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Valérie Pécresse, première femme investie par la droite pour la présidentielle

La présidente de la région Ile-de-France a remporté le second tour face à Eric Ciotti, par 60,95 % des voix contre 39,05 %. L’aboutissement d’une campagne « méthodique », où elle a refusé de se voir battue d’avance.

Par  (avec Service politique)

Publié le 04 décembre 2021 à 14h37, modifié le 06 décembre 2021 à 08h48

Temps de Lecture 6 min.

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Eric Ciotti, Valérie Pécresse, qui a obtenu l’investiture de LR à la présidentielle, et Christian Jacob, à Paris, le 4 décembre 2021.

Longtemps l’hypothèse même de sa candidature a fait débat. N’entendant pas Valérie Pécresse en parler plus que ça, beaucoup, au parti Les Républicains (LR), disaient cette idée mort-née. D’autres, une fois sa déclaration faite en juillet, lui ont reproché un manque de détermination, à l’inverse de Xavier Bertrand qui, lui, ne cessait de répéter son envie.

Pourtant, c’est bien Valérie Pécresse qui a été désignée candidate de la droite pour la présidentielle de 2022 par les militants LR, samedi 4 décembre. Ceux qui la connaissent la qualifient de « méthodique », d’« organisée », qui prend les choses les unes après les autres, comme une « course de haies » : un côté bonne élève qui lui a permis de recueillir 60,95 % des voix au second tour du congrès. Le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, l’autre finaliste, a obtenu 39,05 % des voix.

Deux figures que personne, ou presque, n’avait vu venir. Deux figures qui ont su s’imposer, en éliminant jeudi au premier tour les favoris Michel Barnier et Xavier Bertrand.

Pour ce congrès, la présidente de la région Ile-de-France a mené une campagne offensive, refusant de se voir battue d’avance. Après un été productif où elle a étonné son monde, en réussissant même à resserrer l’écart avec Xavier Bertrand, elle semblait à la rentrée peiner dans un faux plat. Coincée entre le président des Hauts-de-France, favori des sondages, et l’ancien commissaire européen Michel Barnier, toujours resté fidèle au parti.

Gérard Larcher, Philippe Juvin, Eric Ciotti, Valérie Pécresse, Christian Jacob, Michel Barnier et Xavier Bertrand après l’annonce des résultats du second tour du vote pour l’investiture LR à la présidentielle, au siège du parti à Paris, le 4 décembre 2021.

Surtout, comme tous les prétendants à l’investiture LR, elle a dû affronter sans s’y attendre le phénomène Eric Zemmour, qui a déferlé sur l’automne politique et saturé l’espace médiatique à droite et à l’extrême droite. « Ne vous inquiétez pas, on va gagner », avait-elle alors lancé à ses équipes.

Une chiraquienne

Agée de 54 ans, l’ancienne ministre de l’enseignement supérieur puis du budget durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy avait quitté LR en 2019, au lendemain des élections européennes, dénonçant la droitisation et le « rétrécissement » du parti, dirigé à l’époque par Laurent Wauquiez. Pour autant, la fondatrice de Libres !, en 2017, n’a jamais rompu les liens avec sa famille politique. Elle n’a cessé d’envoyer des signes vantant le rassemblement et la « fidélité », lors de sa rentrée, à la fin du mois d’août, à Brive-la-Gaillarde (Corrèze), ou encore en participant à la réunion des Jeunes Républicains au Parc floral de Paris, au début du mois de septembre.

Favorable à la candidature unique et unitaire de la droite et du centre, celle qui était au départ une fervente défenseuse d’une primaire ouverte a finalement accepté de se plier à la seule volonté des militants LR. Au point d’annoncer, en octobre, son retour dans le parti.

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