FRANCE - Le bilan des émeutes en Nouvelle-Calédonie s’alourdit. Un second gendarme est mort ce jeudi 16 mai au matin, a annoncé le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Selon les premiers éléments, son décès fait suite à des blessures « générées par un tir accidentel », a indiqué le ministère.
Le tir en question est celui « de l’un de ses collègues », a précisé auprès de l’AFP une source au sein de la gendarmerie. L’incident est survenu « alors qu’une unité configurait un véhicule blindé sur la caserne de Bailly », selon un tweet officiel de la gendarmerie. Les gendarmes s’apprêtaient à mener « une mission de sécurisation », rapporte encore Beauvau.
Ce décès porte à cinq le nombre de morts en Nouvelle-Calédonie depuis le début des émeutes lundi. Un premier militaire est mort mercredi, à l’âge de 22 ans, grièvement blessé par balle à la tête. Il était issu de l’escadron de gendarmerie mobile de Melun (Seine-et-Marne).
L’état d’urgence déclenché sur l’archipel
Un contexte explosif a envahi l’archipel suite à l’adoption du projet de loi constitutionnelle visant à élargir son corps électoral. Les indépendantistes sont particulièrement opposés à cette réforme, et à la manière dont le gouvernement la conduit. Sur l’archipel, plusieurs écoles ont été incendiées, des magasins pillés et des voitures accidentées.
Suite à ces violences, l’état d’urgence a été déclaré par Emmanuel Macron mercredi, ce qui permet entre autres d’assigner des citoyens à résidence, d’interdire des manifestations ou d’imposer la fermeture d’établissements privés. Dans la foulée, le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé le déploiement de militaires dans les ports et l’aéroport, et l’interdiction de TikTok.
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