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Son ouvrage ''Sociologie des crises politiques'' marque un tournant dans l'analyse des révolutions par son approche radicalement différente de celles utilisées habituellement dans les [[sciences sociales]] et politiques<ref>{{Lien web|langue=FR|titre=La logique du désordre, Relire la sociologie de Michel Dobry|url=http://www.pressesdesciencespo.fr/fr/livre/?GCOI=27246100971850|site=www.pressesdesciencespo.fr|consulté le=2018-05-01}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|prénom1=Nicolas|nom1=Duvoux|titre=La possibilité des révolutions|périodique=La Vie des idées|date=2016-07-05|lire en ligne=https://laviedesidees.fr/La-possibilite-des-revolutions.html|consulté le=2022-11-24}}</ref>.
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''Le mythe de l'allergie française au fascisme'' publié en 2003 sous sa direction entend prendre le contre-pied d'historiens tels [[René Rémond]], [[Serge Berstein]], [[Pierre Milza]], [[Michel Winock]], [[Philippe Burrin]], qui auraient développé ce qu'il nomme une « thèse immunitaire » à l'égard du fascisme en France, soit l'idée que la société française serait imperméable au fascisme, du fait de l'histoire des droites dans ce pays. Dans le compte-rendu de cet ouvrage, Jean-Paul Thomas déplore « son ignorance des recherches récentes qui ont renouvelé la connaissance des droites françaises »<ref name="Thomas2004">Jean-Paul Thomas, [https://www.cairn.info/revue-historique-2004-4-page-843.htm#s1n27 Comptes rendus], ''Revue historique'', 2004/4 (n° 632), pages 843 à 910</ref>.
''Le mythe de l'allergie française au fascisme'' publié en 2003 sous sa direction entend prendre le contre-pied d'historiens tels [[René Rémond]], [[Serge Berstein]], [[Pierre Milza]], [[Michel Winock]], [[Philippe Burrin]], qui auraient développé ce qu'il nomme une « thèse immunitaire » à l'égard du fascisme en France, soit l'idée que la société française serait imperméable au fascisme, du fait de l'histoire des droites dans ce pays. Dans le compte-rendu de cet ouvrage, Jean-Paul Thomas déplore « son ignorance des recherches récentes qui ont renouvelé la connaissance des droites françaises »<ref name="Thomas2004">Jean-Paul Thomas, [https://www.cairn.info/revue-historique-2004-4-page-843.htm#s1n27 Comptes rendus], ''Revue historique'', 2004/4 (n° 632), pages 843 à 910</ref>. Tandis que pour Benoit Larbiou, le questionnement de l'ouvrage passe par une rupture fondamentale avec un présupposé épistémologique, celui de « l'allergie française au fascisme »<ref>{{Article|auteur=Benoit Larbiou |titre=.Michel Dobry (dir.) : Le mythe de l'allergie française au fascisme|périodiquePôle Sud,|numéro=21|date=2004|passage=125-127|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/pole_1262-1676_2004_num_21_1_1208}}.</ref>.


== Publications ==
== Publications ==

Version du 19 mai 2024 à 20:28

Michel Dobry est un politologue et sociologue français, ancien directeur du Laboratoire d'analyse des systèmes politiques, au CNRS et professeur émérite à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne[1].

Biographie

Michel Dobry est né en 1946[2].

Outre ses fonctions à la Sorbonne, il est également membre du comité de rédaction de la Revue française de science politique. Depuis les années 1980, il développe une sociologie des crises politiques. Il s'intéresse notamment aux phénomènes fascistes et au Front national. En 2003, il fait paraître un ouvrage collectif important sur ces questions intitulé Le Mythe de l'allergie française au fascisme où contribuent également plusieurs spécialistes tels Bruno Goyet, Didier Leschi, Gisèle Sapiro, Annie Collovald, Robert O. Paxton, Violaine Roussel, Zeev Sternhell et Brian Jenkins.

Pensée et réception critique

Spécialisé dans l'analyse des crises politiques, des révolutions et des transitions démocratiques, on lui doit les concepts de « conjoncture politique fluide » ou de « transactions collusives » qui soumet une autre analyse de la légitimité[3],[4]. En effet, Michel Dobry propose une légitimité horizontale, une alternative au modèle de la légitimité verticale de Max Weber.

Son ouvrage Sociologie des crises politiques marque un tournant dans l'analyse des révolutions par son approche radicalement différente de celles utilisées habituellement dans les sciences sociales et politiques[5],[6].

Le mythe de l'allergie française au fascisme publié en 2003 sous sa direction entend prendre le contre-pied d'historiens tels René Rémond, Serge Berstein, Pierre Milza, Michel Winock, Philippe Burrin, qui auraient développé ce qu'il nomme une « thèse immunitaire » à l'égard du fascisme en France, soit l'idée que la société française serait imperméable au fascisme, du fait de l'histoire des droites dans ce pays. Dans le compte-rendu de cet ouvrage, Jean-Paul Thomas déplore « son ignorance des recherches récentes qui ont renouvelé la connaissance des droites françaises »[7]. Tandis que pour Benoit Larbiou, le questionnement de l'ouvrage passe par une rupture fondamentale avec un présupposé épistémologique, celui de « l'allergie française au fascisme »[8].

Publications

Ouvrages

Bibliographie

  • Myriam Aït-Aoudia et Antoine Roger (dir). La logique du désordre. Relire la sociologie de Michel Dobry. Presses de Sciences Po, 2015.
  • Brigitte Gaïti et Johanna Siméant-Germanos (dir.), La consistance des crises. Autour de Michel Dobry, Presses universitaires de Rennes, 2018.

Notes et références

  1. Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - Marc-Olivier Lagadic, « Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne: Dobry Michel », sur www.pantheonsorbonne.fr (consulté le )
  2. « Comprender mayo del 68 a partir de la sociología de la crisis: Michel Dobry » (consulté le )
  3. Michel Dobry, Sociologie des crises politiques, Paris, Presses de Sciences Po, (lire en ligne), p. 44
  4. Baptiste Le Tallec--Rimbaud, « revue de « Brigitte Gaïti, Johanna Siméant-Germanos (dir.), La consistance des crises. Autour de Michel Dobry » », OpenEdition,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. « La logique du désordre, Relire la sociologie de Michel Dobry », sur www.pressesdesciencespo.fr (consulté le )
  6. Nicolas Duvoux, « La possibilité des révolutions », La Vie des idées,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. Jean-Paul Thomas, Comptes rendus, Revue historique, 2004/4 (n° 632), pages 843 à 910
  8. Benoit Larbiou, « .Michel Dobry (dir.) : Le mythe de l'allergie française au fascisme », {{Article}} : paramètre « périodique » manquant, no 21,‎ , p. 125-127 (lire en ligne).

Liens externes