Voir la source de Géographie de Wallis-et-Futuna

== Utilisation de l'espace à Wallis ==

=== Différents espaces ===

==== Côte fertile ====
[[Fichier:Wallis island - North with islets - ISS002-E-7404.jpg|vignette|Photo satellite du centre et du nord de Wallis. Les villages sont concentrés sur la côte est, tandis que les zones cultivés se situent à l'ouest.]]
Historiquement, les Wallisiens ont toujours habité sur la côte<ref name=":2">{{Harvsp|Worliczek|2013|p=113-114}}</ref>, en particulier sur la côte est et le sud. En effet, {{Citation|l'île est cernée d'une étroite bande de terre fertile}}<ref name=":5">{{Article |langue=fr |prénom1=Bernard |nom1=Vienne |prénom2=Daniel |nom2=Frimigacci |titre=Les fondations du royaume de ’Uvea: Une histoire à revisiter |périodique=Journal de la société des océanistes |numéro=122-123 |date=2006-12-01 |issn=0300-953X |issn2=1760-7256 |doi=10.4000/jso.529 |lire en ligne=http://journals.openedition.org/jso/529 |consulté le=2019-12-31 |pages=27–60 }}</ref> constituée de terrains [[Argile|argileux]]. On trouve en bord de mer de nombreuses sources d'eau douce, ce qui permet l'horticulture. D'autre part, la présence des [[Alizé|alizés]] en juillet et août rend la température plus clémente, et l'habitat côtier permet un accès facile au lagon<ref>{{Harvsp|Pechberty|Toa|2004|p=211}}</ref>. Des [[Taro (plante)|tarodières]] se trouvent à proximité de la mer, tandis que les jardins des habitants et les plantations ([[Dioscorea alata|ignames]]...) se situent plus à l'intérieur des terres<ref name=":0" />. Les rivages sont constitués de [[Mangrove|mangroves]], en particulier sur la côte ouest<ref>{{Lien web|titre=GeoPortail UNC|description=(cliquer sur "mangroves" pour les afficher)|url=http://grimm.univ-nc.nc/geoportail/index#wallis|site=grimm.univ-nc.nc|date=|consulté le=2018-08-23}}</ref>.

Le taro est cultivé sur la côte est et nord-est, tandis qu'au sud l'agriculture est centrée autour de l'igname, le [[Alocasia macrorrhizos|''kape'']], le bananier et l'[[arbre à pain]]<ref name=":5" />.

==== ''{{Langue|wls|Toafa}}'' ====
[[Fichier:Wallis - map of the toafa.svg|gauche|vignette|Carte du ''{{Langue|wls|toafa}}'' (d'après les données de [[Géoportail (France)|Géoportail]] de l'Université de Nouvelle-Calédonie<ref>{{Lien web|titre=GeoPortail UNC|url=http://grimm.univ-nc.nc/geoportail/index#wallis|site=grimm.univ-nc.nc|consulté le=2018-08-23}}</ref>)]]
À l'inverse, le centre et le plateau nord de l'île, dénommé ''{{Langue|wls|toafa}}'' (« désert » en [[wallisien]]<ref>{{Ouvrage|langue=français, wallisien|auteur1=Karl H. Rensch|titre=Tikisionalio Fakauvea-Fakafalani - Dictionnaire wallisien-français|éditeur=Archipelago Press|année=1984|isbn=|lire en ligne=https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Karl_Rensch,_Dictionnaire_wallisien-fran%C3%A7ais_(1984).pdf?uselang=fr}}</ref>), est un maquis peu propice aux cultures<ref name=":0">{{Référence Harvard sans parenthèses|Worliczek|2013|p=62}}</ref>. Constitué de fougères, [[pandanus]], ''[[Hibiscus tiliaceus]]'' et ''[[Casuarina equisetifolia]]'', il n'a jamais été habité de manière durable, notamment à cause du manque d'eau (pas de rivières ni de sources)<ref name=":5" />.

Néanmoins, depuis les années 1970, il a été peu à peu aménagé et des habitations y ont été construites, afin de faire face à l'augmentation de la population et la raréfaction de l'espace en bord de mer<ref name=":1">{{Référence Harvard sans parenthèses|Worliczek|2013|p=101}}</ref>. Des routes ont été construites, les maisons ont été reliées en eau et électricité et la perception de cet espace a changé<ref>{{Harvsp|Worliczek|2013|p=159-160}}</ref> : ''{{Citation|ce sont surtout des jeunes couples qui s'installent au 
toafa, qui veulent construire une maison moderne, et 
profiter du calme et de la distance de la famille}}''<ref name=":2" />.''

==== Forêt ====
{{Article détaillé|Lac Lalolalo}}
Enfin, au sud-ouest de l'île, autour du [[lac Lalolalo]], se trouve une forêt tropicale (''{{Langue|wls|va’o matu’a}}'' ou ''{{Langue|wls|vao tapu}}''), sous l'autorité du roi ([[Lavelua]]) de l'île. Ce dernier peut autoriser son exploitation en cas de besoin<ref>{{Article|langue=fr|prénom1=Sophie|nom1=Chave-Dartoen|titre=Ignames, enfants des hommes. Horticulture et reconduction du social à Wallis (Polynésie occidentale)1|périodique=Journal de la société des océanistes|numéro=130-131|date=2010-12-15|issn=0300-953X|issn2=1760-7256|doi=10.4000/jso.6057|lire en ligne=https://journals.openedition.org/jso/6057|consulté le=2018-08-23|pages=145–160}}</ref>.

=== Espace vécu ===
[[Fichier:Fale on Faioa.jpg|vignette|Une habitation traditionnelle (''{{Langue|wls|fale}}'') sur l'îlot de [[Faioa]].]]
[[Fichier:Pose des derniers rangs de pandanus, Vaisei, Futuna, 2017.jpg|vignette|alt=Deux hommes s'affairent entre les poutres d'un toit en construction.|Pose des derniers rangs de [[pandanus]] durant un chantier de réfection de la couverture de feuilles de pandanus d'un fale familial à [[Vaisei]], Sigave, Futuna, juin 2017.]]
D'après Elizabeth Worliczek, l'espace dans lequel évoluent les habitants est constitué de la manière suivante. Autour de l'habitation familiale (''{{Langue|wls|fale}}'') se trouvent le parc à cochons, un abri pour faire la cuisine (''{{Langue|wls|paito}}''), ainsi que des jardins. Cette maison se trouve dans un village, lui-même présent dans l'un des trois districts de l'île. Le « centre », [[Mata Utu]] (où se situe l'administration, le palais royal et les principaux magasins), est également un lieu important que les habitants fréquentent régulièrement. Enfin, on trouve les îlots (''{{Langue|wls|motu}}''), qui appartiennent aux différentes familles wallisiennes. Parfois cultivés, ce sont surtout des endroits où l'on va pour se détendre et se reposer<ref>{{Harvsp|Worliczek|2013|p=96}}</ref>.

La vie quotidienne est ainsi orientée vers l'est et les habitants vont « vers l'arrière » (''{{Langue|wls|muli}}'') lorsqu'ils se rendent dans les plantations situées à l'ouest de l'île<ref>{{Harvsp|Worliczek|2013|p=102}}</ref>.