Le Mouvement pour le changement démocratique (MDC), le principal parti d'opposition au Zimbabwe, a décidé, vendredi 30 janvier, de former à la mi-février un gouvernement d'union avec le président Robert Mugabe, conformément aux recommandations des Etats de l'Afrique australe. L'annonce d'un accord a été faite par le chef du MDC, Morgan Tsvangirai, depuis Harare.
Le président Mugabe et M. Tsvangirai ont signé le 15 septembre un accord de partage du pouvoir qui achoppait jusqu'à présent sur la répartition des portefeuilles ministériels, la nomination de certains hauts responsables et le maintien en détention d'opposants. Les leaders de la SADC (Communauté de développement d'Afrique australe) ont recommandé mardi, à l'issue d'un sommet marathon, que le gouvernement d'union entre en fonction le 13 février.
Les partis politiques du Zimbabwe ont décidé de créer, vendredi, un organe pour surveiller l'application de l'accord de partage du pouvoir de septembre. Ce comité commun de surveillance et d'application (Jomic), présenté lors d'une conférence de presse à l'ambassade d'Afrique du Sud à Harare, est composé de douze membres représentant le parti au pouvoir, la ZANU-PF, et son opposition, le MDC. Il enregistrera "les avancées, les plaintes, les inquiétudes et les interrogations" liées à l'accord de partage du pouvoir signé en septembre par le président Mugabe et son rival Morgan Tsvangirai, a précisé le directeur de cabinet de la présidence sud-africaine, Frank Chikane.
Voir les contributions
Réutiliser ce contenu