En ville, la bataille du vélo tourne à l’avantage de VélÔToulouse
Douze ans après son lancement, le service de vélos en libre-service VélÔToulouse annonce plus de 4 millions de locations par an et 25 000 km parcourus chaque jour.
VélÔToulouse ne freine pas. Lancé en novembre 2007, il y a très exactement 12 ans, le service de vélos en libre-service affiche des chiffres impressionnants. Il fait la course largement en tête, à peine chatouillé par le service de vélos sans bornes d’attaches Indigo Weel, lancé début 2018.
Aujourd’hui, les 2 600 VélÔToulouse, répartis dans 286 stations, comptent 33 000 abonnés longue durée, qui réalisent en moyenne 110 trajets chacun par an, annonce la société JC Decaux, gestionnaire du service pour le compte de la mairie, en échange de 5,5 millions d’euros annuels. Pas moins de 350 000 personnes sont abonnées courte durée, et le service enregistre 4,13 millions de locations annuelles au total.
Chaque vélo utilisé 6 fois par jour en moyenne
Chaque jour, 25 000 kilomètres sont parcourus en moyenne, avec des records à 40 000 kilomètres. Au total depuis 2007, plus de 42 millions de trajets et 92 millions de kilomètres ont été parcourus à VélÔToulouse. Depuis le début du mois de septembre 2019, chaque vélo a été utilisé 6 fois par jour en moyenne.
Depuis 2011, le service est disponible 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Avec l’avènement du smartphone, il est désormais possible de connaître la disponibilité des stations en temps réel, avec les applications Tisséo et AllbikesNow.
JC Decaux réalise chaque année une grande enquête de satisfaction à Toulouse, à laquelle répondent près de 20 % des abonnés. L’enquête 2018, réalisée sur un panel de 5 806 répondants, montre que 98 % des abonnés conseilleraient VélÔToulouse à un ami, et que 93 % des abonnés envisagent de se réabonner. Enfin, 89 % des abonnés sont satisfaits de la facilité d’utilisation du service et 88 % des abonnés sont satisfaits de l’emplacement des stations et de leur visibilité.
Un véritable plébiscite, donc, pour le service dont le contrat expirera en 2022. Le montant payé chaque année par la ville pour ce service, sera-t-il un frein à son renouvellement ?
De son côté, Indigo Weel, qui revendique plus de 20 000 utilisateurs, continue le développement de ses vélos sans bornes d’attache. Malgré un taux de vandalisme élevé à la fin de sa première année d’exploitation, plus de 1 200 vélos sont en circulation dans les rues de Toulouse. Près de 500 scooters électriques les ont rejoints début 2019, avec un joli succès, puisque chaque engin est loué deux fois par jour en moyenne. Les trajets vers l’aéroport, et bientôt vers Balma et Tournefeuille, confirment la volonté de développement de l’entreprise. Jusqu’à détrôner VélÔToulouse en 2022 ?
VélÔToulouse et Indigo Weel lorgnent la banlieue
Depuis l’implantation d’une trentaine de stations supplémentaires en 2014 dans des quartiers excentrés de Toulouse, JC Decaux évoque régulièrement l’extension de son service aux villes de la première couronne de banlieue. Mais pour l’instant, aucune annonce n’a été faite par l’entreprise. La métropole, elle, a plusieurs fois fait savoir qu’elle souhaitait l’extension du service à des villes comme Blagnac, Colomiers ou Balma. JC Decaux développe par ailleurs une solution de vélo à assistance électrique, avec une batterie amovible à ajouter sur les vélos actuels. Dans le cadre du nouvel appel d’offres de la ville de Toulouse, à partir de 2022, JC Decaux proposera-t-elle cette solution, plus onéreuse que les vélos actuels ? En attendant une réponse à ces questions, Indigo Weel ne ralentit pas de son côté. La société a déjà envoyé ses scooters à l’aéroport de Toulouse Blagnac, et est en cours de finalisation avec Balma et Tournefeuille. Pour ses vélos, elle fait valoir le coût (nul) de sa solution, sans bornes d’attache, pour la collectivité.
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