Le « pont Politique », dernier pont en activité à Deir Ezzor, dans l'est de la Syrie, a explosé lundi 15 septembre, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), coupant ainsi la dernière ligne d'approvisionnement des djihadistes de l'Etat islamique (EI) qui contrôlent en partie la ville.
Selon le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, « tous les signes indiquent que c'est le régime qui est responsable de l'explosion ».
Deir Ezzor est située sur les deux rives de l'Euphrate, à proximité de la frontière avec l'Irak. La moitié de la cité est entre les mains de l'Etat islamique, qui a chassé les rebelles de la région en juillet, et l'autre est contrôlée par le régime Assad.
DES DIZAINES DE MILLIERS D'HABITANTS PRIS AU PIÈGE
La destruction de ce pont laisse la partie de la ville sous contrôle de l'EI en « état de siège », a affirmé M. Abdel Rahmane qui a souligné que des dizaines de milliers de personnes se trouvaient désormais prises au piège.
Deir Ezzor comptait auparavant quatre ponts. Les trois autres ont déjà été détruits par le régime et par les rebelles durant les trois ans de guerre.
Les forces du régime ont accentué ces dernières semaines leur campagne contre l'EI au moment où les Etats-Unis – qui ont monté une coalition contre ce groupe ultra-radical également actif en Irak – ont affirmé leur refus de toute coopération avec Damas contre un ennemi commun.
Aujourd'hui, les djihadistes de l'EI contrôleraient environ 25 % du territoire syrien, dans le nord et l'est du pays, selon le géographe français Fabrice Balanche, expert de la Syrie.
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