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La '''loi d'or''' ({{Langue avec nom|pt|Lei Áurea}}), officiellement '''loi impériale {{Numéro|3353}}''', signée le {{date-|13 mai 1888}}, est la loi qui a aboli l'[[esclavage]] au [[Brésil]]<ref name="Schmidt_p260">Nelly Schmidt, ''op. cit.'', {{p.|260}}.</ref>{{,}}<ref name="Delacampagne234">{{Ouvrage|auteur=[[Christian Delacampagne]]|titre=Histoire de l'esclavage. De l'Antiquité à nos jours|lieu=Paris|éditeur=Le livre de poche|année=2002|isbn=2253905933}}, {{p.|234}}</ref>. Elle avait été précédée par la loi {{nº}}2040 (Loi du ventre libre) du {{date-|28 septembre 1871}}, qui libérait tous les enfants nés de parents esclaves, et par la loi {{nº}}3270 ({{lien|langue=pt|trad=Lei dos Sexagenários|fr=Loi des sexagénaires|texte=Loi Saraiva-Cotejipe}} ou Loi des sexagénaires), du {{date-|28 septembre 1885}}, qui réglementait « l'extinction graduelle de l'élément servile ».
La '''loi d'or''' ({{en langue|pt|Lei Áurea}}), officiellement '''loi impériale {{Numéro|3353}}''', signée le {{date-|13 mai 1888}}, est la loi qui a aboli l'[[esclavage]] au [[Brésil]]<ref name="Schmidt_p260">Nelly Schmidt, ''op. cit.'', {{p.|260}}.</ref>{{,}}<ref name="Delacampagne234">{{Ouvrage|auteur=[[Christian Delacampagne]]|titre=Histoire de l'esclavage. De l'Antiquité à nos jours|lieu=Paris|éditeur=Le livre de poche|année=2002|isbn=2253905933}}, {{p.|234}}</ref>. Elle avait été précédée par la loi {{nº}}2040 (Loi du ventre libre) du {{date-|28 septembre 1871}}, qui libérait tous les enfants nés de parents esclaves, et par la loi {{nº}}3270 ({{lien|langue=pt|trad=Lei dos Sexagenários|fr=Loi des sexagénaires|texte=Loi Saraiva-Cotejipe}} ou Loi des sexagénaires), du {{date-|28 septembre 1885}}, qui réglementait « l'extinction graduelle de l'élément servile ».


Elle fut signée par [[Isabelle du Brésil|Isabelle de Bragance]], princesse [[Empire du Brésil|impériale du Brésil]], et par le ministre de l'Agriculture de l'époque, le conseiller {{lien|langue=pt|Rodrigo Augusto da Silva}}. Le conseiller Rodrigo Silva faisait partie du cabinet ministériel présidé par {{lien|langue=pt|fr=João Alfredo Correia de Oliveira}}, du {{lien|langue=pt|trad=Partido Conservador (Brasil)|fr=Parti conservateur (Brésil)|texte=Parti conservateur}} et appelé « Cabinet du {{date-|10 mars}} ». ''Dona'' Isabel a signé la Loi d'or dans sa troisième et dernière régence, alors que l'empereur [[Pierre II du Brésil|''Dom'' Pedro II]] du Brésil était en voyage à l'étranger.[[Fichier:Gilberto Ferrez, Getty Museum, Abolition of slavery by Princess Isabel of Bresil, 1888.png|vignette|droite|Promulgation de la Loi d'or au Brésil.]]
Elle fut signée par [[Isabelle du Brésil|Isabelle de Bragance]], princesse [[Empire du Brésil|impériale du Brésil]], et par le ministre de l'Agriculture de l'époque, le conseiller {{lien|langue=pt|Rodrigo Augusto da Silva}}. Le conseiller Rodrigo Silva faisait partie du cabinet ministériel présidé par {{lien|langue=pt|fr=João Alfredo Correia de Oliveira}}, du {{lien|langue=pt|trad=Partido Conservador (Brasil)|fr=Parti conservateur (Brésil)|texte=Parti conservateur}} et appelé « Cabinet du {{date-|10 mars}} ». ''Dona'' Isabel a signé la Loi d'or dans sa troisième et dernière régence, alors que l'empereur [[Pierre II du Brésil|''Dom'' Pedro II]] du Brésil était en voyage à l'étranger.[[Fichier:Gilberto Ferrez, Getty Museum, Abolition of slavery by Princess Isabel of Bresil, 1888.png|vignette|droite|Promulgation de la Loi d'or au Brésil.]]

Dernière version du 13 mai 2024 à 16:50

Loi d´or

La loi d'or (en portugais : Lei Áurea), officiellement loi impériale no 3353, signée le , est la loi qui a aboli l'esclavage au Brésil[1],[2]. Elle avait été précédée par la loi no 2040 (Loi du ventre libre) du , qui libérait tous les enfants nés de parents esclaves, et par la loi no 3270 (Loi Saraiva-Cotejipe (pt) ou Loi des sexagénaires), du , qui réglementait « l'extinction graduelle de l'élément servile ».

Elle fut signée par Isabelle de Bragance, princesse impériale du Brésil, et par le ministre de l'Agriculture de l'époque, le conseiller Rodrigo Augusto da Silva (pt). Le conseiller Rodrigo Silva faisait partie du cabinet ministériel présidé par João Alfredo Correia de Oliveira (pt), du Parti conservateur (pt) et appelé « Cabinet du  ». Dona Isabel a signé la Loi d'or dans sa troisième et dernière régence, alors que l'empereur Dom Pedro II du Brésil était en voyage à l'étranger.

Promulgation de la Loi d'or au Brésil.

Le projet de loi qui abolissait l'esclavage au Brésil fut présenté à la Chambre générale (l'actuelle Chambre des députés), par le ministre Rodrigo Augusto da Silva (pt) le . Elle y fut votée et approuvée les 9 et [3].

La loi ne comprenait que deux alinéas :

  1. À partir de la date de la présente loi, l’esclavage est aboli au Brésil.
  2. Toute disposition contraire est abrogée.

La Loi d'or fut solennellement présentée au Sénat impérial par le ministre Rodrigo A. Da Silva le . Elle fut débattue dans les sessions des 11, 12 et . Votée et approuvée dans un premier vote le elle fut votée et approuvée définitivement un peu avant les treize heures, le et, le même jour, présentée à la signature de la Princesse régente.

Elle fut signée au palais impérial par Dona Isabel et par le ministre Rodrigo Augusto Da Silva à quinze heures le même jour.

Le processus d'abolition de l'esclavage au Brésil avait été graduel et avait commencé avec la Loi Eusébio de Queirós de 1850, suivie de la Loi du ventre libre de 1871, la Loi des Sexagénaires de 1885 avant de se terminer par la Loi d'or en 1888[4].

Le Brésil a été le dernier pays indépendant du continent américain à abolir l'esclavage. Le dernier pays du monde à le faire a été la Mauritanie qui a attendu le et le décret no 81234[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Nelly Schmidt, op. cit., p. 260.
  2. Christian Delacampagne, Histoire de l'esclavage. De l'Antiquité à nos jours, Paris, Le livre de poche, (ISBN 2253905933), p. 234
  3. ANNAES do Parlamento Brazileiro, Camara dos Srs. Deputados, terceira sessão Vigesima Legislatura de 1888, Volume I, Imprensa Nacional, Rio de Janeiro, 1888, pp. 47 à 65.
  4. « Brasil demorou a acabar com o trabalho escravo ».
  5. « O secular nó cego da Mauritânia: escravidão que persiste ».

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]