Espérantie
Espérantie Esperantujo (eo) | |
Symbole du jubilé de l'espéranto |
Drapeau de l'espéranto |
Pays dans lesquels existent des associations d'espérantophones. | |
Administration | |
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Démographie | |
Gentilé | Espérantophone |
Population | 2 000 000 hab. (est.) |
Langue(s) | Espéranto |
Divers | |
Monnaie | Stelo |
Hymne | La Espero (L'Espoir) |
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L’Espérantie (espéranto : Esperantujo) est le nom donné à la zone linguistique correspondant aux pays du monde où se trouvent des espérantophones, soit un total d'au moins 120 pays[1] du monde, même si elle n'a pas de forme politique[2] ni de territoire dédié à la surface de la Terre ; de même on appelle « francophonie » l'ensemble des pays francophones. Par extension, l'Espérantie désigne également la culture générée par les millions d'espérantophones, ainsi que les lieux et institutions où est utilisée la langue.
Géographie[modifier | modifier le code]
L'Espérantie peut représenter les lieux physiques (comme les rencontres espérantophones) ou virtuels qui rassemblent les espérantophones ou leur permettent de communiquer en espéranto comme l'internet.
Seuls quelques lieux ont un statut reconnu officiellement en lien avec l'espéranto. Parmi eux, on peut citer la ville allemande de Herzberg am Harz, qui se fait appeler depuis le 12 juillet 2006 « la ville de l'espéranto » par décision unanime du conseil municipal[3]. On y trouve des enseignes et panneaux indicateurs bilingues allemand–espéranto.
Des tentatives de recensement de lieux dans le monde où se trouvent des espérantophones ont eu lieu à plusieurs reprises. Si on se réfère aux membres de l'Association mondiale d'espéranto, les pays comptant le plus d'espérantophones sont[4] : Brésil, Allemagne, Japon, France, États-Unis, Chine, Italie.
Depuis 2017, l'application de géolocalisation Amikumu, pour téléphones portables, permet aux espérantophones de se trouver grâce à leurs coordonnées GPS[5].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Un système associatif[modifier | modifier le code]
L'Espérantie n'a pas de régime politique. Toutefois, elle suit le schéma d'un mouvement associatif hiérarchisé :
- L'Association mondiale d'espéranto est l'association principale, fondée en 1908, dont le siège est à Rotterdam. Elle a pour objectif de promouvoir et de développer l'usage de la langue internationale équitable espéranto pour faciliter la communication entre personnes de langues natales différentes.
- Parfois ont été créées des associations par continent ou sous-continent, telle l'Union européenne d'espéranto. L'Association mondiale d'espéranto a également des commissions chargées de diffuser la langue dans quelques régions du monde, notamment : Afrique, Amériques, Asie et Océanie, Europe, Moyen-Orient et Afrique du nord.
- Dans de nombreux pays du monde se trouvent une association, ligue, société ou fédération nationale, landa asocio : Espéranto-France, la Fédération belge d'espéranto (eo), la Ligue flamande d'espéranto (eo), l'Association luxembourgeoise d'espéranto, la Société suisse d'espéranto, l'Association canadienne d'espéranto et la Société québécoise d'espéranto en sont les exemples pour les pays francophones. Leurs buts sont très souvent de promouvoir l'enseignement et l'utilisation de l'espéranto.
- Des associations régionales organisent des cours locaux dans des maisons des jeunes et de la culture, des universités, des écoles.
Toujours à l'échelle mondiale, on trouve des associations ayant des objectifs spécifiques, les « fakaj asocioj », s'occupant par exemple de cyclisme, de végétarisme, d'activités de loisirs, de science, ou rassemblant des travailleurs d'un même milieu : juristes, écrivains, enseignants, médecins, etc.
Quelques associations mondiales se démarquent, comme l'association mondiale anationale (Sennacieca Asocio Tutmonda, SAT) ou l'organisation mondiale des jeunes espérantophones (Tutmonda Esperantista Junulara Organizo, TEJO), qui a des sections nationales dans certains pays.
Appartenance à des organisations internationales[modifier | modifier le code]
L'Association mondiale d'espéranto est l'association qui représente l'espéranto au niveau mondial. Elle est en relations officielles avec l'UNESCO[6], dont la revue Le Courrier de l'Unesco dispose d'une version en espéranto[7]. De plus, l'Association mondiale d'espéranto est en relation consultative avec l'ONU, l'UNICEF, le Conseil de l'Europe[8], l'Organisation des États américains. En outre, l'Association mondiale d'espéranto participe activement aux activités de normalisation terminologique du comité ISO/TC 37 de l'Organisation internationale de normalisation (ISO) ; l'association coopère selon les critères de la catégorie A, c'est-à-dire la catégorie réservée aux organisations apportant une contribution effective aux travaux du comité technique. Active dans le domaine de la terminologie, l'Association mondiale d'espéranto est devenue en mai 2011 membre associé du Centre d'information international pour la terminologie (Infoterm).
Mouvements et participation aux élections européennes[modifier | modifier le code]
En 2003 se crée un mouvement politique européen, Europe Démocratie Espéranto Il se compose d'une fédération européenne qui rassemble des sections nationales dont les statuts sont adaptés aux pays où elles résident. La langue de travail du mouvement est l'espéranto. L'objectif est « de faire avancer la citoyenneté européenne, renforcer la démocratie dans l'Union européenne », en utilisant l'espéranto comme langue commune en complément des langues officielles. L'idée originale lors de la participation aux élections européennes était surtout de faire connaître l'espéranto au grand public. Toutefois, les résultats en France lors des scrutins de 2004, 2009 et 2014 montrent un nombre de suffrages plus élevé qu'attendu : respectivement 25 067 voix, 28 944 voix et 33 115 voix. Certains mouvements ont apporté depuis leur soutien aux listes[9] présentées par Europe Démocratie Espéranto : France Équité, Europe - Liberté et Politicat.
En France, la campagne « l'espéranto au bac ! » organisée par Espéranto-France et SAT-Amikaro a recueilli des signatures dans le cadre d'une pétition dont l'objectif est de proposer l'espéranto comme option facultative au baccalauréat. Les candidats suivants aux élections présidentielles de 2012 ont apporté leur soutien[10] : Nathalie Arthaud, Nicolas Dupont-Aignan, Eva Joly,
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