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COMPAGNIE GÉNÉRALE FRANÇAISE DE TRAMWAYS - CGFT

1996 027
Niveau de description :sous-fonds
Fonds de rattachement : Compagnie énérale d'entreprises automobiles
Dates extrêmes :1875-1968
Importance matérielle :141 unités documentaires
Modalités d'entrée :dépôt de la Compagnie générale d'entreprises automobiles
Conditions d'accès :communicable suivant les délais indiqués dans le contrat
Instrument de recherche :pdf (pdf 326 Ko) répertoire méthodique CAMT

Notice historique :
Le tramway a révolutionné les transports urbains. Il est né avec la ville nouvelle du XIXe siècle :larges avenues et immeubles hauts, massifs, construits en matériaux nobles abritant une population croissante. Ce modèle haussmannien de réorganisation urbaine a aussi touché des villes comme Marseille, Lyon, Toulouse puis des villes de plus petite importance.

La Compagnie générale française de tramways (CGFT) est née le 8 décembre 1875 de l'association de la Banque française et italienne et d'un entrepreneur belge, Frédéric de la Hault. Dès 1873, ils obtiennent les lignes du Havre qui est donc la première ville après Paris à posséder des tramways hippomobiles. Ensuite, ils s'implantent à Nancy en 1874 puis à Marseille.

La bonne marche de la compagnie est garantie par la qualité et la diversité de ses administrateurs (financiers, des ingénieurs et des notabilités). Son modèle d'administration reflète l'imbrication entre la politique et les affaires qui caractérise la vie économique de cette époque.

La CGFT bénéficie de l'enthousiasme pour les nouvelles technologies qui s'affirme à la fin du XIXe siècle. Le tramways apparaît donc comme un élément de modernité qui séduit les municipalités de toute taille. Ce sont parfois les citadins eux-mêmes qui réclamèrent la mise en place d'un réseau. Si la CGFT n'a pu mener à leur terme tous ses projets d'implantations, tant en France qu'à l'étranger, elle s'est développée en acceptant des propositions de rétrocessions de lignes. La concession de la ligne de Gênes en 1876 constitua la seule expérience d'envergure à l'étranger.

La politique d'extension de la CGFT consiste à racheter à bas prix des réseaux en difficulté dans certaines villes (comme Toulon, Cambrai ou Saint-Quentin). Toutefois, elle ne les exploite pas directement : elle les transforme en filiales dont elle détient la majorité du capital. Ce procédé permet aux petites compagnies d'assurer leur développement de manière autonome.

A partir des années 1870, le coût d'exploitation des tramways hippomobiles devenant de plus en plus élevé, on envisage l'électrification des réseaux. L'adaptation à la traction électrique se fait très lentement et n'est généralisée, pour l'ensemble des réseaux, qu'au début du XXe siècle. C'est ainsi que des ingénieurs sont propulsés à la tête des entreprises en faisant leur entrée en force au sein des conseils d'administration.

Ensuite, la CGFT ne cesse de croître en traversant sans trop de dommages les deux guerres durant lesquelles le matériel est réquisitionné et les installations détruites ou occupées.

En 1953, la CGFT devient la Compagnie générale française de transports et d'entreprises (CGFTE). Ce changement de dénomination est symbolique puisque le mot "tramway" a disparu au profit de "transport". Ceci témoigne du changement qui s'est opéré ainsi que des diversifications d'activités survenues dans ce secteur qui ne se limite plus aux transports publics urbains. Par la suite, la CGFTE s'est particulièrement intéressée aux entreprises papetières aux cours des années soixante, et au cinéma. En effet, depuis 1961, la CGFTE possède plus de 20 % du capital de la Société nouvelle Pathé-Cinéma et, par la suite, des parts du groupement d'intérêt économique Gaumont-Pathé.

En 1988, la CGFTE reste actionnaire d'une société qui exploite de nombreuses salles de cinéma en France et en Belgique tandis que sa branche "transports" est intégrée à la Compagnie générale d'entreprises automobiles.

Présentation du contenu :
Documents sociaux ; documents comptables (grands-livres et livres journaux) pour toute la durée de vie de la Compagnie ; catalogues d'outillage utilisé par la compagnie dans ses propres magasins ; quelques ouvrages techniques spécialisés dans le transport ferroviaire.