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Les lois de la légèreté universelle

Le très sérieux Observatoire de l'espace permet à des artistes de tester les lois de la gravité à 10 000 mètres d’altitude.

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Publié le 20 mars 2014 à 16h39, modifié le 21 mars 2014 à 14h08

Temps de Lecture 8 min.

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Reportage sur la chorégraphe Kitsou Dubois qui a fait plonger danseuses et vidéastes dans un laboratoire

Au siècle dernier, Gérard Azoulay travaillait à la direction des programmes du CNES, le Centre national d’études spatiales. Option physique des plasmas, tendance environnement ionisé de la Terre. Aujourd’hui, petite moustache ténue et tignasse grisonnante, il est directeur artistique de Sidération, festival des imaginaires spatiaux, qui tiendra sa quatrième édition du 21 au 23 mars à Paris. Concert de Sylvain Kassap avec l’ensemble Laborintus, spectacle du duo Grand Magasin, association du violoncelliste Didier Petit et du comédien Stéphane Olry, ainsi que Frédéric Ferrer, de la compagnie Vertical détour, le collectif Kom. post… Pas le genre de festival à attirer les foules du Futuroscope, mais ce n’est clairement pas l’objectif. Danse, théâtre, arts plastiques et vidéos, vraies et fausses conférences : « Ce qui m’intéresse, c’est la porosité entre le réel et la fiction », explique Gérard Azoulay. Car c’est tout le principe de l’Observatoire de l’espace, le département que cet astrophysicien a créé au sein du CNES au tournant du millénaire.

« Cet observatoire, je le définis comme un laboratoire arts-sciences. L’idée est de construire des processus, des dispositifs qui permettent de sortir des sentiers battus pour développer une vision anthropologique de l’espace, le décloisonner, travailler la matière qui l’entoure », précise le chercheur. Son bureau, un accueillant capharnaüm à mille lieues de l’image de capsule extraterrestre aseptisée volontiers attribuée au CNES… Amoncellement de livres, de tableaux aux murs (dont la reproduction d’un dessin de Picasso rendant hommage au camarade Gagarine), des souvenirs de collaborations artistiques, un écran et des DVD qui s’empilent. « Je m’attache à avoir un côté très terrestre », sourit-il.

De ces « imaginaires spatiaux », l’apesanteur est sans doute le terrain de jeux le plus immédiat, le plus compréhensible aux Terriens que nous sommes tant il transforme notre perception de notre corps, de nos comportements, et par là même de notre existence. Il suffit pour s’en rendre compte de lire la revue « de littérature et de création », Espace (s), que publie l’observatoire de Gérard Azoulay, où l’on croise les signatures de Vincent Ravalec, Eric Pessan, Jean-Bernard Pouy, Martin Winckler ou Jean Lambert-Wild…

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