Voir la source de Koryo-saram

== Histoire ==
{{Article connexe|Histoire du Primorié}}

=== Installation dans le Primorié sous l'Empire russe ===
[[Fichier:Location Tumen-River.png|vignette|Localisation du fleuve [[Tumen (fleuve)|Tumen]] : la Corée est au Sud de l'embouchure, le Primorié au Nord. La Chine n'a plus accès à la mer du Japon.]] 
L'origine de leur présence remonte à des [[Coréens]] qui vivaient dans l'[[Extrême-Orient russe]] au {{s-|XIX}} et au début du {{s-|XX}}. En 1860, l'[[Empire russe]] fit reculer la [[dynastie Qing]] et s'étendit sur le [[Kraï du Primorié|Primorié]]. La [[frontière entre la Corée du Nord et la Russie|frontière entre la Corée et la Russie]] fut définie en 1861, et revêtit immédiatement une haute importance stratégique, car elle coupait l'accès à la [[mer du Japon]] à la [[Chine]]. Des migrants coréens traversèrent alors le [[Tumen (fleuve)|Tumen]] pour s'installer sur des terres vacantes du Primorié ; cette migration de Coréens se poursuivit jusqu'au début des années 1930, encouragée par le manque de terres en Corée, la tolérance des fonctionnaires russes, et l'[[Histoire de la Corée durant la colonisation japonaise|occupation de la Corée par le Japon]] en 1905. En 1917, environ cent mille Coréens vivaient en Russie ; ils représentaient le tiers de la population du Primorié (90 % de la population dans le district de {{Lien|langue=en|trad=Posyet|fr=Possyet}}<ref>{{Article |langue=ru |auteur1=Mikhaïl Kalichevsky |titre=Y aura-t-il une fin au vagabondage des Koryo-sarams ? De la migration des Coréens d'Asie centrale en Russie. Partie 1. |périodique=Fergana |jour=21 |mois=février |année=2007 |lire en ligne=http://www.fergananews.com/article.php?id=4926 |consulté le=02/03/2017}}.</ref>). Les Coréens s'installèrent principalement dans le [[Kraï]] du Primorié, jusqu'à l'arrivée des colons russes. Une grande partie d'entre eux tenta d'obtenir la citoyenneté de l'Empire russe.

=== Déportation sous Staline ===
Les Coréens furent les premiers à subir la [[déportation des peuples en URSS]]<ref>{{Ouvrage |langue=en |auteur1=J. Otto Pohl |titre=Ethnic Cleansing in the USSR, 1937-1949 |lieu=Westport (Conn.)/London |éditeur=[[Greenwood Publishing Group|Greenwood Press]] |collection=History |année=1999 |pages totales=179 |isbn=0-313-30921-3 |isbn2=9780313309212 |lire en ligne=https://books.google.kz/books?id=SnLANpCfDn4C&printsec=frontcover&dq=otto+pohl+ethnic |consulté le=02/03/2017}}.</ref> (voir {{Lien|langue=en|trad=Deportation of Koreans in the Soviet Union|fr=Déportation de Coréens en Union soviétique|texte=déportation de Coréens en Union soviétique}}).
En 1937, {{unité|172000|Coréens}} furent [[Déportation|déportés]] en [[Asie centrale]], principalement en [[République socialiste soviétique kazakhe|RSS kazakhe]] et en [[République socialiste soviétique d'Ouzbékistan|RSS ouzbèke]] sous prétexte d'espionnage pour le compte des Japonais<ref>{{Lien web |langue=ru |titre=Décret N° 1428-32BCC du Conseil des Commissaires du Peuple de l'URSS et du Comité Central VKP(b) "De l'expulsion des populations coréennes des régions frontalières du Kraï d'Extrême-Orient" |url=http://www.memorial.krsk.ru/DOKUMENT/USSR/370821.htm |site=Memorial |mois=août |année=1937 |date=21 |consulté le=02/03/2017}}.</ref>. Avant la déportation, le Primorié comptait deux [[raion]]s coréens et {{unité|77|conseils ruraux}} coréens, environ {{unité|400|écoles}} coréennes, des lycées techniques et des instituts coréens, un théâtre coréen, et un certain nombre de journaux édités en coréen.

Selon le recensement de 1959, 44,1 % des Coréens d'URSS vivaient en Ouzbékistan, 29,1 % en Russie et 23,6 % au Kazakhstan<ref>{{Lien web |langue=ru |auteur1=Soc J. G. |titre=Étapes de la transformation de l'identité nationale de la communauté coréenne russophone en URSS et en Russie (1926-2010) |url=https://koryo-saram.ru/etapy-transformatsii-natsionalnoj-identichnosti-russkoyazychnoj-korejskoj-obshhnosti-v-soyuze-ssr-i-rossii-1926-2010-2/ |site=Koryo Saram |jour=20 |mois=avril |année=2015 |consulté le=02/03/2017}}.</ref>. Après la chute de l'URSS, les Koryo-sarams d'Asie centrale migrèrent en priorité vers la Russie et l'Ukraine.

En 1993, le [[Soviet suprême de Russie|Soviet suprême de la fédération de Russie]] décréta officiellement que les décisions prises en 1937 à l'encontre des Koryo-sarams étaient illégales et reconnut leur statut de victimes de répressions politiques<ref>{{Lien web |langue=ru |titre=Décret du Soviet suprême de la fédération de Russie |sous-titre=De la réhabilitation des Coréens soviétiques |url=http://www.coast.ru/referats/librery1/editions/perm1/3_05.htm |jour=1 |mois=avril |année=1993 |consulté le=02/03/2017}}.</ref>.