L’avant-après est saisissant. Au début de la vidéo, on découvre la photo d’un visage marqué par l’acné, puis surgit bientôt le même visage avec une peau impeccable. Il n’aura fallu que quelques jours pour que ce post TikTok de @caggiebaby atteigne 2 millions de vues. L’influenceuse canadienne y décrit la transformation de son épiderme après six mois d’utilisation quotidienne du masque LED de CurrentBody. On ne peut plus convaincant. Ce même objet a déjà profité d’un buzz énorme après son apparition dans la série Emily in Paris, à tel point que même la marque, pourtant déjà plébiscitée par des célébrités, en a été surprise. « L’ampleur, d’une portée mondiale, a été complètement folle », observe Laurence Newman, PDG de CurrentBody.
Aujourd’hui, pour prendre soin de sa peau, les produits cosmétiques ne suffisent plus, on mise sur les outils high-tech, et sur les masques LED en particulier. Quand la marque française Nooance a commercialisé le sien en décembre 2023, le lancement s’est soldé par une rupture de stock au bout de six heures à peine. Alors que ces appareils promettent avant tout un effet anti-âge et coûtent plusieurs centaines d’euros, les jeunes gens n’hésitent pas à investir.
« L’âge moyen de nos clientes est de 30 ans. Dès 24 ans, beaucoup l’utilisent pour diminuer les imperfections et en prévention des rides », explique Carole Amar, la fondatrice de Nooance. Inspirés des techniques pratiquées par les médecins esthétiques, que les nouvelles générations n’hésitent pas à consulter, ces traitements sont une façon de transporter un peu d’expertise médicale à domicile.
Les masques lumineux offrent une version « bridée » (la puissance est réduite) des LED utilisées depuis des années en dermatologie. Le principe ? Les diodes émettent de la lumière rouge censée stimuler le renouvellement des cellules et la production de collagène. La marque française myBlend, fondée par Olivier Courtin-Clarins, propose la Rolls du genre (1 200 €), fabriquée en France et conçue avec le Dr François Michel, expert en laser-thérapie.
« Pour assurer un résultat notable, précise Henri du Masle, directeur général de myBlend, la peau doit être à la juste distance de la source lumineuse. C’est pourquoi nous avons créé un masque non pas plat, mais qui épouse les formes du visage et du cou. Nous l’avons élaboré avec une start-up qui a fusionné mille physionomies afin de trouver la forme juste. Pour un lancement en Asie, il faudrait travailler à une autre version car la morphologie est différente. »
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