Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?
Offrir Le Monde

APB 2017 : 84,3 % des candidats admis, tirage au sort dans 92 licences

541 204 lycéens et étudiants en réorientation ont reçu une proposition d’admission dans un cursus, soit un taux de satisfaction de 84,3 %.

Par  et

Publié le 14 juillet 2017 à 20h13, modifié le 15 juillet 2017 à 07h02

Temps de Lecture 4 min.

Vendredi 14 juillet à 14 heures, des dizaines de milliers de lycéens et étudiants en réorientation se sont connectés sur la plateforme Admission post-bac (APB 2017) pour découvrir les résultats de sa troisième et dernière phase d’accès à l’enseignement supérieur.

Il sont 541 204 à avoir reçu une proposition d’admission dans un cursus, ce qui représente un taux de satisfaction de 84,3 %, selon les chiffres communiqués en fin d’après-midi par le ministère de l’enseignement supérieur. Un résultat meilleur qu’en 2015 et 2016 à la même date, où 81,2 % des candidats avaient reçu une proposition.

Le portail Admission post-bac.

Le ministère précise par ailleurs que 86 969 candidats sont toujours sans proposition (hors apprentissage), soit 4 000 de moins qu’en 2016 à la même période. Mais il n’est pas parvenu à limiter autant qu’escompté le recours au hasard pour éliminer des candidats à l’entrée à la fac : 92 licences ont eu recours au tirage au sort.

Tirage au sort plus fréquent qu’en 2016

Lors des deux premières phases d’APB 2017, un tirage au sort a été pratiqué à l’entrée d’une centaine de licences à l’université : n’étant pas autorisée à sélectionner leurs étudiants, celles qui se retrouvent avec plus de candidats que le nombre de places fixées excluent d’abord les postulants des autres académies et ceux qui n’ont pas choisi cette licence en vœu numéro 1.

Quand ils restent trop nombreux, elles ont recours au hasard, les candidats exclus se retrouvant en « liste d’attente ». Une sorte de roulette russe, très critiquée, que Frédérique Vidal, la nouvelle ministre de l’enseignement supérieur, s’est engagée à supprimer à la rentrée 2018 et à limiter au maximum cette année.

Mais avec près de 40 000 candidats supplémentaires sur APB en 2017, dans un contexte où de plus en plus de filières universitaires fixent une capacité d’accueil, 169 ont eu recours au tirage au sort pour éliminer des candidats lors de la première phase d’APB, début juin.

Elles étaient encore 115 concernées lors de la seconde phase, et 92 à l’issu de cette dernière phase, réparties dans dix-sept académies. C’est plus que lors d’APB 2016, quand 78 licences avaient finalement exclu des candidats par tirage au sort.

Exaspération et incompréhension

Le ministère espère néanmoins améliorer la situation dans la filière la plus touchée, les sciences et techniques des activités physiques et sportives (Staps), dont trente licences ont eu recours au hasard pour éliminer des candidats.

S’il juge impossible d’accueillir tous les candidats, il promet de débloquer des moyens afin que les universités disposant d’ultimes marges de manœuvre puissent augmenter leur nombre de places. Le résultat sera connu dans les prochains jours, « permettant à une partie des candidats toujours en liste d’attente d’être appelés via APB afin d’intégrer cette formation », précise son communiqué.

Alors que 26 000 candidats n’avaient pas obtenu de réponse favorable pour leur premier vœu dans une filière non sélective de leur académie lors du premier tour d’APB, leur nombre a été réduit à 17 000 au second, mais ils sont encore 9 726 dans cette situation ; 6 098 d’entre eux, soit 63 %, ont néanmoins reçu une proposition sur un de leurs vœux suivants.

A noter que seulement 2 465 de ces 9 726 candidats déçus sont des bacheliers 2017, les autres étant des étudiants en réorientation. A titre de comparaison, on dénombrait 2 327 bacheliers dans une telle situation à l’issue d’APB 2016, et plus de 7 000 en 2015.

Autre élément ayant participé à l’exaspération et à l’incompréhension des candidats et de leurs familles : des bacheliers généraux se sont retrouvés sur « liste d’attente » même sur leur vœu obligatoire en « pastille verte », c’est-à-dire sur une licence habituellement en mesure d’accueillir tous les candidats.

Le Monde
Offre spéciale étudiants et enseignants
Accédez à tous nos contenus en illimité à partir de 9,99 €/mois au lieu de 11,99 €.
S’abonner

Depuis 2016, afin de diminuer le nombre de candidats sans affectation à l’issue de la procédure APB, tous sont obligés de formuler au moins un vœu à pastille verte. Mais cette année, face à l’afflux de candidats, un tiers des licences ainsi identifiées n’ont pas pu satisfaire toutes les demandes.

Ainsi, 55 de ces pastilles vertes (sur 1 511 licences au total, à pastille verte ou orange) ont même dû effectuer, lors de la première phase, un tirage au sort parmi les candidats de l’académie en ayant fait leur vœu numéro un. Lors de la deuxième phase, leur nombre avait été réduit à dix-neuf. Elles sont encore quatorze licences dans cette situation au 14 juillet.

Des candidats sans proposition moins nombreux

Lors de cette session 2017 d’APB, sur les réseaux sociaux et dans les médias, l’attention s’est aussi beaucoup portée sur le sort des milliers de candidats n’ayant reçu aucune proposition d’admission suite à leurs vœux. Ils étaient 156 000 dans ce cas au premier tour, 117 000 au second, et encore 86 969 candidats (hors apprentissage) ce 14 juillet, soit 4 000 de moins qu’en 2016 à la même période, fait valoir le ministère.

Difficile de savoir dans quelle mesure la campagne d’information qu’il a lancée au début du mois a permis de réduire leur nombre : celle-ci demandait aux candidats ayant obtenu une place dans des formations non répertoriées dans APB de se désister de leur(s) vœu(x) sur la plateforme, pour libérer des places. Autre raison de la baisse du nombre de candidats sans aucune proposition : certains ont, depuis la deuxième phase d’admission, échoué au bac.

Les candidats toujours sans proposition lors de cette troisième phase peuvent espérer obtenir une place lors de la procédure complémentaire, qui dure cette année jusqu’à la fin du mois de septembre, et pour laquelle il est possible de postuler sans renoncer à ses vœux dans le cadre de la procédure normale.

Le ministère fait valoir que la procédure complémentaire offre 201 641 places dans près de 3 500 cursus, dont 158 000 places dans des licences universitaires non sélectives.

En 2016, la procédure complémentaire n’avait pas suffi à trouver une solution pour tous les candidats. A son issue, 33 300 bacheliers de l’année n’avaient toujours pas obtenu de proposition : 650 bacheliers généraux, 8 500 bacheliers technologiques et 24 200 bacheliers professionnels.

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.