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Stéphane Rottier Claude Mordant Philippe Chambon Corinne Thevenet Découverte déplus d'une centaine de sépultures du Néolithique moyen à Gurgy, les Noisats (Yonne) In: Bulletin de la Société préhistorique française. 2005, tome 102, N. 3. pp. 641-645. Citer ce document / Cite this document : Rottier Stéphane, Mordant Claude, Chambon Philippe, Thevenet Corinne. Découverte déplus d'une centaine de sépultures du Néolithique moyen à Gurgy, les Noisats (Yonne). In: Bulletin de la Société préhistorique française. 2005, tome 102, N. 3. pp. 641-645. doi : 10.3406/bspf.2005.13148 http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_2005_num_102_3_13148 Actualités scientifiques 641 ACTUALITES SCIENTIFIQUES DECOUVERTES RECENTES Découverte de plus d'une centaine de sépultures du Néolithique moyen à Gurgy, les Noisats (Yonne). l'est, la limite n'est pas connue, plusieurs sépultures sont engagées sous le chemin qui longe la parcelle ; plusieurs dizaines de sépultures gisent peut-être encore sous ce chemin. Le gisement La commune de Gurgy, en rive droite de l'Yonne, est connue pour sa densité de sites archéologiques, no tamment protohistoriques, dont certains ont été fouillés et d'autres sont uniquement repérés en photographie aérienne. En 2004, le décapage de l'une des dernières parcelles de la basse terrasse non encore exploitée en carrière, à près de 900 m de la rivière, a permis de mettre au jour plus d'une centaine de tombes de la transition entre le Néolithique ancien et le Néolithique moyen. Le caractère exceptionnel du site des Noisats tient d'abord au nombre tout à fait exceptionnel de sépultures, unique dans le Bassin parisien pour les périodes les plus anciennes du Néolithique (Jeunesse, 1997; Chambon et Leclerc dir., 2003) : 112 structures sont des sépultures présumées (fig. I). Plus d'un tiers de ces structures a été fouillé en 2004 : il s'agit à chaque fois de sépulture. La concentration extrême des sépultures est un autre fait majeur, la nécropole s' inscrivant intégralement dans un rectangle de 500 m2. Les recoupements de fosses restent cependant marginaux. À la fin de la première phase de terrain, le bilan est de 33 tombes individuelles, dont 6 d'immatures de moins d'une dizaine d'années et 5 tombes doubles, dont 2 d'immat ures,1 d'adultes et 2 mixtes. Le total est donc de 43 individus, dont 12 immatures de moins d'une dizaine d'années, soit un quart des inhumés. La zone d'implantation des tombes semble délimitée au sud et à l'ouest par un fossé d'enceinte sur lequel nous n'avons que peu d'informations. Au nord, un alignement de cinq fosses, dont deux contenaient quelques esquilles d'os brûlés, pourrait avoir été en relation avec un système de délimitation. Toutefois, les relations chronologiques entre ces fosses et les sépultures nous échappent. Vers Premières observations Plus de la moitié des structures fouillées en 2004 a été arasée par le décapage. La faible profondeur conservée permet seulement de constater l'étroitesse des fosses au niveau du squelette. À côté de cela, plusieurs tombes se présentent sous la forme de grandes fosses, profon des de plus d'un mètre pour plusieurs d'entre elles. Ainsi, dix tombes présentent une architecture à alcôve (fig. 2) ou "en niche" (dont au moins 3 concernent des immatures de moins de 10 ans), c'est-à-dire avec un surcreusement latéral dans lequel sont placés le ou les défunts, soit près d'une tombe fouillée sur quatre. La qualité de la conservation des structures permet des observations intéressantes en ce qui concerne la forme des tombes et leur mode de fonctionnement. Les structures à alcôve, identifiées seulement récemment en France (Allard et al., 1997; Chambon et Leclerc dir., 2003 ; Thévenet, 2004), semblent typiques de la fin du Néolithique ancien du Bassin parisien. C'est la première fois qu'une telle concentration de tombes présente ces caractéristiques. Les autres sépultures fouillées sont des fosses étroites dont l'architecture semble beaucoup plus légère. Toutef ois,l'arasement de nombre d'entre elles rend difficile l'analyse taphonomique. La poursuite de la fouille en 2005 visera donc à identifier et à caractériser les sépul tures ne présentant pas de niche. Les comparaisons avec les découvertes récentes de Monéteau - Macherin seront à cet égard privilégiées. Les individus ont systématiquement les membres in férieurs fléchis, le plus souvent à gauche. Ils sont placés sur le côté dans la plupart des cas tête au sud, genoux vers l'ouest. Quelques sépultures présentent des différences, principalement pour des structures à niche. Bulletin de la Société préhistorique française 2005, tome 102, n° 3, p. 641-650 Actualités scientifiques 642 \ Fig. 1 - Gurgy - Les Noisats (Yonne). Plan d'ensemb le de la nécropole néolithique. En grisé, les tombes fouillées en 2004. YONNE (89) LEGENDE — • — Carroyage ^Ц Tombes fouillées non arasées bl&ÉJ Tombes fouillées arasées Tombes non fouillées 4 : S. Rottier d'après plan de masse pôle cartographie et géomatique - MSH Dijon Bulletin de la Société préhistorique française Relevés GPS & CAO Sandra Aussel 2005, tome 102, n° 3, p. 641-650 Actualités scientifiques 643 * I v Fig. 2 — Dans les sépultures en alcôve (ou en " niche ") le défunt est placé dans un surcreusement latéral, formant une cavité réservée à cet effet. Le grand nombre de sépultures devrait permettre une étude détaillée de la position des individus. Il sera alors peut-être possible de distinguer avec précision les gestes funéraires à proprement parler des gestes techniques effectués par les officiants lors de la mise en place des sépultures. La variété des parures apparaît comme une des caractéris tiques de ce groupe de sépultures tout comme la rareté du silex et de la céramique. Plus d'un quart des 38 sépultures fouillées a en effet livré des éléments de parure tels que des coquillages et des dents animales perforées, des perles calcaires. Les éléments les plus originaux de ces ensembles sont sans doute les incisives de castors (3 exemplaires) et une coquille Saint- Jacques perforée. De l'ocre est également présente dans quatre des sépul tures fouillées, sous la forme de saupoudrage recouvrant le squelette ou à côté de celui-ci. En l'attente de datations radiométriques (en cours de réalisation pour trois sépultures au laboratoire de Lyon), les premiers indices matériels laissent entrevoir une chro nologie ancienne dans le Néolithique moyen I, voire à la transition du Néolithique ancien et moyen. Premières comparaisons On ne peut se pencher sur le site de Gurgy sans évoquer la nécropole chasséenne de Monéteau — Macherin, située à moins de 3 km, dont la fouille s'est achevée durant l'été 2004. Elle comprend, en l'état, près de soixante sépultures (Chambon et ah, sous presse a). L'existence de trois groupes disjoints de sépultures, distants les uns Bulletin de la Société préhistorique française des autres d'une centaine de mètres, n'est expliquée par aucun paramètre topographique actuel. Au sein de chaque groupe, les tombes sont très proches les unes des autres, et l'on ne note parfois qu'une dizaine de centimètres entre deux fosses. Seuls deux recoupements ont été remarqués, au sein du troisième ensemble : la fosse d'une sépulture d'enfant a été creusée à cheval sur la paroi de celle d'un adulte, mais sans atteindre le squelette ; de manière plus nette, le creusement d'une fosse sépulcrale a emporté le haut du squelette d'un sujet adulte. En dépit de ces deux cas ponctuels, il faut admettre que des sépultures si proches impliquent des creusements simultanés ou une délimitation exacte des fosses en surface. Cette grande proximité des sépultures trouve un parallèle exact avec la nécropole de Gurgy; il s'agit de deux cas uniques dans le Bassin parisien, et les seules comparaisons possibles renvoient d'un côté vers la Suisse occidentale et le nord de l'arc alpin avec les tombes dites "Chamblandes", de l'autre vers l'Auvergne et la nécropole de ClermontFerrand, Pontcharaud 2 (Loison et Gisclon, 1991). Les sépultures de Monéteau appartiennent à plusieurs types distincts. Le plus marginal, que nous appellerons type "Balloy" (Chambon et al, sous presse b), corres pondà une inhumation allongée dans une double struc ture : le défunt, inclus dans un cercueil (ouvert?), est déposé dans un caveau (en bois). Ce type, clairement identifié pour une sépulture du troisième groupe, peut concerner trois sépultures sur l'ensemble de la nécropole, et reste donc marginal. L'inhumation en position fléchie, 2005, tome 102, n° 3, p. 641-650 644 les membres inférieurs tournés vers la gauche au sein d'un coffre en matière périssable, a été reconnue dans les trois ensembles. Toutefois, alors qu'il domine dans le second groupe, il n'est attesté qu'à un seul exemplaire tant dans le premier que dans le troisième ensemble. Le coffre, de petite dimension, est construit au centre de la fosse. Le troisième type de sépulture n'est défini que par opposition aux deux premiers. Comme le second, il correspond à une inhumation fléchie, les membres inférieurs tournés vers la gauche ; toutefois, la forme de la fosse comme la position du squelette par rapport à celle-ci interdisent d'y inscrire un coffre. En l'état, seul le troisième type architectural semble commun aux nécropoles de Gurgy et de Monéteau. Il faut toutefois rappeler que ce type est avant tout défini par opposition aux précédents. La présence conjointe d'ar chitectures sépulcrales différentes sur un même cimetière, et différentes d'un cimetière à l'autre, nous conduit à envisager la destination de ces architectures, ainsi que leur chronologie. Qu'elles appartiennent au second ou au troisième type, les sépultures de Monéteau livrent des sujets systématique ment déposés sur le côté gauche. L'orientation respecte également une règle commune : la tête est située entre le sud et le sud-est (dans le second type, la variation n'est que de quelques degrés autour du sud-est). Le mobilier est, dans tous les cas, rare. Dans le second type de sé pulture, une écuelle était déposée sur le haut du coffre, plutôt au-dessus des pieds. On rencontre également, quel que soit le type, du matériel lithique en petite quantité ; là encore, son association directe avec le sujet inhumé n'est pas la règle. De fait, seule la parure, variée mais peu abondante, paraît directement portée par le sujet. Là encore, la nécropole de Gurgy offre des parallèles évidents. Les sépultures pour lesquelles nous pouvons en l'état proposer une similitude architecturale (troisième type de Monéteau, tombes étroites de Gurgy) livrent un sujet (ou plusieurs) en position fléchie sur le côté gauche, selon une orientation relativement fixe et sans inversion. La céramique est absente. Absentes à Monéteau, les tombes à niche de Gurgy - les Noisats offrent un contrepoint : la position et l'orientation ne sont pas si constantes. Ces tombes présentent des d imensions similaires et un même vocabulaire architectural que les tombes à niche rubanées, à savoir un creusement en sape ménageant une alcôve et dans laquelle repose le corps. À l'opposé se développe une banquette. Toutefois, les ressemblances s'arrêtent là. Alors que les sépultures du Rubané récent du Bassin parisien (RRBP) présentent une structuration standardisée (creusement en sape au nord et banquette au sud), on constate une plus grande liberté dans les tombes de Gurgy. Hormis un défunt orienté est-ouest, à l'instar des sépul tures rubanées, les défunts inhumés dans les tombes à niche sont ici orientés sud-nord. La structuration de la fosse est variable : le creusement en sape se localise à l'est ou à l'ouest et par conséquent, l'emplacement de la banquette varie également. Même dans le cas de l'unique sépulture orientée est-ouest, le modèle rubané est inversé : la niche se trouve au sud et la banquette au nord. En outre, les sépultures à niche rubanées se caractérisent par l'importance et la diversité du mobilier (notamment dans Bulletin de la Société préhistorique française Actualités scientifiques l'Aisne). En revanche, les tombes à niche de Gurgy ne se distinguent pas de l'ensemble des sépultures fouillées jusqu'à présent sur le site : indigence du mobilier, él éments de parure peu fréquents, mais variés. Comme on le voit, si ces structures semblent issues du domaine rubané occidental (la présence d'ocre dans cer taines de ces tombes venant encore le souligner), nous sommes toutefois en présence d'une adaptation. Néan moins, l'existence de ces nouvelles tombes à niche, leur nombre important ainsi que leur conservation nous offrent la possibilité de mieux comprendre les modalités de comblement de ce type d'architecture et d'appréhender son système de fermeture, encore inconnu. L'existence de différents types de sépultures, tant à Gurgy qu'à Monéteau, comme celle de différents ensembles à Monéteau, pourraient suggérer un étalement considérable des sépultures dans le temps. Si la datation des tombes à niche s'avère postérieure au Néolithique ancien, la filiation est toutefois incontestable. À l'inverse, l'absence de tombes type "Balloy", pourtant rencontrées sur la petite nécropole voisine des Pâtureaux à Chichery (fouille J.-P. Delor), s'inscrit contre un schéma évolutionniste simple : ce type est considéré comme ancien dans le Néolithique moyen (entre 4600 et 4300 av. J.-C). Évolution des choix funéraires, coexistence de choix différents, ces questions se posent avec acuité au sein du Néolithique moyen (et particulièrement dans la seconde moitié du 5e millénaire). L'étalement dans le temps de l'utilisation de ces nécropoles ne constitue pas une r éponse suffisante à cette profusion de types sépulcraux. Des solutions divergentes ont sans doute coexisté : il nous appartient de définir les modalités de cette cohabitation. Conclusion L'Auxerrois est une région clé pour la compréhension des phénomènes culturels durant toute la première moit iédu Néolithique. Adossé au Morvan, il est situé à la périphérie du Bassin parisien sur l'axe majeur nord-sud que constituent les vallées de l'Yonne et de ses affluents amonts. C'est là qu'ont été fouillées les implantations les plus méridionales du courant de néolithisation centreeuropéen : le Rubané et ses épiphénomènes (groupe de Villeneuve-Saint-Germain dans le Bassin parisien). Sur le plan funéraire, on connaît mal les solutions adoptées par les populations du premier Néolithique icaunais. On se borne généralement à préciser qu'elles ne sont guère différentes de celles mises en œuvre dans le reste de l'aire de répartition de la culture de Villeneuve-Saint-Germain. Ces pratiques restent de toute façon mal cernées dans l'Yonne comme ailleurs : ce département, pourtant l'un des mieux lotis, n'a pas livré à ce jour 40 sépultures de cet horizon chronologique. Si pour le Néolithique ancien les pratiques funéraires restent assez mal connues, les sépultures présentent tou tefois des traits répétitifs : architecture à "niche", orien tation et position du défunt, choix du mobilier associé. La période suivante, ou Néolithique moyen, offre un tableau très différent. On ne peut plus opposer, à cette époque, une culture néolithique, le Villeneuve-SaintGermain, et un vide environnant, supposé mésolithique. Différentes entités aux limites imprécises se juxtapo sent sur l'ensemble du territoire. L'Auxerrois conserve 2005, tome 102, n° 3, p. 641-650 Actualités scientifiques RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES ALLARD P., DUBOULOZ J., HACHEM L. (1997) - Premiers éléments sur cinq tombes rubanées à Berry-au-Bac (Aisne), principaux apports à l'étude du rituel funéraire danubien occidental, in C. Jeunesse dir., Le Néolithique danubien et ses marges entre Rhin et Seine, Actes du 22e colloque interrégional sur le Néolithique, Strasbourg, 1995, suppl. aux Cahiers de l'APRAA, n° 3, Strasbourg, p. 31-43. Bulletin de la Société préhistorique française : CHAMBON P., LECLERC J. dir. (2003) - Les pratiques funéraires néolithiques avant 3500 av. J.-C. en France et dans les régions limi trophes, Table-ronde de Saint-Germain-en-Laye, Mémoire XXXIII, Société préhistorique française, Paris. CHAMBON P., AUGEREAU A., BONNARDIN S., MEUNIER K., THIOL S., avec la coll. de TRISTAN С (sous presse a) - Une nécro polechasséenne à Monéteau (Yonne), Actes des VIe rencontres méri dionales de Préhistoire récente, Périgueux, 2004. CHAMBON P., MORDANT D., PARIAT J.-G. (sous presse b) Sépultures du Néolithique moyen en Bassin parisien le cas des archi tectures sépulcrales, Actes du 26' colloque interrégional sur le Néolithique, Luxembourg, nov. 2003. JEUNESSE C. (1997) - Pratiques funéraires au Néolithique ancien. Sépultures et nécropoles danubiennes, 5500-4900 av. J.-C, éd. Errance, Paris. LOISON G., GISCLON J.-L. (1991) - La nécropole de Pontcharaud 2 dans le cadre de nouvelles approches du peuplement néolithique de la Basse- Auvergne, Identité du Chasséen, Actes du colloque interna tionalde Nemours, Nemours, 1989, Mémoire du musée de Préhistoire d'Île-de-France, 4, p. 399-408. THÉVENET C. (2004) - Une relecture des pratiques funéraires du Rubané récent et final du Bassin parisien l'exemple des fosses sépul crales dans la vallée de l'Aisne, Bulletin de la Société préhistorique française, t. 101, n° 4, p. 815-826. : néanmoins un rôle de limite : la culture de Cemy, héri tière, au moins pour partie, du Villeneuve-Saint-Germain, connaît sa limite sud dans ce secteur (faciès Augy-SaintePallaye). À partir du milieu du 5e millénaire, on voit apparaître, en provenance du Sud, les premiers impacts chasséens. Sur le plan funéraire, la situation est extrêmement complexe. Mentionnons tout d'abord qu'il est impossible, en l'état, de faire coïncider les choix funéraires avec les cultures archéologiques telles qu'elles sont définies. Du seul point de vue de l'architecture sépulcrale et du dépôt du corps, la culture de Cerny, dans l'Yonne, recouvre diverses réalités : or seul le type Balloy, exogène, est pour l'instant bien caractérisé : il correspond à un sujet étendu sur le dos à l'intérieur d'un cercueil, placé au sein d'un caveau construit dans la fosse. Les nécropoles de la plaine d'Auxerre constituent une documentation unique. Ainsi, après la première cam pagne de fouille, la nécropole de Gurgy - les Noisats s'affiche déjà comme l'une des plus importantes pour le Néolithique en France. Par le nombre de sépultures déjà identifiées et celui que l'on peut encore attendre de sa reconnaissance exhaustive, il s'agira de la seconde plus importante en France, la première dans le Bassin parisien. Le corpus de sépultures du Bassin parisien, pour le 5e millénaire av. J.-C. (et le début du 4e), s'en trouve augmenté d'un bon tiers. Au-delà de ces considérations numériques, ces nécropoles offrent surtout l'opportunité de comprendre l'articulation des pratiques funéraires du Néolithique ancien au plein Néolithique moyen. Hors du cadre strictement funéraire, l'enjeu est une meilleure compréhension des rapports entre le Bassin parisien et le Sud de la France, de la fin du Néolithique ancien au début du Néolithique moyen II. 645 Stéphane ROTTIER, Claude MORDANT UMR 5594 Archéologie, Cultures et Sociétés Université de Bourgogne 6 Boulevard Gabriel, 21 000 Dijon Philippe CHAMBON Équipe Ethnologie préhistorique, UMR 7041 Maison de l'Archéologie et de l'Ethnologie 21 allée de l'Université, 92 023 Nanterre Cedex Corinne THÉVENET Équipe Protohistoire européenne, UMR 7041 Maison de l'Archéologie et de l'Ethnologie 21 allée de l'Université, 92 023 Nanterre Cedex 2005, tome 102, n° 3, p. 641-650