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Accusations de viols : non-lieu pour Georges Tron

L'ex-ministre UMP était accusé par deux anciennes employées municipales de sa commune de Draveil (Essonne).

Par  (avec AFP)

Publié le 10 décembre 2013 à 10h23, modifié le 10 décembre 2013 à 20h58

Temps de Lecture 2 min.

Il avait clamé son innocence et fait de sa reconnaissance « une affaire personnelle ». Deux ans et demi après sa mise en examen, l'ancien secrétaire d'Etat à la fonction publique Georges Tron et son adjointe à la culture sont blanchis des accusations de viols et agressions sexuelles en réunion.

Les juges d'instruction chargés du dossier ont suivi le non-lieu requis, le 15 mai, par le parquet d'Evry, mettant le maire de Draveil hors de cause dans cette affaire et lui ouvrant, à quatre mois des élections municipales, la voie pour une nouvelle candidature.

L'avocat de Georges Tron, Olivier Schnerb, affirme que cette décision fait « table rase des accusations pénales et morales ». Et il profite de cette décision pour relancer la thèse d'un « complot politique », dénoncée par le maire de Draveil dès les premiers jours de l'instruction. « Tous les éléments de ce complot sont mis en évidence dans ce jugement, dit-il. Il est ainsi confirmé. »

M. Tron avait qualifié de « vengeance » les accusations des deux plaignantes qui avaient, auparavant, été sanctionnées pour malversations ou faute professionnelle. Il s'estimait victime d'une « camarilla organisée » et croyait déceler dans cette affaire un règlement de comptes politique lié au différend qui l'oppose de longue date à la présidente du Front national, Marine Le Pen.

LA « RÉVOLTE » DES PLAIGNANTES

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L'affaire avait commencé le 25 mai 2011 avec le dépôt d'une plainte de deux anciennes employées de la mairie de Draveil, pour « harcèlement sexuel » à l'encontre de Georges Tron, alors secrétaire d'Etat à la fonction publique et actuel maire de la ville. Elles dénonçaient alors les « très nombreux gestes déplacés » de M. Tron au prétexte de réflexologie plantaire (massage thérapeutique des pieds), qui auraient dégénéré en agression sexuelle.

Les avocats des plaignantes ont fait part de leur « révolte » et de leur intention de faire appel du non-lieu. « L'ordonnance ne répond pas aux questions qui ont été posées. Ma cliente va interjeter appel devant la chambre de l'instruction », a déclaré Vincent Ollivier, l'avocat de Virginie Faux, qui se dit « profondément scandalisé » par un document « exclusivement à décharge ». « On a à nouveau bafoué la dignité de ma cliente », a réagi Yael Mellul, l'avocate d'Eva Loubrieu, qui fera également appel. « Les choses auraient été différentes si l'homme attaqué n'avait pas été un homme de pouvoir (…) on est en plein déni de justice », a-t-elle commenté.

L'affaire avait conduit M. Tron à démissionner de son poste de secrétaire d'Etat à la fonction publique en mai 2011. C'est également, d'après son entourage, l'une des raisons pour lesquelles il a perdu son siège de député en juin 2012. Mais s'agissant des municipales de 2014, même si l'ordonnance de non-lieu n'avait pas été rendue, M. Tron se serait représenté, car « il n'y a aucune raison qu'il s'arrête ».

Lire : L'affaire Georges Tron, des révélations au retournement de situation

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