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Coup de filet dans les milieux islamistes

Une série d'interpellations a eu lieu à l'aube dans les milieux islamistes radicaux en France, notamment à Toulouse et Nantes.

Le Monde avec AFP et Reuters

Publié le 30 mars 2012 à 07h47, modifié le 30 mars 2012 à 11h32

Temps de Lecture 3 min.

Des policiers escortent l'une des personnes interpellées à Nantes, le 30 mars 2012.

La Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) et la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) ont procédé, vendredi matin 30 mars, à une série d'interpellations dans les milieux islamistes radicaux en France, dans les régions de Nantes, Lyon, Toulouse, en Provence-Alpes-Côte d'Azur et en Ile-de-France, plus d'une semaine après la mort de Mohamed Merah. Cette vaste opération était menée avec, pour certaines cibles, l'appui du RAID et du GIPN. Le nombre de personnes placées en garde à vue variaient selon les sources : dix-neuf selon Nicolas Sarkozy, entre quinze et dix-sept selon des sources policières consultées par Reuters et l'AFP.

Les forces de l'ordre ont agi sur commission rogatoire des juges antiterroristes parisiens Nathalie Poux et Marc Trévidic, dans le cadre d'une information judiciaire pour association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme ouverte début mars, a-t-on indiqué de source judiciaire. Cette instruction avait été précédée d'une enquête préliminaire ouverte en octobre 2011 sur des renseignements de la DCRI.

Ce vaste coup de filet n'est "pas directement lié" à l'enquête sur les crimes de Merah, a expliqué une source. Il a pour but de "démanteler des filières", a-t-on ajouté sans plus de précision.

Après la mort de Merah le 22 mars, Nicolas Sarkozy avait demandé à la police de procéder à l'"évaluation" de la dangerosité des personnes connues pour entretenir des sympathies avec l'islam radical.

Cette opération "n'est pas liée simplement à Toulouse, c'est sur tout le territoire, c'est en lien avec une forme d'islamisme radical et c'est en plein accord avec la justice", a déclaré le chef de l'Etat sur Europe 1. "Je peux vous dire qu'un certain nombre d'armes, des kalachnikov, ont été saisies et que dans la République française, quand on habite dans un quartier, on n'a pas à y habiter avec une kalachnikov", a-t-il poursuivi.

"Je ne sais pas si ce sont des filières, mais ce que je peux vous dire, c'est que nous avons des questions à poser, des questions extrêmement précises à un certain nombre de gens et que ce qui s'est passé ce matin va continuer", a également indiqué Nicolas Sarkozy. "Il y aura d'ailleurs d'autres opérations qui continueront et qui nous permettront également d'expulser du territoire national un certain nombre de gens qui n'ont, au fond, rien à y faire", a ajouté le président candidat.

"Le traumatisme de Montauban et Toulouse a été profond dans notre pays, un peu - je ne veux pas comparer les horreurs - un peu comme le traumatisme qui a suivi aux Etats-Unis et à New York l'affaire de septembre 2001, le 11-Septembre", a également jugé Nicolas Sarkozy. "On ne peut pas rester sans en tirer des conclusions, donc le ministre de l'intérieur et le ministre des affaires étrangères ont pris la décision d'interdire un certain nombre de prédicateurs du sol français - c'était hier -, nous ne voulons pas que des gens qui prônent des valeurs contraires à la République soient invités sur notre territoire national", a-t-il conclu.

FORSANE ALIZZA SOUS SURVEILLANCE

Des membres du GIPN et l'une des personnes interpellées à Couëron, le 30 mars 2012.

La police est intervenue dans l'agglomération nantaise, dans un pavillon de Couëron. Les dirigeants du groupe dissous Forsane Alizza sont installés dans la région nantaise, a-t-on relevé de source proche de l'enquête.

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Le leader du groupe dissous Forsane Alizza, Mohammed Achamlane, figure parmi les 19 personnes interpellées indique Europe 1 qui précise que plusieurs armes auraient été saisies lors de cette interpellation, notamment "trois kalachnikov, un pistolet Glock et une grenade". D'autres armes ont été saisies lors de cette vaste opération, notamment cinq fusils, des armes de poing, des tasers.

Ces interpellations interviennent au lendemain de l'inhumation de Merah au cimetière de Cornebarrieu, en banlieue toulousaine, en présence d'une trentaine de jeunes de son quartier. Les membres de la famille du tueur n'ont pas assisté à l'enterrement. Les enquêteurs sont sur la piste d'un ou plusieurs complices dans l'affaire Merah, qui a donné lieu à une polémique sur l'efficacité des services de renseignement.

Le Monde avec AFP et Reuters

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