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04 octobre 2005

The Search (2) – Nos intentions dans une base de données

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Avez-vous déjà essayé de Googler Google ? Samedi dernier j’ai obtenu 689 millions de réponse et lundi soir j’en suis déjà à 704 millions. Autant dire que le net s’est enrichi de 25 millions de pages contenant le mot « Google » pendant le week-end. Pas facile de s’y retrouver.

Heureusement que Gutenberg sévit encore. Si vous voulez en savoir plus sur le moteur de recherche le plus populaire, lisez donc The Search, How Google and its rivals rewrote the rules of business and transformed our culture, le livre que vient de publier John Battelle.

Cofondateur de Wired puis de The Industry Standard, Battelle nous propose un livre facile à lire et relativement complet sur une des histoires fascinantes de notre époque qu’il s’agisse de technologie de culture ou de business. (Ceux que le sujet intéresse peuvent aussi consulter son blog dont je parle dans ce billet).

Les éléments d’histoire ne manquent pas, de Louis Monnier, principal architecte d’AltaVista au moment où celui-ci était le moteur de recherche le plus important, à Bill Gross qui inventa la recherche payée avec GoTo.com devenue Overture.com.

Mais c’est Google qui constitue le centre du bouquin. Dans la meilleure ligne des bons reporters américains, Battelle tire de son enquête minutieuse une histoire passionnante alimentée d’entretiens avec plus de 350 personnes dont les trois hommes clés de cette entreprise : Larry Page et Sergey Brin les fondateurs, ainsi qu’Eric Schmidt, le PDG. On y trouve des informations peu connues sur leurs rapports, le fonctionnement de la compagnie, comment par exemple, elle en est venue à choisir comme devise « Don’t be evil », et comment sa croissance même mérite toute notre attention.

L'air du temps

Battelle a compris l’importance de Google le jour où il a vu la page intitulée Zeitgeist (esprit du temps en allemand) sur laquelle se trouve l’évolution des questions les plus posées. C’est alors qu’il s’est rendu compte qu’il est possible de « savoir ce que nous voulons ».

« La base de données des intentions » est le nom donné par Battelle à cette capacité qu’a Google (et les autres moteurs de recherche les plus puissants) de savoir ce que nous pensons. Il y consacre le premier chapitre de son livre et la définit ainsi : « il s’agit simplement de ceci : les résultats complets de toutes les questions jamais posées, toutes les listes avec toutes les réponses suggérées, et toutes les pistes suivies en conséquence. »

Il ne s’agit là que de la première dimension. Le vrai génie de Google est sans doute d’avoir su monétiser cette capacité de comprendre ce qui nous intéresse.

J’en parlerai demain.

Rédigé à 08:19 AM dans Affaires/Économie, Médias&Blogs;, Vie digitale | Lien permanent

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Voici les sites qui parlent de The Search (2) – Nos intentions dans une base de données:

Commentaires

Sur Google et sa puissance, je me rappelle d'un très vieil article de Wired qui donnait un sentiment démiurge étonnant : un éditorialiste était allé au Googleplex et avait contemplé un écran dans l'entrée qui affichait cinq requêtes immédiates et une carte du monde des utilisateurs. Le final illustrait brillement la dimension normative (positive) de la recherche d'information, dévoilant sous l'impassibilité d'un geek le soucis de bien faire. Impossible de mettre la main dessus pourtant : vers 2001 je crois...

Rédigé par : B | octobre 4, 2005 12:22 PM

Euh, 704 moins 689 ca fait 15 non?

Rédigé par : boulier | octobre 4, 2005 01:11 PM

704-689=15
Difficile de le contester. Et merci pour la correction. Cela étant je ne crois pas que cela change beaucoup à l'énormité de la chose.

Rédigé par : Francis | octobre 4, 2005 06:27 PM

En googlisant Google sur Google.fr à l'instant, je trouve 739 millions. Mais ce qui est intéressant, c'est quand je passe sur Google.com, je trouve 767 millions.
Et encore plus intéressant : si je retourne sur Google.fr, que j'arrive à la 55ème page de résultat et qu'on me propose de renouveler la recherche en affichant les pages que Google a éliminées pour cause de non pertinences, je ne trouve plus que 653 millions !

Rédigé par : | octobre 5, 2005 07:01 PM

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