Android

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Android
Logo

Famille Linux
Langues Japonais, russe, multilingue, anglais, langues chinoises, cantonais, italien, catalan et espagnolVoir et modifier les données sur Wikidata
Type de noyau Monolithique, (noyau Linux modifié)
État du projet En cours
Dépôt android.googlesource.com et android-review.googlesource.com/admin/reposVoir et modifier les données sur Wikidata
Plates-formes Architecture MIPS, architecture ARM et x86Voir et modifier les données sur Wikidata
Entreprise /
Fondateur
Rich Miner (en) et Andy RubinVoir et modifier les données sur Wikidata
Entreprise /
Développeur
Open Handset Alliance et GoogleVoir et modifier les données sur Wikidata
Licence Licence Apache version 2.0 et licence publique générale GNU version 2Voir et modifier les données sur Wikidata
Écrit en C, C++, Kotlin, format XML, Java et RustVoir et modifier les données sur Wikidata
Première version [1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Dernière version stable 14 ()[2]Voir et modifier les données sur Wikidata
Méthode de mise à jour OTA, ZIP flashable, Google Play Store (pour les mises à jour de sécurité sur Android 10)
Gestionnaire de paquets Google Play, F-Droid, Yandex.Store (d), Samsung Apps, APK et Amazon AppstoreVoir et modifier les données sur Wikidata
Site web www.android.comVoir et modifier les données sur Wikidata

Android (/ˈænˌdɹɔɪd/[3] Écouter, en français : /ɑ̃.dʁɔ.id/) est un système d'exploitation mobile open source fondé sur le noyau Linux et développé par un consortium d'entreprises, le Open Handset Alliance, sponsorisé par Google.

À la suite du rachat par Google en 2005 de la startup du même nom, le système avait d'abord été lancé en juin 2007 pour les smartphones et tablettes tactiles, avant de se diversifier dans les objets connectés, ordinateurs comme les télévisions (Android TV), les voitures (Android Auto), les Chromebook (Chrome OS qui utilise les applications Android) et les smartwatch (Wear OS).

Depuis , Android est le système d'exploitation mobile le plus utilisé dans le monde, devant iOS d’Apple

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Description[modifier | modifier le code]

Dans le Guide du développeur, Android est défini comme étant une pile de logiciels, c'est-à-dire un ensemble de logiciels destinés à fournir une solution clé en main pour les appareils mobiles – smartphones et tablettes tactiles[4],[5],[6]. Cette pile comporte un système d'exploitation (comprenant un noyau Linux), les applications clés telles que le navigateur web, le téléphone et le carnet d'adresses ainsi que des logiciels intermédiaires entre le système d'exploitation et les applications[5]. L'ensemble est organisé en cinq couches distinctes[7] :

Les services offerts par Android facilitent notamment l'exploitation des réseaux de télécommunications GSM, Bluetooth, Wi-Fi et UMTS, la manipulation de médias, notamment de la vidéo H.264, de l'audio MP3 et des images JPEG ainsi que d'autres formats, l'exploitation des senseurs tels que les capteurs de mouvements, la caméra, la boussole et le récepteur GPS, l'utilisation de l'écran tactile, le stockage en base de données, le rendu d'images en 2D ou 3D en utilisant le processeur graphique, l'affichage de page web, l'exécution multitâche des applications et l'envoi de messages SMS[7],[5].

Bien que ne faisant pas partie de la pile de logiciels, l'environnement de développement qui comporte un émulateur de téléphone et un plugin pour Eclipse peut aussi être considéré comme une fonctionnalité d'Android[5]. Et Google Play, une boutique en ligne permettant l'achat et le téléchargement d'applications pour Android, bien qu'il ne soit pas inclus dans les sources d'Android, joue un rôle essentiel pour la popularité de ce système d'exploitation[7].

Le noyau Linux, utilisé pour les fondations d'Android, fournit les services classiques des systèmes d'exploitation : utilisation des périphériques, accès aux réseaux de télécommunication, manipulation de la mémoire et des processus et contrôle d'accès. Il s'agit d'une branche du noyau Linux, modifiée en vue de son utilisation sur des appareils mobiles. Le X Window System, les outils de GNU, ainsi que certains fichiers de configuration qui se trouvent d'ordinaire dans les distributions Linux ne sont pas inclus dans Android. L'équipe de développement d'Android a apporté de nombreuses améliorations au noyau Linux, et la décision a été prise par la communauté de développement de Linux d'incorporer ces améliorations dans le noyau Linux 3.3[8].

Distribution[modifier | modifier le code]

Android est distribué en open source sous licence Apache. La licence autorise les constructeurs qui intègrent Android dans leurs appareils à y apporter des modifications leur permettant de se distinguer de leurs concurrents[7], ce qui a été adopté par la quasi-totalité des fabricants de produits concurrents de l'iPhone[7].

Android est diffusé sous trois formes :

  • modifié par les constructeurs qui le personnalisent au moyen de modifications logicielles apportant notamment des fonctionnalités supplémentaires, mais au détriment du délai d'obtention des nouvelles mises à jour qui est parfois important[9][réf. à confirmer] ;
  • installé sans modification, comme sur les smartphones Android One, qui bénéficient de ce fait rapidement des nouvelles versions du système ou encore sur les smartphones Android Go, qui disposent quant à eux d'une version allégée capable de fonctionner de manière rapide sur du matériel d'entrée de gamme ;
  • développé sous la forme de différentes distributions alternatives, également appelées ROM Custom (ou forks en anglais), tel que Lineage OS ou /e/ (anciennement Eelo) qui en est dérivé.

Android et la plateforme Java[modifier | modifier le code]

Jusqu'à sa version 4.4, Android comporte une machine virtuelle nommée Dalvik, qui permet d'exécuter des programmes prévus pour la plate-forme Java. C'est une machine virtuelle conçue dès le départ pour les appareils mobiles et leurs ressources réduites — peu de puissance de calcul et peu de mémoire[5]. En effet, les appareils mobiles contemporains de 2011 ont la puissance de calcul d'un ordinateur personnel vieux de dix ans[10]. La majorité, voire la totalité des applications sont exécutées par la machine virtuelle Dalvik[10].

Le bytecode de Dalvik est différent de celui de la machine virtuelle Java d’Oracle (JVM) et le processus de construction d'une application est différent : le code source de l'application, en langage Java, est tout d'abord compilé avec un compilateur standard qui produit un bytecode pour JVM (bytecode standard de la plateforme Java) puis ce dernier est traduit en bytecode pour Dalvik par un programme inclus dans Android, du bytecode qui pourra alors être exécuté[5].

L'ensemble de la bibliothèque standard d'Android ressemble à J2SE (Java Standard Edition) de la plateforme Java. La principale différence est que les bibliothèques d'interface graphique AWT et Swing sont remplacées par des bibliothèques d'Android[5].

Le développement d'applications pour Android s'effectue avec un ordinateur personnel sous Mac OS, Windows ou Linux en utilisant le JDK de la plate-forme Java et des outils pour Android. Des outils qui permettent de manipuler le téléphone ou la tablette, de la simuler par une machine virtuelle, de créer des fichiers APK (les fichiers de paquet d'Android), de déboguer les applications et d'y ajouter une signature numérique. Ces outils sont mis à disposition sous la forme d'un plugin pour l'environnement de développement Eclipse[7].

La bibliothèque d'Android permet la création d'interfaces graphiques selon un procédé similaire aux frameworks de quatrième génération que sont XUL, JavaFX ou Silverlight : l'interface graphique peut être construite par déclaration et peut être utilisée avec plusieurs skins — chartes graphiques. La programmation consiste à déclarer la composition de l'interface dans des fichiers XML ; la description peut comporter des ressources (des textes et des pictogrammes). Ces déclarations sont ensuite transformées en objets tels que des fenêtres et des boutons, qui peuvent être manipulés par de la programmation Java[10]. Les écrans ou les fenêtres (activités dans le jargon d'Android), sont remplis de plusieurs vues ; chaque vue étant une pièce d'interface graphique (bouton, liste, case à cocher…). Android 3.0, destiné aux tablettes, introduit la notion de fragments : des panneaux contenant plusieurs éléments visuels. Une tablette ayant — contrairement à un téléphone — généralement suffisamment de place à l'écran pour plusieurs panneaux[10].

Android Runtime (ART)[modifier | modifier le code]

À partir de la version 5.0 (Lollipop) sortie en 2014, l'environnement d'exécution ART (Android RunTime) remplaça la machine virtuelle Dalvik. Cet environnement d'exécution plus performant fut développé par Google pour pallier le potentiel limité de Dalvik, créé en 2007, en même temps que le système.

Avec ART, contrairement à Dalvik, les fichiers de package d'application Android (portant l'extension .apk) ne sont plus lancés directement mais décompressés et lancés avec de nouvelles bibliothèques et API ; les applications prennent ainsi plus de place (+20 %), mais les gains en performance et en autonomie des batteries sont importants (+20 à 30 %).

Identité visuelle[modifier | modifier le code]

[modifier | modifier le code]

Bugdroid, la mascotte représentant le système d'exploitation Android.

Le personnage nommé Bugdroid est le petit robot vert utilisé par Google pour présenter Android. Ce personnage est sous la licence « Creative Commons by (3.0) » et peut donc être utilisé librement[11].

Le site Engadget[12] annonce que Bugdroid, le logo d’Android, serait en fait un personnage d’un jeu des années 1990 sur Atari : Gauntlet: The Third Encounter. Sa créatrice Irina Blok avance cependant une toute autre origine : les pictogrammes simplistes utilisés pour symboliser les hommes et les femmes sur les portes des toilettes[13].

En 2019 Google fait évoluer l'identité visuelle d'Android, et abandonne la numérotation des versions avec des noms de desserts[14] pour plus de clarté et de diversité.

Histoire[modifier | modifier le code]

Genèse[modifier | modifier le code]

Android doit son nom à la startup éponyme spécialisée dans le développement d’applications mobiles rachetée par Google en [15], nom venant lui-même d'« androïde » qui désigne un robot construit à l'image d'un être humain. Le logiciel, qui avait été surnommé gPhone par les rumeurs du marché et qui selon Andy Rubin (un de ses concepteurs) était initialement prévu pour être un système d'exploitation pour appareil photo[16], fut proposé gratuitement et laissé librement modifiable par les fabricants de téléphones mobiles, ce qui facilita son adoption.

Appel à la communauté du logiciel libre[modifier | modifier le code]

Dans le message vidéo de présentation d'Android, Sergey Brin a indiqué que Google comptait sur la communauté des développeurs de logiciels libres et de logiciels à code source ouvert pour créer un système d'exploitation novateur grâce au SDK. Il indiqua aussi qu'une prime globale de 10 millions de dollars[17] serait attribuée aux développeurs des meilleures applications dans le cadre de l’Android Developer Challenge.

Le , Google annonce la liste des cinquante applications retenues dans le cadre de ce concours. Ces 50 applications font pour la plupart appel à des services de géolocalisation et de réseaux sociaux.

Tous les participants se voient alors remettre la somme de 25 000 dollars par projet afin de poursuivre le développement. La deuxième partie du défi est alors lancée dans le but de retenir 20 projets finaux en les finançant à hauteur de 275 000 dollars pour les dix premiers et 100 000 dollars pour les dix autres.

Une vidéo de présentation d'Android[18] fut mise en ligne le , jour de la publication du code source par Google[19] et la liste des applications gagnantes du premier Android Developer Challenge[20] a été publiée par Google.

Les soumissions du deuxième Android Developer Challenge ont pris fin le et les résultats finaux ont été dévoilés en . Depuis, aucune autre édition du Android Developer Challenge n’eut lieu.

Lancement du premier appareil[modifier | modifier le code]

Le gPhone a été lancé en aux États-Unis dans un partenariat de distribution exclusif entre Google et T-Mobile. Il s'agit en réalité du HTC G1/Dream, produit par HTC ; le nom gPhone n'a jamais été utilisé par Google ni par aucun fabricant partenaire. Anticipant les annonces officielles, les marchés financiers se ruèrent massivement sur les actions de Google, les faisant monter jusqu’au pic de 724 dollars le (le vendredi , les actions de Google franchirent les 1 000 dollars).

Les crises de sécurité d'Android[modifier | modifier le code]

Lors de l'été 2015, Google devait faire face à plusieurs problèmes majeurs mettant en danger la sécurité des utilisateurs d'Android.

La première crise concernait la faille Stagefright. Dévoilée par un chercheur en sécurité de Zimperium zLabs, elle peut perturber 95 % des terminaux fonctionnant avec le système d’exploitation de Google par un simple MMS. Le pirate peut ainsi avoir accès à quasiment toutes les données sur le téléphone[21].

En , un logiciel espion chinois fut découvert dans des smartphones Android. Il avait été installé nativement par la société chinoise AdUps sur 700 millions d'appareils Android pour collecter les données de leurs utilisateurs[22].

En , le Google Project Zero, équipe spécialisée dans la recherche de failles de sécurité informatiques de la firme de Mountain View, découvre une grosse faille de sécurité permettant de prendre le contrôle total du smartphone à distance. Cela touche de nombreux smartphones Android, même des mobiles haut de gamme, tels que les deux premières générations des Google Pixel ou les Samsung Galaxy S7, S8 ou S9[réf. souhaitée].

Deux mois plus tard, le , la faille de sécurité Strandhogg a été découverte, permettant aux pirates de vider le compte bancaire de leurs victimes[23]. Cela touche toutes les versions d'Android jusqu'à Android 10. Une seconde version de cette faille a été détectée le , qui améliore ses méthodes d'attaque, tout en étant extrêmement dangereuse. Cette faille ne concerne pas Android 10[24].

Controverse sur la vie privée et respect du RGPD[modifier | modifier le code]

En , la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) en France, condamne Google à une amende de 50 millions d'euros pour défaut d'information des utilisateurs d'Android[25]. Peu après l'entrée en vigueur du règlement général sur la protection des données personnelles (RGPD) en , deux associations None of Your Business et La Quadrature du Net (QDN) avaient déposé plainte auprès de la CNIL. L'enquête conclut que les utilisateurs d'Android ne sont "pas en mesure de comprendre l’ampleur des traitements mis en place par Google. Or, ces traitements sont particulièrement massifs et intrusifs ». C'est l'une des premières décisions d'une instance de régulation européenne à sanctionner l'un des acteurs majeurs du numérique en application des dispositions du RGPD[25]. Google fait appel de cette amende infligée par la CNIL[26], qui est confirmée par le Conseil d’État[27],[28].

En , le chercheur du Trinity College Douglas Leith présente grâce à une technique d'interception les données qui sont envoyées par un téléphone Android aux serveurs de Google Play toutes les 4 à 5 minutes, y compris lorsque le compte n'est pas connecté et que le téléphone est en veille. Il montre que lors du démarrage de l'appareil, 1 Mo de données sont envoyées en 10 minutes, et lorsque l'appareil est en veille, 1 Mo de données sont envoyées en 12 heures. D'autres applications telles que Chrome, Docs, Messages, la barre de recherche et YouTube envoient des données, bien que seule YouTube envoie un identifiant d'appareil unique[29].

En , Douglas Leith montre dans une nouvelle étude quelles données relatives aux communications du téléphone sont transmises aux services Play Services Clearcut et Firebase Analytics de Google. Ces données sont en particulier transmises sans prévenir et sans permettre de désactiver ce transfert, y compris lorsque l'option « Utilisation et diagnostics » est désactivée. Elles permettent de relier expéditeur et destinataire avec, pour les textos, un hachage des messages, et pour l'application Téléphone, l'heure, la durée de l'appel et les numéros de téléphone. Les applications Messages et Téléphone étudiées sont installées par défaut sur tous les appareils Google Pixel et la plupart des téléphones Android, et aucune des deux n'explique quelles données sont collectées, comme Google l'impose aux applications tierces. Les données collectées sont associées à l'identifiant Google Android et permettent donc d'identifier leur propriétaire, le chercheur s'interroge donc sur la conformité au Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD)[30].

Versions[modifier | modifier le code]

Les différentes versions d'Android ont des noms de dessert ou plus généralement de sucreries (souvent seulement en anglais) depuis la sortie de la version 1.5 (Cupcake) et suivent une logique alphabétique (de A vers Z). Depuis Android 10, il n'y a plus qu'une numérotation de version, étant donné que Google a décidé d'abandonner les noms de desserts à partir de cette version.

Version Dernière révision Nom de code Date de sortie Caractéristiques (uniquement celles à code source ouvert liées à l'AOSP) Version du noyau Linux
1.0 1.0 Aucun[31] Version connue uniquement ou presque des développeurs, car c'est la version du SDK qui a été distribuée avant la sortie du premier téléphone Android. ?
1.1 1.1 Petit Four [31] Version incluse dans le premier téléphone sous Android, le HTC G1/Dream.
1.5 Cupcake Nouvelles fonctionnalités et mises à jour de l’interface graphique. Linux

2.6.27

1.6 Donut[32] Linux

2.6.29

2.X 2.1, Éclair[32]
2.2.x 2.2.3, 2011 Froyo[32] Vitesse améliorée, nouvelles fonctionnalités et mises à jour de l’interface graphique. Linux 2.6.32
2.3.x 2.3.7, 2012 Gingerbread[32],[33] Dernière version dédiée uniquement aux smartphones. Cette version est parfois utilisée sur de petites tablettes. Amélioration de l'interface graphique. Linux 2.6.35
3.x.x 3.2.6, 2012 Honeycomb[34] Réservé aux tablettes tactiles et aux téléviseurs connectés[35], cette mise à jour comprend de nombreux changements dans l’interface. Linux 2.6.36
4.0.x 4.0.4, Ice Cream Sandwich[32],[36],[37] Cette nouvelle version, fortement inspirée d'Honeycomb, unifiée[37] pour smartphones, tablettes et Google TV apporte de nombreux changements. Linux 3.0.1
4.1.x 4.1.2, 2012 Jelly Bean[38] Ajout d'un système de notification amélioré, de la reconnaissance vocale sans connexion internet et du « projet Butter » qui augmente la fluidité d'Android. Linux 3.0.31
4.2.x 4.2.2, Nouvelle interface de l'appareil photo, d'un système multi-compte uniquement sur tablette et de Type Gesture permettant d'écrire avec le clavier rien qu'en glissant le doigt. Linux 3.0 – 3.1
4.3.x 4.3.1, Support du Bluetooth à basse consommation et ajout de la norme AVRCP (en) 1.3, gestion multi-utilisateurs plus poussée sur tablettes, support d'OpenGL ES 3.0, nouvelle interface de l'appareil photo, mises à jour de sécurité et SlimPort (en).
4.4.x 4.4.4, KitKat[39]

,[40]

Amélioration de l'interface du système (icônes blanches et barres de notification et de navigation transparentes), consommation en ressource moins élevée nécessitant moins de RAM, nouvelles icônes plus soignées. Les nouvelles icônes blanches sur la barre des notifications serviront de guide pour Android 5.0 Lollipop et les versions suivantes. Linux 3.4 – 3.10
5.0.x 5.0.2, Lollipop Changement majeur de l'interface système (passage à Material Design), moteur d'exécution ART, support du 64 bits, Android TV, Android Auto, projet Volta, économiseur de batterie, OpenGL ES 3.1, module d’extension Android, notifications par-dessus la barre d'état et sur l'écran de verrouillage. Ajout du multi-comptes sur les smartphones.
5.1.x 5.1.1, [41] Support de plusieurs cartes SIM, raccourci pour joindre un réseau Wi-Fi ou contrôler un appareil Bluetooth, protection par blocage en cas de perte ou vol, appel voix en haute définition, amélioration de la stabilité et des performances.
6.0 6.0.1, Marshmallow 5 octobre 2015 Autonomie en veille augmentée grâce au système « Doze », nouvelle animation de démarrage, Google Now on Tap, personnalisation par System UI Tuner, gestion des autorisations, Android Pay, support natif des lecteurs d’empreintes digitales. Mode Ne pas déranger intégré. Linux 3.10 – 3.18
7.x 7.0.0, Nougat[42] Mode multi-fenêtres, amélioration de « Doze », mode « nuit » dans System UI Tuner, révision du centre de notifications, ajout d’un bouton « tout effacer » au multitâche. Double partition système (A/B) pour des mises à jour plus rapides. Linux 3.18 – Linux 4.4
7.1.2, Version incluse par défaut sur les Google Pixel de première génération. Ajout des raccourcis d’applications, menu d’actions rapides (en maintenant l’icône d’une application sur le lanceur). Passage aux mises à jour trimestrielles. Arrivée de l’Assistant Google. Mise à jour de l'interface (uniquement sur Google Pixel).
8.0.x 8.0.0,

Oreo Amélioration de l'interface du système. Nouveaux émojis qui remplacent les blob, système de remplissage automatique des mots de passe, réorganisation de l'architecture de l'OS (project Treble), démarrage plus rapide, possibilité de configurer une limite d'exécution des applications en arrière-plan, picture-in-picture (incruster une application en superposition), badges de notifications sur l'écran d'accueil, Instant Apps qui permet de tester une application sans l'installer à partir du Play Store. Système de sécurité Google Play Protect intégré. Linux 4.4

– Linux 4.9

8.1.x 8.1.0,

Affiche le niveau de batterie dans le menu rapide des paramètres pour les dispositifs connectés via Bluetooth, assombrit les boutons de navigation du système quand ils ne sont pas utilisés, changement de l'interface pour le menu d'extinction, modifications des messages de notifications pour les rendre plus lisibles, basculement automatique du thème clair à sombre, mise à jour des émojis[43].
9.0.x 9.0.0

Pie Amélioration de l'interface du système (Material Theming). Introduction de fonctionnalités liées à l'intelligence artificielle.

Luminosité et batterie adaptatives, propositions d'applications en fonction des habitudes de l'utilisateur (App actions), nouveau menu multi-tâches avec actions de presse-papiers intégrées. Intégration de fonctions liées au bien-être numérique, filtre anti-lumière bleue et mode pour noircir l'écran et couper les notifications sonores et visuelles. Intégration partielle du mode sombre. Système de navigation à gestes intégré.

Linux 4.14
10.0.x 10.0.0, Android 10 Mise à jour de l'interface du système (mode sombre amélioré et système de thèmes réservé aux appareils Google Pixel). Intégration des sous-titres pour sourds et malentendants (Live Caption), nouvelles permissions concernant les fichiers multimédias et la localisation GPS, enregistrement vidéo de l'écran, nouvelle navigation à gestes, possibilité de transformer le smartphone en ordinateur de bureau, paramètres système flottants dans les applications. Menu de partage amélioré et ajout d'un système de contrôle parental (via l'application Family Link). Mises à jour de sécurité distribuées via le Google Play Store. Possibilité de couper toute interruption sonore et visuelle pendant 25 minutes avec le mode Zen. Support des appareils 5G et pliables (le Samsung Galaxy Fold, par exemple). Linux 5.x
11.0.x 11.0.0, Red Velvet Cake Ajout de la capture vidéo d'écran, nouvelle section aux côtés des notifications pour les messageries. Apparition des "bulles" de messageries. Intégration d'un centre de gestion de l'ensemble des objets connectés au téléphone. Choix possible de l'appareil audio devant jouer la musique. Amélioration du contrôle du téléphone par la voix, de la gestion des permissions et des outils de prédictions (réponses intelligentes, suggestion d'application en fonction de la routine de l'utilisateur, dossier d'application intelligent)[44]. Linux 5.x
12.0.x 12.0.0, [45] Snow cone [45] Rafraîchissement de l'interface utilisateur (Material You), ajout de la fonction de captures d'écran défilantes, supporte plus de fichiers audios et vidéos, supporte l'audio spatial, partage entre les applications amélioré, amélioration de la vie privée avec des notifications lorsque les applications utilisent le micro par exemple. Linux 5.x
13.0.x 13.0.0_r31, Tiramisu Interface graphique beaucoup plus personnalisable (vous pouvez changer la couleur de vos icônes), amélioration des performances, apparition de One Ui 5.0 (Samsung)[46]. Linux 5.x
14.0.x 14.0.0_r11, Upside Down Cake Fonctionnalité de navigation arrière prédictive, appels d'urgence par satellite, blocage des applications obsolètes, amélioration du contrôle du volume et des notifications, support NTFS. Linux 5.15

Andy Rubin, le vice-président ingénierie de chez Google, déclara après la sortie de Gingerbread que le rythme des mises à jour d’Android serait plus lent. Ainsi, il devrait y avoir une nouvelle version par année[47]. Une sculpture d'un bugdroid, accompagnée par une sculpture de chaque pâtisserie utilisée comme nom de code des différentes versions d'Android est placée devant le centre de développement Google. La livraison d'une sculpture est le signe de la sortie prochaine d'une nouvelle version. La sculpture du gingerbread fut livrée le [48] et celle d’Ice Cream Sandwich le [49]. Une erreur d’envoi d’un courriel à la mi-juillet 2008 dévoila qu’il existait des versions cachées à la communauté et réservées aux vainqueurs de concours de développement. Cette erreur souleva des rumeurs et les foudres de la communauté[50].

En 2019, Google décida d'arrêter de publier les données représentant la popularité des versions Android sur son site web, mais continue en revanche de les actualiser sur le kit de développement Android Studio en 2020.

Graphique illustrant la part de chaque version d’Android sur le Google Play Store.

  • Android 13 (15 %)
  • Android 12 (16,3 %)
  • Android 11 (23,1 %)
  • Android 10 (17,8 %)
  • Pie (11,9 %)
  • Oreo (8,3 %)
  • Nougat (3,0 %)
  • Marshmallow (2,3 %)
  • Lollipop (1,8 %)
  • KitKat (0,5 %)
Popularité des différentes versions constatée sur Android Studio en [51]
Version Nom de code Date de sortie Version API %
4.4 KitKat 19 0,5 %
5.0 Lollipop 21 0,3 %
5.1 22 1,5 %
6.0 Marshmallow 23 2,3 %
7.0 Nougat 24 1,5 %
7.1 25 1,5 %
8.0 Oreo 26 2,2 %
8.1 27 6,1 %
9 Pie 28 11,9 %
10 Android 10 29 17,8 %
11 Android 11 30 23,1 %
12 Android 12 31 16,3 %
13 Android 13 33 15 %

Utilisation[modifier | modifier le code]

L’écran d’accueil d’Android 4.0 Ice Cream Sandwich.

Après l'introduction d'un code personnel (un code PIN par exemple), les appareils équipés d'Android affichent un écran d'accueil qui sert de point de départ à partir duquel l'utilisateur peut accéder aux applications. Le contenu de cet écran peut être librement personnalisé par l'utilisateur et est souvent personnalisé par les fabricants[52] ; il se comporte comme une pile de feuilles qui peuvent être glissées l'une sur l'autre avec le doigt. En haut de l'écran d'accueil se trouvent différentes icônes d'avertissement et d'état qui permettent par exemple d'accéder aux notifications reçues, de contrôler le niveau de la batterie et la disponibilité des réseaux (Wi-Fi, 2G, 3G ou 4G)[53].

Depuis cet écran d'accueil, une icône permet à l'utilisateur d'accéder à l'écran de launcher : sur cet écran est affichée la liste de toutes les applications installées dans l'appareil, que l'utilisateur pourra éventuellement ajouter à l'écran d'accueil. Lorsqu'une application est exécutée, l'écran de l'application sera affiché en lieu et place de l'écran d'accueil, et un bouton permet à l’utilisateur d’y revenir[53].

Les gestes reconnus par l'écran tactile des appareils Android sont : toucher l'écran, enfoncer (toucher et maintenir le doigt en contact avec l'écran), déplacer (enfoncer et puis déplacer le doigt en restant en contact avec l'écran), glisser (déplacer le doigt en contact avec l'écran sans s'arrêter), double frappe (toucher deux fois de suite un dessin à l'écran dans un délai très court), pincer (mettre deux doigts en contact avec l'écran, puis les rapprocher) et tourner l'écran (changer la position du téléphone, le poser sur le dessus ou sur le côté)[53].

Lorsque l’utilisateur doit entrer un texte, Android affiche en bas de l’écran le clavier virtuel — la simulation d’un clavier d'ordinateur. Ce clavier comporte une fonction copier-coller ainsi qu’une de reconnaissance vocale qui permet à l’utilisateur de dicter un texte oralement plutôt que de devoir se servir des touches[53].

Pendant le paramétrage initial d'Android, lors de la première utilisation d'un téléphone, l'utilisateur est invité à s'identifier avec un compte Google. Cette étape est présentée comme obligatoire mais est en réalité facultative ; l'impact est alors limité à l'impossibilité d'utiliser le Play Store et les données de son compte Google (favoris Chrome, événements agenda, ...)

Applications intégrées[modifier | modifier le code]

Android AOSP (code source) comporte de nombreuses applications incorporées parmi lesquelles on compte l'application Téléphone, qui permet d'émettre ou de recevoir des appels téléphoniques, l’application Contacts, qui est un carnet d'adresses, une application E-Mail permettant d’envoyer et de recevoir des courriers électroniques, Agenda, un calendrier sur lequel l’utilisateur peut inscrire des événements et être rappelé le moment venu, l’application SMS/MMS (ou Messagerie sur certaines versions) pour envoyer des messages SMS ou MMS.

Le système d’exploitation comporte également un navigateur web nommé Internet, une application pour prendre des photos et des vidéos ainsi qu’une Galerie pour consulter les photos et vidéos prises avec l’application Appareil Photo, une application pour écouter de la musique, une horloge, une calculatrice, ainsi qu’une application Paramètres permettant à l’utilisateur d’effectuer différentes opérations de maintenance et de configuration de l’appareil notamment activer ou non l’exploitation des réseaux Wi-Fi et Bluetooth, changer le volume et la mélodie de la sonnerie, désinstaller des applications, formater les cartes mémoire, modifier la disposition du clavier virtuel, régler l’heure, ou obtenir des informations techniques telles que la version d’Android et le numéro de série de l’appareil.

Vient ensuite une version modifiée par les constructeurs de leur plein gré, sur laquelle est ajoutée la suite Google Apps, un ensemble d’applications qui comprend les applications Services Google Play, celle-ci permet la gestion de l’écosystème Google au sein de l’appareil (ajout de compte, etc.), Google, le moteur de recherche. Mais aussi YouTube, le service de cartographie Maps, le marché d’applications Play Store avec ses déclinaisons Play Films & Séries, Play Musique, Play Jeux, et Play Livres (des versions sont ignorées sur certains appareils), le service de courriel Gmail, l’application de messages Android Messages, le navigateur Chrome, la galerie de photographie Google Photos et l’application Paramètres Google (supprimée avec Android 6.0, au profit d'une entrée supplémentaire dans le menu Paramètres) qui permet de gérer son compte Google et son association avec le terminal.

Certains constructeurs modifient Android pour y ajouter leurs applications personnalisées comme ils le font en y ajoutant les Google Apps.

La plupart de ces applications intégrées ne peuvent être désinstallées, à moins d'avoir un accès root.

Applications déplaçables[modifier | modifier le code]

Android permet de déplacer au complet ou en partie des applications sur des supports mémoire externes comme la carte microSD ou même sur un support USB grâce à l'USB OTG. Cette possibilité repose sur les permissions et paramètres contenus dans le fichier manifeste (AndroidManifest.xml) de l'application qui l’autorise, le privilégie ou l'interdit. Cela permet d’optimiser l’utilisation de terminaux anciens ou d’entrée de gamme disposant de peu de mémoire interne[54].

Cependant, certaines applications comme Link2SD permettent de contourner les règles fixées lors du développement à l'aide d'un accès root le plus souvent, et de forcer à déplacer les applications sur un support externe contrairement aux indications données par le fichier manifeste, ainsi qu'une option "forcer possibilité déplacement" dans les options développeurs de certaines versions.

Magasins d'applications[modifier | modifier le code]

Google Play[modifier | modifier le code]

Google Play Store est le magasin en ligne de Google, qui remplace Android Market depuis le . Préinstallé sur les appareils Android, il permet de télécharger des applications, des livres, des films ou de la musique, qu'ils soient gratuits ou payants, avec la possibilité de les noter et de les commenter. En , il y avait plus de 520 000 applications sur l'Android Market, dont 65 % sont gratuites[55].

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