Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?
Offrir Le Monde

Premières élections municipales multiraciales en Afrique du Sud

Dix-huit mois après les premières élections multiraciales d'avril 1994 qui ont mis fin à plusieurs décennies d'apartheid un système politique fondé sur le développement séparé des races , 12,3 millions d'électeurs sud-africains retournent aux urnes, mercredi 1e novembre, pour élire de nouvelles autorités locales. Ces élections parachèveront le démantèlement de la ségrégation raciale. Le scrutin a toutefois été reporté tau 27 mars 1996 pour les 1,5 million d'électeurs de la ville du Cap et les 3,2 millions de la province du Kwazulu-Natal. Depuis l'ouverture officielle de la campagne, début octobre, les dirigeants des partis politiques ont sillonné le pays pour convaincre la population de prendre part au vote. Cependant, après le déchaînement de passions suscitées par l'élection à la magistrature suprême de Nelson Mandela, le 27 avril 1994, les Sud-Africains ne se mobilisent guère pour ce scrutin local, dont ils sous-estiment l'importance. Le taux de participation devrait être moins élevé qu'en 1994 (88 %).

Par FREDERIC FRITSCHER

Publié le 01 novembre 1995 à 00h00, modifié le 01 novembre 1995 à 00h00

Temps de Lecture 4 min.

Article réservé aux abonnés

Affichage public, messages radio-télévisés, rondes effrénées des chefs de partis politiques, rien n'y fait. Les efforts de Saatchi and Saatchi, la société de conseil en communication britannique, sont vains. La perspective d'élire leurs conseillers municipaux n'excite pas les Sud-Africains.

Leur dernière expérience en la matière date de dix-huit mois. Une autre histoire ! Il s'agissait des premières élections multiraciales organisées dans le pays. Scrutin qui, le 27 avril 1994, portait le coup de grâce à l'apartheid, installait Nelson Mandela à la tête de l'Etat et propulsait le Congrès national africain (ANC) au pouvoir, locomotive d'un gouvernement d'unité nationale.

Les Sud-Africains célébraient l'avènement de la démocratie dans l'exaltation. Après l'investiture de M. Mandela, le 11 mai 1994, les nouveaux élus prenaient possession de l'Assemblée nationale, du Sénat, et des Assemblées provinciales. Mais la Constitution intérimaire spécifiait bien qu'il restait à élire de nouvelles autorités locales pour parachever la transition. Le moment d'apporter la dernière touche au processus démocratique est arrivé, mais l'enthousiasme populaire n'est pas au rendez-vous. L'enjeu est pourtant d'importance : les villes blanches sont maintenant indissociablement liées aux ghettos noirs, métis ou indiens, qui les entourent.

Aux extrêmes du spectre social, les Blancs sont inquiets, les Noirs impatients. Les premiers se cramponnent à leurs privilèges, les seconds veulent voir leur sort s'améliorer. Tous savent que le nivellement se fera par le bas. Il n'empêche, en dépit de toutes les explications, seulement 76 % des électeurs potentiels se sont inscrits sur les listes, pour un scrutin qui concerne 700 communes dans huit des neuf provinces du pays. Le Kwazulu-Natal et la ville du Cap ne voteront qu'en mars 1996.

Aujourd'hui, pas de commission électorale indépendante. Ces élections reposent sur les conseils municipaux encore en place, dont la plupart n'ont jamais eu à organiser de consultations d'une telle ampleur. « C'est la quadrature du cercle, reconnaît un député de l'ANC, les problèmes sont complexes : il a fallu faire un nouveau découpage communal, établir les listes des candidats et celles des électeurs. »

Il vous reste 63.96% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.