Voir la source de Roger Seydoux

=== Fonctions à l'IEP de Paris ===
Il est nommé secrétaire général de l'[[École libre des sciences politiques]] (ELSP) en [[1934]]<ref>{{Article|langue=fr|titre=M. Roger Seydoux|périodique=[[Le Monde]]|date=4 juillet 1967|issn=0395-2037|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1967/07/04/m-roger-seydoux_2629818_1819218.html|consulté le=26 février 2022}}.</ref> ou en [[1936]]<ref name=":0">{{Article|langue=fr|titre=M. Roger Seydoux est nommé directeur général des affaires culturelles au ministère des affaires étrangères|périodique=[[Le Monde]]|date=8 septembre 1956|issn=0395-2037|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1956/09/08/m-roger-seydoux-est-nomme-directeur-general-des-affaires-culturelles-au-ministere-des-affaires-etrangeres_2232884_1819218.html|consulté le=26 février 2022}}.</ref>, reprenant le poste de son frère René<ref name=":2"/>. De sous-directeur, il devient directeur de l'école en 1936<ref name=":2"/> ou en [[1942]], pendant la [[Seconde Guerre mondiale]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Marc Olivier Baruch|titre=Servir l'État français|sous-titre=l'administration en France de 1940 à 1944|lieu=Paris|éditeur=[[Librairie Arthème Fayard|Fayard]]|année=1997|pages totales=744|passage=175|isbn=978-2-213-65748-6|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=psCCtdTqYtYC&pg=PT202&dq=roger+seydoux+directeur}}.</ref>{{,}}<ref name=":0"/>. Il ne cache pas ses affinités [[Gaullisme|gaullistes]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Sylvie Crossman|titre=Jean Lacouture|sous-titre=la biographie du biographe|éditeur=FeniXX réédition numérique|année=1993|pages totales=315|isbn=978-2-402-13885-7}}.</ref>. Il engage un dialogue avec [[Jean Zay]], [[Ministre de l'Éducation nationale (France)|ministre de l'Éducation nationale]] du [[Front populaire (France)|Front populaire]], pour éviter à l'école sa suppression ; le ministre avait déclamé au [[Sénat (France)|Sénat]] : {{citation|Le recrutement bourgeois et parisien de l’École libre est fait pour les héritiers, et non pour les boursiers. Cette école n'est pas irriguée de courants démocratiques et elle baigne dans une orthodoxie libérale}}<ref name=":75">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Gérard Vincent|auteur2=Anne-Marie Dethomas|titre=Sciences po|sous-titre=histoire d'une réussite|lieu=Paris|éditeur=Plon|année=1987|pages totales=442|isbn=978-2-259-26077-0}}.</ref>. Les correspondances épistolaires mènent à ce que Seydoux propose à Zay qu'un centre de préparation aux concours administratifs soit accueilli par Sciences Po. Le déclenchement de la [[Seconde Guerre mondiale]] met toutefois fin à ce débat<ref name=":75"/>.  

Pendant la guerre, [[Jacques Chapsal]], qui enseigne à l'école, devient le second de Seydoux et le remplace lorsque ce dernier est mobilisé au front. Ils doivent faire face à une diminution de moitié du nombre d'inscrits à Sciences Po en [[1939]]<ref name=":75"/>. Il met en place des cours par correspondance pour les étudiants au front<ref name=":75"/>. Les archives de l'école et son secrétariat administratif sont envoyés à [[Angers]]<ref name=":75"/>. L'[[hôtel de Mortemart]] est placé sous scellés par le [[Troisième Reich]] en [[1940]], et Seydoux doit négocier pour obtenir la réouverture de l'école<ref name=":75"/>. Seydoux s'engage en [[Résistance intérieure française|résistance]] et utilise l'école comme lieu de réunion<ref name=":3"/>.

Avec Chapsal, [[Pierre Renouvin]] et d'autres, Seydoux met en œuvre une grande réforme de l'établissement. Le niveau des cours est rehaussé pour s'aligner sur ce qui est pratiqué dans les universités ; la scolarité, qui était alors en deux ans, est étendue à trois ans en [[1941]]. Un partenariat avec l'[[Université de Paris (1896-1970)|université de Paris]] est signé afin que le diplôme de l'école reçoive la signature du recteur de l'université, et que les doyens des facultés de lettres et de droit siègent au conseil d'administration de l'ELSP<ref name=":75"/>. Le suivi des [[Conférence de méthode|conférences de méthode]] devient obligatoire pour valider le diplôme, et ce dès la première année d'études. Le [[Baccalauréat en France|baccalauréat]] devient nécessaire pour intégrer l'établissement<ref name=":75"/>. L'année préparatoire est créée en [[1944]], qui permet aux élèves de se familiariser rapidement avec les méthodes de l'établissement<ref name=":75"/>. 

En [[1945]], Seydoux négocie, avec [[André Siegfried]] et Jacques Chapsal, la dissolution de l'école et sa transformation en l'[[Institut d'études politiques de Paris]] (IEP)<ref name=":75"/>. Il devient cette même année directeur de l'IEP nouvellement créé et administrateur de la [[Fondation nationale des sciences politiques]] (FNSP), qui permet d'éviter la nationalisation complète de l'école<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Guy Thuillier]]|titre=Bureaucratie et bureaucrates en France au {{s-|XIX}}|lieu=Paris|éditeur=Librairie Droz|année=1980|pages totales=670|isbn=978-2-600-03387-9}}.</ref>.

Désireux de réintégrer le corps diplomatique, il cède à Chapsal la direction de l'IEP en [[1947]], et l'administration de la FNSP en [[1950]].

Lors de sa mort, l'ancien élève [[Jean Lacouture]] publie dans ''[[Le Monde]]'' un article au sujet de Roger Seydoux, qu'il qualifie d'{{citation|ambassadeur de la Résistance auprès de la fonction publique}}<ref name=":75"/>.