Insurrection de Boko Haram

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Insurrection de Boko Haram
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Informations générales
Date depuis le
(14 ans, 9 mois et 28 jours)
Lieu Nord du Nigeria, territoires frontaliers du Cameroun, du Niger et du Tchad
Issue En cours
Belligérants
Drapeau du Nigeria Nigeria
Drapeau du Cameroun Cameroun
Drapeau du Tchad Tchad
Drapeau du Niger Niger
Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau de la France France
Armée nationale syrienne[1]
Boko Haram

Drapeau de l'État islamique État islamique en Afrique de l'Ouest (depuis 2015)


Al-Qaïda au Maghreb islamique (depuis 2020)

Commandants
Drapeau du Nigeria Umaru Yar'Adua
Drapeau du Nigeria Goodluck Jonathan
Drapeau du Nigeria Muhammadu Buhari
Drapeau du Nigeria Alex Badeh
Drapeau du Nigeria Abayomi Gabriel Olonishakin
Drapeau du Nigeria Kenneth Minimah
Drapeau du Nigeria Tukur Yusuf Buratai
Drapeau du Nigeria Adesola Amosu
Drapeau du Nigeria Sadique Abubakar
Drapeau du Cameroun Paul Biya
Drapeau du Cameroun Jacob Kodji
Drapeau du Tchad Idriss Déby
Drapeau du Tchad Ahmat Darry Bazine
Drapeau du Tchad Yaya Daoud
Drapeau du Tchad Mahamat Idriss Déby Itno
Drapeau du Niger Mahamadou Issoufou
Drapeau du Niger Moussa Salaou Barmou
Mohamed Yusuf
Abubakar Shekau
Abou Mosab al-Barnaoui
Mamman Nour
Abubakar Adam Kambar
Khalid al-Barnawi
Abu Usmatul al-Ansari
Forces en présence
Drapeau du Nigeria
Forces armées nigérianes :
162 000 hommes[2]
• 80 000 militaires[2]
• 82 000 paramilitaires[2]
(effectif total)

15 000 hommes[3]
(effectifs dans l'État de Borno)

Police nationale nigériane:
372 000 hommes
(effectif total)

Civilian Joint Task Force

Mercenaires sud-africains
~ 200 à 400 hommes[4]

Drapeau du Cameroun
Armée camerounaise :
45 000 hommes[5]
(effectif total)

6 000 hommes[6]
(effectif déployé à l'extrême nord)

Drapeau du Tchad
5 000 hommes[7]

6 000 à 30 000 hommes[2],[3],[8],[9]


2 000 à 3 000 hommes[8]
Pertes
Drapeau du Nigeria
inconnues

Drapeau du Cameroun
200 morts[12]
(2013-2018)

Drapeau du Tchad
113 morts
660 blessés
(3 février - 11 décembre 2015)[13]

Drapeau du Niger
105 morts au moins[14],[15],[16],[17]

inconnues

Civils :
32 000 morts au moins[10]
2 millions de déplacés[10]


Total :
51 567 morts au moins[11]

Batailles

Massacres

Attentats

L'insurrection djihadiste au Nigeria ou insurrection de Boko Haram est un conflit armé qui éclate en 2009 dans le nord du Nigeria. Cette guerre oppose l'État nigérian, le Cameroun, le Tchad et le Niger aux groupes salafistes djihadistes de Boko Haram, de l'État islamique en Afrique de l'Ouest et d'Ansaru[18],[19],[20],[21],[22],[23].

Le conflit débute en juillet 2009, par le soulèvement à Maiduguri, la capitale de l'État de Borno, d'une secte islamiste surnommée « Boko Haram », fondée par Mohamed Yusuf. L'insurrection est réprimée par l'armée nigériane et Yusuf y trouve la mort. En 2010, le mouvement passe sous le contrôle d'Abubakar Shekau. Il devient un groupe armé qui prend le nom officiel de « Groupe sunnite pour la prédication et le djihad » et commence une campagne de guérilla, d'attentats et de massacres.

En mai 2013, les forces armées nigérianes lancent une vaste offensive dans les états de Borno, Bauchi et Adamawa. Mais à partir de l'été 2014, les djihadistes infligent de graves revers à l'armée nigériane, affaiblie par la corruption, et parviennent à conquérir la plus grande partie de l'État de Borno. Le conflit se régionalise, Boko Haram mène plusieurs raids au Cameroun et en janvier 2015, le Tchad et le Niger interviennent militairement au Nigeria.

En 2015, l'intervention militaire tchadienne permet au Nigeria de reprendre le contrôle des villes tombées aux mains des djihadistes. Ces derniers se replient alors dans la région du lac Tchad et dans la forêt de Sambisa, d'où ils poursuivent une guérilla.

Le , Boko Haram prête allégeance à l'État islamique, que ce dernier reconnaît officiellement cinq jours plus tard. Le groupe prend alors le nom d'État islamique en Afrique de l'Ouest ou de Province d'Afrique de l'Ouest de État islamique. Mais en août 2016, il se scinde en deux : Abubakar Shekau est écarté par l'État islamique pour « extrémisme » et est remplacé par Abou Mosab al-Barnaoui. Opposé à cette décision, Shekau prend alors la tête d'une faction qui réadopte son ancien nom de « Groupe sunnite pour la prédication et le djihad », tout en maintenant son allégeance à l'État islamique. Les deux factions deviennent cependant rivales et s'affrontent occasionnellement.

Depuis 2009, le conflit a fait des dizaines de milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés[21]. L'armée nigériane et Boko Haram se rendent responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité[24]. Selon des rapports publiés par l'ONU, Amnesty International et Human Rights Watch, plus de 7 000 civils ont été tués par Boko Haram dans des massacres et des attentats, et entre 2 000 et 7 000 femmes ont été enlevées pour servir d'esclaves sexuelles aux djihadistes, tandis que l'armée nigériane s'est rendu responsable de la mort de plus de 8 000 personnes, exécutées ou mortes en détention[25],[26],[27],[28],[29].

Contexte[modifier | modifier le code]

Le , le Nigeria devient officiellement la première puissance économique d'Afrique, place qu'il occupe jusqu'en [30]. Il est le premier exportateur de gaz et de pétrole sur le continent, grâce à ses réserves dans le delta du Niger. Cependant le PIB par habitant demeure faible et le Nigeria reste un pays en développement, gangrené par la corruption[31],[32],[33]. En 2016, Vincent Foucher, chercheur à l'International Crisis Group, déclare : « Dans ce pays, l'État est à la fois très puissant et intermittent. Il est brutal, corrompu et décevant pour beaucoup de Nigérians. [...] Les forces de l'ordre ont un droit à l’abus que j’ai rarement constaté ailleurs. Il existe une habitude de l’impunité dans l’histoire du pays »[34]. En 2016, un sondage de la fondation AfroBarometer montre que 21 % des Nigérians ont confiance en leur police, soit le taux le plus faible d'Afrique[34].

Au Nigeria, état fédéral, les inégalités entre le nord, majoritairement musulman, et le sud, majoritairement chrétien, se creusent au début des années 2000, sous le mandat d'Olusegun Obasanjo. Les 12 États du nord sont les moins développés du pays et l'État de Borno est le plus pauvre de tous ; les trois quarts de la population y vivent sous le seuil de pauvreté, 98 % des enfants de moins de quinze mois ne sont pas vaccinés, 83 % des jeunes sont illettrés et 48,5 % des enfants ne sont pas scolarisés[32].

Dans les années 1980, le nord du Nigeria est déjà le théâtre de l'insurrection d'une secte ; le mouvement Maitatsine, fondé par Mohamed Marwa Maitatsine, qui se proclame à la fois prophète et messie. Rejetant toute modernité et toute influence de l'Occident, la secte provoque de sanglantes émeutes à Kano en 1980, puis à Maiduguri en 1982. Elle est férocement réprimée à Kano en avril 1984, au prix de 3 000 morts[32],[35].

En l'an 2000, la charia est instaurée dans les États musulmans du nord, cependant elle s'avère moins religieuse que politique. Selon le journaliste Alain Vicky : « les cercles politico-militaires du Nord en font surtout un instrument de pression dans leur bras de fer avec le pouvoir central ». La Zakât, un des cinq piliers de l'islam, n'est même pas appliquée[32].

Surnommé le « Pakistan d'Afrique », le nord-est du Nigeria est parcouru par des dizaines de milliers de prédicateurs itinérants. Dans l'État de Yobe, l'un d'eux, Mohamed Yusuf, commence à se démarquer dans les années 2000. Il fonde en 2002, le mouvement qui va devenir plus connu par son surnom de « Boko Haram ». Ses adeptes sont également surnommés les « talibans ». Yusuf réclame une application stricte de la charia, il rejette la modernité, la démocratie — assimilée à la corruption — et les idées de l'Occident. Il s'oppose aux autres prédicateurs, majoritairement quiétistes et, à Izala, un mouvement salafiste et néohanbaliste. À plusieurs reprises, des membres d'Izala ou des confréries soufies Tidjaniyya et Qadiriyya sont assassinés par des adeptes de Boko Haram[32],[33].

En avril 2003, Boko Haram appuie discrètement, contre un soutien financier, la candidature de Ali Modo Sheriff (en) — qui promet une application plus stricte de la charia — pour l'élection du nouveau gouverneur de l'État de Borno. Celui-ci élu, il crée un ministère des affaires religieuses et nomme à sa tête Buju Foi, un membre de Boko Haram. À l'automne 2003 cependant, la police de l'État de Yobe attaque la « cité céleste » de Yusuf à Kannamma. Après quelques attaques, Boko Haram se replie à Maiduguri, dans l'État de Borno. La secte y installe une mosquée et une école et attire les jeunes des quartiers pauvres, ainsi que des étudiants et des fonctionnaires. Selon Alain Vicky, « derrière la religion, un même profond ressentiment anime ces populations qui s'estiment abandonnés par les élites, le pouvoir central et les policiers fédéraux, corrompus et brutaux »[32],[36],[37].

Ali Modo Sheriff ne tient pas ses promesses une fois élu, Mohamed Yusuf l'attaque alors publiquement dans ses sermons[10]. En 2007, Ali Modo Sheriff est réélu gouverneur de l'État de Borno au terme d'une campagne marquée par des assassinats politiques. Mais cette fois-ci Boko Haram a soutenu un autre candidat ; Kashim Ibrahim Imam, membre du Parti démocratique populaire. Ali Modo Sheriff cherche alors à se débarrasser de la secte. En , lors de l'enterrement d'un membre de Boko Haram tué par la police, quinze autres fidèles sont assassinés par des policiers qui leur reprochaient de ne pas porter de casques sur leurs motos. Mohamed Yusuf annonce alors sur internet son intention de se venger. Le mois suivant, plusieurs attaques simultanées ont alors lieu dans les États de Bauchi, Borno, Kano et Yobe et le , à Maiduguri, des milliers de partisans de Mohamed Yusuf se soulèvent[32],[38],[39].


Déroulement[modifier | modifier le code]

Insurrection de 2009 et guérilla[modifier | modifier le code]

L'insurrection de Boko Haram à Maiduguri est écrasée par l'armée nigériane le , après quatre jours d'affrontements. Les combats et la répression font environ 1 000 morts. Mohamed Yusuf est pris et exécuté par des policiers[40]. Abubakar Shekau, le bras droit de Yusuf, parvient cependant à s'enfuir avec un petit groupe de 200 partisans[41].

Après l'échec de leur insurrection, de nombreux membres de Boko Haram s'enfuient au Niger et au Tchad. D' à , la secte reste discrète et se réorganise en secret à Maiduguri[42] et dans la région de la forêt de Sambisa. En septembre, elle refait surface de façon spectaculaire en prenant d'assaut la prison de Bauchi réussissant à libérer 700 prisonniers dont 150 adeptes.

En juillet 2010, Abubakar Shekau apparaît dans un enregistrement vidéo dans lequel il se proclame leader de Boko Haram et promet de continuer la lutte armée[43]. Sous l'influence de Shekau, Boko Haram, initialement considérée comme une secte, mue en un groupe islamiste insurrectionnel[44].

Après un début d'année relativement calme, Boko Haram passe à l'offensive à partir de l'été[36]. De juillet à , une cinquantaine de personnes — policiers, soldats, religieux, chefs locaux et politiciens — sont assassinés à Maiduguri par les rebelles islamistes[36]. À Noël, Boko Haram commet une série d'attaques contre les chrétiens, qui font plusieurs dizaines de morts[45]. Un attentat à Jos fait à lui seul 80 victimes[46]. Entre et , Boko Haram revendique 164 attaques qui causent la mort de 935 personnes[36].

À partir d', le groupe multiplie les attentats à la bombe contre des églises chrétiennes, des gares, des hôtels, des débits de boisson et des bâtiments officiels[47]. L'élection présidentielle de mai et la victoire de Goodluck Jonathan sont l'occasion d'autres attentats qui font une dizaine de morts[48]. Le , Boko Haram mène à Abuja son premier attentat-suicide[36]. Le , une dizaine d'hommes armés attaque la ville de Kankara, dans l'État de Katsina, incendie un poste de police, libère les détenus et pille une banque, tuant sept personnes dont 5 policiers[49].

La volonté affichée du gouvernement à partir de de négocier avec Boko Haram[50] n'empêche pas celle-ci de poursuivre la lutte armée[51] et de revendiquer l'attentat kamikaze contre la représentation des Nations unies à Abuja le au cours duquel 23 personnes trouvent la mort[52],[36].

Le , plusieurs églises du quartier chrétien de Damaturu et des postes de polices sont pris pour cible par Boko Haram, faisant au moins 150 morts[53],[36]. Les 22 et , des combats à Damaturu font une centaine de morts, dont au moins 50 djihadistes et 41 civils[54],[55]. Le , jour de Noël, un attentat contre une église de Madalla, en périphérie d'Abuja, fait 42 morts tandis qu'un second attentat vise une église évangélique de Jos[56],[36]. Au total, Boko Haram mène 35 attaques pendant l'année 2011 et tue 450 personnes[36].

Le , deux militaires, quatre policiers, quatre civils et cinq djihadistes sont tués lors d'une attaque des islamistes contre un poste de contrôle sur le carrefour d'Ajilari, à Maiduguri[57]. Puis le à Kano, des dizaines d'hommes de Boko Haram attaquent des bâtiments de la police et de la douane. Les fusillades et les attentats causent la mort de 150 civils, 36 policiers et agents et neuf djihadistes, dont cinq kamikazes[58].

Le , un attentat à la bombe à Kaduna près d'une église fait 39 morts et plus de 30 blessés[59]. Le , 16 personnes sont tuées dans des attentats-suicides commis contre une cathédrale et quatre églises chrétiennes dans les villes de Kaduna et Zaria. Ces attaques entraînent des représailles contre les musulmans, au total les violences font au moins 52 morts et 150 blessés[36],[60],[61],[62]. De son côté, l'armée nigériane réagit souvent brutalement et commet également des exactions : ainsi le 1er novembre à Maiduguri, des soldats raflent puis abattent au moins 40 jeunes hommes[63].

Du au , 52 membres de Boko Haram sont tués et 70 autres capturés des opérations de l'armée nigériane, principalement autour de Maiduguri. Les militaires perdent au moins deux hommes tués et trois blessés[64],[65]. Le , l'armée lance un assaut contre une cache découverte dans un immeuble de la ville de Kano, 14 islamistes sont tués ainsi qu'un soldat[66].

Du 19 au , l'armée nigériane attaque les djihadistes à Baga. Après trois jours de combats, elle affirme avoir tué 30 insurgés et ne reconnaît la mort que de six civils et un soldat. Mais ce bilan est contesté, selon la Croix-Rouge au moins 187 personnes ont été tuées et pour un sénateur nigérian le bilan est d'au moins 228 morts et de 4 000 maisons détruites. L'armée nigériane est soupçonnée d"avoir commis un massacre contre des civils[67],[68],[69],[70].

Le , les djihadistes attaquent Bama et notamment sa prison où ils délivrent 105 prisonniers. 38 gardiens, militaires ou policiers sont tués, ainsi que 13 assaillants[71],[72].

Offensive de l'armée nigériane en mai 2013[modifier | modifier le code]

Le , le président nigérian Goodluck Jonathan instaure l'État d'urgence dans les États de Yobe, de Borno et d'Adamawa où l'armée nigériane lance une grande offensive contre les djihadistes. Les autorités mobilisent et rassemblent d'anciennes milices locales qui sont rebaptisées les Civilian Joint Task Force (CJTF)[36]. Selon une source citée par l'envoyé spécial du Monde Jean-Philippe Rémy : « Les Boko Haram massacrent les villages où se créent des cellules des CJTF pour leur tenir tête. Inversement, les militaires et les CJTF considèrent que si un village refuse de créer son groupe de miliciens, ils sont Boko Haram, et donc une cible légitime »[36],[37].

L'offensive est lancée le , au moins 2 000 soldats sont déployés dans la réserve de Sambisa, dans l'État de Borno[73]. Le , plusieurs bastions de Boko Haram sont bombardés par l'aviation nigériane faisant « beaucoup de victimes » selon l'armée. Des soldats sont également déployés sur la frontière camerounaise afin d'empêcher un repli des islamistes vers ce pays[74]. Des civils fuyant les combats tentent de gagner le Cameroun, mais ils sont refoulés par les autorités camerounaises qui craignent l'infiltration d'islamistes[75]. Le 19, le général Olukolade affirme que les combats ont fait au moins 17 morts : « Quatorze terroristes sont morts et vingt ont été arrêtés alors qu'ils fuyaient. Trois soldats ont été tués, sept ont été blessés et un est porté disparu »[76]. Dans la même journée, l'armée déclare avoir arrêté 65 « terroristes »[77]. Le conseiller présidentiel Doyin Okupe, affirme le , qu'au moins 55 insurgés ont été tués dans les combats du et qu'au moins 55 autres ont été capturés. Le même jour, le président Goodluck Jonathan affirme que les insurgés ont été délogés de leurs camps[78]. Le , le général Olukolade, porte-parole de l’armée, affirme que les troupes gouvernementales nigérianes ont sécurisé les environs de New Marte, Hausari, Krenoa, Wulgo et Chikun Ngulalo, près de la frontière camerounaise. Le même jour plus de 1 000 soldats envoyés en renfort commencent leur déploiement dans l'État d'Adamawa[79]. Le 21, l'armée nigériane déclare avoir arrêté environ 120 insurgés. Le même jour, le gouvernement annonce la libération de suspects et de toutes les femmes suspectées d'être en lien avec des activités terroristes. À cette même date, le CICR estime que les combats ont fait plus de 2 400 réfugiés[80]. Le , l'armée nigériane repousse deux attaques à Malam Fatori et Bama, 32 djihadistes et trois militaires sont tués[81],[82]. Le , l'armée nigériane déclare avoir capturé 1 000 membres présumés de Boko Haram[83]. Le , 62 miliciens sont tués ou portés disparus après une embuscade à Monguno[84],[85]. Huit jours plus tard, treize autres miliciens sont tués dans un nouveau guet-apens à Benishiek .footer { position: fixed; left: 0; bottom: 0; width: 100%; background-color: white; color: black; text-align: center; }