
  • Tumulte, roman - Fayard, 2006.
  • Bob Dylan, une biographie - Albin Michel, 2007.
  • Rock'n roll, un portrait de Led Zeppelin - Albin Michel, 2008.
  • L'Incendie du Hilton - Albin Michel, 2009.
  • Après le livre - Seuil et Publie.net, 2011 (ISBN 978-2021-055344)
  • Autobiographie des objets- Seuil, 2012
Publications numériques

Autres

  • Formes d'une guerre, performance numérique, avec Dominique Pifarély (violon, traitements numériques), Philippe De Jonckheere (images, projections), Michele Rabbia (percussions, traitements numériques), création Montbelliard 2010, joué à Lyon, Poitiers, Louvain-la-Neuve.
  • Une traversée de Buffalo, performance numérique, avec Dominique Pifarély (violon, traitements numériques), création Québec 2010, joué entre autres à Nantes (Lieu Unique), Marseille, Chambord, Tours (Petit Faucheux).

Sur François Bon

  • Adler, Aurélie, « Éclats des vies muettes. Figures du minuscule et du marginal dans les récits de vie de Pierre Michon, Annie Ernaux, Pierre Bergounioux et François Bon », Cahiers du CERACC, 5, 2012[6].
  • Bevilacqua, Luca, «L’Enterrement di François Bon», dans Lettere del Contemporaneo Francese, sous la direction de Gianfranco Rubino, Rome, Bulzoni Editore, coll. « Dipartimento di Francesistica. Università di Roma “La Sapienza”. Studi e Testi », 3, 2004, p. 53-66. (ISBN 88-8319-981-2).
  • Bonnet, Gilles, François Bon. D’un monde en bascule, Chêne-Bourg, Éditions de la Baconnière, 2012. (ISBN 978-2-940431-07-6).
  • Inkel, Stéphane, « Archéologie du politique chez François Bon », @nalyses [En ligne], Dossiers, Réel du récit/Récit du réel, mis à jour le : 20/01/2012. (ISSN 1715-9261)[7].
  • Lepage, Mahigan, « François Bon : la fabrique du présent», Montréal, Université du Québec à Montréal, thèse de doctorat en études littéraires, 2010[8].
  • Martin-Achard, Frédéric, « Figures de l’intériorité dans le roman contemporain (François Bon, Laurent Mauvignier, Jacques Serena) », Cahiers du CERACC, 5, 2012[9].
  • Viart, Dominique et Jean-Bernard Vray (dir.), François Bon, éclats de réalité, Université de Saint-Étienne, coll. « Lire au présent », 2010[10].

Prix littéraires

  • 1984-1985 : pensionnaire de la Villa Médicis.
  • 1987-1988 : lauréat du Deutscher Akademischer Austauschdienst (Berliner Künstlerprogramm).
  • 1991 : lauréat de la Fondation Bosch (Stuttgart).
  • 1992 : Prix Paul Vaillant-Couturier pour L'Enterrement.
  • 1992 : Prix du livre en Poitou-Charentes pour L’Enterrement.
  • 1993 : Prix Télérama pour Dans la ville invisible.
  • 2000 : Prix France Culture / revue Urbanisme « La ville à lire » pour Paysage fer.
  • 2002 : Prix Louis Guilloux pour Mécanique.
  • 2002 : Prix d'automne de la Société des gens de Lettre pour Rolling Stones.
  • 2004 : Prix Wepler pour Daewoo.

Notes et références

  1. Annuaire des anciens élèves de l'ENSAM
  2. Il obtient pour cette création le prix radio SACD 2007.
  3. Présentation de la collection Déplacements sur le site tierslivre.net
  4. À l'occasion, il déclare : « Je suis très heureux qu’une université française se décide à lever le tabou et ose affirmer que l’écriture c’est d’abord une pratique. Le système français est merdique.» Source:site de Slate
  5. http://www.publie.net/fr/list/auteur-11053-fran%C3%A7ois-bon/page/1/date.
  6. Voir le pdf.
  7. http://www.revue-analyses.org/index.php?id=1908.
  8. http://www.archipel.uqam.ca/3881/.
  9. Voir le pdf.
  10. Voir http://remue.net/spip.php?article3926.

Liens externes

Sites auxquels il participe
Liens critiques

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