Jeudi 10 décembre 2020 en fin de journée, un gazouillis parmi tant d’autres vient changer la donne et l’équilibre des forces. À l’exception de rares personnes dans la confidence, quelques centaines de caractères publiés en deux tweets par Donald Trump ont pris tout le monde de court.

Dans le premier, l’ex-sulfureux locataire de la Maison-Blanche y annonçait la “reconnaissance”, par les États-Unis, de “la souveraineté” du Maroc sur le Sahara. Et de se féliciter au même moment, dans un second tweet, d’une “avancée HISTORIQUE (sic)” de la normalisation “complète” des relations entre ses “deux GRANDS amis”, le Maroc et Israël.

Tel a été le cadeau de départ du président américain au royaume, une quarantaine de jours avant le terme de son controversé mandat. Une décision sur laquelle n’est pas revenue l’administration de son successeur, Joe Biden. Elle ne l’a pas pour autant confortée explicitement : début juillet, son porte-parole dévolu à la diplomatie américaine a confirmé qu’“aucun changement” n’était à signaler dans la position de la nouvelle administration.

Pas de grande percée sur le Sahara

Premier constat d’un bilan qui s’impose à “l’an 1” d’une telle décision : celle-ci a forcément rebattu les cartes et donné des gages certains au Maroc, sans pour autant engendrer de percée significative, comme espérée, sur son dossier le plus important : le Sahara.

Officiellement, il faudra attendre la date du 22 décembre pour célébrer le premier anniversaire de la signature tripartite, consacrant le rapprochement entre le Royaume et l’État hébreu sous l’égide de Washington. Des célébrations qui, pour l’heure, ont eu lieu dans la capitale américaine.

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