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En Syrie, des Afghans chiites combattent pour le compte de l’Iran

Téhéran a recruté de gré ou de force 10 000 à 20 000 mercenaires d’origine hazara pour défendre Bachar Al-Assad et combattre les djihadistes.

Le Monde

Publié le 07 janvier 2016 à 20h46, modifié le 01 février 2016 à 11h51

Temps de Lecture 3 min.

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Au nord d'Alep (Syrie), après un bombardement des forces gouvernementales, le 15 janvier.

Longtemps, la présence d’Afghans chiites, venus combattre en Syrie aux côtés de l’armée gouvernementale, est restée inconnue. Mais les preuves sur la présence de ces mercenaires, le plus souvent recrutés en Iran, où nombre d’entre eux sont réfugiés, s’accumulent. Alors que Téhéran, principal soutien du régime de Bachar Al-Assad, continue de nier la présence de ses soldats sur le sol syrien – à l’exception de conseillers militaires –, de nombreux sites Internet iraniens publient des images de funérailles de miliciens afghans chiites, tombés en « martyrs » en Syrie.

Les combattants chiites afghans, regroupés dans une brigade nommée « Fatemiyoun », sont issus de la minorité hazara. Ils seraient 10 à 20 000, selon les médias iraniens. L’organisation de défense des droits humains Human Rights Watch (HRW) affirme, dans un rapport, publié le 29 janvier, que, « depuis au moins le mois de novembre 2013 », l’armée iranienne a recruté des milliers d’Afghans vivant clandestinement en Iran pour partir combattre en Syrie. L’organisation, qui a interrogé plus d’une vingtaine d’Afghans, explique que les autorités iraniennes leur ont offert « des incitations financières » et « une résidence légale » en Iran pour les encourager à s’enrôler. Certains de ces Afghans ou leurs proches disent avoir fait l’objet de pressions, notamment la menace de « retours forcés en Afghanistan ».

Le commandant de la brigade Fatemiyoun, Alireza Tavasoli, alias Abou Hamed, a été tué en mars 2015, près de Deraa, dans le sud de la Syrie. Le chef de guerre avait déjà montré son dévouement à la République islamique en se battant aux côtés des Iraniens pendant la guerre contre l’Irak (1980-1988). Certains clichés montrent Abou Hamed en compagnie de Ghassem Soleimani, commandant de la force Al-Qods, l’unité d’élite des gardiens de la révolution (les pasdarans) chargée des missions à l’extérieur de l’Iran. Selon les médias iraniens, Ghassem Soleimani vouait une totale confiance à Abou Hamed. Le nom de son remplaçant n’est pas connu.

Manque de formation

Mohammad, un Hazara de 17 ans parti d’Iran en septembre 2015 et vivant aujourd’hui en Europe, est abonné à plusieurs groupes sur Facebook et Telegram où sont partagées des nouvelles et des images sur ses compatriotes partis combattre en Syrie. « Il y a des bureaux à Téhéran, notamment à Sha-Abdol-Azim [dans le sud de Téhéran] et à Varamin [au sud de la capitale] où s’inscrivent les Afghans qui veulent partir se battre en Syrie », explique Mohammad.

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