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Les syndicats sont vent debout contre le gouverneur républicain du Wisconsin

Scott Walker veut rogner des droits syndicaux. Les Américains y voient un test au niveau national.

Par  et Sylvain Cypel

Publié le 21 février 2011 à 15h02, modifié le 21 février 2011 à 15h03

Temps de Lecture 2 min.

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Depuis trois jours, des milliers de contestataires, syndicalistes et démocrates réunis, manifestaient à Madison, capitale du Wisconsin, contre les projets du nouveau gouverneur, le républicain Scott Walker. Ce dernier projette de geler partiellement par voie législative les salaires des fonctionnaires, de raboter leurs pensions de retraite ainsi que d'autres éléments de leur couverture sociale, et d'annuler une série de droits des syndicats à mener des négociations collectives.

Samedi 19 février, les partisans du gouverneur avaient décidé de réagir : 20 000 républicains et membres du Tea Party s'étaient rendus au Capitole de la ville. Mais ils ont dû se confronter à une foule deux fois plus dense encore de partisans des syndicats, dont plus de 40 000 sont venus dénoncer le projet "criminel" du gouverneur Walker (que les démocrates ont empêché jusqu'ici d'être voté).

A 43 ans, M. Walker fait partie de cette génération de conservateurs républicains qui a fait en novembre une razzia sur les postes de gouverneurs d'Etat. Fils de pasteur baptiste, viscéralement hostile aux dépenses publiques (comme à l'avortement), il s'est fait élire sur la promesse de résorber les déficits budgétaires tout en réduisant les impôts. Son projet, assure-t-il, permettrait au Wisconsin d'épargner 300 millions de dollars (environ 220 millions d'euros) sur les deux ans à venir (le déficit budgétaire de l'Etat est de 5,4 milliards). Il récuse toute augmentation des cotisations sociales des salariés qui préserverait les droits syndicaux, mais est disposé à limiter les licenciements de fonctionnaires.

Les syndicats dénoncent une chasse aux sorcières qui présente la fonction publique comme source de tous les maux. Selon eux, 80 % de l'augmentation récente des frais de couverture sociale des fonctionnaires sont dus aux assureurs privés qui ont fortement augmenté leurs primes. "Le gouverneur ne vise pas à réduire la dette, mais à détruire les syndicats", juge Gerald McEntee, président de la Fédération américaine des employés des Etats, comtés et villes (AFSCME).

Ce qui se passe au Wisconsin est un "test" important sur le plan national, où l'affrontement entre la Maison Blanche et la majorité républicaine à la Chambre sur la réduction des déficits publics est la grande bataille du moment. Les républicains s'engagent à relancer l'économie américaine en réduisant à la fois les impôts et les déficits de manière drastique (samedi, leur majorité à la Chambre a adopté un projet de loi budgétaire réduisant de 61 milliards de dollars le budget fédéral pour l'année en cours).

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