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Automatismes et cerveau

Le processus de prolétarisation (qui est un processus de perte de savoir) a beaucoup à voir avec les logiques d’automatisation. En effet, ce qui est automatisé est par définition ce qui peut être pris en charge par les machines et, une fois délégué aux machines, il y a nécessairement des logiques de pertes de savoir, d’un savoir qui passe dans la machine.

Par rapport à ce contexte, il faut se méfier de deux choses :

  • de diaboliser la prolétarisation. Perdre des savoirs n’est pas un mal en soi ; il y a quantité d’activités dont nous aimerions qu’elles soient prises en charge par les machines (que l’on pense aux tâches ménagères) ;
  • d’associer dans un même élan automatisation et prolétarisation en affirmant que toute automatisation conduit nécessairement à de la prolétarisation, tout du moins dans son aspect négatif.

Je n’insisterai pas ici sur le premier point, à savoir les « vertus » de la prolétarisation, mais plutôt sur le second, sur la question de l’automatisation. more »

15 Avr 2012, 2:58
Défaut:
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Ils sont fous

Une recherche d’image représentant Joseph et Jésus m’a conduit à celle-ci :

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13 Avr 2012, 9:39
Défaut
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L’éducation et le numérique

L’école est une institution de programme. A ce titre, le XX° siècle est le théâtre d’une concurrence entre les industries de programme et les institutions de programme.

Un siècle plus tard, les auteurs de L’École, le numérique et la société qui vient, font écho de l’instrumentation croissance des institutions de programme par les industries de programmes qui donnent le tempo, un tempo dicté par l’économie de marché.

Les émission de contenus ont pris le pas sur les transmissions de savoir. more »

« Tout, tout de suite » : parlons-en

“Tout, tout de suite”, prix Interallié 2011, est le dernier roman de Morgan Sportès.

J’ai beaucoup hésité à lire ce livre, puisqu’il relate ce fait divers misérable que fut ce que l’actualité a retenu sous le nom de “l’affaire du gang des barbares”; “gang” qui kidnappa un jeune homme dans la perspective d’une rançon, le séquestra pendant plusieurs semaines pour finalement le tuer.

L’incompréhension face à de tels faits divers est comparable à celle que nous avons vécu récemment avec l’affaire Mohammed Merah ; et la tentation est grande de ne pas commenter, de se taire en se drapant du respect des proches, de la dignité, etc.

L’autre élément qui force le silence est la manière dont ces faits divers sont interprétés et commentés dans les médias, par les journalistes, les experts et les hommes politiques. La sur-réactivité collective sur ce genre de fait divers de l’horreur laisse sans voix. On nous ressort les Juifs et les Arabes, puis la montée de l’intégrisme islamique. Comment en placer une dans ce torrent consensuel ? more »

Politiques synchroniques et politiques diachroniques

chess

François Dosse utilise la métaphore du jeu d’échec pour expliquer la différence entre synchronisme et diachronisme, une des distinctions de Saussure qui sera reprise dans le structuralisme.

Il explique ainsi que le jeu de d’échec est synchronique car il n’est pas nécessaire de connaître l’ensemble des déplacements précédents pour jouer : une analyse de la situation à l’instant t suffit.

Cela ne veut pas dire pour autant que l’on ne puisse pas tenir compte des pièces jouées précédemment pour améliorer sa stratégie en cherchant à deviner les intentions de son adversaire ; c’est peut-être même cela qui fait la différence chez les bons joueurs. Mais il n’empêche que l’on peut prendre une partie en cours car le jeu d’échec ne rend pas nécessaire la mémoire des déplacements antérieurs des pièces. Ce qui fait que le jeu d’échec se prête bien à des simulations informatiques qui misent sur la puissance brute du calcul en silicium. more »